La Presse Pontissalienne 249 - Septembre 2020
A g e n d a
La Presse Pontissalienne n°249 - Septembre 2020
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Livre
Une grande saga sociale
Concert
Samedi 19 septembre
“Ouvriers et mouvement ouvrier dans le Doubs”
Le grand retour de la musique à Pontarlier
C et ouvrage richement illustré signé d’un mili- tant ouvrier et politique, Claude Cuenot, s’adresse “à tout public intéressé par l’histoire sociale, en parti- culier celle des ouvriers et du mouvement ouvrier, ses coopé- ratives, syndicats, partis poli- tiques, celles des grèves et luttes sociales” résume l’auteur. Cette somme accorde toute sa place aux ouvriers ruraux comme à la composante chré- tienne du mouvement ouvrier. “C’est une synthèse sur ces sujets grandes luttes sociales de la première moitié du XX ème siècle. Claude Cuenot, militant de la cause ouvrière et enseignant à Pontarlier, publie cette grande his- toire illustrée de 540 pages retraçant les
“Ouvriers et mouvement ouvrier dans le Doubs de la Première Guerre mondiale au début des années 1950” - 540 pages Presses universitaires de Franche-Comté
I ls sont évidemment à l’affût de l’évolution des mesures sanitaires et ne savent pas s’ils pourront jouer en jauge maximale devant 300 spectateurs, mais on sent déjà tout le bonheur et l’impatience des musiciens de la formation Vol’Ut à l’approche de ce tout premier concert en public depuis le confinement. Vol’Ut est un petit ensemble instrumental évo- lutif dont la plupart des membres sont des pro- fessionnels de la musique, à l’image de Patrick Érard par ailleurs directeur de l’Harmonie municipale. “Nous avons préparé un programme joyeux qui correspond au plaisir de se retrouver et de retrouver le public” note le directeur artis- tique de cette formation qui fête son cinquième anniversaire. La fantaisie sera donc au programme de ce concert de reprise avec une valse de Johann Strauss arrangée par Arnold Schönberg, repré- sentant de la seconde école viennoise. Une suite “jazz” de Chostakovitch tout aussi enlevée suivra, puis un quintette à vent qui jouera un morceau du musicien contemporain mexicain Arturo Márquez. Un ensemble trompette, chant La formation Vol’Ut dirigée par Patrick Érard viendra (re)donner la joie de la musique au public. C’est sans doute le premier concert depuis le mois d’avril à Pontarlier.
et quatuor à cordes complétera le programme avant l’entrée en scène du quatuor de saxos Équinoxe.Au total, “une bonne heure de musique. Même avec un masque, la joie devrait se lire sur les visages” promet Patrick Érard. n Concert de la formation Vol’Ut Samedi 19 septembre à 20 h 30 Théâtre Blier à Pontarlier Entrée 12 euros (8 euros tarif réduit) Renseignements au 03 81 46 71 99
pour la première moitié du XX ème siècle. Besançon et le Pays de Montbéliard occupent une large place, mais aussi le secteur de Morteau avec les familles Balanche, Guillemin, Michel Vieille, Robert Charles par exem- ple” poursuit Claude Cuenot, par ailleurs enseignant en his- toire. Dans la première partie du XX ème siècle, l’auteur souligne que “le mouvement ouvrier s’est donné de vrais objectifs de trans- formation sociale, d’ailleurs beaucoup plus affirmés que par la suite, mais qui n’ont hélas pas ou peu abouti.” Au cours de l’ouvrage sont donc décrits les grands mouvements ouvriers partout dans le département, dont les premières grandes dif- ficultés traversées par l’indus- trie horlogère, à partir des années vingt. “Les premières
grèves horlogères remontent même aux années 1907-1908” précise l’auteur. n Le livre de Claude Cuenot est notamment disponible à la librairie Rousseau à Pontarlier.
La formation Vol’ut fête son cinquième anniversaire.
