La Presse Pontissalienne 245 - Mars 2020

34 DOSSIER ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n°245 - Mars 2020

Entreprise implantée dans le Haut Doubs depuis 1907, Filiale du groupe Keolis, leader du transport public de voyageurs

ROUTES

Une charge contre la présidente

Alain Marguet en croisade contre les 80 km/h Le conseiller départemental y est allé de son interven- tion lors de la dernière session publique du Conseil départemental. Il se fait le porte-parole des partisans du retour à 90 km/h. La présidente Christine Bouquin avait tranché en faveur du maintien des 80 km/h.

R HFUXWH SOXVLHXUV FRQGXFWHXUV FRQGXFWULFHV G·DXWRFDUV HQ &', sur tout le secteur du Haut-Doubs 9RXV DLPH] O·DXWRQRPLH OD FRQGXLWH " (W VL HQ F·pWDLW YRXV " &RQGXFWHXU GH FDU 8Q PpWLHU j OD SRUWpH GH FKDFXQ 7RXW SUqV GH FKH] VRL Postes à temps partiel (20h à 30h) 8QH IRUPDWLRQ ÀQDQFpH (Permis D et FIMO) selon son statut 5HMRLJQH] QRXV HW GpSRVH] YRWUH FDQGLGDWXUH &9 HW OHWWUH GH PRWLYDWLRQ Keolis Monts Jura - Service RH 4, rue Berthelot - CS 11399 - 25 006 Besançon Cedex www.keolis-montsjura.com / rubrique Contacts > Démarches en ligne kmj@keolis.com @ Renseignements au 03 81 63 44 44

A lain Marguet, défenseur des travailleurs frontaliers et élu au Conseiller départemental a fait entendre une voix disso- nante lors de la dernière réunion publique de la collectivité le 17 février

dernier. Maniant (un peu) l’ironie, et prônant (toujours) le retour aux 90 km/h sur les routes départementales après que le gouvernement en ait donné la possibilité aux Départements. Son ton était très direct à l’endroit de sa collègue

présidente Christine Bouquin : “Qu’il me soit permis de vous tresser des cou- ronnes. Vous avez choisi le statu quo . Vous avez décidé de ne rien changer. C’est la décision la plus consensuelle, la plus aisée à prendre et à justifier. Celle qui permet de renvoyer tout le monde dos à dos. La décision malheu- reusement de tous les Ponce Pilate de la terre, plus préoccupés de se laver les mains de la situation qu’ils laissent que d’affronter les réalités. Et en plus en pouvant se réfugier derrière l’argument infondé du coût de l’opération, tellement aisé à vendre. Mais laissez-moi vous dire, malgré ce pseudo-argument du coût, que ce n’est pas ce qu’attendent nos concitoyens, comme ils ont eu de multiples occasions de le dire. En par- ticulier sur ce sujet. À croire que vous n’avez rien entendu et que ce qui se passe en France actuellement vous échappe. Nos concitoyens ne veulent pas que devant les difficultés, les élus tour- nent le dos. Ils veulent que leurs élus assument leurs responsabilités, et qu’ils les écoutent.” À croire qu’AlainMarguet est passé dans l’opposition…

AlainMarguet explique que l’argument de la sécurité routière n’est pas plus valable que celui du coût induit par un éventuel changement de panneaux. “Bien d’autres éléments interviennent en matière de sécurité, comme l’état et la qualité des infrastructures ou leur fréquentation. Alors bien sûr, c’est plus difficile que de retenir les 80 km/h géné- ralisés.Mais est-il si impossible de déga- ger quelques critères alternatifs, et de se mettre autour d’une table ? J’ai pro-

jour le jour. C’est bien dommage. On en voit maintenant les inconvénients. Mais il n’est pas trop tard pour retrouver la sagesse” estimeM.Marguet. “J’enrage sur ce dossier” , a-t-il avoué à ses “chers collègues.” Pour plaider la cause du retour partiel des 90 km/h, Alain Marguet avait envoyé à l’automne dernier un courrier au préfet et à la présidente du Dépar- tement plaidant “une atteinte aux liber- tés individuelles” , sans obtenir de réponse. Dans son combat, M. Marguet estime être soutenu par “de nombreux travailleurs qui empruntent les routes du département tous les jours.” Il prend l’exemple d’un entrepreneur local qui a “perdu tous ses points lors de travaux sur la R.D. 437. C’est une honte d’em- merder les gens qui travaillent.” Malgré cette charge de l’élu local, la présidente Bouquin n’est pas revenue sur la décision de maintenir partout les 80 km/h, tous comme ses onze vice- présidents d’accord avec elle. Alain Marguet est la voix dissonante de la majorité. n J.F-H.

