La Presse Pontissalienne 247 - Décembre 2023
26 Le dossier
La Presse Pontissalienne n°287 - Décembre 2023
Agnès et Étienne Saillard travaillent ensemble d’une approche complé mentaire. Lui fabrique les conte nants qu’elle décore.
l Dommartin Le Bois Plaisir L’artisanat d’art est en mutation Bien connus dans le monde des artisans d’art, Étienne et son épouse Agnès Saillard exploitent un atelier d’ébénisterie-marqueterie à Dommartin. En 30 ans d’activité, ils n’ont eu de cesse de s’adapter aux attentes de la clientèle, et aux méthodes de vente.
Les coffrets conçus et réalisés à l’atelier Le Bois Plaisir en disent long sur le savoir-faire acquis par le couple d’artisans.
L e temps des salons et des expositions n’a plus cours dans ces profes sions aux savoir-faire d’excellence. Aujourd’hui pour se faire connaître, Internet s’im pose comme un passage obligé. “Suite à la création en 2019 du site Le Bois Plaisir, le chiffre d’af faires de l’atelier a progressé de
320 %. On réalise désormais entre 300 et 400 ventes sur Internet, soit la moitié de ce que l’on pro duit. Le mouvement s’est nota blement accéléré pendant la crise sanitaire du Covid” , explique Étienne Saillard. Le couple d’artisans fait partie d’un groupement professionnel qui joue la carte du collectif en
spécifiques.” Pour durer, force est de savoir s’adapter. Le dernier trimestre de l’année reste toujours une période de travail soutenu tout en étant axé sur la tabletterie. Les métiers d’art attirent de plus en plus de personnes en recon version professionnelle. Une bonne nouvelle ? Pas forcément aux yeux d’Étienne Saillard qui s’en explique. “Au cours des der nières années, on voit beaucoup de gens qui se reconvertissent dans nos métiers. Je n’ai rien contre, mais on sait qu’il faut beaucoup de temps pour maîtri ser un savoir-faire dans l’arti sanat d’art. On constate qu’il y a de moins en moins de belles pièces sur le marché.”
créant des boutiques éphémères à l’approche des fêtes. “On en ouvre une rue des Granges à Besançon où sont présentés les articles de sept ou huit artisans. L’opération dure jusqu’à Noël” , poursuit l’artisan d’art. Chez les Saillard, le mari exerce ses talents d’ébéniste et Agnès qui l’a rejoint en 2011 gère la marqueterie. “On a chacun notre atelier” , sourit Étienne Saillard. Avec le temps, les attentes et les goûts évoluent. “Pour Noël, on propose beaucoup de coffrets, d’accessoires de bureau, supports de téléphone, boîtes à crayons. D’une manière générale, on fait de moins en moins de tableaux en marqueterie. Cette activité se limite à quelques commandes
Contact : https://www.boisplaisir.com/notre-atelier/
chiffre d’affaires. “On conserve rait la partie collection et la res tauration de coffrets et de mobi lier.” n F.C.
À l’aube de la retraite, Étienne Saillard ne cache pas qu’il cherche à remettre une partie de son activité, à savoir la tablet terie. Cela représente 60 % du
La collection de Noël.
l Confection
Sacs et accessoires
L’Atelier des Lavaux : du cousu main
V alérie Chao-Engel a appris les bases de la couture elle même. “J’ai commencé à faire les déguisements de mes enfants pour les spectacles à l’école, à la gym. Pendant la période Covid, j’ai décidé de faire moi-même les cadeaux de Noël offerts à mes proches.” Ses arti cles ont un certain succès. Beaucoup aimeraient lui passer commandes. Déjà bien occupée entre le travail, la vie de famille et des engagements asso ciatifs, Valérie Chao-Engel s’interroge sur la stratégie à adopter. “Anita, une amie qui fabrique des bijoux m’a suggéré de m’installer en micro entreprise.” L’Ate lier de Lavaux voit le jour en 2021. La couturière développe son activité à domicile. Elle confectionne des étuis, sacs, pochettes. “Je m’approvisionne dans des magasins de tissus qui sont fabriqués, pour l'essentiel, en France. Il m’arrive parfois d’utiliser des tissus très spécifiques d’origine japonaise ou afri caine qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Je privilégie toujours les beaux tissus.” Son style, sa signature réside dans l’as sociation des coloris et des couleurs. Techniquement, elle conçoit elle-même ses dessins et ses patrons sauf à deux exceptions où elle a fait le choix d’acheter des licences sur des modèles qui lui plaisaient tout particulièrement. Pour vendre ses articles, elle utilise différentes méthodes. Si elle n’a pas de site en ligne,
Responsable marketing dans une grande entreprise pontissalienne, Valérie Chao-Engel a trouvé dans la couture une forme d’équilibre qui répond à ses envies artisanales et au plaisir de la rencontre.
“Je dessine, je patronne”, explique Valérie Chao-Engel qui a développé son activité dans le cadre d’une micro-entreprise baptisée L’Atelier des Lavaux.
Ses étuis, sacs et pochettes mettent en exergue
Engel a également créé une collection exclusive exposée rue de la Gare à Pon tarlier dans la boutique de décoration nomade Janaya. Elle a également un dépôt avec des produits sur le thème des abeilles présenté au Rucher des deux Lacs à Labergement-Sainte Marie. n
elle présente ses collections sur les pages Facebook et Instagram de L’Ate lier des Lavaux. Elle participe aussi régulièrement à des marchés artisanaux comme à Nozeroy ou cet été au Festival des terroirs sans frontières. “Ce qui me plaît beaucoup, c’est de voir les gens, la rencontre, le côté local.” Valérie Chao
l’association des coloris et des couleurs.
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