La Presse Pontissalienne 247 - Décembre 2023
Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs
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Mensuel d’information du Haut-Doubs
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N° 287
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le dossier en p. 22 à 26
Circuits courts Les bonnes truites du Haut-Doubs pour les fêtes Jougne p. 28
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2 Retour sur info
La Presse Pontissalienne n°287 - Décembre 2023
Le centre aquatique du Grand Pontarlier sur le plot de départ
Terrain synthétique : pas encore inauguré, et déjà impraticable
Q uatre candidats étaient en lice pour assurer la maîtrise d’œuvre du pro jet. C’est le cabinet parisien Arcos Architecture qui a été retenu pour piloter la construc tion de cet équipement au com bien attendu qui ouvrira ses portes fin 2026. Budget global : 27 millions d’euros. Si tout se passe comme prévu, 56 ans se seront écoulés depuis l’ouver ture en 1970 de la piscine Georges-Cuinet Pontarlier. Un équipement qui a largement rempli son office mais qui avec un coût de fonctionnement de 590000 euros ne répond plus du tout aux attentes d’économie d’énergie attendues en 2023. Le déficit de fonctionnement du nouveau centre nautique devrait tour de même varier entre 800 000 et 1 million d’eu ros par an. Le projet tel qu’il a été présenté aux élus communautaires le 28 novembre par Étienne Chau velier du cabinet Arcos Archi tecture cumule toutes les exi
L’installation du nouveau synthétique a eu lieu entre mai et septembre.
Pentagliss, bassin nordique et jeux d’eau occupent l’espace extérieur du centre aquatique.
“O n a juste eu le temps de mettre cet équipement en pratique. Le problème est apparu suite aux fortes précipi tations. Le terrain a été recouvert d’une couche d’eau stagnante de 3 à 4 cm d’eau impossible à évacuer. Fort de ce constat, on a refusé de réceptionner le chantier. Un labora toire a été sollicité pour venir étudier l’origine du problème. Des tests sont réalisés toutes les semaines. Les drains fonctionnent très bien mais il semble y avoir une couche qui obstrue. Il appartient au maître d’œu vre de trouver la solution, j’en suis profondément déçu” , déplore Phi lippe Besson, l’adjoint pontissalien aux sports. L’aménagement d’un terrain syn thétique répondait principalement aux besoins du C.A.P. rugby qui s’entraînaient jusqu’à présent sur des terrains annexes en très mauvais état, qui plus est, sans dispositif d’éclairage. “Cet équipement muni cipal est réservé en priorité aux C.A.P. mais il est aussi à la disposition des
gences : haute qualité environ nementale, isolation renforcée, récupération de chaleur, éner gies renouvelables… “Ce n’est pas un aboutissement mais le début d’une grande aventure” , annonce Patrick Genre, le pré sident du Grand Pontarlier au sujet d’un des projets majeurs du mandat. Au-delà du concept technique et architectural, ce nouvel équi pement se veut polyvalent et ludique, destiné à différents
publics : enfants, familles, sco laires, personnes en situation de handicap, clubs et sportifs. La modularité est de mise. Elle se traduit par un espace intérieur doté d’un bassin de 25 m avec 6 lignes d’eau, d’un bassin d’ap prentissage et d’activité, d’une pataugeoire, d’un pentagliss et d’un espace bien-être humide. On trouvera en extérieur un bas sin nordique de 250 m 2 , acces sible par un sas depuis la halle couverte, des jeux d’eau, un
second pentagliss, un solarium minéral et végétal. Place à la lumière, au confort. À noter aussi le travail d’intégration paysagère qui réussit le défi de transformer une morne plaine en un espace avenant qui ne ressemble en rien ou presque à l’existant. La végétalisation des espaces exté rieurs et un remodelage topo graphique de la parcelle per mettront de créer une ambiance paysagère protectrice. Les bai gneurs en venant à la piscine seront déconnectés de l’envi ronnement immédiat. L’année 2024 servira aux démarches administratives: études de conception, dépôt et instruction du permis de construire et lancement des appels d’offres. Travaux en 2025 et 2026 avec une livraison pré visionnelle fin 2026. Il ne reste plus qu’à espérer que le projet architectural et paysager tel qu’il est présenté en vidéo soit à la hauteur de la réalité. ■
scolaires et, dans une moins mesure, aux apprentis du C.F.A. du sport” , nuance l’élu. On fait aussi grise mine du côté du C.A.P. “C’est un outil très attendu qui représente le seul terrain d’en traînement éclairé. On est autorisé à jouer dessus sauf quand il pleut. L’éclairage est au top” , constate David Ligier, le président du club de rugby pontissalien. En attendant, la Ville et les dirigeants ont travaillé à des alternatives. Les entraînements sont reportés sur les terrains éclairés proches du stade d’athlétisme. “On est un peu gêné mais pas complè tement bloqué. On sera peut-être obligé de cohabiter sur l’ancien syn thétique avec le foot. J’espère qu’ils vont trouver une solution.” Avec un investissement à 1,1 million d’euros, Philippe Besson ne lâchera rien. “On se trouve face à une situa tion inédite. La balle est dans le camp du maître d’œuvre et des entreprises. Si le problème persiste, on ira jusqu’à la dépose puis la repose d’un nou veau revêtement.” ■
Architecture)
(image Arcos
Les espaces justement dimensionnés sont baignés de lumière.
