La Presse Pontissalienne 252 - Décembre 2020
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La Presse Pontissalienne n°252 - Décembre 2020
l Solidarité 15 lycéens concernés Le coup de main des élèves de Jeanne d’Arc Une vingtaine d’élèves scolarisés en filière vente au lycée technologique Jeanne d’Arc viennent prêter main-forte aux commerçants du centre-ville en décembre. Des mini-stages organisés sur la base du volontariat. Zoom Apprentissage express
“Ê tre sur le terrain, ils adorent” , explique Samuel Journot, ensei-
gnant à l’origine de cette initia- tive avec ses collègues Florent Nicod et Philippe Besson, éga- lement directeur adjoint du lycée. Les futurs commerçants actuellement en terminale Bac proVente ont répondu très favo- rablement à cette proposition de prêter main-forte aux com- merçants du centre-ville. “Tout s’est fait sur la base du volonta- riat. Les élèves interviennent dans le cadre de mini-stages pro- grammés du 2 au 24 décembre. Ils sont en boutique le mercredi, jeudi et vendredi après-midi et
Une quinzaine d’élèves viendront donner un
coup de main aux commer- çants du centre-ville.
utile, les 15 lycéens feront l’im- passe sur la première semaine des vacances de Noël pour aider les commerçants. “Le projet a été diffusé par le biais de l’asso- ciation Commerce Pontarlier Centre (C.P.C.). 24 commerçants nous ont sollicités. On répond
Jeanne d’Arc et les commerçants du centre-ville. “Tous les jeudis après-midi, on envoie les élèves qui sont en première et terminale Bac proVente dans les boutiques pour travailler sur le e-commerce. Le fait d’institutionnaliser ce rendez-vous axé sur les réseaux sociaux est profitable aussi bien aux élèves mettant en pratique leurs cours qu’aux commerçants pas toujours à l’aise avec les outils numériques qui peuvent donc s’appuyer sur les connais- sances des jeunes.” Tous ces échanges autour du e- commerce font l’objet d’un par- tenariat associant le lycée avec l’association Commerce Pontar- lier Centre et les responsables de l’application Teekers. n
le samedi, dimanche toute la journée” , détaille Florent Nicod qui enseigne sur la filière vente, comme Samuel Journot. À ceux qui pourraient estimer que l’action profite avant tout aux commerçants, les deux profs rétorquent au contraire qu’il s’agit d’une expérience profes- sionnelle irremplaçable pour ces jeunes. “Beaucoup souhaitent continuer leurs études après le Bac pro. Ils pourront mettre en avant ces mini-stages quand ils postuleront sur des formations post-bac. Ces mises en situation réelles sont toujours très appré- ciées dans un dossier de candi- dature.” Preuve de l’envie de se rendre
projets sur le e-commerce. Elle alimente notre page mise en ligne sur la plateforme Teekers. Il y a trois semaines, on a mis en place un concours avec de très beaux retours , observe Lucie Maire convaincue de l’intérêt de pouvoir proposer une partie de son cata- logue sur Internet. C ela repré- sente environ 400 articles mis en ligne sur 15 000. C’est plus une vitrine. 90 % des clients pri- vilégient le click and collect. La page a très bien fonctionné pen- dant les deux périodes de confi- nement.” n
M anon Rouhette vient tous les jeudis matin à la boutique Paola située rue de la Gare pour mettre en pratique ses connaissances sur l’e e-commerce. Assez naturel- lement elle s’est portée volontaire pour venir aider quelques jours par semaine en décembre Lucie Maire qui a repris ce commerce en mai 2016. “Je suis ravie de
pouvoir la soulager pendant cette période clef. Je m’occuperais sans doute de l’accueil des clients, de la mise en rayon des articles” , explique la jeune lycéenne. Un renfort très apprécié pour la commerçante qui sait qu’elle pourra compter sur Manon qu’elle accueille depuis la rentrée. “Habituellement elle m’aide à mettre en place des
aussi à 80 % des besoins. On a dû adapter les emplois du temps des élèves pour qu’ils soient disponibles” , pour- suit Florent Nicod. Cette solidarité s’inscrit aussi dans des relations étroites tissées depuis trois ans entre le lycée
Une action sur la base du volontariat.
l La Rivière-Drugeon 38 salariés permanents Escargots Romanzini : anticiper en espérant
que les commandes se concrétisent
Tout le monde est au travail à l’entreprise Romanzini de La Rivière-Drugeon qui réalise près 40 % de son chiffre d’affaires en décembre. Une fin d’année capitale.
en restant dans le secteur de l’agro-alimentaire. “En fin d’an- née, on fonctionne essentiellement avec la grande distribution. Pour l’instant, les commandes sont en retard. On est obligé d’anti- ciper car tout risque de se passer au dernier moment.” Ce qui ne sera vendu devra être stocké sachant que cela ne pose pas trop de problèmes pour une partie de la production mise en conserve. Le reste des escargots est conditionné en plats préparés avec date limite de consomma- tion variable suivant les recettes. Impossible aujourd’hui de tirer le bilan de l’année 2020 qui res- tera mémorable mais pas for- cément dans le bon sens. “On attend le 31 décembre pour faire le point.” Corinne Gresset s’in- quiète également de la capacité des transporteurs à faire face à un rush des commandes qui pourraient se concentrer juste avant les fêtes. Seront-ils à la hauteur ? Le producteur d’escargots de La Rivière enregistre jusqu’à pré- sent une perte de chiffre d’af- faires liée à la fermeture imposée aux cafés, hôtels, restaurants. “On travaille habituellement avec les comités d’entreprise qui ont tardé à se manifester. Tout
visionnements. Ce qui nous manque aujourd’hui, ce sont les sorties.” Le confinement de novembre n’a pas arrangé pas les affaires
M Moins touchée que d’autres secteurs économiques par le premier confi- nement, l’entreprise Romanzini avait même profité des effets indirects des interdictions de circulation mise en place pen- dant la crise sanitaire. “On a eu moins de souci pour les appro-
visionnements, explique Corinne Gresset qui gère l’entreprise avec son frère Olivier Roman- zini. On travaille avec les pays d’Europe de l’Est. Lamain-d’œu- vre dédiée à la récolte des escar- gots ne pouvait pas aller tra- vailler à l’extérieur, elle était donc plus disponible. Consé- quences : on a eu plus d’appro-
de tous ceux qui dépendent en grande partie des fêtes de fin d’an- née : producteurs d’huîtres, de foie gras, d’escargots pour n’en citer que quelques-uns
Les commandes sont en retard.
L’entreprise a dû décaler de plusieurs semaines le recrutement des saisonniers.
Le producteur d'escargots attend le début de l’année prochaine pour faire le bilan des fêtes.
le monde est impacté.” Le cycle de production s’en trouve cham- boulé. Les escargots Romanzini emploient 38 salariés perma- nents épaulés par une vingtaine de saisonniers à partir de sep- tembre. Sauf que cette année, avec toutes ces incertitudes, le recrutement a été décalé au début dumois de novembre. “On craint que le confinement fasse
de gros dégâts chez nos clients habituels. Cela nous amène à nous poser encore plus de ques- tions. À nous d’être pro-actifs, innovants pour se positionner sur d’autres marchés. La situa- tion sanitaire a mis aussi un coup de frein aux projets de déve- loppement qui sont reportés sans savoir quand on pourra les réac- tiver.” n F.C.
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