La Presse Pontissalienne 247 - Décembre 2023

24 Le dossier

La Presse Pontissalienne n°287 - Décembre 2023

l Consommation Jacques Baudoz “Le marché global du jouet est en recul de 7 % cette année”

donc positives avant de retrouver un rythme plus classique. La raison ? Avant tout une question d’arbitrage de consomma tion avec le choix des familles de dépenser davantage dans des loisirs comme les parcs d’attrac tions. À noter quand même que l’enseigne JouéClub tire plutôt bien son épingle du jeu dans cette conjoncture car elle n’est pas concernée par ce coup de frein.

centre-ville ? J.B. : Oui tout à fait. Cela permet de toucher une autre clientèle. C’est typi quement un magasin d’achat d’impul sion. L.P.P. : Quels sont les produits phares de Noël 2023 ? J.B. : Les licences sont très en vogue. Je pense par exemple aux héros de Disney comme Stitch. Il y a aussi les personnages de séries animées comme Gabby. Autre tendance, les animaux interactifs chiens, chats et autres peluches. Ils existent même en version hologramme comme Bitzee. L.P.P. : On a donc basculé dans l’ère des jouets technologiques et numériques ? J.B. : Non pas tout à fait. Les jouets tra ditionnels sont toujours d’actualité, notamment les jeux de société qui plai sent beaucoup aux adolescents, jeunes adultes, groupes d’amis. L.P.P. : D’autres nouveautés à signaler ? J.B. : Chez JouéClub, on joue aussi la carte de la seconde main avec un espace réservé aux jouets d’occasion. L.P.P. : Est-ce une réponse à l’augmentation du prix des jouets ? J.B. : Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le prix des jouets aurait plutôt tendance à baisser. En 2021 et 2022, on a subi de fortes augmentations sur les coûts des containers et des matières premières. C’est important quand on sait que 65 % des jouets proviennent d’Asie, 15 % sont fabriqués en Europe et 15 % en France. Le prix des contai ners a baissé en 2023, ce qui explique pourquoi le prix des jouets n’est pas en augmentation. ! n Propos recueillis par F.C.

Comment se porte l’économie du jouet à quelques semaines de Noël ? Quels sont les produits les plus tendances ? Que dire de l’évolution des prix ? Éléments de réponse avec Jacques Baudoz, le président du groupement JouéClub et propriétaire de deux magasins à Pontarlier.

L a Presse Pontissalienne : La fin d’année est évidemment cruciale dans votre secteur d’activité ? Jacques Baudoz : Effectivement. On réa lise 60 % du chiffre d'affaires au dernier

trimestre avec un rush sur le mois de décembre. L.P.P. : Le marché du jouet échappe-t-il au contexte économique qui pèse sur le pouvoir

d’achat des consommateurs ? J.B. : Non. Le marché global du jouet est en recul de 7 % depuis le début de l’an née. Il était reparti à la hausse en 2021 et 2022. Les années post-Covid étaient

“Le prix des jouets aurait plutôt tendance à baisser.”

L.P.P. : Le bilan de l’année 2023 est-il satisfaisant à l’échelle du groupement JouéClub ? J.B. : L’exercice 2023 est marqué par la reprise de l’enseigne La Grande Récré. Cela représente 130 magasins dont 86 intégrés. On a décidé de conserver la marque qui se distingue dans son posi tionnement de JouéClub. Je connais bien ce dossier car c’est moi qui l’ai géré. L.P.P. : Quelles sont les spécificités de l’enseigne JouéClub ? J.B. : Dans le groupement, on dénombre encore 30 % d’affaires familiales. Chez certains, cela dure depuis cinq géné rations. À Pontarlier, la troisième géné ration Baudoz se prépare à nous suc céder avec l’arrivée de notre fils Arthur aux affaires. Étant souvent absent de Pontarlier pour gérer les intérêts du groupement, c’est mon épouse Agnès qui gère les deux magasins pontissa liens. La force de JouéClub réside aussi dans la diversité des articles proposés. On a plus de 20 000 références.

“Chez JouéClub, on joue aussi la carte de la seconde main avec un espace réservé aux jouets d’occasion”, explique Jacques Baudoz, le président du groupement JouéClub.

L.P.P. : Vous conservez toujours le magasin au

l Pontarlier Un chocolatier avant les fêtes Guillaume, le bûcheur de Noël Pâtissier-chocolatier hyperactif, Guillaume Ferro ne manquerait pour rien au monde le “coup de fouet” de Noël. Décembre s’annonce sportif chez cet artisan qui a prévu de confectionner 400 bûches.

E ntre Noël, Nouvel An et la galette des rois, les fourneaux des arti sans chocolatiers n’ont guère le temps de refroidir. Ce qui n’est pas pour déplaire à Guillaume Ferro. “Je conçois les fêtes comme un coup de fouet personnel et professionnel. C’est euphorique” dit-il. Ce jeune Bisontin a été à la bonne école de l’apprentissage en faisant notamment ses classes à la Mai son Baud à Besançon. Le temps d’apprendre les secrets de la pâtisserie et du chocolat. “Entre le C.A.P. et le brevet dans les deux spécialités, cela représente huit années de formation. J’ai passé mon C.A.P. de pâtisserie au lycée Toussaint-Louverture avec Denis Poix-Daude” , explique celui qui a aussi pratiqué le judo dans sa jeunesse, en y puisant des valeurs de rigueur et de res pect qu’il applique toujours.

Diplômes en poche, il a peaufiné ses acquis comme salarié chez Baud pendant quelques années. Souhaitant venir s’installer dans le Haut-Doubs, il trouve en 2020 un local à Houtaud où étaient basés précédemment les Taxis Violette. Ce fou de travail crée l’enseigne Guillaume Fe et ne tarde pas à se faire une petite réputation. Ce qui ne va pas sans susciter quelques jalou sies.

dement les galettes, la Saint Valentin.” Soucieux de qualité, il privilégie des produits 100 % pur beurre de cacao Valrhona. La gamme chocolatée à base de friandises, tablettes, calendrier de l’avent, Tonneau d’Houtaud ouvre l’ap pétit des amateurs. À noter l’ori ginale cabosse remplie d’un assortiment de friandises et de bonbons fourrés. “Ici, j’ai trouvé ma place en tant qu’homme” ter mine-t-il. n F.C.

de la rue de Doubs où c’est moi qui me charge de la pâtisserie et des chocolats.” Le troc d’arti sans. Aujourd’hui, Guillaume Ferro se retrouve à l’équipe d’une équipe de sept personnes dont un apprenti. Les chocolats sont toujours fabriqués au laboratoire d’Houtaud qu’il a souhaité conserver car ce magasin est plus accessible à sa clientèle développée du côté de Chaffois, les Usiers, Levier, Frasne… Le calendrier d’un pâtissier-cho colatier est rythmé par deux temps forts à Noël et à Pâques. “Pas de compromis avec la gour mandise” peut-on lire dans le catalogue de Noël Guillaume Fe. L’artisan chocolatier com munique aussi beaucoup sur les réseaux, Facebook, Instagram… “On va fabriquer 400 bûches. On doublera aussi la quantité de chocolats en se projetant rapi

Ce fou de travail crée l’enseigne Guillaume Fe.

Porté sur l’offen sive, il a repris en septembre dernier, la bou langerie de la rue Sainte Anne. “Le pain est fourni par la boulangerie Michelin à Doubs qui a repris la boulan gerie à l’entrée

Artisan pâtissier, chocolatier, confiseur, Guillaume Ferro

s’apprête à passer un mois de décembre très sportif,

ce qui n’est pas pour lui déplaire.