C ette année 2023 se termine sur une certaine morosité, il faut bien le reconnaître. Sur le plan interna tional d’abord dans un contexte particulièrement tendu. À l’échelle natio nale, avec d’autres tensions palpables dans une société qui n’a jamais paru autant fracturée. Et plus localement, dans notre région, dans un climat économique plus incertain, plombé par un fléchissement inédit de certains secteurs d’activité. Que faut-il alors espérer ou attendre pour l’an née 2024 ? L’apaisement est sans doute le souhait le plus cher de tout un chacun. Une étude très instructive publiée récem ment par la très sérieuse Fondation Jean Jaurès, dont l’objectif est notamment de promouvoir les idéaux démocratiques et humanistes par le débat d’idées et la recherche, intitulée “La société idéale de Éditorial Apaisement
sans un minimum de modération les idées les plus abjectes. Le sentiment des Français d’être dépassés est aussi extrêmement présent à propos du développement des nouvelles technologies : une majorité est “inquiète, voire effrayée par certaines pers pectives liées au développement de la robo tisation, du transhumanisme ou des réalités virtuelles” note la Fondation Jean-Jaurès. Même chez les plus jeunes, ce sentiment d’être à rebours des évolutions technolo giques est désormais très répandu. Que faut-il déduire de ce sentiment ? Que la course échevelée des médias, comme de la société tout entière, contribue forcément à cristalliser les tensions, les oppositions, les frustrations, voire les violences. N’au rait-on pas intérêt en 2024 à choisir une voie plus apaisée, à quitter comme l’ont déjà fait certaines personnes lucides cer tains réseaux sociaux anxiogènes ou dan gereux et revenir un tant soit peu à l’es sentiel. Des vœux simples pour 2024. ■ Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser
demain aux yeux des Français” ne dit pas autre chose. Dans les souhaits exprimés par une majorité de citoyens - cadre de vie, calme, tranquillité publique, proximité des services publics, vie familiale sereine, rythme de vie plus apaisé… -, un chapitre concerne les médias qui eux aussi, ont évi demment leur part de responsabilité dans le sentiment évoqué plus haut et les ten sions de la société. Que souhaiteraient les Français ? Tout le contraire de l’évolution actuelle du paysage médiatique. Selon la Fondation, une majorité d’entre eux ont le sentiment que les choses vont trop vite en ce qui concerne l’information, et pensent majoritairement qu’il faudrait réduire la place des chaînes d’information en continu et des réseaux sociaux comme source d’in formation. On a vu avec effroi l’évolution cette année de certains réseaux sociaux comme X (ex-Twitter), passé aux mains de mégalomanes, devenir une sorte d’égout planétaire où se déversent sans filtre et
Directeur de la publication : Éric Tournoux Directeur de la rédaction : Jean-François Hauser est éditée par la société “Publipresse Médias” Rédaction et publicité: 03 81 67 90 80 E-mail: redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645
Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni.
Directeur artistique : Olivier Chevalier Conception pubs : Éloïse Perrot.
Équipe commerciale : Virginie Girardot, Anthony Gloriod.
Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Arcos Architecture, Laure B., B. Becker, Yoan Jeudy, Moto-cross Valdahon, L. Saillard, Semons l’espoir, S.M.M.O. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Décembre 2023 Commission paritaire : 0227 D 79291
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4 L’interview du mois
La Presse Pontissalienne n°287 - Décembre 2023
POLITIQUE
Le président des maires du Doubs
“On est à portée d’engueulade, mais c’est un mandat passionnant” Le maire de Pontarlier et président des maires du Doubs Patrick Genre a assisté comme chaque année au Congrès des maires de France à Paris fin novembre. Il en revient avec des questions toujours en suspens. Interview.
L a Presse Pontissalienne : Vous étiez fin novembre au Congrès des maires de France à Paris. Dans quel état d’esprit revenez-vous ? Patrick Genre : Globalement, les rencontres qu’on fait à ce congrès sont toujours très appréciées car elles permettent de créer des liens avec les élus d’autres territoires et de participer à beaucoup d’ateliers et de forums très instructifs. Pour le reste, le sentiment est toujours mitigé car on a toujours ce sentiment plus fort que les collectivités locales, communes et intercommunalités, ont de moins en moins d’autonomie et dépendent toujours plus de l’État. Sur la forme, nous avons aussi regretté l’absence du président de la République sur ce Congrès de l’A.M.F. Et au final, on est repartis de ce congrès avec autant de questions qu’on avait en y arrivant… L.P.P. : Comment cette perte d’autonomie se traduit-elle pour les communes et les intercommunalités du Doubs ? P.G. : Aujourd’hui, entre 60 et 70 % de nos budgets communaux ou intercommunaux dépendent de décisions de l’État qu’on ne maîtrise pas. On a perdu au fil du temps notre autonomie fiscale et notre autonomie financière pour construire nos budgets et cette situation continue à nous inquié ter. L.P.P. : Vous évoquez le président de la République, vous l’avez tout de même vu à l’Élysée puisque vous faisiez partie de la délégation invitée à y venir ? P.G. : Oui, nous étions une quinzaine d’élus du Doubs présents pour un moment de discussion à l’Élysée en marge du congrès, mais ce n’est pas la même chose que le président se déplace au congrès devant plus de 10 000 élus. Là, à l’Élysée, il a fait une déclaration en déroulant une feuille de route très lourde pour les mois à venir, en évoquant pêle mêle la refonte de la Dotation globale de fonction nement (D.G.F.), la mission qu’il a confiée à Éric Woerth sur une nouvelle organisation politique et administrative, la décentralisation et un nouveau statut de l’élu ! Ce moment à l’Élysée était très convivial mais il ne remplacera jamais une présence au congrès. L.P.P. : Les maires sont quasiment unanimes pour dénoncer ce mouvement de recentralisation auquel on assiste alors que vous réclamez au contraire plus de décentralisation. Comment ce phénomène se traduit-il pour les collectivités ? P.G. : Justement par cette perte d’autonomie finan cière car nous n’avons plus que le levier de la taxe foncière pour agir localement sur nos capacités financières. Et le deuxième étage de la fusée, ce sont les dotations de l’État (D.E.T.R., D.S.I.L., Fonds vert, etc.) qui sont certes une vraie bouffée d’oxygène pour nos finances publiques, mais qui ne dureront qu’un temps et surtout, ces dotations sont toutes fléchées par l’État. On est ainsi contraint d’appliquer uniquement la politique que l’État sou haite appliquer. Si on n’entre pas dans le cadre, on n’aura rien ! C’est en cela aussi que nous avons
perdu notre autonomie de décision, ce qui explique que les élus dénoncent une mise sous tutelle de l’État des collectivités locales. Il faut redonner une impulsion à la décentralisation, sans doute aussi donner plus de pouvoir aux préfets de départe ments. L.P.P. : Qu’en est-il des capacités futures du bloc communal (communes et intercos) à investir ? Certaines professions comme le B.T.P. attendent beaucoup de vous. P.G. : Ce n’est pas le tout d’engager des investis sements, encore faut-il être capable de les financer ! Ce qui nous bloque justement, c’est la forte évolution de nos budgets de fonctionnement, elle est liée à plusieurs facteurs : l’inflation évidemment, les coûts de l’énergie qui ont explosé, le point d’indice des fonctionnaires territoriaux qui a augmenté et que nous devons financer, et c’est normal. Et tout cela, nous devons le financer sans un centime de compensation de la part de l’État. Nos budgets de fonctionnement augmentent tandis que nos recettes ne bougent pas. Et je l’ai dit, on ne peut plus “jouer” qu’avec le foncier bâti, c’est-à-dire que ne paient plus l’impôt local que les propriétaires. Le lien avec l’ensemble de la population a disparu avec la sup pression de la taxe d’habitation notamment. Et forcément, ces augmentations de dépenses couplées à la baisse de notre autonomie fiscale réduisent de fait nos capacités d’autofinancement, notre épargne. C’est comme dans un ménage : on n’investit que quand on sait qu’on a la capacité de rembourser. Sinon, on peut bien sûr emprunter mais avec les taux d’intérêt qui explosent, on augmente notre charge financière pour les années à venir. L.P.P. : Ce qui signifie concrètement que les investissements des collectivités locales vont baisser en 2024 ? P.G. : 2023 avait été une année importante car on avait mis en œuvre les décisions prises en 2022. Mais en effet pour 2024, je pense que nous aurons
Patrick Genre est président des maires du Doubs jusqu’à la fin de son actuel et dernier mandat en 2026 (photo L. Saillard).
