La Presse Pontissalienne 248 - Aout 2020
16 Spécial été - Le patrimoine
Chassagne-Saint-Denis
Au château, 25 ans de travaux qui touchent à leur fin Le majestueux Castel Saint-Denis se dévoile. Les fortifications médiévales sont sauvées grâce à d’importants travaux pilotés par la communauté de communes Loue-Lison en partenariat avec A.P.I. 25, une association d’insertion basée à Besançon.
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gasin à partir du 12 août p tion ar mail :
des affaires culturelles (D.R.A.C.), de la Région, du Département, alloue environ 190 000 euros par an pour la restauration et permet la réinsertion de travailleurs. Sans la volonté politique et le savoir- faire de l’association, ce site situé sur un promontoire rocheux ne serait qu’un vaste amas de pierre. Les salariés ont gratté le sol sous l’œil des archéologues et de la D.R.A.C. La consolidation de l’édifice, de l’avis d’un spécialiste, est un “modèleméthodologique”.Un conseil scientifique composé des donneurs d’ordres, de la D.R.A.C., des archéo- logues, des architectes, se réunit pour envisager chaque chantier. “Si nous remontons un mur, c’est parce que nous savons qu’il était bien là. Quand on ne sait pas, on ne touche à rien” indique Rémy Sitz. Un archéologue veille au grain. Ce jour-là, le scientifique était dans “la sommellerie” construite à même l’ancien fossé du château par les Gran- velle au XVI ème siècle. Bel espace voûté, il avait autant pour fonction de conser- ver les vins que de soutenir la cour ouverte qui desservait le logis et la chapelle. L’enjeu aujourd’hui est dés- ormais de limiter les infiltrations d’eau dans cet espace et de consolider l’ou- vrage car laisser la sommellerie telle quelle risque de menacer la stabilité et la durabilité des ouvrages attenants. Les travaux, prévus à compter de 2021, doivent durer deux ans. L’ouverture du site au public est envi- sagée à l’horizon 2021. Si la “basse- cour” est accessible, le châteaumédiéval ne l’est pas encore. Il faudra patienter encore un peu… En revanche, un chemin permet de randonner autour de la ceinture for- tifiée. Des panneaux explicatifs et his- toriques guident le touriste. Le site se mérite et se respecte. Il est la porte d’entrée de la réserve naturelle classée d’intérêt national de Valbois. n E.Ch.
Un sentier avec panneaux d’information guide les randonneurs. L’accès à la tour est interdit.
Rémy Sitz (au centre) et l’association d’insertion A.P.I. 25
restaurent le chantier depuis 25 ans !
Un travail de titan a été réalisé. Cet endroit n’est
L’ an dernier, les travailleurs ont retiré l’échafaudage délivrant la tour médiévale de son sar- cophage métallique. Ce fut l’aboutissement d’un travail acharné avec les outils d’aujourd’hui et la rigueur d’autrefois pour consolider cette tour de défense dominant la vallée de la Loue. Aujourd’hui, les pierres scellées à la chaux resplendissent à la lumière du jour. Un plongeon de cinq siècles en arrière. Pour l’anecdote, les architectes et les travailleurs ont pris soin de préserver les impacts de boulet lors de la démolition du château ordon-
née par le roi Louis XIV en 1674. Depuis 1995, le Castel Saint-Denis situé sur la commune de Chassagne- Saint-Denis est un immense chantier qui a débuté avec le défrichage puis par la consolidation des murs, des voûtes, de la tour. “Pour les locaux, cela peut paraître long car une partie du site est fermée pour des raisons de sécu- rité. Cette fois on voit le bout… après 250 000 heures de travaux réalisés” indique Rémy Stiz, directeur de l’as- sociation d’insertion A.P.I. 25 basée à Besançon qui réalise le chantier pour le compte de la communauté de com- munes Loue-Lison. Cette dernière avec l’aide de l’État via la Direction régionale
pour le moment pas accessible au public.
D’ici l’an prochain, il sera possible de faire
le tour des remparts.
La basse-cour à découvrir à l’entrée du château. Plusieurs maisons étaient là.
Y aller : Castel Saint-Denis, se garer à Scey-en-Varais (un parking est balisé, traverser le pont sur la Loue, suivre le balisage jaune et bleu (G.R.). Accès par Chassagne-Saint-Denis : (laisser sa voiture à l’église). Il faut compter 20 minutes pour y accéder par un chemin (100 mètres de dénivelé positif). Suivre les panneaux “Castel”.
Les salariés travaillent avec des méthodes “ancestrales”.
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