La Presse Pontissalienne 252 - Décembre 2020

MOUTHE - RÉGION DES LACS 28

La Presse Pontissalienne n°252 - Décembre 2020

MOUTHE

Après le coup de gueule Chez Liadet “Chez Liadet”, “un soutien qui fait chaud au cœur”

Ingrid Bouveret de l’auberge Chez Liadet a pris un emploi temporaire d’aide-soignante à Pontarlier le temps du confinement. Un travail qui aurait pu la priver de toutes les aides pour l’entreprise. Finalement, son coup de gueule a été entendu par la préfecture.

P our Ingrid et Nicolas Bouveret, l’auberge “Chez Liadet”, c’est leur vie. Ils ont investi ici de l’argent (1 million d’euros pour la création de chalets) et se sont ins- tallés avec leurs quatre enfants il y a 10 ans. Durant ce deuxième confine- ment, leur site vide d’occupants a conduit la responsable à trouver un emploi “d’abord pour s’occuper et aussi pour ne pas consommer toute notre tré- sorerie” résume Nicolas, son mari, qui a lui trouvé un emploi dans les travaux publics. Le site “La Presse du Doubs.fr” a consacré un article à cette mésaven- ture le 17 novembre dernier. Rapidement, Ingrid trouve un job d’aide-soignante dans un établissement spécialisé de Pontarlier, payé au S.M.I.C. La mauvaise nouvelle arrive rapidement : le comptable indique que si Ingrid travaille à temps plein, dès le 1 er du mois, son établissement ne pourra pas prétendre au fonds de soli- darité prévu par l’État, soit 10 000 euros dans le meilleur des cas. Coup de mas- sue. Ingrid publie un “coup de gueule” sur la page Facebook de son établis- sement avec en conclusion ce message : “En France, ne fais rien, reste chez toi,

et peut-être tu auras des aides.” Son post est repris et partagé des centaines de fois. “Punie pour vouloir travailler” , voilà ce retient la jeune femme. Finalement, le message remonte jusqu’au préfet du Doubs via notam- ment la députée Annie Genevard. Elle avoue aujourd’hui sa satisfaction : “On a trouvé une solution : j’ai démissionné à la fin du mois pour reprendre le 2 décembre jusqu’au 11. Car après, il me faudra une semaine pour préparer l’ouverture des gîtes” explique Ingrid.

Ingrid Bouveret finalement soulagée après son coup de

Cette démission tem- poraire lui permet d’éviter la perte de ses aides pour son entreprise. La famille veut évi- ter la saison blanche. Si elle sait qu’il sera pour le moment impossible d’ouvrir le restaurant, elle projette d’installer sur le devant du site et vers l’entrée des pistes un espace avec “point chaud. On va mettre une cabane,

“J’ai démissionné… pour reprendre le 2 décembre.”

gueule. Elle a été entendue par le préfet.

ski de fond puisse ouvrir normalement. À l’heure où nous écrivons ces lignes, le nordique demeure fermé bien que cette activité se pratique dans de grands espaces…que beaucoup espèrent ennei- gés. n E.Ch.

elle. Dès l’annonce du président, nous avons eu des demandes de réservation. Nos gîtes seront complets pour Noël. Les gens savent que nous sommes en pleine nature, cela les incite à réserver” poursuit-elle. Comme beaucoup, elle attend que le

des tonneaux, pour une animation et ne pas perdre Noël. C’est notre survie qui est en jeu” rappelle l’aubergiste. Avec son mari, elle a reçu de nombreux messages de sympathie de ses clients. “J’ai vraiment été touchée par tous les messages de sympathie ou d’aide, dit-

EN BREF

LES FOURGS

Un podium cette année ? L’espoir du ski de fond s’appelle Kévin Lancia

Maires L’association des maires du Doubs (A.M.D. 25) a procédé à l’élection de son nouveau bureau. Patrick Genre, maire de Pontarlier, a été reconduit dans sa fonction de président. À ses côtés, 3 vice- présidents : Anne Vignot (maire de Besançon), Jean-Claude Grenier communes Loue-Lison) et Marie-Noëlle Biguinet (maire de Montbéliard). Médiathèque La médiathèque de Pontarlier accueille de nouveau le public du mardi au samedi. Le service de “prêts à emporter” reste disponible pour l’instant. Le retrait se fait au premier étage ainsi que les retours de tous les documents (ou via la boîte de retour). À noter : le nombre de visiteurs en simultané reste limité Le service de “prêts à emporter” fonctionne en tenant en compte de la situation sanitaire actuelle. Il est susceptible d’évoluer après le 15 décembre. Plus d’infos au 03 81 38 81 37 ou sur mediatheque@ville- pontarlier.com (président de la communauté de

Le pensionnaire du ski-club des Fourgs a troqué sa carabine de biathlon pour ne garder que le ski de fond. Un choix judicieux. À 20 ans, il intègre cette saison l’équipe de France senior.

novembre à Goms dans leValais suisse pour cause de Covid, “on aborde les choses au jour le jour, on n’a pas le choix, et il ne faut pas trop se projeter.Mais je reste serein” note le skieur de 20 ans. Dans son viseur notamment, il y a en janvier les championnats du monde U20 programmés en Finlande. Même s’il est conscient que cette saison sera pour lui “une année de découverte du haut niveau” , Kévin compte bien se “glisser le plus souvent possible dans le Top 10 des courses en Coupe d’Europe et pourquoi pas faire quelques podiums” dit-il. Manière de s’imposer définiti- vement à 20 ans seulement parmi l’élite française de la dis- cipline et intégrer le plus rapi- dement possible le circuit Coupe duMonde de sprint, la discipline favorite du puncheur des Fourgs. n J.-F.H. Kévin Lancia, 20 ans, entame sa première saison complète au sein de l’équipe de France senior.

J uste le temps de retrouver les siens aux Fourgs que Kévin Lancia est reparti fin novembre à Bessans dans la haute Maurienne savoyarde pour des courses de préparation. Le jeune Bourri est depuis cette année membre de l’équipe de France de ski de fond, succédant à l’échelle du Doubs à plusieurs champions locaux de renom, Alexandre Rousselet notamment et plus récemment Alexis Jeannerod. Il incarne donc la relève du fond pour notre département et plus largement le Massif jurassien. Le skieur des Fourgs a intégré l’équipe de France des U20 l’hi- ver dernier suite à une saison canon où il a notamment brillé avec une première place en Coupe de France dans les Hautes-Alpes et un podiumpour sa première participation à une manche de Coupe d’Europe. C’est pourtant par le biathlon que Kévin est venu se frotter

au haut niveau. Avant de déchanter côté tir… “J’ai tou- jours été rapide sur les skis mais je voyais bien que j’avais beau- coup de difficultés au tir qui se sont accentuées au fil du temps. J’ai décidé de laisser tomber la carabine en 2019 pour ne me consacrer plus qu’au ski. Je

pense avoir fait le bon choix” sou- rit Kévin dont la spécialité est le sprint (des courses d’1,6 km en format quali- fication, ¼ de finale, ½ finale et finale). Bien sûr, cette saison qui débute n’est pas tout à fait comme les autres à cause de la situation sani- taire. Après une première course annulée fin

“Me glisser le plus souvent possible dans le Top 10.”

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