200 millions pour que la compensation soit complète. Et il ne faut pas croire que la D.G.F. est un cadeau de l’État aux collectivités, c’est juste un dû pour tous les transferts de compétences et d’activités que l’État a opéré depuis des décennies. L.P.P. : Le métier de maire n’est pas toujours facile. Comment faudrait-il renforcer son attractivité ? P.G. : Il est clair que jamais autant d’élus, maires, adjoints ou conseillers municipaux n’ont manifesté leur souhait de démissionner (N.D.L.R. : à l’échelle nationale, plus de 12 000 élus locaux l’ont fait depuis les dernières municipales en 2020, dont près de 1 200 maires). Une majorité de ces démis sions sont directement liées au trop-plein de stress, d’angoisses, de contraintes ou de déceptions par rapport au mandat. C’est un vrai mouvement de fond, beaucoup d’élus ici dans le Doubs m’ont déjà dit qu’ils ne feraient qu’un mandat. C’est la raison pour laquelle cette question du statut de l’élu doit être au cœur des préoccupations de l’État. L.P.P. : Les élus locaux sont-ils assez payés selon vous ? P.G. : Il est évident que si on compare avec nos voisins suisses ou allemands, il y a une différence énorme, mais le statut est différent aussi (N.D.L.R. : l’équivalent d’un maire en Allemagne peut percevoir entre 5 500 et 15 500 euros bruts par mois, en
Suisse, ça peut monter jusqu’à 20 000 euros dans des villes moyennes). En France, il ne faut pas entrer en politique pour faire fortune, c’est sûr ! (rires). Si on rapporte au nombre d’heures travaillées, on peut considérer qu’on fait du bénévolat la moitié du mois ! J’ai en tête le cas d’un élu local qui après sept mandats partira avec 200 ou 300 euros de retraite par mois. Il y a sans doute quelque chose à faire sur cette question, même si la rémunération est loin d’être le seul point à traiter. L.P.P. : Qu’est-ce que devrait être alors un vrai statut de l’élu ? P.G. : Quand un élu s’engage, il devrait être normal qu’il puisse quitter sa profession avec une certaine garantie de pouvoir retrouver un poste après son mandat. L’aspect formation est également essentiel car bien souvent les gens pensent qu’au lendemain d’une élection, un maire doit tout savoir sur tout. C’est évidemment impossible et il devrait y avoir plus de suivis et de cycles de formation pour les élus. Beaucoup d’élus qui se lancent dans un mandat sont des retraités qui ont arrêté de travailler, sinon, ce sont des professions libérales ou des fonctionnaires qui peuvent prendre des disponibilités. On voit très peu d’élus du privé, de commerçants, d’employés ou d’ouvriers. Il faut donc réfléchir à travers un vrai statut de l’élu pour élargir ces possibilités à plus de monde de prendre un mandat local.
moins d’opérations. L’autre pro blème est qu’avant, en schémati sant, avec une enveloppe de 100, on pouvait faire trois opérations avec les entreprises de B.T.P. et désormais avec 100, on n’en fera plus que deux à cause de l’infla tion. Ce qui signifie de facto un tiers d’activité en moins pour les entreprises. Cette situation peut en effet avoir un impact sur le carnet de commandes des entre prises. L.P.P. : Que réclamez-vous alors à l’État dans ce contexte ? P.G. : Il sera au moins nécessaire que le montant de la D.G.F. soit aligné sur l’inflation. Le gouver nement nous a promis 120 mil lions d’euros de plus mais d’après nos calculs, il manquerait encore
“Il ne faut pas entrer en politique pour faire fortune.”
L’interview du mois 5
La Presse Pontissalienne n°287 - Décembre 2023
Zoom “On a eu un président très à l’écoute”
je mène et qu’on mène avec mes col lègues élus. Même si sans doute à l’échelle du Doubs, ce projet contente certains territoires, il fait aussi beau coup de mécontents. L.P.P. : Ne pourrait-on pas admettre qu’un ter ritoire comme le Grand Pontarlier s’est suffi samment urbanisé et qu’il faut désormais laisser se développer des territoires un peu plus éloignés ? P.G. : Mais ces territoires plus éloignés, comme peut-être le secteur Frasne Drugeon pour ne prendre que cet exem ple, eux non plus n’ont plus de dispo nibilités foncières et les gens vont déjà habiter là-bas. Cet effet existe déjà. La gestion de cette loi Z.A.N. est un vrai casse-tête, je ne sais pas encore com ment on va le résoudre. L.P.P. : Vous êtes président des maires du Doubs jusqu’en 2026. Et après ? P.G. : Après, je regarderai ça de l’exté rieur ! (sourire). Et jusque-là, je conti nuerai à défendre ces mandats de proxi mité car il faut tout de même souligner que la grande majorité des élus locaux ont l’intérêt général chevillé au corps, c’est bien de la rappeler. Seulement, ils n’ont plus les mêmes moyens qu’avant pour répondre à de multiples obligations. Sinon, ça reste un mandat magnifique, sans doute le plus beau. On est à portée d’engueulade, mais c’est un mandat passionnant. On veut juste que l’État entende nos difficul tés ! n Propos recueillis par J.-F.H.
L.P.P. : En matière d’urba nisme, la fameuse ques tion du Z.A.N., comme Zéro artificialisation nette crispe-t-elle toujours les élus ?
