La Presse Pontissalienne 249 - Septembre 2020

10 DOSSIER PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n°249 - Septembre 2020

SOCIA

Une nouvelle saison

l Maison de quartier des Pareuses : Quid des activités familles ? Après les frustrations du confinement, des annulations de fêtes et autres camps, l’équipe de la maison de quartier des Pareuses s’est retrouvée pour un été assez particulier avec la perspective d’une rentrée qui pourrait s’avérer compliquée. Des Pareuses aux Longs Traits en passant par les Capucins, les équipes d’animateurs salariés ou bénévoles se mobilisent pour que chacun puisse participer à toutes sortes d’activités ludiques et artistiques. Respiration. LES MAISONS DE QUARTIER AU SERVICE DE VOS PASSIONS, VOS LOISIRS, VOS BESOINS

mesures sanitaires. Pas trop de souci donc à encadrer. “On a surtout privilégié des activités plein air en sollicitant aussi

partenaires. Ce qui a permis de mettre une partie du personnel au chômage par- tiel quand les locaux étaient fermés au public.” L’effectif de la maison de quartier c’est cinq équivalents temps plein.À quelques jours d’une rentrée sans visibilité, le directeur attend avec impatience les consignes qu’il lui faudra appliquer dans le fonctionnement de la structure. “On a la chance d’avoir des locaux assez vastes. On devrait pouvoir gérer sans difficultés l’accueil de loisirs, l’aide aux

U n été sans Olympiades de la jeunesse, sans fête de quartier, sans séjour ado en Ardèche, sans séance de cinéma plein air : de mémoire d’animateur, cela ne s’était jamais vu aux Pareuses. Même constat avec le festival des cerfs- volants qui annonçait le retour des beaux jours à quelques semaines des vacances estivales. Si personne ne nie la force des solidarités mises enœuvre pour s’adapter

au confinement, beaucoup ont apprécié de reprendre un semblant d’existence collective. “Les animateurs étaient ravis de retrouver les gamins” , explique Nicolas Roche, le directeur de la maison de quar- tier des Pareuses. Laquelle n’est pas res- tée inactive ce printemps. “On a souvent servi de relais entre l’école et les familles qui n’étaient pas toute en mesure de s’adapter au télé-enseignement. Les écoles nous transmettaient par mail les devoirs

qu’on photocopiait pour les distribuer dans les familles. On a appris à travailler davantage en réseau, en visio-conférence, tout en percevant bien les limites de l’exer- cice.” Faute de camp de vacances, Nicolas Roche et toute son équipe se sont concen- trés sur l’accueil de loisirs avec une qua- rantaine d’enfants inscrits chaque jour contre une trentaine habituellement. Une jeunesse désormais rompue aux

des intervenants extérieurs pour animer des ateliers thématiques comme la police scientifique, le stage vidéo. On a quand même pu organiser unmini-camp ado d’une semaine au cha- let du ski à Damprichard. On a la chance d’être bien soutenu par l’État et nos

“Ravis de retrouver les gamins.”

T outes logées dans des bâtiments municipaux, les trois maisons de quartier pontissaliennes sont passées par la case fermeture imposée par arrêté l Maison Pour Tous des Longs Traits : la positive adaptation Après quelques semaines de fermeture, la M.P.T. des Longs Traits a vite retrouvé son utilité sociale. Elle maintient toutes ses activités pour la rentrée avec les précautions qui s’imposent. municipal et préfectoral. “On a alors essayé d’assumer notre fonc- tion de centre social en inventant de nouvelles méthodes en concer- tation avec la mairie, la C.A.F., l’État. Grâce au chômage partiel,

toute l’équipe, soit 14 salariés ou 7 équivalents temps plein, a été maintenue” , explique Michaël Schoëpf, le directeur. En partenariat avec l’école Joliot- Curie la M.P.T. a travaillé sur le continuum éducatif : distribution des devoirs, permanence sur les réseaux sociaux, relais de l’ap- plication Canopé : tout a été entrepris pour que les familles les plus éloignées de l’école à dis- tance puissent maintenir le contact. Cette dynamique s’est prolongée à la sortie du confine- ment en se positionnant sur plu- sieurs missions axées sur l’édu- cation. L’idée étant d’apporter un peu de répit aux parents avec de l’accompagnement à la scola- rité effectué en interne et en par- tenariat avec les éducateurs spor- tifs de la Ville. “On accueillait les enfants qui continuaient à aller à l’école et ceux qui n’y met- taient plus les pieds.” Voilà l’été et le temps des vacances apprenantes à la M.P.T. des Longs Traits. Entre 50 et 60 enfants fréquentent ainsi chaque jour le centre de loisirs qui occupe parfois des locaux à l’école Joliot- Curie. “On accueille aussi des intervenants extérieurs : artistes, pâtissier, masseurs qui encadrent des ateliers thématiques. On a pu maintenir un camp ado au Grau-du-Roi mais pas les vacances des familles qui partent une semaine avec la médiatrice

sociale. En remplacement, on a organisé un séjour dans le Haut- Doubs sans hébergement avec des sorties à la journée : calèche, baignade à Chalain, parc aven- ture de Métabief… On a dû tra- vailler avec les risques de conta- mination du personnel, ce qui signifie quatre jours d’arrêt à la moindre suspicion. Le Covid rend les équilibres très fragiles.” Le moral est toujours là à quelques jours d’une rentrée où toutes les activités seront main- tenues dans un cadre adapté. “Il faut apprendre à vivre dans un nouveau cadre sanitaire. Entre chaque séance, on libère la salle pendant 30 minutes, le temps d’effectuer les opérations de dés- infection et d’aération. On réduit aussi le nombre de personnes par séance. Pour faciliter la commu- nication, on vient d’investir dans un logiciel de gestion des adhé- rents. Avec cet outil, il sera pos- sible de réserver son créneau à distance, d’envoyer des informa- tions ciblées.” Au rayon nouveautés : atelier sabre laser, baby rugby, les ate- liers du samedi autour des dif- férentes pratiques du yoga. “On développe aussi la gymnastique de journée pour compléter l’offre en gymnastique de santé.” La cho- rale des Longs Traits qui a payé un lourd tribut au Covid migre à la salle des fêtes de Chaffois. n

“On a pu maintenir le camp ado

organisé en Camargue”, note Michaël Schoëpf, directeur de la M.P.T. des Longs Traits.