La Presse Pontissalienne 248 - Aout 2020
Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besançon
2,
80 €
AOÛT 2020
Mensuel d’information du Haut-Doubs
www.presse-pontissalienne.fr
UN DOUBS ÉTÉ POUR FLÂNER…
BALADES, COINS SECRETS, BAIGNADES, BELVÉDÈRES, CHÂTEAUX, VISITES GUIDÉES…
Les meilleures idées de découvertes à deux pas de chez nous
Le lac des Taillères, un petit joyau à trente minutes de Pontarlier.
(Photo Tourisme neuchâtelois)
Des travaux interminables L’église n’a toujours pas rouvert ses portes p. 7
Après une opération ratée Paralysé de l’épaule, il réclame justice et réparation p. 6
RETOUR SUR INFO
La Presse Pontissalienne n°248 - Août 2020
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La Ville préempte la chapelle des Castors
Proximité À conditions exceptionnelles, numéro excep- tionnel. Afin de soutenir la filière touristique locale, les rédactions de La Presse Bisontine et de La Presse Pontissalienne ont uni leurs efforts pour proposer ce numéro qui réunit le meilleur des sites à découvrir du Grand Besançon au Haut-Doubs, en pas- sant par les verdoyantes vallées de la Loue et du Lison. En préparant ce numéro, nous n’avons rencontré que des passionnés désireux de faire découvrir leur territoire non seulement aux touristes de passage, mais aussi à tous ces habitants de la région qui, pensant trouver ailleurs l’exotisme et la beauté qu’ils estiment ne pas avoir chez eux, s’en vont traditionnellement loin d’ici pour leurs vacances estivales. Non seule- ment ces prestataires locaux du tourisme n’ont pas sombré dans un marasme qui aurait été pourtant bien compréhensible après un printemps réduit à néant par la crise sanitaire. Au contraire, ils ont redoublé d’efforts et d’imagination pour proposer à leurs visiteurs et ce, dans des conditions de sécurité optimisées, parfois plus d’ani- mations que d’ordinaire. Cet été sera donc exceptionnel et permettra sans doute à de nombreux habitants du Doubs de découvrir des pans entiers de nature préservée et encore méconnus d’eux, des sites patrimo- niaux prestigieux, des points d’eau, cascades et lieux de baignade secrets, des musées et lieux de visite qui ont su se réinventer, des points de vue et des belvédères dont notre région seule a le secret. Ce numéro un peu spécial qui mêle aussi l’actualité locale du Haut-Doubs et du Grand Besançon est aussi l’occasion, nous ne le faisons pas toujours, de saluer les initiatives fortes qu’ont su prendre les élus départementaux et régionaux à travers leurs plans de soutien à la filière touristique, grâce notamment aux Pass Découvertes proposés par la Région Bourgogne-Franche-Comté et aux Billets Doubs imaginés par le Département du Doubs. Si ces coups de pouce ne per- mettront sans doute pas de sauver cette saison touristique 2020, tout comme le nombre de visiteurs locaux et de touristes français venus découvrir les charmes du Doubs (et sans doute de la Suisse voisine), cette réorientation du tourisme cet été vers une exploration de proximité saura sans doute redonner le sourire à une profession fortement touchée. Alors bel été à tous, près de chez nous ! n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. A collaboré à ce numéro : MagalieTroutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Juillet 2020 Commission paritaire : 0222 D 79291 Crédits photos : La Presse Pontissalienne - Tous les autres auteurs de photos sont mentionnés dans les articles concernés.
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Calme plat à l’affiche du multiplexe l’Olympia
P rogrammation encore peu attractive, réticence du public à l’idée d’en- trer dans un cinéma : la conjonction des deux phéno- mènes n’encourage guère à venir se faire une toile. Ce constat national vaut aussi pour le multiplexe l’Olympia qui a rouvert ses portes le 1 er juillet. “Le bilan n’est pas bon. On manque de films por- teurs. On n’est sûr de rien du tout sur l’évolution de la situa- tion” , note Brigitte Lonchampt, directrice du cinéma pontis- salien. Si l’économie du cinéma était un train, on pourrait dirait qu’il manque de locomotives
tent naturellement cette dis- tanciation. Aujourd’hui, il n’y a plus de jauge obligatoiremais je pense qu’on va la maintenir à 70 % de la capacité d’ac- cueil” , poursuit la directrice qui attend impatiemment l’ar- rivée de films importants pour relancer l’envie de venir au cinéma. “On sait que les films arts et essais n’intéressent qu’une certaine clientèle. L’été est habituellement une grosse saison car il y a toujours de blockbusters à l’affiche” , justifie Brigitte Lonchampt en consta- tant que l’année 2020 était déjà en recul avant le confi- nement. n
susceptibles de le faire circuler en vitesse de croisière. “Les films importants sont repartis et leurs sorties sont reportées tardivement. Je pense par exemple aux nouveaux James Bond, Top Gun, Mulan qui ne seront pas avant la fin de l’an- née.” Sur la frilosité du public à venir se faire une toile, Brigitte Lonchampt est plutôt scep- tique car toutes les précautions sont prises : portes d’entrée ouvertes, distributeur de gel hydroalcoolique, fléchage, port du masque pendant les dépla- cements, distanciation, dés- infection des locaux… “Même sans le Covid, les gens adop-
Sauf imprévu, la chapelle des Castors devrait devenir un bien communal (photo archive L.P.P.).
I
position a contraint Patrick Genre a levé le secret lors du conseil municipal qui s’est tenu le 5 juillet. Soucieux de connaître la raison d’une dépense à plusieurs cen- taines de milliers d’euros qui figu- rait dans le compte rendu des décisions prises concluant habi- tuellement l’ordre du jour de la séance, il pose la question au maire qui annonce alors que la Ville a engagé une procédure de préemption sur ce bien. La nou- velle municipalité n’a pas forcé- ment changé d’avis mais cette action est justifiée pour éviter que ce bien soit racheté par un privé. Un réflexe qui avait déjà provoqué l’acquisition de la maison Che- valier. On comprend mieux dès lors la prudence des élus qui ne souhaitent sans doute pas revivre la même expérience… n
l n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. La précédentemunicipalité Genre ne voyait guère l’intérêt d’ac- quérir la chapelle des Castors arguant du fait qu’elle n’avait pas vocation à racheter tous les biens immobiliers anciens de la cité, d’autant plus qu’elle ne saurait pas forcément quoi en faire concernant cet édifice religieux. Pourtant, l’opposition et Gérard Voinnet en tête poussaient pour en faire un bien communal pro- posant dans un premier temps de l’utiliser comme chambre funé- raire avant de s’orienter, suite à la réalisation du funérarium, vers un auditorium à mettre à dispo- sition des nombreuses chorales locales. Sans le savoir, ce même Gérard Vionnet nouveau leader de l’op-
L’Olympia peine à retrouver son public.