P.G. : Plus que jamais ! Les décrets d’appli cation sont sortis qui précisent les critères définissant l’artificia lisation des terres mais sur le fond, les conséquences de ce texte risquent d’être dramatiques pour nos territoires déjà en forte tension sur ce plan-là. Les effets de ce texte peuvent être catastrophiques et finalement aller à l’encontre des objec tifs souhaités. L.P.P. : Pour quelle raison ? P.G. : La raréfaction de l’offre foncière va forcément entraîner dans nos ter ritoires du Haut-Doubs où la pression est déjà très forte une explosion des prix au mètre carré, et aussi du prix des locations. Ce texte risque juste d’ac centuer la crise du logement qui pèse sur nos territoires. Il n’y a sans doute aucun élu qui conteste l’esprit de ce texte qui tend à économiser de l’espace mais notre problème en France, c’est qu’on passe souvent d’un extrême à l’autre, sans nuance. Là, ce texte Z.A.N. est excessif, c’est un vrai combat que “On veut juste que l’État entende nos difficultés !”
Raphaël Charmier, le maire de Granges-Narboz, faisait partie de la petite délégation d’élus du Doubs reçue à l’Élysée en marge du congrès des maires. Réaction. L a Presse Pontissalienne : Cette réception à l’Élysée, pour vous, c’était une pre mière ? Raphaël Charmier : Oui, j’ai eu la chance cette année de recevoir un carton d’in vitation de l’Élysée et c’est avec grand plaisir que j’y suis allé car ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion d’entrer dans cette grande maison commune qui reste grandiose. L.P.P. : Vous êtes tombé sous le charme des lieux et de son hôte ? R.C. : On a attendu assez longtemps le président de la République, plus de 2 heures, et il est venu faire une allo cution d’une demi-heure et a pris le temps ensuite de serrer la main à tout le monde, avec tous élus venus de toute la France. On a eu droit à un président très à l’écoute, très abordable, et qui a
Une petite délégation d’élus du Doubs a été reçue à l’Élysée. On reconnaît notamment les maires de Granges-Narboz (au centre), de Sainte-Colombe et de Touillon et-Loutelet.
donné sa feuille de route en quatre axes en reconnaissant, c’est déjà bien de le faire, qu’il y avait des choses qui ne marchaient pas par rapport au fonc tionnement des rapports entre l’État et les petites collectivités. Il a évoqué aussi la protection des élus par un vrai statut. L.P.P. : Vous qui êtes maire depuis 2014, avez vous senti les choses changer dans vos rapports avec les administrés ?
R.C. : Oui, on sent bien que les gens sont plus exigeants qu’avant, que les règles communes les embêtent de plus en plus, qu’ils sont parfois plus agressifs, que c’est donc plus compliqué qu’avant pour un maire, même si nous sommes dans un secteur où les choses se passent encore globalement bien, et dans une commune, Les Granges-Narboz, où nos finances nous permettent de continuer à investir au service de la population. n Recueilli par J.-F.H.
6 L’ÉVÉNEMENT
La Presse Pontissalienne n°287 - Décembre 2023
SAISON HIVERNALE
LES STATIONS ENTRENT EN PISTE
Après la Montagne de Gilley qui a vu partir le téléski des Clochettes en 2019, c’est au tour du Larmont de voir disparaître sa dernière remontée mécanique. Le téléski de la Glacière n’a pas résisté au réchauffement climatique. En 10 ans, le nombre de jours d’ouverture a été divisé par trois. Fermeture somme toute logique. Le nombre de sites alpins dans la totalité du Haut-Doubs se compte désormais sur les doigts de la main.Le compte à rebours semble inéluctable. Comment s’organise la résistance ? Éléments de réponse (photo d’introduction S.M.M.O.).
l Métabief Dans les coulisses du S.M.M.O. La station dans les starting-blocks Le passage en mode neige dans une station comme Métabief s’organise bien avant l’arrivée des premiers flocons. Volet technique, recrutement, formation, communication : tout est géré et anticipé pour une ouverture qui était programmée le 9 décembre si la neige était au rendez-vous.
L a sécurité reste une priorité dans une station qui peut accueillir des centaines de skieurs à la journée. “Les remontées font l’objet de révision avec des essais en charge effectués par un bureau de contrôle externe. C’est obli gatoire et tout doit être opérationnel avant l’ouverture du domaine” , explique Sylvain Authier, le responsable des pistes. Quatre agents du service technique sont à la manœuvre depuis plusieurs semaines. Ils installent le balisage, pose les protections, les filets… Tous ont droit à un plan de formation conti nue dont le contenu varie en fonction des spécialités des uns et des autres. Recyclage en secourisme pour les pis teurs, réactualisation des connaissances et techniques de déclenchement des explosifs pour les artificiers. Les engins de damage, scooters des neiges sont révisés. “On teste aussi le fonctionne ment de l’usine à neige.” Peu de nouveautés d’ampleur à signaler si ce n’est peut-être la construction d’un nouveau bâtiment sur le secteur de Super Longevilles qui abritera les
caisses et servira de local de stockage. La magie de la neige opère toujours dans les locaux du S.M.M.O. où les res ponsables s’affairent. Delphine Gresard, la responsable des ressources humaines ne chôme pas, c’est le moins qu’on puisse dire. “Le Covid a changé la donne au niveau du recrutement. Auparavant, on arrivait à fidéliser le personnel. On constate qu’il est devenu plus volatil depuis la pandémie. On arrive néan moins à trouver suffisamment de sai sonniers et quand il en manque quelques-uns comme ce fut le cas en 2021, on sollicite un peu plus en interne.”
dont les deux tiers reviennent d’une année sur l’autre. Une partie d’entre eux font d’ailleurs la saison estivale. “On recherche au final une trentaine de personnes. On travaille depuis plu sieurs années en partenariat avec Pôle Emploi. Sans oublier les campagnes sur nos supports numériques via les réseaux sociaux. On a beaucoup évolué dans notre approche du recrutement. On est passé d’un rôle de sélectionneur à celui de commercial où l’on met en avant tous les avantages de nous rejoin dre. On communique sur le cadre de vie, l’ambiance. On mise beaucoup sur l’intégration. Résultat, on déplore très peu d’abandons de postes en cours de saison.” Illustration avec la traditionnelle jour née d’accueil qui a eu lieu le 5 décembre en présence de tous les salariés. Le marketing, la communication, c’est l’af faire de Mélanie Paquette. Métabief s’est mis à la page des nouveaux modes de retrait et de rechargement des for faits en ligne. “Il est aussi possible d’ef fectuer sur place la démarche sur la borne qui distribue les cartes Skipass. Côté tarif, il faut compter 33 euros pour
Tous les engins font l’objet de révision avant le début de la saison.
