La Presse Pontissalienne 245 - Mars 2020
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La Presse Pontissalienne n°245 - Mars 2020
l Métabief
l Métabief Gaël Marandin L’ouverture dans une dynamique de développement maîtrisée La tête de liste “Métabief 2020, ensemble, autrement” milite pour une gestion communale plus interactive, basée sur la maîtrise des dépenses, le tourisme 4 saisons et les possibilités de travailler avec d’autres communes sur des projets structurants.
Vivons et agissons à Métabief
“La vie publique, c’est mon truc” En course pour un quatrième mandat, le maire sor- tant Gérard Dèque repart avec une liste renouvelée à 85 % et un programme axé sur le cadre de vie, le tourisme durable et des investissements raisonnés sur la base d’une pause fiscale.
A
vec deux listes en présence, les élections à Métabief ont une tout autre consis- tance. La preuve, près de 150 per- sonnes ont assisté le 4 février à la réu-
de répondre aux contraintes d’une telle démo- graphie.On prône un développement plus modéré et raisonné. D’autant plus que Métabief s’est beaucoup endettée depuis 2016, ce qui limite les possibilités d'investissement. En 10 ans, la part communale de la fiscalité a progressé de 56 %.” Le candidat annonce une pause fiscale com- pensée par la recherche de coopérations avec les communes voisines ou la com’com. Illustration avec le projet de salle omnisports intercommu- nale qui pourrait tout à fait être construite à l’extérieur de la commune sans que Gaël Maran- din en prenne ombrage. La liste veut également s’investir pour améliorer de façon significative la sécurité et l’accessibilité au village enmodifiant certains carrefours dangereux en réalisant des trottoirs, en posant des ralentisseurs, une meil- leure signalétique. Métabief ne serait pasMétabief sans le tourisme. “On va accompagner l’étude d’aménagement du front de piste portée par la station. C’est important de prendre le virage du tourisme 4 saisons et d’élargir l’offre d’activités et de loisirs.” Comme dans beaucoup d’autres communes, le développement durable est une constante. Elle se traduira par une fruitière à énergie avec des bâtiments communaux recouverts de panneaux photovoltaïques. “On s’intéresse aussi à la péren- nisation du cinéma, à la réactivation dumusée… ” Gaël Marandin compte aussi engager la com- mune dans le processus d’obtention du label Flocon vert. Le troisième grand champ d’action est lié à la vie du village avec de nouvelles aires de jeux, des sentiers inter-villages, un parcours Vita. “On continuera aussi à soutenir les commerçants et artisans, à préserver les avantages proposés aux habitants.On est favorable au développement d’un pôle médical intercommunal aux Hôpi- taux-Neufs.” n
G érard Dèque n’a guère hésité. “La passion est intacte. La vie publique, c’est mon truc, explique celui qui est venu s’installer à Métabief en 1995. Je me sens aujourd’hui dans la peau d’un vrai Chat Gris.” Le candidat qui part avec une liste comprenant 9 femmes et 8 hommes, se veut innovant. Fini la hausse fiscale, il propose un gel des taux communaux sur toute la durée du mandat. Quid de l’urbanisme ? “On travaille sur un nouveau P.L.U. pour mieux contrôler les constructions, en prenant en compte les projets d’hébergement touristique sur
sition de l’office de tourisme. On soutient le projet de la nouvelle luge d’été, le développement du parc accrobranches, la construc- tion d’un dojo. On veut être des facilitateurs. L’aménagement du parking Xavier-Authier reste toujours d’actualité. On va accompagner la station vers la transition climatique et le déve- loppement des activités : V.T.T., trail, randonnée. On peut annon- cer la création d’une grosse aire de jeux multi-générationnelle entre le foyer Ages et Vie et le cinéma dont la face nord sera équipée d’un mur d’escalade.” Pas question non plus pour Gérard Dèque d’abandonner le sponsoring événementiel lors des compétitions sportives ou culturelles comme le Festival de la Paille. Il souhaite agir en faveur des associations et établir plus de liens avec la population. “On veut associer les habitants aux décisions. Dans l’équipe, il y aura des référents par quartier. C’est le travailler ensemble.” Et le bien vieillir avec la poursuite des travaux de réalisation du foyer Ages et Vie et le maintien de tous les services médicaux existants : médecin généraliste, ostéopathe, sophrologue, acu- puncteur et surtout la pharma- cie…
nion publique organisée par la liste de Gaël Marandin. Une liste de 17 colistiers et colistières en incluant les deux inscriptions supplémentaires autorisées par la loi. “Comme on s’y est pris assez tôt, on a pu réunir sans trop de difficultés les personnes prêtes à s’engager. J’ai ciblé les compétences professionnelles et humaines néces- saires pour gérer une commune comme Métabief. Il y a divers métiers : commerçant, juriste, ensei- gnant, comptable, agriculteur, ingénieur, employés, professionnel de santé…” , note Gaël Marandin qui décline son mode de gouvernance autour de trois valeurs : transparence, consultation active et ouverture. La première priorité est liée à l’urbanisme avec la remise en cause du Plan d’aménagement et de Développement Durable. “Dans ce document qui n’est pas encore validé, il est prévu d’atteindre un objectif de population à 2 200 habitants d’ici 2034. Soit une hausse de 80 % en 15 ans. Cela, on n’en veut pas car on n’a pas du tout la capacité
À chaque commune son projet récurrent annoncé chaque man- dat sans jamais aboutir.ÀMéta- bief, c’est la question de la salle polyvalente qui refait surface en vue de remplacer la salle Paul-Charlin trop exiguë. L’idée étant de savoir s’il est question d’un projet communal ou inter- communal ce qui régulera la taille du bâtiment. Gérard Dèque, s’il est élu, postulera-t- il à la présidence de la com’com ? “Je ne nourris aucune ambition sur ce point-là et si on a besoin de moi, je répondrai présent.” n F.C. À 62 ans, Gérard Dèque n’éprouve aucune lassitude de gérer le destin de Métabief.
