La Presse Pontissalienne 245 - Mars 2020
22 DOSSIER IER
La Presse Pontissalienne n°245 - Mars 2020
Levier Une première candidature Françoise Jeanneret en lice pour préserver et renforcer l’attractivité du bourg-centre
l Levier Marc Saulnier Continuité, pragmatisme et enthousiasme Soucieux de s’investir davantage au service de sa commune, Marc Saulnier à la tête de la liste “Unis pour Levier” se lance dans cette campagne avec la satisfaction de s’être bien entouré.
“O n est venu me chercher pour monter une seconde liste” , annonce tout de go Françoise Jeanneret qui n’avait pas fran- chement prévu de s’engager aux élections muni- cipales de Levier. Son emploi du temps étant déjà copieusement rempli entre ses obligations de cheffe d’entreprise, la présidence de l’ordre national du mérite section Haut-Doubs et son engagement au service du handicap. La preuve aussi qu’elle dispose de réelles capacités d’or- ganisation et d’un dynamisme à toute épreuve. Tout est parti de l’annonce du maire sortant de ne pas se briguer un nouveau mandat. “S’il repartait, je n’y serais jamais allée” , confie la tête de liste. La situation a fait réagir plusieurs élus sortants, quatre en l’occurrence, soucieux de trouver une personne qui puisse reprendre les rênes de la commune.Après réflexion, Fran- çoise Jeanneret qui aime aussi relever des chal- lenges a répondu présente. “C’est une première pour moi. J’y vais car je sais que je pourrai compter sur des élus sortants qui ont déjà une grande expérience de la vie publique.” Il ne restait plus qu’à constituer une liste solide et cohérente, respecter la parité, laisser de la place aux jeunes et aux moins jeunes. “La liste comprend 25 noms. C’est un vrai exercice de style car il s’agit d’associer des caractères, des idéologies, des générations pour former un groupe motivé, représentatif et prêt à travailler sur toute la durée d’un mandat. J’étais très attentive à intégrer des jeunes. C’est quand même eux qui représentent l’avenir.” À partir de là, Françoise La cheffe d’entreprise a accepté de porter une liste suite à l’annonce de retrait du maire sortant Guy Magnin-Feysot. Une candidature qui se veut constructive, axée sur le cadre de vie, l’économie, l’écologie, l’intercommunalité.
Jeanneret et son équipe ont travaillé à l’écriture de la feuille de route du prochain mandat. Plus que des priorités, c’est plutôt des orienta- tions qui s’en dégagent. “Je ne m’inscris aucu- nement dans une candidature d’opposition vis- à-vis de l’action du maire sortant. On continue les projets engagés.” La candidate se dit prête à s’investir pour l’amélioration du cadre de vie, le dynamisme économique, la conservation du patrimoine à Levier et Labergement-du-Navoy qui ne forment plus qu’une seule commune nou- velle. “On veut aussi accompagner l’évolution du bourg qui a gagné en population. Ce qui sup- pose de mettre à niveau les écoles, les infrastruc- tures, de soutenir aussi le monde associatif. Il faut qu’on se sente bien à Levier à tous les âges de la vie.” La candidate n’oublie pas que la vie communale est étroitement liée à celle de la communauté de communes Altitude 800. Elle tient aussi à inscrire son action dans le respect de la démocratie, la délégation, le débat parti- cipatif avec la population. Dans ce scrutin lévitien qui s’annonce assez indécis, pas question pour elle de dénigrer l’autre liste. Ce qui n’empêche pas de laisser de la place au débat, en toute courtoisie. n
au cœur du bourg, la politique sociale, le développement de la zone d’activité. “On sait que la vitalité économique d’une com- mune comme la nôtre ne repose pas seulement sur la bonne volonté de la collectivité compé- tente en la matière à savoir la communauté de communes même si Levier a toujours son mot à dire. On peut accompagner, trouver des solutions foncières, mettre à disposition des locaux.” Marc Saulnier évoque aussi la réflexion déjà débattue au sein de son groupe sur la possibilité de créer une maison des services sans nuire à la pérennité du bureau de Poste existant. Tout le charme de la gestion commu- nale. Conscient aussi du poids de l’intercommunalité, Marc Saulnier compte s’investir sans pour autant briguer la prési- dence de la C.C.A. 800. Une ambition tout à fait légitime pour la plus grosse commune de la com’com. Au jeu des com- paraisons, on peut aussi être surpris des points communs entre les deux listes, ce qui ne simplifiera pas la tâche des élec- teurs. n F.C. À 41 ans, Marc Saulnier se lance très motivé dans la campagne électorale.
