La Presse Pontissalienne 252 - Décembre 2020

MOUTHE - RÉGION DES LACS 32

La Presse Pontissalienne n°252 - Décembre 2020

Pontarlier : le médecin arrivé en renfort part le 9 décembre Contrairement au premier confi- nement, l’activité de médecine non Covid a connu un niveau élevé au sein de l’hôpital de Pon- tarlier. Pour quelle raison ? Moins de relâchement de soins, les per- sonnes malades sont venues plus facilement à l’hôpital du fait d’un confinement moins strict, notamment des personnes âgées. Pour assurer la bonne fonctionnalité des services, la direction a embauché en contrat à durée déterminée un médecin pour l’activité non Covid. L’éta- blissement dispose de 10 lits Covid et 2 non Covid de surveil- lance continue au centre hospi- talier. Il faut ajouter à cela 24 lits Covid en médecine A + 24 lits Covid médecine B. Son renfort s’arrête le 9 décem- bre. D’ici là, le Centre hospitalier de Haute-Comté aura-t-il retrouvé une activité normale ? “On l’es- père très fort car il y a de l’épui- sement au sein des équipes” admet le directeur de l’établis- sement. n

MOUTHE Hôpital Premier à avoir subi la vague, premier à en être ressorti Comment l’hôpital de Mouthe se relève peu à peu de la crise sanitaire.

“à l’hôpital de Mouthe, les choses rentrent dans l’ordre.” Au surlende- main d’une cellule de crise d’ur- gence le 18 novembre, la direc- tion du Centre hospitalier de Haute-Comté par la voix de son directeur Olivier Volle se veut rassurante mais prudente. Le plus dur de la crise sanitaire est sans doute passé. Au moins 5 résidents sont décé- dés de la Covid-19, le personnel soignant a lui aussi été touché

et dû observer des phases de repos de 7 jours obligeant la direction à lancer un appel aux

“bonnes volon- tés”. Il a fonc- tionné avec l’ar- rivée d’un agent de l’hôpital de Pontarlier venu sur ses jours de repos aider les équipes. Des familles de rési- dents ont aussi fait part de leur volonté d’aider les

Pourquoi l’hôpital a dit non à certaines bonnes volontés ?

L’hôpital de Mouthe.

équipes. Certaines ont été écon- duites. “Toutes les propositions n’ont pas pu être retenues, admet l’hôpital. En fonction de la prise de risque liée notamment à l’âge, on ne pouvait pas exposer ces personnes. C’était peut-être dur à entendre mais on ne pouvait pas prendre tout le monde car on souhaite garantir l’état de

santé de tous” indique la direc- tion. Certaines familles vou- laient exclusivement aider leur maman ou papa. Louable, mais ce n’est pas tenable pour l’éta- blissement. Durant la période, les 13 lits de soins de suite et de réadaptation ont été gelés aux arrivées. Ils sont rouverts depuis. Les visites,

elles, se sont déroulées selon un protocole assez strict. Elles n’ont pas pu se réaliser au sein de l’établissement mais à la salle Joséphine jouxtant l’E.H.P.A.D. Au final, aumoins cinq résidents sont décédés. L’établissement compte 57 lits dont 3 tempo- raires. n E.Ch.

une proposition d’achat à la P.E.P. La commune est propriétaire du bâtiment depuis le 13 novembre. À partir de là, comment gérer la remise en exploitation sachant que cela sous-entend aussi d’in- vestir dans la réhabilitation ? Deux options sont à l’étude. Soit la commune prend l’investissement à sa charge, soit elle opte pour une location par bail emphytéotique à un exploitant. “Rien n’est décidé mais le conseil municipal se prononcera très vite sur cette question, d’ici la fin de l’année.” Avant tout une question de moyens car la commune est déjà engagée dans la rénovation du camping où il est prévu de construire une dizaine de bungalows. Sans préjuger du vote des élus meu- thiards, la seconde option semble la plus plausible. Ce qui sous-entend d’or- ganiser la publication annonçant la mise en place d’un bail emphytéotique à d’éventuels candidats. “On a envie que ce bâtiment revive. On fera tout pour arriver à cet objectif. Si la commune ne s’était pas positionnée sur l’achat, on sera toujours dans lamême situation dans cinq ans. L’essentiel, c’est que l’ex- ploitation reparte”, justifie le maire qui n’a pas franchement envie d’un bâtiment en décrépitude sur le site touristique de la source du Doubs. n F.C. Espace Mont d’Or l 1977 : début de l’activité aux Longe- villes-Mont d’Or l 2005 : acquisition du Logis d’en Haut à Jougne l 2006 : accrobranches des Fourgs l 2009 : centre équestre des Cerclevaux à Chaux-Neuve l 2013 : acquisition de la M.J.C. du Touillon-et-Loutelet et de la base nautique de Malbuisson

MOUTHE Site de la source du Doubs La commune rachète le bâtiment de la P.E.P. Soucieuse de faire revivre ce bâtiment, la commune l’a racheté à la P.E.P. et décidera d’ici la fin de l’année sur la manière dont elle entrevoit sa remise en exploitation.

