La Presse Pontissalienne 252 - Décembre 2020
A g e n d a
La Presse Pontissalienne n°252 - Décembre 2020
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“Nos héroïnes ordinaires” Tel est le titre que porte la nouvelle collaboration de Corinne Salvi au pinceau et de Christine Joostens-Egret à la plume, qui présente les portraits de 52 femmes et tout autant de chemins de vie qui se veulent une piqûre d’optimisme. Culture Livre-agenda
A près le succès du semai- nier flip-book de l’année dernière pour lequel Corinne avait invité Christine à mettre des mots sur ses photos, le livre-agenda bap- tisé “Nos héroïnes ordinaires” est né de l’imagination des deux amies, qui y travaillent depuis le mois de mars. “Il aura fallu huit mois” , sourient-elles. Un financement participatif permet de couvrir une partie des lourds frais d’impression, puis ce sont des interviews menées par Christine et des portraits cro- qués par Corinne. “On est très vite tombé d’accord avec Chris- tine” , se remémore Corinne. Elles ont ainsi choisi 52 femmes au-delà des frontières même, qui ont une belle action, qui s’en- gagent vis-à-vis de leur entou- rage ou à l’échelle internationale. “Des relations proches ou, par ricochet, une connaissance de connaissance, des gens connus aussi. Toutes ces femmes ont en
chaque femme n’est annoncée que par son prénom. “Il y a beau- coup d’humanité et de sororité dans ce livre.” Parmi les por- traits, elles relatent celui d’Élise, une médecin spécialisée dans l’acupuncture qui passe un tiers de sa vie à soulager de la douleur les civils en zone de guerre, puis celui d’Isabelle, navigatrice et présidente depuis 10 ans de W.W.F. qui lutte pour la protec- tion des écosystèmes. Ou encore Gaétane, qui apprend la langue des signes aux bébés et à leur maman. Et Lélia, femme et col- laboratrice d’un photographe de renom international, qui replante la forêt et fait rejaillir les sources au Brésil. 48 autres prénoms au destin passionnant à découvrir au fil de ce livre-agenda, à savourer semaine par semaine en 2021 ou à dévorer d’un coup ! “Ce tra- vail ne présente bien sûr aucun caractère d’exhaustivité. Il sou- haite toucher, à travers ces per- drier et ses lunes, les fêtes à sou- haiter, les dates des marchés et foires de notre région et l’indis- pensable horoscope” résume l’éditeur de l’ouvrage, les Édi- tions Arthéma. L’Almanach Comtois enfin, c’est également un guide du quoti- dien à consulter à l’envi aussi bien pour ses conseils de jar- dinage ou sur les ruchers, que pour ses idées de recettes, ses suggestions de sorties (quand on pourra à nouveau…), ses iti- néraires de randonnées ou encore ses trucs et astuces de grand-mère. “Ces renseigne- ments pratiques n’empêchent pas de se divertir, grâce aux his- toires drôles, aux mots croisés, aux anecdotes de culture géné- rale et au grand quiz pour tester ses connaissances sur la Franche-Comté.” Et comme le suggère l’éditeur avec humour, l’Almanach Com- tois est disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par an puisqu’il ne se décharge pas, ne craint pas les bugs et ne nécessite aucune mise à jour ! Une merveille technolo- gique ! n L’Almanach Comtois En vente chez votre marchand de journaux 9,45 euros
commun de l’intérêt pour l’autre et de la bienveillance” , illustre Christine, qui lors de ses entre- tiens, est toujours sensible à la confiance que lui font ses inter- locutrices, quels que soient leur âge, leur parcours. En effet, les femmes dépeintes sont âgées de 27 à 92 ans. “C’est un honneur pour nous qu’elles acceptent de participer” , rebondit la journa- liste. Dans cette extraordinaire idée,
Corinne Salvi (à gauche) et Christine Joostens-Egret (à droite) ont choisi dans leur ouvrage des personnes qui contribuent, par une action spécifique ou par leur mode de vie, à rendre celle des autres plus belle. Leur aventure se poursuit à travers une exposition à la chapelle de Mijoux jusqu’au 31 janvier.
les co-autrices ont souhaité homogénéiser le contenu en considérant cha- cune des inter- venantes sans échelle de valeur. Chaque texte mesure le même nombre de signes. Tous les visages sont illustrés à l’encre de chine. Et
“52 portraits de femmes qui s’engagent. Ici, ailleurs, qu’importe.”