locaux qui peuvent venir skier de façon discontinue. “Cette formule connaît un succès grandissant. Cela représente 300 abonnements sur l’hiver 2022 2023.” Tous ces forfaits ne fonctionnent pas sur la luge 4 saisons. La dernière grosse nouveauté de la station fêtait sa première année d’ex ploitation en juillet dernier. “La fré quentation est bonne même si cet équi pement que beaucoup assimilent encore à la luge d’été a encore besoin de se faire connaître en hiver.” Un message qu’on retrouve dans la campagne publi citaire hivernale : “Dévalez les pistes et prolongez la glisse avec la luge.” n F.C.
le forfait adulte à la journée. On essaie également de fidéliser la clientèle en proposant tout un panel d’abonne ments.” À commencer pour les plus assidus par le forfait annuel Magic Pass qui permet de profiter de toutes les infrastructures en été comme en hiver. Ce produit est valable de mai à avril de l’année suivante dans 69 sta tions de ski et 31 destinations d’été en Suisse. Les purs skieurs peuvent opter pour le forfait saison qui s’amortit en 10 journées de ski. On retrouve aussi les formules habituelles sur des durées variant de deux à 10 jours. Sans oublier la formule en non consécutif pour les
Toutes les stations alpines intègrent des dispositifs allant dans le sens de la fidélisation. “On propose par exemple la reconduction automa tique des contrats de tra vail. Chaque saisonnier est ainsi assuré de retrouver son poste. C’est aussi une vraie sécurité.” La station recrute chaque hiver une cen taine de saisonniers
Compter 33 euros pour le forfait adulte à la journée.
L’événement 7
La Presse Pontissalienne n°287 - Décembre 2023
l Les Fourgs 30 jours d’ouverture l’an dernier Toujours motivés sur le toit du Doubs
“On n’attend plus que la neige”, expliquait fin novembre Mathieu Lancia, l’un des trois associés de la station. Elle est là !
Lancia en rappelant aussi l’exis tence du Chalet du Sentier aux Granges-Berrard. Ce point de restauration rapide où l’on peut savourer boissons chaudes, crêpes, gaufres et vin chaud est toujours très apprécié après une journée sur les pistes. Au fil des saisons, les trois associés ont vite compris que la réactivité est plus que jamais d’actualité. “On est en capacité d’ouvrir depuis début décembre. Aujourd’hui, on ne peut plus se permettre d’atten dre. On doit être opérationnel dès que l’épaisseur du manteau nei geux est suffisante pour skier.” Après huit saisons, aucun des trois associés ne regrette d’avoir relevé ce défi. L’envie d’entre prendre, l’amour de la neige et du ski sont toujours des sources de motivation. “On sait que le
quoi couvrir les frais de fonction nement sans espérer dégager un bénéfice. Une situation commune à l’ensemble des stations de moyenne montagne. Au plus fort de la saison hivernale, une quinzaine de personnes tra vaillent sur les trois sites de la station : les Rangs, les Granges Berrard et la Meuse. “L’activité varie avec le niveau d’enneigement naturel qui conditionne l’ouverture des domaines des Granges-Ber rard et de la Meuse. On a un peu plus de flexibilité aux Rangs avec l’installation de neige de culture.” C’est aussi aux Rangs qu’on trouve la location et l’école de ski et sans doute une table accueil lante au bar-restaurant du Sna beuzi qui devrait rouvrir cet hiver. “L’école de ski est un vrai plus pour nous” , souligne Mathieu
Mathieu Lancia, Anouk Béliard et Martin Dotal ont repris l’exploitation de la station des Fourgs en 2015 avec l’espoir de faire un bon hiver. Le personnel, le matériel, le domaine : tout est prêt.
“O n entame notre neuvième saison en incluant celle de 2020, année du Covid où tout était fermé” , rap pelle Mathieu Lancia, l’un des trois associés qui travaille six mois de l’année sur la station. Comme son collègue Martin Dotal. Les rôles sont bien répar tis: Anouck gère la location de skis et le volet administratif, Mathieu s’occupe des remontées et du personnel et Martin est pro posé à la neige de culture en assis tant Mathieu à la technique.
L’hiver 2022-2023 ne restera pas dans les annales tout en préfigu rant l’avenir. “On a eu une saison très courte avec 30 jours d’ouver ture, mais très intense. Il était tombé 30 cm de neige fraîche et on a lancé l’enneigement artificiel sur le site des Rangs en toute fin de saison. La fréquentation a été très forte. On accueille toujours un public familial, sachant aussi qu’un bon skieur peut aussi se faire plaisir chez nous.” Si la saison a été plus courte, les charges ont été réduites mais au bilan financier, il reste juste de
explores-game existent dans le Haut-Doubs et les gens peuvent même participer à un challenge pour récupérer des points et des cadeaux.” Dans les préparatifs de cet hiver, pas de nouveautés spectaculaires à signaler. “On continue à déve lopper la boutique de souvenirs. Cet automne, la piste baby a eu droit à l’inspection à 30 ans. Pour nous, c’est une remontée vitale, celle qui tourne le plus.” n
mois de décembre reste toujours aléatoire mais jusqu’à présent, la saison se fait quand même.” Les gérants ont aussi investi il y a quelques années dans la mise en place d’un explore-game, sorte de chasse au trésor à faire en famille avec des portables ou des tablettes mis à disposition à la location. “Ce jeu est une vraie alternative au manque de neige. On a deux parcours différents en été ou en hiver. D’autres parcours
l Mouthe
Volonté de relancer le ski alpin
“On voit revenir des jeunes du coin” La station de la source à Mouthe retrouve une certaine attractivité depuis deux ou trois saisons. Cette dynamique repose sur une volonté d’investir à bon escient pour exploiter tout le potentiel du site. Explications.
