La Presse Pontissalienne 247 - Juillet 2020

MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS 30

La Presse Pontissalienne n°247 - Juillet 2020

MONTBENOÎT

7 jours sur 7 Les visites de l’abbaye résistent à tous les fléaux

Confinement, travaux, mesures sanitaires : rien n’empêchera les vacanciers de venir découvrir le plus bel ensemble religieux du Haut-Doubs. Service assuré 7 jours sur 7.

À Montbenoit, la fin du confine- ment rime aussi avec la reprise des travaux de restauration de l’édifice. Cette nécessité apporte de nouvelles contraintes dans l’organi- sation des circuits de visite. “Les ouvriers interviennent sur le clocher et le porche, ce qui rend l’accès à l’église impossible par l’entrée principale” , expliqueAnnick Robbe, présidente desAmis de l’abbaye, l’association en charge des visites du monument. Cette abbaye de chanoines réguliers de Saint-Augustin présente par son cadre, son histoire et ses vestiges architectu- raux un intérêtmajeur.C’est aujourd’hui le seul ensemble religieux médiéval de cette importance conservé dans leDoubs.

adapté. Cette année, l’association et l’office du tourisme se partagent l’or- ganisation des visites en semaine alors que les élus du syndicat propriétaire de l’édifice assurent la continuité de l’accueil le dimanche. “Comme on ne peut plus accéder par le proche, on n’uti- lisera pas la salle Gabrielle-Pourchet pour rassembler les visiteurs aumoment du départ. Ils sont reçus à l’intérieur de l’office de tourisme sachant que l’as- sociation nese substituera pas à l’office pour les informations touristiques.” Cette organisation bipolaire résulte en partie du confinement qui oblige l’office de tourisme Pays du Haut-Doubs à déployer le plus efficacement possible ses effectifs durant l’été. Les horaires

Fondée au XII ème siècle, l’église abrite une sombre nef qui contraste avec le chœur du XVI ème couvert d’une voûte

flamboyante et riche- ment orné. À admirer aussi le vaste cloître, la cuisine voûtée et son imposante cheminée, les petites portes qui mènent au cachot et aux oubliettes. Sans oublier les 26 stalles en bois sculpté. Splen- dide. Bien des raisons donc pour maintenir la visite des lieux. À situation particu- lière, fonctionnement

De 9 h 30 à 12 h 30 et de 14 heures à 18 heures.

C’est sans doute le plus bel édifice religieux médiéval du Haut-Doubs.

notamment sur le nombre de personnes accueillis par visite ? Peu importe, l’as- sociation s’adaptera au contexte. “Les visites durent en général 40 à 45minutes. On est en capacité de mobiliser deux guides au lieu d’un si besoin.” Le circuit se terminera dans la petite sallemuséo- graphique dédiée à la République du Saugeais. Une tout autre histoire qui fait la renommée de cette contrée aty- pique. n

d’accueil sont les suivants : de 9 h 30 à 12 h 30 et de 14 heures à 18 heures tous les jours. Cette répartition n’a aucune conséquence sur l’offre proposée aux vacanciers avec des guides présents 7 jours sur 7 pour encadrer les visites. “On assure nous-mêmes la formation des huit guides qui seront équipés de masques. On amis en place un fléchage au sol pour éviter les croisements.” Quelques questions restent en suspens,

Apaisant, le cloître.

VILLE-DU-PONT 3,2 millions d’euros La station d’épuration double sa capacité de traitement Cet équipement n’est plus adapté au développement démographique et à l’évolution des activités économiques. Agrandissement.

L Lors de sa mise en service en 2007, la station d’épu- ration de Ville-du-Pont était conçue pour traiter les effluents de 3 000 équiva- lents-habitants. À savoir les communes de Maisons-du-Bois- Lièvremont, Montbenoît, La Longeville, La Chaux-de-Gilley et Ville-du-Pont. Quatre froma- geries étaient également connec- tées, tout comme le salaisonnier Vonin. C’était sans compter sur l’at- tractivité du Saugeais qui a aussi profité de l’essor du travail frontalier pour accueillir de nou- veaux habitants. Dans le même temps, le succès de la filière

comté s’est répercuté sur les ateliers de fabrication refaits à neuf ou agrandis. D’où la néces- sité d’agrandir cet équipement propriété de la communauté de communes du canton de Mont- benoît qui en possède trois autres à

par le bureau d’études Hydrea avec l’entreprise Clauzel pour la maçonnerie et Pellegrini de Pierrefontaine pour le terras- sement. L’emplacement à proximité du Doubs impose des contraintes environnementales drastiques à respecter. La station sera équi- pée d’une centrifugeuse utilisée pour la déshydratation des boues transférées ensuite sur un site de cocompostage. Le coût de l’opération est quatre fois supé- rieur à celle d’un épandage agri- cole de proximité. Impossible au pays du comté d’épandre des boues d’épuration. Au final, la station de Ville-du-

Ouhans, Gilley et Arc-sous- Cicon. Le chantier d’ex- tension a débuté en février der- nier et devrait se prolonger jusqu’à l’au- tomne 2021. Des travaux pilotés

Les travaux ont débuté en février dernier pour une livraison prévue à l’automne 2021.

Une capacité de 7 500 équivalents- habitants

1,071 million d’euros et du Département pour 150 000 euros. L’exploitation de la station est toujours confiée à Gaz et Eaux qui assure l’entre- tien de l’équipement et d’un réseau de collecte comprenant six postes de refoulement. n

Pont sera en capacité de traiter les effluents de 7 500 équiva- lents-habitants en sachant aussi que l’une des quatre fromageries, celle de Maisons-du-Bois est désormais autonome dans la gestion de ses effluents. La part des opérateurs économiques

représente 55 % de la charge polluante, le reste relevant de la pollution domestique. La communauté de communes du canton deMontbenoît investit 3,2 millions d’euros dans cette extension avec des subventions de l’Agence de l’eau pour