Musique
Troisième album
Exposition
19 et 20 septembre
Le “grand” retour de Kakou Après six ans de silence, le rappeur
Le champignon fait toujours salon La société d’histoire naturelle du Haut-Doubs a choisi de maintenir ce traditionnel rendez-vous mycologique qui se tiendra à Pontarlier, salle Toussaint-Louverture les 19 et 20 septembre.
Les visiteurs auront tout loisir de venir avec leur cueillette pour en savoir davantage. “Pas de sac plastique et si possible des champignons complets.” Cette exposition se fera bien sûr dans le respect des gestes barrières.Masques obligatoires, distanciation. La jauge Covid salle Toussaint-Louverture est de 200 personnes simultané- ment. Pas de quoi effrayer Claude Page. “C’est habituelle- ment le nombre de visiteurs enregistrés sur le week-end.” Les organisateurs proposeront de la croûte aux champignons à consommer chez soi. Une autre exposition consacrée aux petits fruits se tiendra enmême temps. Claude Page voit aussi dans la démarche de la S.H.N.H.D. une mission de ser- vice public qui peut éviter bien des intoxications. “Rappelons qu’on tient tous les lundis soir une permanence aux casernes Marguet, juste au-dessus de la mosquée. Les gens peuvent venir nous montrer leur cueillette du week-end afin qu’on les aide à déterminer s’il s’agit de cham- pignons comestibles ou pas.” n
aucune pression. Pour le plaisir. “Je n’avais aucune attente et celam’a permis d’être plus spon- tané, plus authentique dans le choix des thèmes abordés.” Kakou parle des filles, du racisme, du foot, de sa filleule qui vit à Hawaï, de sa jeunesse. Le chanteur a mûri. Il se livre plus facilement et n’hésite plus à exprimer son ressenti en res- tant attaché à ses valeurs, ses racines. “Le tempo est encore plus rap que les albums précé- dents” , précise celui qui est tou- jours fidèle à ses refrains chan- tés. Sa signature. Pour la musique, il a travaillé avec la société MacMuzik au Mans. “Grand” est sorti le 14 août. Il est disponible sur les plate- formes de téléchargement.Trois clips sont en préparation. “Pour l’instant, je n’ai pas forcément des idées de concert. Les retours sur l’album sont très positifs et je suis ravi que cela plaise. Je touche un nouveau public” , explique Kakou qui ne va sans doute pas en rester là. Il espère en effet développer des colla- borations avec d’autres artistes. La suite n’est qu’affaire de fee- ling. n
du Haut-Doubs a retrouvé le goût d’écrire pour sortir un album de sept titres plus personnel et sans faux-semblants. À cœur ouvert.
“C e retour à la musique n’était pas trop prévu. Je finissais par m’en- nuyer et l’envie est revenue notamment par le biais de l’as- sociation L’engrenage dont je fais partie et qui regroupe des techniciens, photographes, vidéastes qui vivent en partie de la scène musicale. On m’a
encouragé à écrire un morceau, ce que j’ai fait. Puis je me suis pris au jeu et cela a abouti à ce troisième album intitulé Grand” , explique celui qui conti- nue toujours à exercer dans le bûcheronnage et le levage des sangles utilisées dans les filières fromagères locales. Un parfumde liberté embaume ce troisième album conçu sans
“O a décidé de le faire malgré le contexte peu favorable, explique Claude Page de l’association organisa- trice. Cela nous permet d’avoir un peu de visibilité vis-à-vis du grand public. La mycologie peine à susciter des vocations, d’où l’importance d’être pré- sent.”
Autre contrainte à surmonter, les conditions climatiques avec des sécheresses récurrentes guère favorables à la pousse des champignons. “On arrive quand même à montrer les espèces. L’objectif n’est pas de battre des records mais de dis- cuter et d’inculquer aux gens les bons réflexes ainsi que quelques clefs de détermination.”
Le salon est maintenu sous réserve de l’évolution de la situation sanitaire. Entrée 2 euros.
Dans ce nouvel album, le chanteur se dévoile sans restriction.
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