C ette fermeture a provoqué un vrai choc parmi la population. La P.E.P. àMouthe, c’est ou plu- tôt c’était une institution étroi- tement associée à la vie sociale, écono- mique, sportive du bourg-centre. Un vecteur de promotion. “Beaucoup d’an- ciens élèves qui ont séjourné dans leur jeunesse à la P.E.P. sont revenus plus

tard en famille. Ce centre de vacances dispose d’une piscine couverte qui était mise à disposition des petitsMeuthiards pour apprendre à nager ou des habitants pour des cours d’aquagym” , explique le maire Daniel Perrin qui rappelle aussi que la P.E.P. représentait en hiver 20 % des recettes de la station. L’élu s’interroge encore sur la stratégie

D’ici la fin de l’année, on devrait savoir si la commune assume la réhabilitation du centre de vacances ou confie le chantier à un exploitant qui disposera d’un bail emphytéotique.

de la P.E.P. qui, il y a de cela quelques années, envisageait d’investir dans un nouveau bâtiment flambant neuf en

remplacement de l’existant très com- pliqué à réhabiliter sans suspendre l’activité pendant un ou deux ans. “Le projet qui avait été présenté comprenait la construction d’une nouvelle piscine. Ils avaient demandé à la com’com de prendre en charge le fonctionnement de cet équipement, cela représentait environ 120 000 euros. On avait refusé.” La fermeture définitive du centre de vacances soulevait la question du deve- nir du bâtiment. Plusieurs pistes étaient à l’étude : démolition, vente, voire recon-

Espace Mont d’Or reprend l’exploitation du domaine alpin

ce bâtiment présente d’autres avantages : il est situé au pied des pistes et abrite une piscine couverte. C’est très attractif sur le plan marketing. Dans l’hypothèse où l’on reprendrait l’exploitation du bâtiment, on développerait alors un modèle de station intégrée en maîtri- sant des postes rémunéra- teurs comme la location du matériel, l’hébergement” , pour- suit le directeur à la tête d’une structure qui emploie 50 per- manents à l’année pour 5 mil- lions d’euros de chiffre d’af- faires annuel. n

n’ont pas. C’est sa capacité naturelle à produire de la neige artificielle “On a le froid et l’eau du Doubs tout à proximité” , observe Éric Picot conscient lui aussi que tous les exploi- tants précédents ont été confrontés à des pertes d’ex- ploitation. Avec la fermeture du bâtiment de la P.E.P., le contexte n’est plus le même. Espace Mont d’Or y voit l’opportunité d’ex- ploiter une base de séjour axée sur l’alpin. “Au-delà d’une centaine de lits supplémen- taires par rapport à notre offre,

L’organisateur de séjours de vacances se lance dans un nouveau challenge en y incluant la reprise du bâtiment de la P.E.P. dans la perspective de dévelop- per un modèle station intégrée. Audacieux.

“O n apprend très vite” , sourit Éric Picot le directeur d’Espace Mont d’Or pas plus effrayé que cela à l’idée d’exploiter une station de ski comme celle de la source du Doubs. Déjà sur les rangs il y a cinq ans, l’association basée aux Lon- gevilles-Mont d’Or avait vu sa candidature écartée au profit de Woka Loisirs qui avait déjà

une expérience alpine à la Combe Saint-Pierre située sur la commune de Charquemont. “La D.S.P. avec Woka arrivait à échéance et ils ne souhai- taient pas repartir. Espace Mont d’Or était seul en lice pour l’exploitation” , indique Daniel Perrin, le maire de Mouthe. La station de Mouthe présente deux atouts que les autres

version en programme immobilier qui ne serait pas facile à mettre en œuvre sur une zone tou- ristique avec des res- trictions. “Dans cette situation, si on ne fait rien, il ne se passe rien” , estime le maire, conscient qu’un tel bâti- ment est très difficile à valoriser. Après réflexion, le conseil municipal a fait

Propriétaire du bâtiment depuis le 13 novembre.

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