nement. Plutôt que de s’escrimer à trouver des saisonniers, on a décidé de jouer la carte de la mutualisation en mobilisant le personnel d’Espace Mont d’Or et de l’école de ski.” La polyvalence est de mise. La priorité des exploitants étant axée sur les enfants, ils aspirent à créer des circuits raquettes et des pistes de ski de fond qui compléteraient d’activités hivernales. “C’est toujours la galère au niveau de l’école de ski où l’on a toujours un déficit de cinq moniteurs. Hors vacances, on a sollicité et obtenu des ren forts de l’E.S.F. de Métabief. J’arrive aussi à recruter de temps en temps des moniteurs stagiaires dans des grandes stations alpines Ici ils sont sûrs de pouvoir travailler, ce qui n’est pas toujours le cas avec le système pyramidal d’attribution des cours de ski qui est de mise dans les E.S.F.” À signaler aussi le travail d'élagage entrepris le long des pistes, ce qui a per mis de retrouver de la largeur et de valo riser par là même plus de neige naturelle. “Au niveau des séjours neige, on enregistre déjà un bon niveau de réservation. Je ne suis pas inquiet” observe Éric Picot. et Yves Maréchal d’enfoncer le piquet : “On voit revenir des gens de Mouthe sur les pistes, notamment des jeunes le mercredi.” Encourageant. n
placer la piste baby qui se trouvait au milieu de l’ancien camping. La solution passait par la création d’arrêts intermé diaires sur le téléski principal. On a éga lement effectué un gros travail de remo delage des pistes notamment sur la partie basse pour conserver la neige dans les meilleures conditions” , indique Yves Maréchal. Avec des profils plus doux, le manteau résiste mieux à la pluie, au vent, au soleil. In fine , cela représente aussi des économies en production de neige de culture. Les gestionnaires de la station ont la chance de pouvoir pomper l’eau du Doubs et de se trouver également sur un site réputé pour ses températures glaciales. L’installation de neige artificielle a été optimisée. “La neige artificielle reste une garantie. On a fonctionné pratiquement deux mois l’hiver dernier en incluant les quelques jours d’ouverture avant Noël. Il était plus facile de faire du ski alpin que du fond à Mouthe” , rappelle Éric Picot. Comme toutes les petites stations de moyenne montagne, Mouthe est confronté au souci du recrutement des saisonniers et des moniteurs. Là aussi, le binôme à la tête de la station de Mouthe a fait des merveilles. “Il faut cinq personnes pour assurer le fonction
même si toutes les bonnes choses ont une fin comme il y songe parfois. Avec le Covid, le réchauffement clima tique, la fermeture du centre de vacances du Grand Chalet, la réhabilitation du camping, la station a traversé une période de vaches maigres qui aurait pu se solder par une fermeture en bonne et due forme. Son salut est venu d’Espace Mont d’Or qui a repris pour ses propres activités le Grand Chalet. “On pouvait difficile ment concevoir la gestion de l’ancien chalet de la P.E.P. sans reprendre la sta tion. L’un va avec l’autre. Le Grand Chalet est fonctionnel depuis mai 2022. Ce qui a permis d’organiser quelques séjours neige sur les pistes de Mouthe” , explique Éric Picot, le directeur d’Espace Mont d’Or convaincu que le site de la Source du Doubs a encore de l’avenir en blanc. Ce qui sous-entendait au préalable quelques investissements pour remettre la station en ordre de marche. Le projet consistait à optimiser l’existant en vue d’être plus performant et de répondre aux mieux aux besoins d’une station qui mise beaucoup sur l’apprentissage. “On a dû trouver des alternatives pour rem
D eux fortes personnalités sont à la base de ce renouveau. Qui mieux qu’Yves Maréchal pour incarner la volonté de faire vivre coûte que coûte ce petit domaine alpin? Le directeur de l’école de ski ne
compte plus le temps passé à intervenir sur les pistes, au remonte-pente, à la caisse, aux canons à neige. Il en a même oublié qu’il entame sa trentième saison au pied des téléskis de la source du Doubs. Un record. À croire que le froid conserve,
Yves Maréchal et Éric Picot, ici fin novembre, mutualisent leurs compétences
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8 L’événement
La Presse Pontissalienne n°287 - Décembre 2023
l Jougne La petite station qui plaît tant aux familles
l Gounefay Repli sur les activités nordiques Le dernier téléski du Larmont tire sa révérence
La fermeture du téléski de la Glacière marque la fin d’une
L e compte à rebours est sans doute en marche dans cette petite station qui n’est pas équi pée pour produire de la neige de culture, ultime rempart au dérèglement climatique qui menace la plupart des stations de moyenne mon tagne. “L’hiver dernier, on a ouvert le 20 janvier jusqu’au 20 février. Un mois, c’est un peu juste pour régler toutes les charges annuelles : assurance, énergie, eau… On voit qu’il y a un manque de neige mais on garde espoir” , explique Éric Cha puzot qui gère la station avec son associé Alain Gresset. Cette année, décision a été prise d’arrêter défi nitivement l’exploitation du téléski situé à Jougne le long de la R.N. 57. “Cela faisait déjà plusieurs années qu’il était à l’arrêt. On préfère se concentrer Menacés de disparaître en 2010, les téléskis d’Entre-les-Fourgs alors cédés à l’euro symbolique sont toujours prêts à hisser les skieurs au sommet des pistes. Une station familiale par excellence gérée dans un esprit familial et bon enfant.
sur les installations d’Entre-les-Fourgs qui com prennent deux téléskis desservant quatre pistes. Cette station est aussi le point de départ de circuits raquettes et de pistes de ski de fond. Chacun y trouve son compte.” Et que dire des tarifs ! Avec un forfait standard à 15 euros pour un adulte et 12 euros pour un mineur, Entre-les-Fourgs reste sans doute l’une des stations les plus abor dables du massif jurassien. Les deux gérants ont déjà effectué les opérations préalables à la mise en route des téléskis : contrôle des remontées, pose de filets, installation des balisages… Ici pas de souci de personnel car les familles sont mises à contribution. “On recrute juste une personne pour gérer la restauration. On ouvre le mercredi après-midi et le week-end puis tous les jours des vacances scolaires.” À l’aube d’entamer sa douzième saison, Éric Chapuzot qui vit et travaille en Haute-Saône n’éprouve aucun regret. “C’était mon premier métier. La reprise pour l’euro symbolique impli quait une remise en conformité des téléskis.” Hor mis le rachat d’une dameuse, rien de nouveau à signaler chez les Brûle-loups, nom des habitants d’Entre-les-Fourgs. n
aventure, celle de Super Pontarlier qui avait débuté dans les années soixante. Plus d’alpin, mais la C.C.G.P. gestionnaire des activités hivernales décide de renforcer l’offre nordique. D e 60 jours d’ouverture entre 2010 et 2015, la durée de la saison n’a cessé de diminuer passant à 10, 23 puis 16 jours au cours des trois derniers hivers. “Entre 2017 et 2022, le bilan d’exploitation a toujours été négatif, entre 900 et 1200 euros par jour d’ouverture, soit un déficit par hiver qui variait entre 24 000 et 40 000 euros. Sans compter les difficultés à trouver du personnel. Pour ouvrir cet hiver, on devait encore investir 10 000 euros de mise aux normes dans le téléski” , justifie Jean-Luc Faivre, vice-président du Grand Pontarlier en charge du développement touristique. La C.C.G.P. a finalement jeté l’éponge. Ce choix politique et économique signifie la fin de l’alpin sur une montagne qui a compté jusqu’à six téléskis. Mais ça, c’était avant. “Beaucoup de Pontissaliens ont appris à skier au Larmont. C’est une décision qui est très sensible mais on est heurté par les réalités” , souligne Patrick Genre en précisant qu’il n’a jamais été question de mettre des canons à neige au Larmont. Réchauffement climatique, absence de source d’eau sur place et exposition de la piste en plein sud-est suffisent à comprendre que ce
C’en est fini du téléski de la Glacière…
serait une vraie ineptie que d’investir dans la neige de culture. Au Gounefay, c’est l’heure de la transition hivernale en glissant vers de nouvelles offres axées sur le nordique. “On a déjà prévu des activités ludiques autour de la neige avec l’ob jectif d’attirer d'autres clientèles. Le tapis roulant destiné aux tout-petits reste en activité.” Que va-t-il advenir du téléski? Rien n’est encore acté. n
Ici, tout est à taille humaine : l’accueil, l’ambiance et les tarifs.
