La Presse Pontissalienne 245 - Mars 2020

VALDAHON - VERCEL 30

La Presse Pontissalienne n°245 - Mars 2020

AVOUDREY Visite du 13 février Une secrétaire d’État au chevet des affleurements rocheux

LORAY

Bon pour l’environnement

L’agriculteur replante 500 mètres de haie dans son champ Aidés par des bénévoles et des lycéens de la M.F.R. de Vercel, Didier et Stéphanie Guyot-Jeannin expliquent leur démarche.

L e 13 février, c’est sur la parcelle de Michaël Bar- rand, agriculteur à Avou- drey, que la secrétaire d’État auprès du Premier minis- tre est venue prendre connais- sance du dossier dit du “casse- cailloux”. Au lendemain du quatrième Conseil de défense écologique (C.D.E.), la porte- parole du Gouvernement Sibeth N’Diaye a échangé sur le terrain et en mairie avec les acteurs qui permettent chaque jour à la transition écologique d’être menée concrètement sur le ter- rain. À deux pas du futur parc régional du Doubs Horloger, qui contribuera à atteindre l’objectif de 30 % d’aires protégées sur terre d’ici 2022, la porte-parole a écouté les représentants agri- Sibeth N’Diaye était à Avoudrey pour évoquer avec les agriculteurs et environnementalistes l’utilisation du casse-cailloux.

Stéphanie, Louis et Didier-Guyot Jeannin, posent auprès des nouvelles haies avec émilia Pachot (à gauche).

La secrétaire d’état a découvert les affleurements rocheux dans le champ de Mickaël Barrand.

coles, les services de l’État, et les associations de protection de la nature comme France Nature Environnement sur le travail fait dans le Doubs. La problématique “casse-cailloux”, la Presse Pontissalienne fut la première à alerter sur le sujet.

Depuis un an, un atelier réu- nissant les services de l’État, les représentants de la profes- sion agricole et les associations naturalistes ont travaillé conjointement sur la mise en place d’un dispositif de gestion des affleurements rocheux pour les protéger. Un travail de car- tographie des affleurements à enjeux a été également engagé. Tous les acteurs se félicitent du consensus. On retrouve évidem- ment Daniel Prieur, de la Cham- bre d’agriculture, Philippe Monet (F.D.S.E.A.), les Jeunes agriculteurs. Le Collectif “Pour la défense du patrimoine pay- sager du Massif jurassien” a posé la question juste à la repré- sentante du gouvernement : “Y aura-t-il des moyens humains à la préfecture pour suivre ce dossier ? Pas de réponse. n L’enseigne L'Île aux trésors ins- tallée dans la zone artisanale en Pougie à Valdahon a déposé puis retiré sa demande d'ex- tension (+ 830 m2) de son magasin spécialiste de la mai- son et de la fête. La C.D.A.C. n’accepte pas les agrandisse- ments de ce type de surface en zone artisanale. Pirouette trouvée : la communauté de communes devrait pour cet espace modifier son plan local d’urbanisme afin de rajouter le mot “commercial”. l Et McDo ? L’enseigne lorgne sur l’ancienne ferme située au carrefour des routes de Besançon et de Ver- nierfontaine. Deux promoteurs pourraient s’associer pour ins- taller l’enseigne de restauration rapide ainsi que des commerces en direction de Netto. n l L’extension de L'Île aux trésors bloquée

C oût de l’opération : 6 000 euros, financés en partie par l’association France Nature Envi- ronnement 25-90 et la Région. Fin février, 500 mètres de haie ont été plantés dans un champ entre Loray et Flangebouche dans une parcelle propriété de Stéphanie et Didier Guyot- Jeannin, producteurs de lait à Comté. C’est ici, dans ce long champ, que noisetiers, tilleuls, merisiers et charmes ont été plantés par les agriculteurs accompagnés des élèves de la M.F.R. deVercel, des bénévoles, dont certains adhérents de l’as-

sociation Murs et Murgers. “C’est un des premiers exemples d’envergure de plantation de haie sur le secteur, avec Orchamps-Vennes. D’autres vont suivre” explique Émilia Pachot, chargée de mission à F.N.E.

