La Presse Pontissalienne 250 - Octobre 2020

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La Presse Pontissalienne n°250 - Octobre 2020

SANTÉ

Un nouveau partenariat Le Haut-Doubs Forestier s’engage dans son projet de santé La Communauté Professionnelle Territoriale de Santé (C.P.T.S.) du Haut-Doubs forestier a été portée sur les fonts baptismaux le vendredi 2 octobre à Pontarlier. Une première dans le département.

N e pas tout attendre des autres et de l’État en particulier pour prendre son destin à bras-le- corps. Face au risque de déser- tification médicale, les profes- sionnels de santé du Haut-Doubs Forestier s’étaient déjà organisés pour exercer dans différentes maisons médicales qui aujourd’hui répondent plutôt bien aux besoins. En janvier 2019, trois d’entre elles choisissaient de travailler sur un même protocole autour de la prévention de l’apnée du sommeil. Cette expérience concluante a décidé les profes- sionnels locaux de coopérer davantage en s’engageant à par- tir de juin 2019 dans la création d’une Communauté Profession- nelle Territoriale de Santé. L’ob-

jectif étant de s’organiser autour d’un projet de santé pour répon- dre à diverses problématiques : gestion des soins non program- més, coordination ville-hôpital, attractivité médicale, actions

s’appuie sur un réseau de soins bien structuré. On souhaite conti- nuer à travailler dans un contrat partenarial, en s’engageant sur des projets, en répondant aux objectifs. Plus qu’une signature, c’est un pacte qui nous engage” , explique Laure Jagiello, l’une des quatre présidentes de la C.P.T.S. du Haut-Doubs Fores- tier. Lors de la signature de la C.P.T.S., Pierre-Marie Philippe, médecin à Levier et également vice-président de cette commu- nauté cite en exemple le projet de système de garde médicale associant une permanence fixe, de préférence à Pontarlier, et un poste mobile pour couvrir les besoins à l’échelle de la C.P.T.S. Une façon de suppléer aux défaillances de l’offre de

De gauche à droite, Fabien Noreille, Pierre-Marie Philippe, Laure Jagiello et Cécile Rate-Montanari, les quatre co-présidents de la C.P.T.S. du Haut-Doubs Forestier.

soins. Le praticien rappelle éga- lement que “cela fait plus de 20 ans qu’on travaille avec une équipe mobile de gérontologie. On imagine assez facilement l’intérêt d’une équipe mobile de psychiatrie. On a envie que la C.P.T.S. soit l’instance de cette intelligence de territoire. Sans un hôpital fort, la C.P.T.S. n’au- rait pas de sens” , soulignait Pierre-Marie Philippe sans oublier d’indiquer qu’enmatière de santé tout ne rentre pas dans les chiffres. Le dynamisme de la C.P.T.S. du Haut-Doubs Forestier repose aussi sur l’investissement des deux infirmiers Asalée Méline-

ral de l’A.R.S. également présent apprécie dans cette C.P.T.S. “un état d’esprit, totalement tourné vers le service rendu à la popu- lation. Garantir l'accès aux soins est un principe constitutionnel encore faut-il être en capacité de pouvoir le faire.” Il souligne dans la démarche des profes- sionnels de santé du Haut- Doubs Forestier une capacité d’innovation organisationnelle et un esprit d’ouverture qui bouscule tous les corporatismes. Le directeur de l’A.R.S. confirme l’accompagnement de l’A.R.S. et le soutien financier de la C.P.A.M. à la C.P.T.S. du Haut- Doubs Forestier. n

Panier et Jean-François Gay- Laget particulièrement actifs pour mettre tout le monde en relation lors du confinement. Du côté des institutions, on se félicite aussi de cette prise d’ini- tiative qui aboutit à la signature du premier projet de santé dans le Doubs. “C’est un événement, estime Lilian Vachon, le direc- teur de la C.P.A.M. du Doubs, Les C.P.T.S. constituent une dou- ble chance. C’est la première fois que les institutions laissent l’op- portunité aux acteurs de terrain d’écrire un projet de santé. Cela nous contraint aussi à travailler ensemble.” Pierre Pribile, le directeur géné-

de prévention… “Aujourd’hui, la C.P.T.S. du Haut- Doubs Forestier fédère 150 libé- raux, soit 90 à 95 % de l’offre de santé locale. On évolue sur un petit territoire à taille humaine qui a derrière lui une longue tradi- tion de travail en commun si l’on se réfère aux frui- tières à comté. On