État civil de novembre 2023
18/11/2023 – Bernadette LITZLER, 71 ans, retraitée, domiciliée à Labergement-Sainte-Marie (Doubs) époux de Philippe ROBBE. 17/11/2023 – Alain POINSOT, 71 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs). 19/11/2023 – André BON, 93 ans, retraité, domicilié à Champagnole (Jura) époux de Denise GALLET. 19/11/2023 – François BOUTHIAUX, 57 ans, pro fesseur d’anglais, domicilié à Granges-Narboz (Doubs) époux de Alexandra SCHROLL. 19/11/2023 – Claude THOMET, 84 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs). 20/11/2023 – Marie-Noëlle MAGNIN-FEYSOT, 69 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs). 23/11/2023 – Michelle CLERC, 76 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs). 25/11/2023 – Marie DEVILLERS, 88 ans, retraitée, domiciliée à Scey-en-Varais (Doubs), veuve de Pierre GAIFFE. 25/11/2023 – Philippe SALVI, 80 ans, électricien retraité, domicilié à Malbuisson, époux de Latifa EL HAJRI. 26/11/2023 – Daniel BAUD, 77 ans, retraité, domi cilié à Cerniébaud (Jura), époux de Marie-Madeleine VUILLAUME. 29/11/2023 – Louise SCHNETZER, 89 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de André ARDIET. 29/11/2023 – Thierry GAGLIARDI, 61 ans, maçon, domicilié à Les Fourgs (Doubs). 30/11/2023 – René GOELLER, 93 ans, retraité, domicilié à La Cluse-et-Mijoux (Doubs), veuf de Thérèse MATTIAZZI. 30/11/2023 – Jean CHANEZ, 74 ans, agriculteur retraité, domicilié à Les Combes (Doubs). 28/11/2023 – Joseph ARDUCA, 61 ans, sans emploi en invalidité, domicilié à Morteau (Doubs), époux de Josette BOX. 29/11/2023 – Christophe PERRAUD, 55 ans, employé, domicilié à Frasne (Doubs).
27/11/2023 – Olivia de Naoufal RAOUF, responsable qualité et de Julie GUY, acheteuse. mArIAgE 10/11/2023 – Frédéric RONDINE, chauffeur super poids lourd et Carmen MARTINEZ BUSTOS, employée de commerce. 18/11/2023 – Romain POLOUCHART, opérateur pharmaceutique et Hülya KÖSE, opératrice en industrie. 02/12/2023 – Cyril BOUGEOT, mécanicien poids lourds et Céline CLAVEY, adjoint administratif. déCèS 05/11/2023 – Claude MOREAU, 70 ans, retraité, domicilié à Nozeroy (Jura) célibataire. 06/11/2023 – Louis GERMANN, 78 ans, retraité, domicilié à Villers-Le-Lac (Doubs) époux de Paulette PEPIOT. 04/11/2023 – Michel CARLOT, 77 ans, retraité, domicilié à Champagnole (Jura) veuf de Christiane TESSIER. 08/11/2023 – Jean-Pierre MORE, 78 ans, retraité, domicilié à Bulle (Doubs). 09/11/2023 – Marie LACROIX, 95 ans, retraitée, domiciliée à Nozeroy (Jura) veuve de Roland DUS SOUILLEZ. 10/11/2023 – Marc PECCLET, 86 ans, retraité, domi cilié à Frasne (Doubs) époux de Gisèle LAIGNIER. 11/11/2023 – Marie-Hélène MINARY, 75 ans, retrai tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs). 15/11/2023 – Denise LOMAZZI, 91 ans, retraitée, domiciliée à Levier (Doubs), veuve de Léon AUDY. 15/11/2023 – Alain PÉQUIGNOT, 72 ans, retraité, domicilié à Les Grangettes (Doubs), époux de Claudine CHOPARD. 14/11/2023 – André CORDIER, 86 ans, retraité, domicilié à Chapelle-des-Bois (Doubs), veuf de Marie-Josèphe SENOT. 17/11/2023 – Norbert PIERRE, 75 ans, retraité, domicilié à Les Fins (Doubs) veuf de Catherine GAGLIARDI.
24/11/2023 – Alice de Ruben PEREIRA FERREIRA, mécanicien et de Isabel MAGALHAES RODRIGUES COSTA, employée de magasin. 23/11/2023 – Naomi de Mathieu DUFÉAL, agent immobilier et de Manon VAL, esthéticienne. 25/11/2023 – Santiago de Bruno FERREIRA DIAS, préparateur en logistique et de Patricia MAGRINHO SOUSA, ouvrière polyvalente. 23/11/2023 – Elliot de Pierrick LEMERCIER, ingénieur et de Eve-Marie DESHAYE, chargée de projet. 25/11/2023 – Tylio de Quentin BENICOURT, chargé d’affaires et de Sarah MINARY, professeur des écoles. 24/11/2023 – Constance de François DUSSOUIL LEZ, fromager et de Elise JUSSIAUX, sans pro fession. 25/11/2023 – Giulia de Nicolas GRINDATTO, res ponsable qualité et de Mathilde SABATER, ven deuse. 25/11/2023 – Sarah de Guillaume NAIL, chargé de qualité et de Rahma TAHENTI, cheffe de projet. 27/11/2023 – Darius de Dorin MARCO, ouvrier en bâtiment et de Marina COJOCARI, conseillère en mode. 25/11/2023 – Zayann de Elie SAILLARD, cariste et de Inès SARRUS, vendeuse. 27/11/2023 – Malia de Maxime PONS, opérateur torréfaction et de Laura ROUSSEY, préparatrice de commande. 27/11/2023 – Iruée de Sylvain KALAMBA, agent de nettoyage et de Justine CUENOT, aide à la personne. 27/11/2023 – Mayla de Melvin HASECIC, coach sales et de Marwa MOHAMEDI, ouvrière agroa limentaire. 27/11/2023 – Ophélie de Benjamin BLANCK, maçon et de Alicia BELIARD, commerciale. 28/11/2023 – Axel de Arnaud RAYMOND, menuisier et de Adeline JEANGUYOT, secrétaire médicale. 28/11/2023 – Sacha de Romain TISSOT, ouvrier agricole et de Charlotte BAILLY, infirmière.