S ans festival de la Paille, ni festival lyrique à Montperreux, ni spec- tacle au château de Joux, le calendrier des festivités culturelles de l’été du Haut- Doubs s’annonçait bien tristou- net. C’était sans compter sur le dynamisme de Fanny et Vin- cent Pecclet qui exploitent le restaurant “Les Papillons - Auberge du Larmont” au Gou- nefay, sur les hauteurs de la ville. En dehors des bons petits plats, ce couple apprécie aussi de partager avec sa clientèle des animations musicales. “On a lancé en 2016 le concept du mois de la musique qui se tenait habituellement en juin. Vu le contexte, on a préféré reporter ce rendez-vous en août” , explique Fanny Pecclet. L’éclectisme reste une constante dans une programmation qui fait la part belle aux talents locaux à l’exception du duo Rosaway, la tête d’affiche pari- sienne. Musique classique, chansons françaises, apéro- mix, D.J.’s… Il y en aura pour tous les goûts. “Les concerts débutent à 21 h 30 sauf bien sûr les apéro-mix qui démarrent à partir de 18 heures. Les per- sonnes qui ont pris la formule repas-concert sont servies à 19 h 30. Tout se passe à l’inté- rieur” , poursuit la jeune restau- ratrice en ajoutant qu’il est vive- ment conseillé de réserver. Sagement, le restaurant propose une navette de transport à pren- dre au pied du Larmont. n Les bons plans musique du Gounefay La programmation fait la part belle aux talents locaux. Réservation obligatoire pour cette navette. Plus d’info au 03 81 38 37 69
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HAUT-DOUBS 4
Commerces et activités de proximité : les leçons de la crise ?
Les commerces alimentaires ont le vent en poupe aux Longevilles-Mont d’Or. Zoom sur cette commune du Haut-Doubs riche de 650 habitants qui connaît depuis deux ans une vague d’installations ou d’extension sans précédent de son offre en commerces alimentaires. Nouvelle boucherie, nouveau bistrot, projet de restaurant, fromagerie flambant neuve, extension du magasin de produits fermiers : ça bouge aux Longevilles. Reportage déconfiné.
Agro-alimentaire 7 millions d’euros investis dans la nouvelle fromagerie Nourrie au mont d’or et au comté, la S.A.R.L. Les Longevilles-Mont d’Or Arnaud a fait le choix d’un nouvel outil de travail flambant neuf adapté aux conditions de travail et aux règles de fabrication en vigueur.
Installation Qualité et inventivité au menu de la nouvelle boucherie-charcuterie Rien ne semble effrayer Thomas Lacroix qui du haut de ses 24 ans ne se refuse aucune transformation susceptible d’égayer le palais de ses clients de plus en plus nombreux.
Q uel luxe de pouvoir ainsi s’offrir deux ateliers de transfor- mation qui ne fonctionneront que six mois par an ! Aux Longevilles, la fabrication du comté s’arrête quand débute celle du mont d’or. Les deux filières ont le vent en poupe. Cette séparation s’applique aussi aux autres ateliers mixtes. “Cela repré- sente trois années d’efforts. Les travaux sont en cours de finition et tout est opération- nel en août” , indique Bernard Gresset qui préside la S.A.R.L. Les Longevilles- Mont d’Or Arnaud. La fruitière des Longevilles avait déjà fait l’objet d’un agrandissement en 1996 lors de l’association avec l’affineur Arnaud soucieux de mettre un pied dans l’A.O.P. mont d’or. La coopérative présidée par JulienMaraux réunit 12 sociétaires qui livrent annuellement 4 millions de litres de lait. “On avait besoin de remettre à niveau les conditions de travail pour le personnel et d’avoir des ate- liers adaptés à l’organisation des flux” , explique Cédric Merlier, le maître fromager qui travaille avec deux seconds, trois aides et des apprentis. S’ajoutent aussi
18 saisonniers pour le mont d’or. L’équipe salariée intègre aussi un chauffeur-ramas- seur et les trois vendeuses qui officient au magasin. Mention spéciale pour cette boutique spacieuse, boisée à souhait, où il est également possible de s’approvisionner en produits régionaux. “Le magasin ouvre 7 jours sur 7 avec la possibilité de passer des commandes en ligne” , poursuit le fromager. Le coût de cette reconstruction s’élève à 7 millions d’euros. “On se retrouve avec 1 800m 2 de bâtiment. Tout est conçu pour faciliter le travail et limiter la pénibilité des tâches. C’est aussi un facteur d’attractivité quand il s’agit de recruter” , souligne Cédric Merlier plutôt satisfait d’avoir trois filles pour l’as- sister à l’atelier. Pas de galerie de visite dans cette fruitière qui ne souhai- tait pas jouer cette carte sachant qu’à quelques kilo- mètres de là se trouve la fro- magerie touristique deMéta- bief qui est tournée vers cette démarche pédagogique. Une nouvelle page se tourne dans l’histoire de la fruitière des Longevilles qui collectionne les médailles au salon de l’agriculture à Paris. F.C.
D es côtes de bœuf maturées d’1 kg à faire rougir les cow- boys les plus endurcis, des chipolatas à l’ail des ours qu’on ne retrouve nulle part ailleurs, l’étal du jeune boucher des Longevilles fait saliver. “Je change mes recettes. Je teste toutes sortes d’assaisonne- ments. En étant patron, on peut proposer de nouveaux produits ou valoriser desmorceauxmoins nobles sans tromper la confiance des clients. Ici, je m’éclate, je m’amuse. On peut développer un vrai rela- tionnel avec les gens” , apprécieTho- mas Lacroix qui a ouvert son
Thomas Lacroix, le jeune boucher a plutôt bien réussi son coup en misant sur la qualité et les circuits courts.