La C.P.T.S. du Haut- Doubs Forestier fédère 150 libéraux

EN BREF Clinique Saint-Pierre Comme nous l’avions

SÉCURITÉ Effectifs policiers À Pontarlier, “seulement” un renfort au commissariat La délinquance est ici plus faible que dans le reste du département et le taux d’élucidation est excellent. Alors que 14 renforts supplémentaires ont été annoncés cet été pour le Doubs, le commissariat de police de Pontarlier accueille un gardien de la paix supplémentaire.

révélé dans notre numéro d’août, la clinique Saint- Pierre de Pontarlier a été rachetée officiellement le 30 septembre. Elle passe sous le giron du groupe C2S, déjà présent en Franche-Comté avec la clinique Saint-Martin (Vesoul), la clinique du Jura (Lons-le-Saunier), la Polyclinique de Franche-Comté (Besançon) et la polyclinique du Parc (Dole). La clinique Saint- Pierre, clinique S.S.R. (Soins de Suite et Réadaptation), prend en charge des patients en hospitalisation complète, avec une capacité de 70 lits, et également en hôpital de jour pour prendre en charge les patients en particulier au travers de programmes spécialisés en obésité, traitement post-cancer et prévention des chutes. Environnement Le 5 décembre de 9 heures à 12 heures, le Département du Doubs, en partenariat avec les associations et structures d’éducation à l’environnement, propose une sortie à thème pour découvrir le patrimoine naturel de l’espace naturel sensible (E.N.S.) de la Roche de Hautepierre.

P ontarlier n’est pas Chi- cago. Malgré des attaques à la voiture- bélier contre deux bijou- teries du centre-ville fin sep- tembre, le calme dans la capitale du Haut-Doubs est plus marqué

que Besançon, ce qui ne veut pas dire que les forces de l’ordre se tournent les pouces. La petite délinquance, notamment des mineurs, est surveillée de près. Durant l’été, Joël Mathurin, préfet du Doubs, a accueilli 2

commissaires et 14 gardiens de la paix, nouveaux arrivants au sein de la direction départemen- tale de la sécurité publique du Doubs. Le commissariat de la capitale du Haut-Doubs a béné- ficié desmiettes, Besançon ayant

Un renfort au commissariat qui s’ajoute aux 8 arrivées de septembre 2018.

reçu le plus grand contingent de gardiens de la paix. Un “seul” policier a été affecté à Pontarlier selon nos informations, chiffre que la Direction départementale de la sécurité publique (D.D.S.P.) ne souhaite pas officialiser. Elle se cantonne à rappeler que 600 hommes et femmes composent les effectifs de la sécurité dépar- tementale à Pontarlier, Besan- çon et Montbéliard. Pour rappel, les forces de l’ordre du Haut-Doubs ont bénéficié en septembre 2018 d’un précieux soutien avec l’arrivée de 8 nou- veaux policiers… Ils venaient compenser un sous-effectif vieux de plusieurs années mais jusque-là bien géré puisque les interventions étaient à l’époque réalisées en moins de cinq minutes. Le commissariat de Pontarlier est celui dont le taux

d’élucidation des affaires est le meilleur.À noter une baisse des cambriolages pour l’arrondis- sement de Pontarlier. Le préfet du Doubs a salué l’ar- rivée de ces effectifs supplémen- taires de la Police nationale qui apportent leur concours au ser-

vice public de la sécurité dans le Doubs. En particu- lier, “ils viendront renforcer la capacité opérationnelle dans le domaine de la sécurité du quoti- dien et de la lutte contre les trafics illi- cites” déclare le représentant de l’État. Ce sont en majorité de jeunes policiers récemment sortis de l’école. n

Mieux doté depuis 2018.

L’arrivée de 14 policiers pour la sécurité départementale de la sécurité publique (photo préfecture du Doubs).

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