NAISSANCES 05/11/2023 - Kalya de Aurélien GIARD, opérateur et de Charlène GAUTHEY, secrétaire médicale. 31/10/2023 - Pablo de Cédric CARION, infirmier et de Justine CUVILLIER, agent administratif. 02/11/2023 - Esila de Murat ÖZVER, décolleteur et de Aysun DEMIRTAS, employée logistique. 02/11/2023 - Nicole de Clément GAILLARD, chauf feur poids lourds et de Denisa NEHYBOVA, assis tante ressources humaines. 04/11/2023 - Louise de David RIGOLOT, conduc teur d’engins dans les travaux publics et de Fanny VIENNET, comptable. 03/11/2023 – Hugo de Arnaud BUISSON, psychiatre et de Charline GIRARD, médecin généraliste. 06/11/2023 – Giulia et Louna de Cédric RODRIGUES, sapeur-pompier et de Marine VOEGTLIN, enseignante d’éducation physique. 06/11/2023 – Axel de Cédric BOURGON, respon sable d’équipe et de Cindy DAMBAS, aide-soi gnante. 05/11/2023 – Ishâq de Farid HADJAL, préparateur en concession automobile et de Jéromine GAGNE PAIN, vendeuse. 07/11/2023 – Nyhem de Habib GONTARA, com mercial et de Gabrielle DESCHARNE, responsable adjointe boutique. 07/11/2023 – Luca de Terry FOY, cuisinier et de Catia OLIVEIRA TEIXEIRA, opératrice en horlo gerie. 07/11/2023 – Noé de Etienne REGNIER, agriculteur et de Alisée HIRT, comptable. 06/11/2023 – Arsène de Mathieu LACROIX, direc teur de golf et de Clémence MOREL-JEAN, comp table ressources humaines. 07/11/2023 – Simon de Dimitri MAINIER, char pentier menuisier et de Elise COURLET, manipu latrice en radiologie.
16/11/2023 – Nina de Ludovic CHAUVIN, mécanicien agricole et de Sophie PERRUCHE, pâtissière. 17/11/2023 – Ava de Damien MOUTENET, déco rateur horloger et de Charlotte BAILLY, contrôleuse qualité. 17/11/2023 – Elisa de Jennifer LEVEZIEL, res ponsable en restauration et de Jessy TARDO, secrétaire médicale. 18/11/2023 – Bethany de Guilhem WATRELOT, ingénieur mécanique et de Marlene SANTANA GONÇALVES, esthéticienne. 19/11/2023 – Théa de Cyril VUITTENEZ, conseiller clientèle en banque et de Marion HAMON, conseil lère clientèle en banque. 17/11/2023 – Enes de Salih ERDOGAN, monteur ajusteur et de Zoulikha AMIRA, sans profession. 19/11/2023 – Côme de Mehdi RAMASSI, méca nicien et de Diana HADJARA, aide-soignante. 21/11/2023 – Inaya de Laurent FIGUEIRA PEREZ, horloger et de Axelle DEFRENNE, opératrice salle blanche. 20/11/2023 – Côme de Jordan PAVY, vendeur cycle et de Solène JOURNOT, sage-femme. 19/11/2023 – Zola de Maxime GIBOULOT, conseil ler bancaire et de Maya HEIMBURGER, psycho logue. 21/11/2023 – Mathéo de Florian JOURNOT, élec tricien et de Noémie LEJEUNE, chargé de projet raccordement. 22/11/2023 – Cléa de Maxence JAY, ingénieur électronique et de Lisa ROUSSEL-GALLE, sans profession. 23/11/2023 – Ali de Pierre CAZAUBON, médecin et de Sofia MARGHADI, sans profession. 23/11/2023 – Agathe de Benjamin LOTOGIÉ, tech nicien de production et de Lise BOBILLIER-MON NOT, médecin urgentiste. 21/11/2023 – Oliver de Jessica MARQUES GOMES, ouvrière.
07/11/2023 – Lison de Sylvain MINARY, plâtrier peintre et de Claire JACQUEMARD, technicienne de laboratoire. 09/11/2023 – Chloé de Thomas ROBLOT, ingénieur méthode et de Estelle PERRIER, responsable des opérations. 07/11/2023 - Tim de Stéphane NUGUES, fro mager et de Marie-Noëlle BULLE, sans emploi. 09/11/2023 – Thibaut de Mathias MALANDRIN, commercial et de Amélie BOUSSON éducatrice de jeunes enfants. 11/11/2023 – Mathis de Vincent GOGÉ, monteur câbleur et de Mélanie BUCHAILLARD, collabo ratrice en assurance. 11/11/2023 – Orhan de Murat ÖNER, cuisinier et de Elif SEZER, ouvrière 13/11/2023 – Pablo de Ludovic BONOMO, tech nicien méthode maintenance et de Melhen IGLE SIAS, formatrice. 13/11/2023 – Lara de Kevin ALEX, menuisier et de Margaux COTTINY, employée de commerce. 10/11/2023 – Théa de Igor SALVAGNI, assistant social et de Rachel EKAMBI MBEDI, réception niste. 13/11/2023 – Lina de Bertrand SANCEY, directeur opérationnel d’une électrolyse et de Severine PIÉ MONTÈSE, manipulatrice en radiologie. 13/11/2023 – Julian de Romain FAIVRE-PIERRET, menuisier charpentier et de Aline SANCEY RICHARD, esthéticienne. 12/11/2023 – Agathe de Louis BRUYAND, pro grammateur régleur et de Jessica LAMBERTI, professeur des écoles. 15/11/2023 – Valentino de Yoan WARLET, carrossier peintre et de Doriane FALTOT, magasinière. 14/11/2023 – Etienne de François BRULPORT, maître fromager et de Elodie DEVILLERS, ergo thérapeute.
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