que les racines aèrent le sol. Elles feront également office de brise-vent pour les vaches. Il y a aussi un intérêt environne- mental car on permet à une faune de retrouver un espace. La haie permet enfin de lutter contre les campagnols” vante Didier Guyot-Jeannin, convaincu du bien-fondé de ce corridor écologique. Louis, 10 ans, le fils des exploitants, a aidé ses parents. L’initiative pourrait faire tache d’huile. Outre F.N.E., la Fédération Départementale des Chasseurs du Doubs subventionne les plantations. n

Repères 1 - L’engagement collectif de l’ensemble des parties prenantes a été officialisé lors de la Conférence Loue et rivières comtoises du 28 juin 2019 en présence de Mme Emmanuelle Wargon, Secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition Écologique et Solidaire. 2 - Pour mémoire, le C.D.E. avait été créé au lendemain du Grand débat national en mai 2019. Présidé par le Président de la République, il a conduit par exemple à la fin du projet de montagne d’or en Guyane, du projet Europacity ou encore à la création d’une éco-contribution sur les vols au départ de la France. Destiné à se tenir régulièrement, ce Conseil est l’illustration de l’ambition intacte du Président de la République et du Gouvernement en matière d’écologie. n

Alors que les haies disparaissent,pour- quoi ce chemin inverse ? “Ces haies vont peut-être consommer un peu d’espace sur ma parcelle mais elles ont un impact posi- tif sur les sols parce

D’autres exemples à venir

VALDAHON Attractivité économique Nouveautés chez Leclerc, déménagement de Lidl en vue De profondes mutations commerciales sont attendues dans les mois à venir à Valdahon. Les petits commerçants voient ces restructurations d’un bon œil.

À Valdahon, le boom démo- graphique va de pair avec le boom économique. “On nous annonce 10 ans d’embellie économique. Les commerçants sont dans l’ensemble assez contents de leur année 2019” commente Éric Faivre, gérant d’un magasin de vêtements au centre-ville et président de l’Union des commerçants qui regroupe 45 professionnels. Les grandes enseignes déjà pré- sentes ne s’y trompent pas. Le magasin Leclerc lance une pro- fonde mutation de son espace. La Commission départementale d’aménagement commercial

(C.D.A.C.) a validé le 13 février le projet porté par Leclerc Val- dahon d’extension d’une surface de vente de 2 980 m² à 4 000 m² (+ 1 020 m²), et l’installation d’un Drive à la place dumagasin

lules commerciales de 77 m², 387 m², 76 m² et 555 m². L’en- seigne crée un parking couvert avec des panneaux solaires char- gés d’alimenter en électricité la grande surface. Les commerçants indépendants doivent-ils s’inquiéter de cette nouvelle concurrence ? “Non ! C’est même le contraire car nous allons capter notre clientèle (envi- ron 28 000 personnes) qui se ren- dait parfois à Besançon ou à Pontarlier parce qu’elle ne trou- vait pas tout ici, répond le repré- sentant de l’Union. Nous avons rencontré le directeur de Leclerc. Nous lui avons demandé de ne

L’ancienne scierie (à droite) pourrait accueillir Lidl. En face, sans doute un McDo et des commerces.

Expert (985 m 2 ), qui a cessé son activité après liqui- dation judiciaire. Leclerc étend éga- lement son hyper- marché dans l’an- cien Mr Bricolage qu’il va connecter avec son magasin actuel. L’hyper- marché crée 4 cel-

Leclerc s’agrandit et va créer un Drive

déposé. Un dossier a tout de même été présenté en mairie. Que deviendront les locaux Lidl installés rue Principale ? Mys- tère. Après le mois de juin, ces premiers changements commer- ciaux devraient poindre. Pour le bonheur des chalands du sec- teur. n E.Ch.

pas mettre du textile ou unmaga- sin bio, il y en a déjà. Il en est conscient et nous a écoutés.” Sollicité, Leclerc n’a pas donné suite. Autre changement d’im- portance : le déménagement prévu de Lidl à la place de la scierie. La direction de Lidl n’a pas souhaité répondre, le permis de construire n’étant pas encore

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