Cette belle aventure, soutenue par Yves Louvrier, maire de La Cluse et Mijoux, est à découvrir également dans une étonnante exposition (entrée libre) à la chapelle de Chapelle-Mijoux jusqu’au 31 janvier prochain. “L’exposition dans la chapelle peut être un joli but de balade dominicale” , soumet, pour conclure, Corinne. n M.T.
à agir, à changer de regard sur le monde. Édité à 1 800 exemplaires, dont il reste quelque 200 unités, ce livre-agenda imprimé sur deux sortes de papier labellisés F.S.C., relié par des spirales, est dis- ponible en librairies sur Pon- tarlier et Besançon et sur libraires.fr. Christine répond aussi aux messages sur : noshe- roinesordinaires@gmail.com.
sonnalités féminines très diffé- rentes, des domaines aussi variés que l’écologie, les soins, l’art, l’in- formation, le sport, l’éducation, l’humanitaire, la culture…” , pré- cisent-elles. Ce n’est seulement que dans les dernières pages qu’est dévoilée l’identité de la personne présentée. Et une 53 ème héroïne qui n’est autre que la lectrice elle-même, une façon élégante d’inciter tout un chacun
Livre
L’édition 2021 est sortie
Livre Le parler comtois
Avec Sophie, “quand t’en veux, y’en r’na”
L’Almanach Comtois, la revue trois en un S’il est un pilier bien solide dans un monde qui bouge, c’est bien l’Almanach Comtois, la publication annuelle qui met à l’honneur l’histoire et le patrimoine francs-comtois.
“U n livre qui cause comme par chez nous !” De Dieu que c’est vrai ! À lire les mots ou les expressions savoureuses de notre parler com- tois, on rigole déjà. Dans la lignée du tome I, Sophie Garnier publie aux éditions “La Braillotte” ce livre 100 % local, illustré par des dessins de Sophie Lambda. Un ouvrage àmettre entre toutes les mains bien que certaines expres- sions puissent échapper à des non-locaux : “On lit les phrases mais surtout on les entend. Le but de ce livre est toujours de valoriser par le parler les gens d’chez nous, nos gens comme on dit. Faire une lumière sur la ruralité trop souvent oubliée. Tout ça bien sûr toujours avec de l'hu- mour. Les lecteurs retrouvent leur enfance, leur maman dans la cuisine, des vacances chez les grands-parents. Les phrases font appel au côté nostalgique” témoigne l’auteure. C’est un cahier de souvenir pour certains, un dictionnaire pour d’autres, il vous “transporte”, au fil des mois dans le quotidien de ces per- sonnages francs-comtois hauts en couleur qui vivent au cœur de la ruralité et qui font perdurer cette tradition orale marquant encore le parler d’aujourd’hui. “Ah ben un beau commerce” que ce livre qui nous rappelle quelques phrases : “Oïwah, pis ces muries d’vaches qui s’sont barrées, elles vont tout’ m’triper la pâture, miard de Dieu !” , “Il a point d’fin ! Y peut pas s’empêcher d’faire tous les ticlets juste pour s’arsouiller la gueule !” , “Nous, de grandmatin, le lapin goumait Sophie Garnier publie le tome II de “Moi je parle Comtois !... pas toi ?”. Un filon qui ne s’épuise pas.
L’ Almanach Comtois revient tous les ans, à quelques jours des fêtes de fin d’année. Une idée de plus à mettre au pied du sapin de ceux qui s’intéressent aux racines de notre région et à son patrimoine. Mais plus
qu’un ouvrage à vocation his- torique fait d’articles et de reportages sur les petits et grands événements du passé, l’Almanach Comtois est aussi un agenda qui accompagne le lecteur au fil des quatre saisons. “Le lecteur y trouvera le calen-
L’auteure, Sophie Garnier.
sur la cuisinière.Aujourd’hui, il est midi qu’elles savent toujours pas quoi faire à dîner !” À noter aussi la vente du calendrier 2021 dans la même veine ainsi que des magnets décap- suleur “T’as meilleur temps”, “C’te rabasse, je suis tout gaugé”, “Oïwah si ça meule”, “Passe voir la pelle à ch’nis”. n “Moi je parle Comtois !... Pas toi ?” Éditions La Braillotte, 100 pages, illustrées 10 euros - www.labraillotte.fr
L’Almanach Comtois version 2021 est disponible.
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