échoppe le 11 février. Depuis, confi- nement ou pas, la nouvelle bou- cherie-charcuterie des Longevilles ne désemplit plus. Originaire du Haut-Doubs, il a appris le métier en grande surface. Comme quoi…Vivant depuis trois ans aux Longevilles, il souhaitait voler de ses propres ailes et n’était pas intéressé par la Suisse. La fer- meture de la boucherie existante le conforte dans son projet. “On sentait qu’il y avait une vraie demande et j’avais vraiment envie de pouvoir exercer mon métier à ma façon” , explique celui qui va
faire l’acquisition d’un local qu’il puisse aménager à sa guise. Deux années lui seront nécessaires pour voir son projet aboutir. Cap sur les circuits courts avec viande bovine fournie par les Éle- veurs de La Chevillotte, cochon de plein air élevé à Mignovillard, volailles de la ferme d’Uzel… Il joue avec la carte locale pour les produits d’épicerie fine comme le pistou duBon Sauvage confectionné à Entre-les-Fourgs.
Plein d’énergie, Thomas Lacroix manque de bras pour aller au bout de ses idées. Il est d’ailleurs à la recherche d’un boucher qui puisse le seconder au laboratoire pendant qu’il sert aumagasin.Assez lucide, il apprécie le pouvoir d’achat de la plupart de ses clients qui ne regar- dent pas à la dépense pour se faire plaisir. La boucherie-charcuterie des Longevilles ouvre du mardi au dimanche midi avec repos du lundi. F.C.
C omme souvent dans ce type d’endroit, l’ambiance n’est ici que le reflet de la per- sonnalité du maître des lieux. Rien d’im- posé, mais un choix de vie pour ce jeune sexa- génaire qui a choisi de mettre un terme prématuré à sa carrière de cadre infirmier en Suisse pour s’épanouir dans un projet personnel qui lui tenait à cœur depuis longtemps. Originaire de La Rochelle, Richard Matilla est venu travailler dans le Jura au début des années quatre-vingt-dix. Après Champagnole, Salins et Pontarlier, il choisit d’exercer en Suisse et s’installe alors aux Longevilles-Mont d’Or dans ce qui était autrefois un centre de vacances. “J’ai toujours eu envie de tenir une épicerie de village ou du moins un commerce qui soit utile aux gens” dit-il. Comme il y avait déjà une épicerie aux Longe- Commerce Le Haut-Bistrot en toute convivialité Curieux mélange de bar-épicerie-petite restauration et point d’animation, ce nou- veau commerce mise sur l’accueil décon- tracté en joignant l’utile à l’agréable.
Richard Matilla incarne l’esprit d’un commerce utile et agréable aux habitants.
villes au moment de sa reconversion, il opte pour un bistrot d’ambiance. “Je n’avais pas envie de faire de la concurrence à mes voisins” , justifie celui qui ne tenait pas à proposer un bar classique. Le projet qu’il a développé avec Agnès sa com- pagne s’apparente plus à un espace convivial où l’on peut se poser, boire un verre, déguster une planche de produits régionaux, faire un puzzle, jouer de la musique. Pour compenser la fermeture de l’épicerie vil- lageoise, il propose quelques activités de service : dépôt de pain, fromages à la coupe, épicerie de dépannage… Idéalement placée au cœur des Longevilles-basses, sa terrasse avenante est une invitation à la pause gourmande, pour se
rafraîchir, consommer une bière locale, un vin du Jura, déguster glaces, gaufres, crêpes ou un assortiment de fromages et salaisons du pays. “On est plus dans l’esprit du goûter ou de l’ac- compagnement d’apéritifs.” Le nouveau tavernier des Longevilles ne compte pas s’arrêter là. Il souhaite que sa terrasse devienne aussi une scène d’animation comme il l’a fait pour la fête de lamusique ou le 13 juillet. Il remettra le couvert fin août avec une soirée guinguette façon moules-frites. Après les vacances, il souhaite remettre au goût du jour les veillées en y conviant les enfants du village. Le Haut-Bistrot est ouvert tous les jours, sauf le mercredi.
L’amélioration des conditions de travail à la fromagerie des Longevilles-Mont d’Or Arnaud facilite le recrutement du personnel féminin au magasin comme à l’atelier.
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l Produits fermiers La ferme du Mont d’Or :
l Agriculture Des vaches et des chèvres à vocation fromagère Après des années d’estive dans les Alpes, Bruno Raguin et sa compagne Anne-Suzy ont monté leur propre structure : la ferme des Petits Raguin où ils élèvent des vaches et des chèvres laitières avec le projet d’ouvrir un restaurant au village. Diversification.
100 % fait maison
L e Prix de la dynamique agricole 2019 figure bien en vue dans l’extension de la ferme du Mont d’Or, agrandis- sement de 80 m 2 à l’origine de cette récompense.Après sept ans d’activité dans un magasin de taille modeste, Olivier Rousselet avait décidé d’offrir à sa clientèle un espace d’accueil plus spacieux où il puisse également mieux pré- senter tous les produits régionaux visibles sur place. “Les travaux ont été achevés au printemps 2019. Tout ce que vous voyez ici est fabri- qué en France et prioritairement dans la région” dit-il. Vins du Jura, bière de la brasserie la Bonne Bouille, limonade Élixia, boissons apéritives des distilleries des Fourgs et de La Cluse-et- Mijoux, les savoir-faire locaux ont trouvé ici une vitrine qui fleure bon le terroir. Les lentilles, les pois, la moutarde et tous les produits du rayon fruits et légumes proviennent de Bour- Olivier Rousselet transforme et valorise en vente directe tout ce qu’il élève sur sa ferme : bœufs de race highland, cochons sur paille et volailles. Circuit ultra-court.
“La plupart des produits vendus sur place sont fabriqués en Bourgogne- Franche- Comté”, insiste Olivier Rousselet.