le front de piste. Sur le plan du développement durable, on peut citer le passage aux Leds de l’éclai- rage public, la mise en place d’un réseau de chaleur.” Le tourisme fait partie des priori- tés de Gérard Dèque qui compte rester un parte- naire privilégié de la station. “Onmet les locaux à dispo-
“Je me sens dans la peau d’un vrai Chat Gris.”
Gaël Marandin, la tête de liste, a 42 ans.
l Malbuisson
Il brigue un nouveau mandat
Claude Lietta par fidélité à ceux qui croient toujours en lui Le maire a beaucoup hésité avant de repartir à la tête d’une liste composée aux deux tiers d’élus sortants. Signe d’une cohésion qui devrait se perpétuer.
C e n’est pas tant qu’une ques- tion d’âge ou de lassitude. À 63 ans, Claude Lietta, élu depuis quatre mandats, n’a rien d’un élu frustré ou fatigué. Pour autant, il ne vise pas des records d’an- cienneté dans la politique locale. Mais quand cinq élus sortants sont venus lui annoncer qu’ils étaient prêts à repartir s’il restait aux commandes du navire communal, il a comme été pris d’un doute. D’autant plus qu’au- cune tête de liste ne s’était manifestée à Malbuisson. Et puis il l’admet, “j’ai eu la chance d’avoir un très bon conseil au cours de ce mandat, ainsi qu’une équipe d’agents communaux avec qui on a fait du bon travail. C’est un vrai plaisir de pouvoir travailler dans la sérénité. Cette méthode me correspond bien. Je ne me sentais pas de les laisser. Si je repars, c’est aussi pour cette ambiance. Je le fais pour le village” , apprécie le candidat à la tête d’une liste qui compte deux tiers d’élus sor- tant dont quatre femmes. Au bilan du mandat qui s’achève, on retiendra notamment le chantier de
Haut lieu de villégiature balnéaire du Haut-Doubs, Malbuisson a gagné ses galons de commune touristique en cours de mandat et postule désormais au label de station touristique. Le déve- loppement du village se fait aussi dans le cadre de l’intercommunalité qui va investir 2 millions d’euros dans la réa- lisation d’un bassin d’orage assez inno- vant. Une vraie mini-station d’épura- tion en elle-même. “Malbuisson a bien sa place dans la nouvelle communauté de communes” , apprécie Claude Lietta qui n’était guère chaud au moment de la fusion. Hormis les transformations sur le pôle scolaire, la tête de liste ne tient pas forcément à afficher un programme et s’en explique. “On a bien des idées mais leur mise en œuvre suppose un certain niveau d’aide publique qu’on ne maîtrise pas. D’autant plus qu’on ne tient pas à compenser les subventions qui nous échapperaient par une hausse de la fiscalité, sachant qu’au cours des deux mandats, la part communale de la fis- calité avait progressé seulement d’1 % par mandat.” n
la sécurisation engagé de part et d’autre de la R.D. 437 qui traverse le village. Un projet décliné en liaisons douces, trottoirs, réseaux, voirie… À noter aussi l’aménagement de la base nau- tique avec la liaison avec la piscine, l’éclairage public en Leds, la télé-relève des compteurs d’eau, la bibliothèque, le préau… “On a aussi réhabilité la citerne d’alpage située dans les com- munaux” , complète Claude Lietta. Pour le mandat à venir, il évoque sans
Claude Lietta a accepté de porter une liste sur l’insistance de plusieurs élus sortants et parce qu’il sait qu’il pourra travailler dans
doute ce qui sera le projet structurant, à savoir la remise au goût du jour de l’école avec deux salles de classe, l’accueil périsco- laire, la cantine. Ce gros projet s’inscrira dans le cadre du R.P.I. associant Malbuisson et Montper- reux. Depuis 2014, les deux communes ont encore gagné en population. Près d’une centaine d’habitants pour Malbuisson. D’où la nécessité d’adapter les infrastructures.
“Je le fais pour le village.”
la sérénité, du moins il l’espère.
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