posé quelques-uns de ceux-ci,du type de lignes droites d’1 à 3 km. Il est encore temps pour s’en saisir.” AlainMarguet, promo- teur inlassable du réseau routier, a lancé une dernière petite pique à sa majorité : “Au début du mandat de la présente majorité, j’ai proposé un grand plan routier. On ne m’a pas suivi, et on s’en est tenu à une politique au

Un entrepreneur local qui a “perdu tous ses points.”

Alain Marguet, pourtant membre de la majorité, a vertement critiqué la décision prise de maintenir les 80 km/h (photo archive L.P.P.).

Z.A.E. DE BULLE

Insolite Un garage pour réparer soi-même sa voiture

Réparer, nettoyer ou bricoler soi-même sa voiture, c’est le concept origi- nal installé depuis sur la zone d’activités économiques (Z.A.E.) de Bulle.

“R épare toi-même ta voiture, ton vélo, ta belle-mère, ton ego…” , annonce le panneau lumineux qui défile sur le bâtiment, le long de la dépar- tementale reliant Champagnole à Pontarlier. Communiquant par le rire, c’est bien un nouveau concept qui a ouvert ses portes en début d’année sur la Z.A.E. de Bulle :“un self-garage” où l’on peut aussi simplement faire réparer sa voiture. Il est ouvert du mercredi au samedi de 9 heures à 18 heures et le dimanche de 12 heures à 18 heures Les retours sont nom- breux autour de cette nouvelle enseigne, qui intrigue sur son fonctionnement. “Ce n’est pas un garage solidaire” , souligne le gérant, car l’amalgame est souvent fait. Comme dans un self-service où l’on se sert soi-

garage est donc prêt pour accueil- lir des véhicules standards, comme desmotos, ou des voitures de collection. La prise de ren- dez-vous se fait sur Facebook : Self Garage 25 ou par S.M.S. au 07 68 05 52 90. C’est l’envie “d’aider les gens qui n’ont pas toujours les moyens de payer leurs réparations” qui anime le gérant.À 32 ans, Frank a fait un nouveau choix, celui de travailler seul, mais pas que : “Avant, je voulais être monétai- rement riche, aujourd’hui, je veux être riche de culture.” Avec la soif d’apprendre et l’envie de parta- ger, de transmettre, il aime apporter ses conseils et échanger avec les clients. “Qu’ils n’hésitent pas à venir se renseigner” , invite- t-il. Il fourmille d’idées et propose même maintenant la réalisation des plaques d’immatriculation. n M.T.

même à manger, on bricole soi- même sa voiture dans un self- garage. “Pour ceux qui n’aiment pas faire le nettoyage intérieur, ne connaissent pas lamécanique, c’est là que j’interviens !” , explique Frank, passionné depuis 11 ans de mécanique, notamment de véhicules américains. Il peut aider, ou réparer à la demande. Dans son bâtiment de 300 m², il loue des ponts à l’heure avec servante d’outillage 3 tonnes et 5 tonnes pour les autos, les motos, et les gros véhicules, une sableuse, une cabine de sablage, un aspirateur extracteur puis- sant pour le nettoyage intérieur des véhicules. Il est possible de faire sa vidange, de changer ses pneus. Il dispose également de valises multimarques suppres- sion des défauts, diagnostic, monte-pneus pour auto et moto, amortisseurs et presse. Le self-

Un garage où les clients réparent leurs véhicules comme à la maison, avec s’ils le souhaitent l’aide totale ou partielle de Frank le gérant.

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