L e comté n’apprécie guère le mélange des genres et pourtant c’est le fonde- ment même de cette exploitation qui associe la gestion d’un chep- tel bovin et caprin, le tout com- biné avec la gérance de l’auberge de la Grangette, dernière étape avant d’arriver au sommet du Mont d’Or. Fils d’agriculteur et fromager de formation, Bruno Raguin a exercé dans lesAlpes où il fabri- quait du beaufort dans les estives. C’est là-haut qu’il a connu sa compagne Anne-Suzy également bergère. De retour au pays, ils ont monté un projet qui leur ressemble. “On avait envie de s’engager dans une acti- vité agricole en allant jusqu’au bout du produit” , explique l’agri- culteur. En 2011, le couple décide de reprendre l’auberge de la Gran- gette. En parallèle, il soigne un troupeau de vaches montbé- liardes. Et quel troupeau ! Avec 16 laitières, soit une production de 100 000 litres de lait. “Les
fabrique du lactique frais et sec qu’on vend sur place aumagasin ou à l’auberge. On en place éga- lement chez les clients qui nous prennent des glaces à la ferme.” Pas effrayé par le travail, Bruno a repris l’activité de glaces à la ferme développée par son père Michel Raguin. Le couple rêvait de centraliser ses activités sur un alpage. Comme ce projet n’a pas abouti, décision a été prise de concrétiser ce projet aux Longevilles dans l’ancienne ferme familiale. n
trois quarts sont vendus à la fro- magerie des Longevilles. Le reste est transformé par nos soins en tomme et raclette.” La ferme des Petits Raguin se diversifie encore avec l’arrivée d’un troupeau de chèvres lai- tières de race savoie. 27 biquettes rustiques qui passent toute la belle saison dans un alpage du Mont d’Or équipé d’une salle de traite ambulante. Le lait est des- cendumatin et soir dans l’atelier des Longevilles aménagé dans l’ancienne ferme de la famille Raguin. Retour aux sources. “On
gogne-Franche-Comté. Olivier Rousselet propose même du den- tifrice fabriqué par une jeune parfumeuse installée à Jougne. Sans oublier les tommes, crottins et glaces à la Ferme des Petits Raguin. Le magasin historique, véritable boucherie-charcuterie fermière est toujours là. Pour l’alimenter, Olivier Rousselet gère un trou- peau de 60 highlands et soigne une centaine de cochons avec du petit-lait acheminé en lactoduc depuis la fromagerie voisine. “Les bovins et les porcins sont abattus à Pontarlier. Les volailles sont tuées sur place. Tout est écoulé en vente directe et chez quelques res-
taurateurs du coin.” Comme tant d’autres petits pro- ducteurs, Olivier Rousselet a pro- fité de façon éphémère de l’effet Covid. “Les gens ont pensé à nous mais beaucoup ont vite repris leurs habitudes de consommation dans la grande distribution. Quelques-uns nous sont restés fidèles.” La ferme du Mont d’Or n’est pas vraiment une destina- tion privilégiée des Suisses. “On travaille beaucoup plus avec les locaux et ceux qui occupent des résidences secondaires” , s’en satis- fait le producteur fermier qui a rajouté une corde à sa boutique en devenant Point Poste. Un ser- vice bien pratique. n F.C.
Bruno Raguin et sa compagne sont probable- ment les seuls agriculteurs du Haut-Doubs à soigner des chèvres à l’alpage.
Square Hab 8 Rue de Besançon - 25300 PONT itat PONTARLIER
Square Habitat BE 26 Rue de la républiqu
SANCON e 25000 BESANCON -
ARLIER - 03.81.38.63.10
03.81.50.40.00
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EN BREF
LA LONGEVILLE
Un chirurgien de l’hôpital de Pontarlier
L e 22 novembre 2012, Jean- Pierre Pontabry-Caignard, un habitant de La Longe- ville, se fait retirer des ganglions à l’épaule droite au centre hospitalier de Pontarlier. Quelques semaines plus tard, se plaignant de douleurs encore lancinantes, le patient consulte à nouveau le corps médical. Le verdict tombe : le médecin diag- nostique une amyotrophie du trapèze droit et des fosses épi- neuses, suite à la paralysie du nerf spinal. Un expert médical se penche alors sur le dossier et conclut à une perte de chance
Handicapé suite à une opération, il réclame justice Opéré il y a bientôt 8 ans par un chirurgien O.R.L. à l’hôpital de Pontarlier, Jean-Pierre Pontabry- Caignard vient seulement de se voir proposer une indemnisation. Bien insuffisante à ses yeux.
Recrutement La Ville de Besançon recherche des animateurs périscolaires pour accompagner des groupes d’enfants avant et après l’école dès la rentrée. Les personnes titulaires du Brevet d’Aptitude aux Fonctions d’Animateur (B.A.F.A.) ou équivalent, sont recrutées en priorité. Pour les personnes qui seraient recrutées sans qualification, la Ville leur offre la possibilité de se former gratuitement au BAFA. La Ville de Besançon a mesuré les impacts de la crise. Ils sont estimés à 6 millions d’euros pour le budget municipal. Ce sont des pertes de recettes et des dépenses supplémentaires. Les taux de fiscalité demeurent toutefois inchangés. Musées Les musées de Besançon sont gratuits jusqu’à fin août. À noter la mise en œuvre de tarifs réduits pour la Citadelle et les piscines (2 euros). Renseignement : www.besancon.fr, rubrique emploi. Crise
une proposition émanant de la compagnie d’assurances du pra- ticien hospitalier, proposition qu’il juge largement insuffisante au regard du préjudice subi. Cet accord transactionnel à hauteur de 22 722 euros doit avoir pour objet de mettre définitivement fin à l’affaire, près de huit ans après les faits. En clair, si le plai- gnant accepte une telle offre, il renonce à toute action judiciaire à l’encontre du praticien et de son assureur. La compagnie d’as- surances lui a donné “jusqu’à la fin de l’été” pour accepter son offre. Droit dans ses bottes et pour préserver son honneur, le rive- rain de La Longeville ne compte pas en rester là. Il précise d’em- blée : “Cet argent, je n’en veux pas pour moi, je le verserai à l’as- sistance publique et à l’aide sociale à l’enfance. J’estime subir une incapacité physique d’au moins 75 %. Je fais partie de ceux qu’on essaie d’étrangler sans bruit. J’ai toujours été un battant, jeme bats aussi pourmon amour- propre” dit-il. À son âge, Jean- Pierre Pontabry-Caignard espère que cette affaire ne traînera pas en longueur et qu’un compromis juste et acceptable soit rapide- ment trouvé.Même s’il ne récu- pérera sans doute jamais l’usage normal de son bras droit, il fait de son cas une question de prin- cipe moral. n J.-F.H.
de voir son état s’améliorer
évaluée à 50 %, ainsi qu’un pré- judice esthé- tique perma- nent. L’expert souligne égale- ment dans son rapport l’ab- sence appa- rente de diag- nostic pré-opératoire.
La compagnie d’assurances lui a donné “jusqu’à la fin de l’été.”