L ongtemps investi dans le monde associatif au club de badminton, Marc Saulnier, 41 ans, voulait aller plus loin dans son engagement. “Il y a quelques mois, j’ai pris attache du maire sortant GuyMagnin-Feysot pour lui annoncer que j’étais prêt à adhérer à sa liste s’il se repré- sentait.” Sauf que l’intéressé n’était pas intéressé à sa propre succession contrairement à neuf autres élus sortants prêts à repartir. “Ils sont tous venus me voir pour me demander de pren- dre la tête de la liste.Après mûre réflexion, j’ai accepté.” Nouveau dans le métier, Marc Saulnier qui n’a jamais pris part
fortement investis dans lemilieu associatif avec une palette diver- sifiée de professions : agriculteur, artisan, commerçant, ensei- gnant, agents du service public. “Je sais que je pourrai compter sur ces personnes qui auront, je n’en doute pas, le sens de l’en- gagement au service de la com- mune pour constituer une belle équipe.” En une semaine, la liste à 23 noms était bouclée. Moyenne d’âge : 46 ans. Le programme est ficelé. Il s’articule en trois grandes orientations : la cause environnementale, la volonté demaintenir une pression fiscale modérée pour une commune comme Levier, l’ouverture vers la consultation participative de la population dans les prises de décision. Quelques projets émergent du programme : la réhabilitation du périscolaire, la question de rénover ou reconstruire la sta- tion d’épuration pour avoir un outil répondant aux exigences environnementales. Comme Françoise Jeanneret, l’autre tête de liste à Levier, le candidat Marc Saulnier est plu- tôt satisfait des actions menées par le maire sortant. Rien à dire sur les aménagements réalisés
Françoise Jeanneret a accepté de s’engager aux municipales assez tardivement mais gère depuis son projet avec l’efficacité d’un dirigeant d’entreprise.
à aucune élection politique n’a pas trop hésité car il savait pouvoir compter sur un gros noyau d’élus sortants, à savoir sept qui l’ont dès lors rejoint sur la liste “Unis pour Levier.” Sans savoir ce que le scrutin lui réserve,Marc Saul- nier apprécie déjà d’avoir su rallier à sa cause des profils
Des points communs entre les deux listes.
l Jougne
Élu depuis 43 ans
L’expérience Michel Morel au service d’un nouveau mandat
À 74 ans, l’ancien maire a finalement accepté de conduire la liste “Réagir pour l’avenir” déposée en réaction à la liste du maire sortant Denis Poix-Daude.
plus dans l’évolution économique et surtout commerciale de Jougne. “On a tout perdu : la boulangerie, les trai- teurs, un restaurant, la salle de sport, la boucherie, les crèches, un médecin, des avocats. On a également perdu le classement touristique de la station et les aides qui allaient avec.” Chahuté lors des élections de 2014 et pas forcément pour des raisons justi- fiées, l’ancien boxeur remonte sur le ring municipal sans rancune, ni ani- mosité. Lui qui était le plus jeune élu en 1976 quand il s’est présenté pour la première fois à un scrutin se retrouve aujourd’hui en position de doyen de sa liste. La sagesse a remplacé la fougue. n Zoom Après plusieurs relances, le maire-can- didat Denis Poix-Daude n’a pas donné suite à nos sollicitations. Dommage pour le débat démocratique… n
“C e n’était pas du tout prévu. J’avais déjà de quoi m’occuper avec la présidence de la mutuelle La Frontalière. Devant l’in- sistance des jeunes qui voulaient s’in- vestir pour la commune, j’ai finalement accepté de repartir. L’affaire a été réglée en 15 jours” , annonce Michel Morel qui a déposé une liste de 19 noms incluant deux colistiers supplémen- taires. On y retrouve plusieurs anciens élus dont deux sortants avec Michel Morel et Marie-Christine Poix. Maire pendant 25 ans, conseiller géné- ral, président de la com’com : la tête de liste a accumulé une grosse expé- rience de la vie publique qu’il compte bien faire partager aux jeunes qui sont venus le chercher. “On veut s’engager pour rétablir l’identité du village en
prônant par exemple un urbanisme raisonné contrairement à ce qui se passe aujourd’hui où cela se développe à tout va.” Michel Morel souhaite préparer l’avenir en maîtrisant les dépenses communales et la fiscalité. Il regrette
que plusieurs projets intercommunaux n’aient pas abouti au cours du mandat : maison des seniors à Jougne, maison de santé aux Hôpitaux- Neufs. Depuis toujours adepte d’un tourisme quatre sai- sons, il constate aujourd’hui le retard accumulé sur ce point dans le développement touristique du Haut- Doubs. Il ne se reconnaît
Sans rancune, ni animosité.
Michel Morel ne pensait pas se remettre aux affaires communales mais on est venu le chercher et l’élu qui sommeillait en lui s’est réveillé.
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