La Presse Pontissalienne 250 - Octobre 2020
16 PONTARLIER ET ENVIRONS
La Presse Pontissalienne n°250 - Octobre 2020
ÉCONOMIE
Réseautage
Le Klub, nouveau réseau transfrontalier
Initié par Benjamin Locatelli, indépendant dans le domaine artistique et entrepreneurial et Antoine Marceau, chargé d’affaires à l’entreprise Marceau à Doubs, le Klub offre un nouveau regard sur le club affaires, dans le but de créer une synergie
jeune génération qui ne se met pas de limites. “Nous recherchons des créateurs. Ces entrepreneurs transforment lamatière, contrai- rement à l’achat-revente. Voilà une certaine idée de notre identité avec celle de fédérer” , confirme Benjamin Locatelli. Côté français, le premier événe- ment est planifié pour ce ven- dredi 9 octobre, à l’entreprise Marceau de Doubs. “Nous nous réunissons dans l’esprit de par- tager un bon moment. L’idée est de partir sur un événement par mois, et de jongler, une fois en France, une fois en Suisse” , pré- cise Antoine Marceau. Pour connaître la suite, vous pouvez suivre le Klub sur Facebook Klab. Si vous souhaitez partici- per à ce mouvement franco- suisse, partager vos connais- sances, ses fondateurs seront ravis de vous compter parmi eux ! “Inscrivez-vous sur le site https://www.in-klab.co/groups directement et écrivez-nous en parallèle info@in-klab.co” , invi- tent-ils. En Suisse, le Klub a un lieu physique, le Klab, espace de coworking culturel, alors qu’en France, il n’en a pas, invitant plutôt aux rassemblements, dans l’attente peut-être de la concré- tisation d’espaces tiers-lieu, tant attendus par toute une généra- tion sur Pontarlier. n M.T.
“Q ue l’on soit artiste, politicien, entrepre- neur, une associa- tion ou une entre- prise, le Klub est là pour créer des synergies culturelles, entre- preneuriales et sociales” , invite Benjamin Locatelli. Ce réseau transfrontalier a en effet pour mission de tisser des liens, des connexions, développer des projets et des partenariats entre la France et la Suisse. “Nous sommes dans l’année de lancement duKlub, nous sommes en train de co-construire la cul- ture du groupe, planifions les événements, mettons en place un annuaire de réseaux simplifié et nous développons les liens franco- suisses” , explique Antoine Mar- ceau, précisant que la première année, l’adhésion est gratuite. “En mettant en avant l’impor- tance de l’art, de la culture, du social, nous cassons les codes des clubs affaires, et sommes com- plémentaires aux existants” , poursuit-il. Des partenariats ont déjà eu lieu au sein de ce club naissant qui compte déjà une
trentaine de membres. Parmi eux, Sandra Millet, Kix Com- munication, a pu apprécier les contacts échangés après plu- sieurs réunions autour de la création du Klub. “Cela fait trois ans que j’ai créé ma société et jusqu’à il y a quelques mois, c’était encore difficile pour moi de travailler du côté suisse. Fina- lement, j’ai l’impression que dans ce Klub, tout le monde se fait confiance. C’est comme une grande famille, de mon point de vue, le maître mot de ce Klub, c’est la créativité, et Benjamin sait tirer le meilleur de tous pour créer de la confiance entre cha- cun. De là ont découlé plusieurs projets, c’est comme s’ils avaient pris une énorme gomme et effacé cette frontière qui “m’empêchait” de faire partager mon savoir- faire et ma créativité à nos amis suisses” dit-elle. L’intérêt du Klub est tout à fait là, découvrir et développer le travail et la créativité des deux côtés de la frontière, dans un climat de confiance, et une même envie d’avancer ensemble pour une
Le dévelop- pement du Klub par Benjamin Locatelli et Antoine
Marceau reçoit un accueil
prometteur et n’est pas près de
s’arrêter en si bon chemin.
ASSOCIATION
Des kits remis aux hôpitaux Du sur-mesure pour les bébés prématurés
L’association “À bras cadabra” offre des trousseaux pour les bébés nés trop tôt, grâce à l’implication de tricoteuses bénévoles. L’antenne du Doubs a réalisé cet été ses deux premières livraisons pour les services de néonatologie des hôpitaux de Trévenans et Pontarlier.
C omme ces fées qui se pen- chent sur le berceau de la Belle au bois dormant, les bénévoles d’À bras cadabra partagent un peu de leur don pour le tricot, le crochet et la couture. “Nous confectionnons vêtements et accessoires adaptés. Une façon de rendre le quotidien des bébés, parents et soignants un peu plus doux” , explique Céline Jacoulot, ambassadrice de l’antenne du Doubs, basée dans le Haut-Doubs. Un quotidien fait souvent d’inquié- tudes, qui ne peut s’encombrer de préoccupations secondaires “comme aller courir les magasins, pour trou- ver les vêtements à la bonne taille. Sachant que le plus souvent, on ne trouve que la taille naissance qui ne commence qu’à la 40 ème semaine.” Dans les kits de première nécessité qu’elle propose, l’association fournit un ensemble layette à partir de 30 à 32 semaines, mais aussi une cou- verture peau à peau, un bavoir, un
réanimation, guirlandes de fanions, draps…). Les petites mains béné- voles savent s’adapter comme à l’hôpital de Pontarlier, où il y avait un besoin de cache-couveuse. “Je suis allée voir sur place et nous avons modifié notre modèle type.” L’antenne locale, récemment créée, a signé ses premières conventions et livré début juillet les services de néonatologie des hôpitaux de Tré- venans et Pontarlier. Besançon pourrait suivre prochainement. “Je n’ai pas encore pris contact avec eux. J’attends d’avoir assez de béné- voles pour être sûrs de pouvoir four- nir derrière” , remarque Céline Jacoulot. Car les besoins sont grands. Cette ambassadrice le sait bien : “Il y a quatre ans, je leur fai- sais également des petites pieuvres en crochets.” Elle lance donc un appel à toutes les bonnes volontés et aux dons (financiers, de laine, de tissus…). n S.G.
lange et des carrés à odeur “à placer dans la couveuse pour créer le lien avec les parents.” Ce pack a été conçu avec le person- nel médical et étudié aux besoins. À l’image des gigoteuses qui intè- grent une ouverture par pression sur le côté, pour laisser passer les fils pour les soins. “Les familles peuvent également nous solliciter directement. Des grands-parents m’ont notamment appelé de Dijon.” Créée au départ dans les Alpes- Maritimes par une maman de deux enfants prématurés, Émeline Bau- doin, l’association s’étend depuis juin 2018 sur l’ensemble du terri- toire. Elle s’adresse également aux bébés nés dans le secret et aux bébés-anges, en fournissant des angelines (sorte de cocon) “pour que les familles puissent faire leur deuil.” Divers autres accessoires permettent aussi de rendre l'univers hospitalier plus chaleureux (sacs cousus pour dissimuler les kits de
Céline Jacoulot est l’ambassa- drice d’À bras cadabra dans le Doubs.
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