Depuis cette opérationmanifes- tement ratée, le patient tente de faire reconnaître l’erreur médicale. “Quelques jours après l’opération, j’ai senti que mon épaule ne fonctionnait plus. Le médecin m’a dit de patienter mais les choses ne se sont pas améliorées. J’ai perdu l’usage de cette épaule. Il y a quelques années encore, je grimpais aux arbres et aujourd’hui, je vis très petitement” constate amer l’oc- togénaire. Une expertise judi- ciaire ordonnée par le tribunal administratif de Besançon en 2018 a conclu que la paralysie du nerf spinal était “en rapport direct et certain avec l’ablation des ganglions cervicaux.” Pour l’habitant du Saugeais, beaucoup de gestes de la vie quotidienne tels que se laver, faire leménage, bricoler, sont devenus difficiles, voire impossibles. Aujourd’hui âgé de 83 ans, le riverain vient enfin d’obtenir
Sérieusement diminué suite à une opération, Jean-Pierre Pontabry- Caignard veut faire entendre sa voix.
ROCHEJEAN 14 panneaux S.I.E.L., mes trackers !
E fficace le S.I.E.L., c’est le moins que l’on puisse dire. Moins de six mois auront été nécessaires pour boucler ce programme ambitieux. Hallucinant quand l’on songe qu’une ville comme Pontarlier n’a toujours pas installé ses deuxmicro- centrales sur le Doubs. Vive l’autono- mie. Fort de la réussite du premier tracker solaire biface installé au printemps 2019, le S.I.E.L. vient de renouveler l’expérience à plus grande échelle avec ce projet en deux tranches de sept trackers chacune. Aménagée en été 2019, la première tranche fonctionne depuis ce printemps. Même topo pour la seconde tranche. “Les premières démarches remontent à décembre 2019. d’électricité de Labergement- Sainte-Marie (S.I.E.L.) investit dans un parc de 14 unités à Rochejean couvrant les besoins énergétiques de 185 foyers. Innovant. Après l’expérience couronnée de succès d’un premier tracker solaire biface à Fourcatier-Maison-Neuve, le Syndicat Intercommunal
V isible devant le complexe inter- communal des Vallières à Laber- gement-Sainte-Marie, ce mini- tracker solaire biface fait fureur. Il est l’œuvre de Lumioo, filiale du construc- teur français de trackers Okwind, qui a déjà installé les 15 trackers du S.I.E.L. Ses 8,5 m2 de surface photovoltaïque permettront de produire annuellement près de 4 000 kWh. Soit les besoins en électricité d’un foyer de trois per- sonnes. Gage de rentabilité, le froid et la réver- bération de la lumière sur la neige opti- miseront la production d’environ 25 % par rapport au même système installé en Bretagne. “Cette technologie s’inscrit dans une variante locale de produc- tion-consommation en circuit court”, précise Pierre-Albert Vionnet. De son côté, Ludovic Miroudot, nouveau maire de Labergement-Sainte-Marie confirme la mise en place prochaine de panneaux photovoltaÏques sur le toit du complexe. Et le directeur du S.I.E.L. de conclure : “Nous ne sommes jamais à court d’idées, pourvu qu’on nous laisse tra- vailler.” n Le tracker du particulier “Cette technologie
Pylône vert, intégration des fils, alignement des boîtiers : tout a été pensé dans le moindre détail d’intégration paysagère pour ce nouveau parc solaire (photo agence Drone)
(hors chauffage) de 185 foyers ou 407 personnes. En ajoutant les 160 pan- neaux photovoltaïques installés sur le bâtiment technique communal et les deux micro-centrales hydroélectriques sur le Doubs, on arrive à un potentiel de production d’électricité de 1 400 000 kWh, largement au-dessus des besoins des 700 habitants de Roche- jean. “C’est une fierté collective que de pouvoir participer activement à cette transition énergétique à l’heure où tout le monde en parle, où l’on ferme Fes- senheim mais où, même localement, on n’a pas grand-chose à proposer en remplacement, à part des discours, des études et des rapports sans suite” , assène le directeur du S.I.E.L. n F.C.
Le conseil d’administration a validé le projet en mars et le 18 juin nous avons procédé à la mise en service” , annonce Pierre-Albert Vionnet le direc- teur du S.I.E.L., en justifiant cette effi- cacité par le fait que le S.I.E.L. assure seul la totalité de la gestion de ses pro-
s’inscrit dans une variante locale de production- consommation en circuit court”, précise Pierre- Albert Vionnet, le directeur du S.I.E.L.
jets toujours réalisés sur fonds propres. Il salue éga- lement la collaboration de la commune de Rochejean qui a mis une partie de ses communaux à disposition. Le potentiel de production annuel de ce nouveau parc énergétique s’élève à près d’un demi-million de kWh, soit l’équivalent de la consommation électrique
Un demi- million de kWh
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BANNANS Pas de nouvelles de l’architecte Les paroissiens attendent la réouverture de leur église Plus de messes, plus de cérémonies, et même plus d’accès possible depuis deux ans. La crise du Covid et des déboires administratifs à répétition ont retardé la réfection de l’église de Bannans, au grand dam de la mairie.
I l y a bien longtemps que les fidèles auraient dû retrouver leurs habi- tudes dans la petite église Saint- André de Bannans, vieille de près
être entièrement payés comme l’hor- loger Prêtre de Mamirolle ou encore l’ébéniste Philippe Bulle de Déservillers, tous deux travaillant pour le compte de la société Pateu-Robert qui cha- peaute le chantier. Plusieurs dizaines de milliers d’euros étaient toujours en attente de règlement mi-juillet. Le maire se veut toutefois rassurant : l’église Saint-André devait en théorie “être accessible au public début sep- tembre, après dépose des échafaudages.” Selon nos informations, si l’architecte s’était fait si discret, c’est parce que les honoraires qu’il a reçus de la mairie (48 000 euros selon nos sources) auraient été versés en l’absence de toute délibération officielle par l’ancien maire de Bannans. Le maire actuel hérite donc malgré lui d’une situation compliquée qu’il espère voir résolue d’ici l’automne. Nous avons réussi à joindre Claude Dole qui de son côté, assure que “le chantier sera terminé à l’automne.” Interrogé sur le non-paiement de cer- tains artisans, l’architecte installé à Chissey-sur-Loue, vers Arc-et-Senans, l’explique par “quelques litiges qu’il a fallu régler, notamment sur le nombre de pierres à remplacer sur la façade, sur lequel nous n’étions pas d’accord.” Il affirme aujourd’hui qu’un accord est en passe d’être trouvé.M.Dole se réfugie aussi derrière “des problèmes de santé” qui l’ont empêché pendant plusieurs semaines de se déplacer sur le chantier. Il affirme aussi “avoir fait le point récemment avec le maire, il n’y a plus de souci, le chantier se terminera dans de bonnes conditions” dit-il. Verdict à la rentrée… n J.-F.H.
