La Presse Pontissalienne 247 - Décembre 2023

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La Presse Pontissalienne n°287 - Décembre 2023

Des appartements de prestige À vendre ! Au cœur de l’histoire de Pontarlier

Les deux appartements historiques sont situés au premier étage de la maison Vandel dont la façade côté rue de la République est classée (photos Yoan Jeudy).

L’agence Espaces Atypiques met en vente deux appartements empreints d’histoire intégrés dans la maison Vandel rue de la République. L’édifice abritait jadis l’ancien auditoire royal où fut jugé notamment pour adultère le trublion Mirabeau.

A vec sa rampe forgée et son escalier majes tueux, le vestibule de l’ancien tribunal invite à se plonger dans l’at mosphère de la cité pontissa lienne au XVIII ème siècle. À chaque époque ses misères, et le siècle des Lumières fut surtout celui des flammes pour la capi tale du Haut-Doubs. Le premier auditoire de Pontar lier était situé à l’angle des rues de la Gare et de la République. Propriété du marquis de Mon nier, il fut détruit par l’incendie du 31 août 1736. Le nouvel audi toire royal fut construit au 8, rue de la République sur les plans de l’ingénieur et architecte Jean Querret. Organisé autour d’une cour inté rieure, ce bâtiment abritait les locaux de justice, deux prisons, l’une pour les femmes, l’autre pour les hommes, une concier gerie, une chapelle et sa sacristie. C’est ici que fut jugé Mirabeau. Cette figure de la Révolution s’était constituée prisonnier en 1782 en vue de faire réviser son procès qui l’avait condamné par contumace à avoir la tête tran chée pour avoir enlevé Sophie, comtesse de Monnier. L’affaire s’achève par une transaction civile conclue entre les deux par

ties le 11 août 1782. Mirabeau fut écroué à la prison pour hommes le 12 février et n’en sortira que le 14 août. Une incar cération tout en confort, puisque le geôlier, lui avait laissé sa pro pre chambre en choisissant alors d’aller coucher en prison avec ses six enfants. Tous n’ont pas eu droit à tant d’égards, 14 per sonnes ont en effet été condam nées à mort dans la salle d’au dience du premier étage. À commencer par Dom Jean Ignace Lessus, prêtre réfractaire passé à l’échafaud sur la place Saint-Bénigne. Au XIX ème siècle, les projets d'ex tension de l’auditoire restent sans suite. La solution d’une nouvelle construction s’impose et l’actuel tribunal est édifié

La mosaïque des armoiries des Vandel est toujours visible.

vation en 1908 et fut parmi les premiers à bénéficier de l’éclai rage électrique à Pontarlier, ins tallé vers 1910. Cette belle demeure est aujourd’hui une copropriété avec une quinzaine de logements. “Les deux appartements histo riques à vendre sont situés au premier étage de la maison Van del. Ils sont accessibles depuis l’escalier en pierre. Ces pièces abritaient jadis les locaux de justice” , explique Benoît Chabod, l’agent immobilier d’Espaces Atypiques. Les décors intérieurs sont typiques des modes architectu rales du XIX ème siècle : parquets, boiseries, moulures, stucs, che minées d’époque : les pièces prin cipales ne manquent pas de charme. Le premier apparte ment, spacieux avec ses 180 m 2 , se compose de trois salons dont l’un s’ouvre sur une cour inté rieure pittoresque. Il abrite aussi trois chambres, une salle de bains avec toilettes. Une kitche nette se trouve dans l’aile droite avec un W.-C. situé dans la tour. D’une surface de 150 m 2 , le second appartement se décline autour d’un couloir desservant deux chambres ainsi qu’une cui sine. Deux autres chambres, une salle de bains et un W.-C. com

plètent cet espace. “Ces deux appartements peuvent facilement être réunis pour former un ensemble de 327 m 2 , offrant ainsi de multiples possibilités. Le bien inclut un garage dans la cour ainsi qu’une cave. À noter que des travaux de rénovation seront nécessaires pour optimiser le potentiel du ou des apparte ments” , précise Benoît Chabod. L’ensemble de 327 m 2 est mis à prix 689000 euros. n F.C.

près de la gare de 1865 à 1867. Le bâtiment de la Grande rue est acquis le 13 mars 1867 par Charles-Célestin Vandel, maître de forges qui pos sédait notam ment des usines à la Ferrière sous-Jougne. Le bâtiment fit l’ob jet d’une surélé

Les pièces principales ne manquent pas de charme.

Rens.: Benoît Chabod : 06 88 57 72 92

Les deux appartements sont accessibles depuis le vestibule majestueux qui permettait de rejoindre les salles de justice.

Ce bien atypique mériterait sans doute

de rester dans sa riche décoration d’époque.

Parquets, cheminées, miroirs, boiseries, la décoration des salons est typique des grandes maisons bourgeoises du XIX ème siècle.

Le grand salon avec au fond le meuble de la sacristie sans doute unique en son genre.

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