de trois siècles. C’était sans compter sur la trêve hivernale et la crise sanitaire qui a suivi. C’était sans comp- ter non plus et surtout sur un malheureux concours de circons- tances qui a provoqué l’arrêt prolongé d’un chantier qui a été lancé en 2018. Les travaux ont pour- tant repris le 6 juillet et devraient enfin abou- tir “normalement d’ici la fin août.Mais compte tenu de la charge des entreprises et de la
Des honoraires versés sans délibération.
période des congés, il n’est pas impossible que ce délai soit un peu dépassé” avance prudemment Louis Girod qui subit, comme ses administrés, une situation assez rocambolesque due à la défection de l’architecte Claude Dole qui n’a pas donné signe de vie pendant plusieurs semaines. Cette absence prolongée a eu une consé- quence fâcheuse : lamairie de Bannans ne peut pas payer les artisans qui inter- viennent sans la signature de l’archi- tecte. “Nous sommes très embarrassés de cette situation, déplore le maire. L’absence de l’architecte que plus per- sonne ne parvient à joindre génère pour toutes les parties des problèmes très importants en termes d’organisation puisque c’est son rôle de coordonner les travaux et de veiller à leur bonne exé- cution, et d’ordre administratif car les factures doivent être validées par l'ar- chitecte avant paiement” confirme Louis Girod. Plusieurs artisans n’ont pas pu
Les travaux avaient démarré en 2018 (photo archive L.P.P.).
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HAUT-DOUBS 8
ÉDITION SPÉCIALE ÉTÉ - Août 2020
ARÇON Macération-distillation Le pastis du Jura,
TOURISME Un esprit de liberté Prêt à partir avec le van aménagé Campster !
l’autre apéro du Haut-Doubs Le dernier breuvage sorti des alambics de la distillerie Bourgeois fleure bon la convivialité et l’originalité avec un zeste de terroir dans sa composition, à apprécier en toute modération.
Entre risque sanitaire et désir de liberté, les vans et camping-cars connaissent un succès incroyable pour les vacances d'été. Depuis quelques mois, les professionnels assistent à une explosion des ventes et des demandes de location.
nel, son format et ses 2 mètres de haut lui permettent de passer partout ! Niveau conduite, un tableau de bord épuré et soigné et la technique G.P.S. accompa- gnent et facilitent les déplace- ments. Le carnet de commandes concer- nant la fabrication de Campsters aménagés explose ! Probable- ment en raison du contexte sani- taire, dans la mesure où le cam- ping permet d'être maître de son niveau d'exposition. Les primo-campeurs, dont le profil se diversifie, se tournent d’abord vers la location pour tester sur des week-ends ou une semaine, et ensuite orienter leur projet d'achat. C’est ce système de location à la carte (1 journée, 1 semaine, 1 week-end…) que développe le groupe J.M.J. sur tous ses sites, avec une possibilité de location à distance 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 grâce à l’application Free2Move Rent, de véhicules récents, parmi tous les véhicules utilitaires et particuliers mul- timarques du groupe, et l’assu- rance de 3 conducteurs inclus. n M.T.
C’ est pour répondre à cette demande que le Citroën Campster, qui existait déjà en base Spacetourer en multiplaces, a été aménagé pour du camping ou des vacances libres ! L’amé- nagement, conçu enAllemagne, est modulable, très modulable. “La table est amovible, laissant place à un grand couchage pour la nuit, les sièges avant pivotent à 360°, le toit est relevable, ce qui permet de tenir debout sans problème et qui crée un deuxième couchage de 2 places. Tout est très facile d’utilisation. Un enfant peut arriver à fixer la table ! Même le bloc-cuisine peut s’enlever” , explique Luc Putigny, en charge du service location de véhicules au groupe J.M.J. à Pontarlier. Les vitres du bas et les mous- tiquaires du haut permettent
de profiter de la lumière et de la vue sur l’extérieur. “Ce modèle compte 5 places assises et 4 cou- chages. Il est entièrement auto- nome avec 2 batteries de 12 V. Le chauffage est indépendant dans la partie camping-car. Il y a une réserve d’eau de 10 litres. Il suffit de remplir une bonbonne et de vider les eaux usées. La cuisine est équipée d’un frigo glacière et de deux gaz. Le gaz se coupera automatiquement si
vous commencez à rouler et que vous avez oublié de l’éteindre” , précise- t-il. Un store, un porte-vélo peuvent être ajoutés. S’il ne comporte pas de W.-C. ni de douche, contraire- ment à un cam- ping-car tradition-
Un concept novateur en plein dévelop- pement.
Le pastis du Jura est fabriqué à la distillerie exploitée en couple par Anne-Sophie et Arnaud Bourgeois.
Luc Putigny propose à la location à la carte toute une gamme de véhicules particuliers et utilitaires du groupe J.M.J., parmi lesquels ce van compact ou monospace 7 places qui attire
D u pastis au pays de l’absinthe ou du Pon- tarlier Anis : hérésie ou bonne idée ? Cer- tains vont crier au scandale quand d’autres y verront au contraire une façon de se dif- férencier plutôt judicieuse sur le plan marketing. C’est dans cette logique que s’inscrit la dernière boisson anisée mise au point par Arnaud et Anne- Sophie Bourgeois. “On a déjà quatre absinthes différentes. On recherchait un apéritif plus doux, plus accessible” , argu- mente Arnaud Bourgeois. Soucieux de rester fidèle à son savoir-faire artisanal, le couple
a pris le temps d’élaborer une recette qui réponde au cahier des charges du pastis tout en privilégiant des plantes cul- tivées sur place, dans les
la distillerie Bourgeois. La touche Haut-Doubs ne décline jusque dans l’étiquette dessi- née par la graphiste Corinne Cretin. Histoire de ne pas oublier que cette boisson est fabriquée sur la commune d’Arçon, Arnaud et Anne-Sophie l’ont baptisé “le Cailleux”, en référence au surnom des habitants de ce village. La distillerie Bourgeois s’apprête également à sortir un autre produit tout aussi insolite : le Foin des montagnes du Jura qui désignera à la fois une liqueur à 40° et un apéritif à 18°. Commercialisation à partir de la mi-août. n F.C.
champs autour de l’ancienne ferme de la Mare d’Arçon transformée en distillerie. Un pastis du Jura à 45° élaboré avec une ving- taine de plantes dont l’absinthe. Recette 100 % bio comme tous les produits de
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10 DOSSIER HAUT-DOUBS
ÉDITION SPÉCIALE ÉTÉ - Août 2020
ÉCONOMIE Près d’1,7 million d’euros sur deux ans Plan de soutien à l’économie : “C’est de l’investissement”
COMMERCE Des indépendants Une librairie coopérative au centre-ville Élisabeth Jacquart, Mickaël Mention et
La Ville de Pontarlier et la C.C.G.P. ont présenté l’ensemble des mesures prises pour accompagner les acteurs économiques vers la sortie de crise. Entretien avec Bertrand Guinchard adjoint et vice-président en charge de l’économie.
“P our nous, la formule S.C.O.P. (Société coo- pérative et participa- tive), c’était une évidence, justifie Élisabeth Jacquart. On trouve que c’est le meilleur moyen pour faire fructifier l’entreprise. On est soucieux d’une qualité de travail. On souhaite impliquer le personnel, qu’il participe aux décisions.” Son collègue,Michaël Mention est sur la même lon- gueur d’onde, “C’est aussi une façon de pérenniser l’emploi.” À l’origine de cette aventure, l’envie d’Élisabeth Jacquart de redonner vie à cette librairie où elle avait travaillé avant sa fermeture. À partir de là, elle sollicite une connaissance, Michaël Mention, lui aussi libraire et prêt à s’engager dans un nouveau challenge. L’équipe se complète avec un troisième associé non salarié. “Quand j’ai L’Intranquille rebaptisée “Le temps d’un livre”. Une bonne nouvelle culturelle. Jean-Bernard Ousset ont repris la librairie
Libraires de métier, Élisabeth Jacquart et Michaël Mention vont travailler à deux tout l’été avant l’arrivée de nouveaux salariés à partir de septembre.
L a Presse Pontissalienne : Peut- on r appeler l’objectif principal de ce plan de soutien à l’activité économique ? Bertrand Guinchard : On souhaite aider l’économie locale en agissant sur différents leviers : abattement, exonéra- tion, fonds de soutien, bons d’achat… Ce soutien par l’ac- tivité doit permettre à l’écono- mie de sortir de cette mauvaise passe en limitant les dégâts. L.P.P. : Quel intérêt de le planifier sur deux ans ? B.G. : On sait que les vrais pro- blèmes pour les commerces et les entreprises surviendront d’ici la fin de l’année ou en 2021, d’où le choix d’un plan lissé sur 18 mois et peut-être davantage s’il y a encore des problèmes. On sait aujourd’hui qu’on pourra apporter des aides directes au cas par cas grâce
au fonds de solidarité territo- riale porté par la Région. L.P.P. : Des nouvelles de la braderie ? B.G. : La notion de groupe de 10 ou 20 personnes n’existe plus elle a été remplacée par une jauge à 5 000 personnes à res- pecter pour toute manifestation sur la voie publique. Ce serait beaucoup trop compliqué à orga- niser pour maintenir la braderie dans sa version habituelle. Elle sera remplacée par un samedi piétons amélioré programmé le 1 er août. En revanche, on maintient la Coulée du mont d’or qui aura lieu du 11 au 13 septembre. L.P.P. : Ces plans vont coûter cher aux finances des deux collectivités ! B.G. : On a toujours agi en pre- nant en compte la contrainte budgétaire. Ces plans sont à mes yeux de l’investissement
le commander.” A noter l’ab- sence d’un rayon papeterie mais la présence d’une offre carterie et d’un rayon jeux de société. Les trois associés tenaient éga- lement à proposer un espace “résistance” qui illustre leur engagement pour une société plus écologiste. Ouverte depuis la mi-juillet, cette librairie est accessible du mardi au samedi de 9 heures à 12 h 30 et de 14 heures à 18 h 30. “On ajustera ces horaires à la rentrée quand le premier salarié prendra ses fonctions. On proposera égale- ment des animations en fonction de l’actualité littéraire du moment” , annonce Élisabeth Jacquart. n
eu vent de ce projet, j’ai pris contact avec Élisabeth” , explique Jean-Bernard Ousset, motivé pour apporter son soutien finan- cier à cette initiative. La démarche aboutit avec la créa- tion de la S.C.O.P. “Le temps d’un livre” en mars dernier. “L’ouverture était prévue en avril mais tout a été chamboulé avec le confinement” , note la libraire. Le centre-ville retrouve donc une librairie généraliste et poly- valente avec une offre très diver- sifiée : romans, sciences humaines, histoire, scolaires, B.D., mangas, comics, livres régionaux, rando, voyages… “On devrait pouvoir trouver de tout et si ce n’est pas le cas, il y aura toujours la possibilité de
sur l’économie. Je pense qu’on aura de bonnes surprises, notamment sur le plan de l’évo- lution de nos bases physiques liées au remplissage de la zone des Gravilliers. n Propos recueillis par F.C. c’est la base de toutes les politiques : sociale, culturelle, sportive”, estime Bertrand Guinchard. “Ces plans de soutien sont nécessaires car l’économie,
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12 Spécial été - - L’eau
UN DOUBS ÉTÉ POUR FLÂNER…
Pour cet été pas comme les autres, nous vous avons concocté une sélection de sites, balades, coins secrets, lieux de baignade, points de vue, châteaux, visites guidées à ne pas manquer : les meilleures idées de découvertes à deux pas de chez nous, avec une petite incursion insolite en Suisse voisine (photo d’introduction J. Thiébaud). Nans-sous-Sainte-Anne
La source du Lison, havre de fraîcheur À 40 minutes de Pontarlier comme de Besançon, le site de la source du Lison est la pause fraîcheur idéale au cœur de l’été. Nature et patrimoine se conjuguent car c’est l’occasion aussi de découvrir la taillanderie de Nans-sous-Sainte-Anne. Visite guidée.
A vec sa cousine la Loue, plus connue, la source du Lison est la deuxième résurgence du Doubs. Les eaux souterraines du Doubs refont surface dans le porche d’une belle grotte avant de faire un saut dans une grande vasque. De là, le Lison parcourt 25 km pour se jeter dans la Loue. La source du Lison est à l’origine de la première loi française sur l’environnement, la loi Beauquier
votée en 1906. “En 1899, le propriétaire d’un moulin projette de capter les eaux de la source par une conduite forcée. La source étant propriété municipale, les habitants de Nans-sous-Sainte-Anne font appel au député Charles Beauquier. Deux procès, gagnés par les habitants, mettent un terme au projet en 1902. La source sera classée en 1912” résume l’office de tourisme Loue-Lison. La source du Lison possède trois
C’est ici que les eaux souterraines du Doubs refont surface pour donner naissance au Lison.
affluents souterrains situés à peu de distance de la résurgence : le premier est un siphon communiquant avec le Creux Billard, le deuxième est situé au point le plus bas de la résurgence à l’aplomb du siphon du Creux Billard et le troisième est situé au fond d’une diaclase en face du balcon du porche de la source. “Les deuxième et troisième affluents communiquent très certaine- ment avec le réseau pérenne de la grotte Sarrasine” ajoute l’office. Non loin de la source du Lison, les mar- cheurs peuvent découvrir aune autre curiosité : la grotte Sarrasine. Celle-ci impressionne avec son porche haut de 90m.À sa base, le porche a une largeur d'environ 120m. Il est profond d’environ 80 m. Au fond du porche s’ouvre une galerie haute de 2 m et large de 10 m. Cette galerie débouche sur un petit lac alimenté par une source permanente située dans la paroi droite. “Cette grotte totalise plus de 4 km de galeries s'éche- lonnant entre - 4 et + 89 m.”
artistiques pour enfants, explore game…), l’office a prévu des randonnées à thèmes (“Sur la route des ateliers champêtres”, “Sur les pas de Cour- bet”…) ainsi que des ateliers artistiques et des lectures musicales, des concerts (Anne et Sara Salomon, Initial Trio… ), sans compter un détour obligatoire par la Saline royale d’Arc-et-Senans aux confins du Doubs et du Jura avec unmagnifique 20 ème festival des jardins sur le thème “Le cirque, c’est la nostalgie du paradis”. Final grandiose à la Saline avec, le 22 août à 17 heures, la 9 ème symphonie de Beethoven pour solistes, chœur et orchestre. L’office organise également tout au long de l’été des marchés d producteurs àAmancey, Clé- ron, Lods, Ornans, Quingey,Vuillafans, et un tas d’activités outdoor toniques comme des via ferrata, des sorties spéléo ou encore du canyoning. n J.-F.H.
Dans le village de Nans-sous-Sainte- Anne, il ne faut pas manquer non plus de visiter l’ancienne taillanderie dont le musée de la Taillanderie est ouvert 7 jours sur 7 pendant l’été, de 10 heures à 12 h 30 et de 14 heures à 18 heures Ce lieu est un témoin unique de l’ère pré-industrielle. La taillanderie de Nans a connu son apogée entre 1900 et 1914 : elle livrait alors annuellement 20 000 faux et 10 000 autres objets tail- lants, soit le vingtième de la production française. Elle s’offre aux visiteurs dans son jus. Sur le plan des animations, l’office du tourisme Loue-Lison a concocté, “malgré une saison estivale compliquée” dit-il, un programme d’animations assez allé- chant. Outre l’incontournable musée Courbet à Ornans (voir notre article en page 32), et la ferme de Flagey à quelques kilomètres de là (expositions, spectacles déambulatoires, ateliers
Le musée de la taillanderie de Nans-sous-Sainte-Anne, un incontournable de la vallée (photo Doubs Tourisme).
Plus d’infos sur www.destinationlouelison.com ou au 03 81 62 21 50
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ÉDITION SPÉCIALE ÉTÉ - Août 2020
Osselle
Le sable chaud préféré des Bisontins Bordant l’Eurovéloroute, la plage d’Osselle s’est modernisée. On peut y faire du pédalo, du canoë et d’autres activités comme la pêche. Des animations ponctuelles sont prévues cet été autour de cette base nature.
La plage d’Osselle dans le Grand Besançon est surveillée.
On peut s’y baigner ou simplement prendre un verre.
C’ est une eau bleu tur- quoise issue directe- ment de la plaine allu- vionnaire du Doubs. ertes, quand les enfants patau- gent, la clarté du bassin d’Osselle se trouble légèrement. Logique. Mi-juillet, l’eau affichait déjà 24 °C. Payante, la plage est sur- veillée par des maîtres-nageurs sauveteurs tous les jours de
10 heures à 20 heures et 21 heures le vendredi. Gravière creusée par la main de l’homme il y a une cinquan- taine d’années, la plage d’Osselle a été aménagée par le Grand Besançon. La sociétéWoka Loi- sirs gère le site. Elle est facile d’accès avec un parking gratuit, une ligne de bus (56) et des anneaux pour stationner son
vélo. “Il y a également un espace pour les familles qui voudraient pique-niquer avec des barbecues et des bancs mis à disposition” inventorie le directeur Maxence Couret. Des pédalos, paddles, canoës, sont loués à la demi-heure ou à l’heure. Pour les amateurs de confort, des chaises longues peu- vent être louées. Osselle : un air de croisette ou plutôt de vacances avec son terrain de pétanque, sa paillote et son restaurant. Didier Clausse et Zabir Gasmi gèrent ces deux espaces appré- ciés des baigneurs, des cam- peurs, touristes de passage. Ouverts tous les jours, ces deux lieux de restauration proposent soit du snacking ou de la véri- table restauration comme la fri- ture de carpe, excellente. Des apéros-concerts animent chaque samedi et dimanche soir Créé par le Grand Besançon, un bâtiment ouvre l’accès à des
sanitaires (toilettes et douches). Il est accessible aux baigneurs mais aussi aux touristes empruntant l’Eurovéloroute. Le camping a été totalement rénové. Un service apprécié. La collec- tivité a pour Osselle de grands projets à partir 2021. Elle veut créer un nouvel espace de res- tauration, proposer une véritable base de plein air pour tous, en respectant la faune et la flore sur l’un des trois lacs. Elle a en revanche annulé son projet de relier les deux étangs (étang Prost, et étang de baignade). Un sentier d’interprétation sera créé autour de l’étang Prost pour admirer les oiseaux. Vendredi 24 juillet (10 heures), la Ligue de protection des oiseaux propose une sortie nature sur la piste des animaux de la forêt (rendez-vous à la base
débuté et se poursuivent le 12 et 26 août ainsi que des cam- pagnes “mon pique-nique zéro déchet” le 19 et 27 août (11 heures à 15 heures). n E.Ch.
de loisirs), puis le 31 juillet (la petite faune des herbes hautes). Plus sportif, tous les lundis et mardis, c’est sport avec aquagym (12 h 15) et paddle (16 heures). Des initiations “pêche” ont déjà
Plage d’Osselle (15 minutes de Besançon) entrée adulte : 4,50 euros, 3,50 euros de 3 à 18 ans. Infos : http://www.woka.fr/base/osselle
Parmi les animations : le paddle, le canoë, le pédalo.
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