La Presse Pontissalienne 237 - Juillet 2019

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La Presse Pontissalienne n°237 - Juillet 2019

PONTARLIER

Coût 2 millions d’euros Le funérarium intercommunal est opérationnel Cet équipement financé et géré par la société publique locale des Pompes Funèbres Intercommunales du Grand Pontarlier participe d’une volonté publique de proposer une offre plurielle en termes de services funéraires.

de l’ameublement en privilégiant le bois.” Le parti pris architectural fait la part belle à la sobriété et à l’inté- gration dans le quartier avec une enve- loppe extérieure en pierre. “Tout a été conçu pour donner une âme à ce bâti- ment.” Le coût du projet s’élève à près de 2mil- lions d’euros en intégrant la construc- tion et les équipements intérieurs. “Ce projet sera financé uniquement par la S.P.L. qui a contracté un emprunt. On fonctionne en autonomie financière. Chaque année, on verse une redevance à la C.C.G.P. dont le montant varie en fonction du chiffre d’affaires. On ne touchera aucune subvention” , tient à rappeler Marie-Claude Masson. Interrogée sur le projet de crématorium qui refait régulièrement surface dans le débat politique local, l’élue indique que ce n’est toujours pas d’actualité. “Après un certain engouement, la cré-

L a construction d’une chambre funéraire publique figurait en tête des projets portés par la C.C.G.P. Une priorité qui venait avant le centre nautique et la média- thèque. “C’est un projet de longue haleine qui s’inscrit comme la suite logique d’une histoire qui avait débuté en 1947 avec la création des pompes funèbres municipales” , rappelle Marie-

Claude Masson, élue communautaire et présidente de la Société Publique Locale des Pompes Funèbres Inter- communales du Grand Pontarlier. La libéralisation du marché funéraire en 1998 avait entraîné la création d’une régie municipale transformée en 2013 en régie intercommunale. La dernière étape aboutissant au 1 er mai 2017 à la mise en place d’une Société Publique

sur le territoire. La chambre mortuaire de l’hôpital étant réservée aux per- sonnes décédées à l’hôpital. “Ce projet de funérarium traduit une volonté de maintenir un service public qui propose des prestations à des prix raisonna- bles.” Le choix du lieu s’est porté sur square à l’entrée du cimetière Saint-Roch. Le bâtiment sur deux niveaux abrite une salle de cérémonie, une salle de convi- vialité, quatre salons funéraires et un salon réservé aux cultes particuliers disposant d’un accès indépendant. “Au rez-de-chaussée, on trouvera la boutique avec les trois conseillers qui travaillent à temps plein à la S.P.L. Cet espace intègre aussi le matériel et les accessoires utilisés lors des obsèques : cercueil, urnes, plaques…À l’arrière du bâtiment, il y a les locaux techniques. C’est une partie purement privative réservée aux soins et à la préparation des corps.” La présidente de la S.P.L. insiste sur le confort et la surface des installations. “C’est important que les gens ne se sen- tent pas oppressés dans des locaux exi- gus. Chaque salon dispose de la clima- tisation et d’un dispositif réfrigérant pour la conservation des corps. Un soin tout particulier a été fait sur la qualité

Locale avec trois partenaires publics, à savoir la C.C.G.P. actionnaire majo- ritaire et les communes d’Arçon et de Labergement-Sainte-Marie. “La C.C.G.P. a confié à la S.P.L. le service des pompes funèbres et la réalisation et la gestion d’un funérarium” , complète Marie-Claude Masson. En dehors des opérateurs privés, il n’existait pas encore d’équipement public de ce type

mation stagne dans le Haut-Doubs et repré- sente entre 28 et 30 % des inhumations. Un tel équipement ne pourrait fonctionner qu’à l’échelle du Haut-Doubs élargi aux plateaux centraux, en débordant aussi sur une partie du départe- ment du Jura. C’est plu- tôt un projet à moyen terme” considère Marie- Claude Masson. n F.C.

Construit près du cimetière

Pas de crématorium en projet.

Saint-Roch, le nouveau funérarium fait l’objet de portes ouvertes le 6 juillet.

EN BREF

EMPLOI

Moins d’offres qu’avant Ces jobs d’été plus difficiles à trouver en Suisse

Renard En décembre dernier, sous la pression d’une importante mobilisation citoyenne, le préfet du Doubs avait suggéré au ministre de la Transition écologique de maintenir le renard dans la liste des nuisibles. Dans l’attente des résultats d’une étude complémentaire, un arrêté préfectoral suspendra ce statut de nuisible sur toutes les communes sur lesquelles au moins un agriculteur a signé un contrat de lutte raisonnée contre les campagnols. Mais pour l’instant, le ministre a maintenu le renard dans la liste des espèces nuisibles. Rens. : D. Pépin au 07 82 88 32 73. Piscine Les horaires d’été de la piscine municipale de Pontarlier sont les suivants à partir du lundi 8 juillet : du mardi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 18h, le dimanche de 9h30 à 12h30. Renseignements au 03 81 39 25 61. Holi Color Pour la première fois à Pontarlier, le Holi Color Festival aura lieu le samedi 20 juillet de 17h à 23h, sur le parking de City Avenue. Le concept venu d’Inde consiste en la projection de poudres (alimentaires) colorées entre les participants et par l’organisateur. Entrée : 10 euros (accès dès 16 ans). Rens. 06 82 23 60 67.

Les agences d’intérim suisses proposent de moins en moins d’emplois aux étudiants. Explication du côté de La Chaux-de-Fonds. Dans le bassin d’emploi mortuacien, le commerce est fortement demandeur.

Le bâtiment recrute en Suisse comme ici à La Chaux-de- Fonds mais ce secteur recherche des profils expérimentés et moins de jobs d’été.

T rouver un job d’été en Suisse n’est plus si simple sauf si un membre de votre famille a pu vous “pistonner”. Certaines grandes firmes passent en effet en “direct” avec leurs employés. Ces derniers recommandent ainsi leur fils, fille, neveu ou nièce. C’est le cas d’une grande entreprise spécialisée dans la santé à La Chaux-de-Fonds : “C’est plutôt bien payé car les jobs d’été fonctionnent un peu comme des bourses. Il était pro- posé 400 francs suisses par semaine à ma fille l’an dernier” explique un Mortuacien. Pour les autres qui n’ont pas l’aide de papa ou maman, c’est le parcours du combattant. “Depuis trois ans, les offres en jobs d’été baissent fortement parce que les entreprises deman- dent des profils spécifiques avec des qualifications ou de l’expé- rience” commente un responsa- ble d’agence d’intérimbasée ave- nue Léopold-Robert à La Chaux-de-Fonds. Dans sa suc- cursale, peu d’offres concernent des missions de quelques

Zoom Le nombre de frontaliers grandit dans le tertiaire A u premier trimestre 2019, 12 250 frontaliers sont actifs sur le marché du travail du canton de Neuchâtel. Par rapport à la même période de l’année précédente, l’effectif de frontaliers augmente de 7,7% (soit + 868 frontaliers). En com- paraison avec le dernier trimestre de 2018, les effectifs restent sta- bles. La part des frontaliers dans l’emploi cantonal est de 11,5 % au premier trimestre 2019. En l’espace d’un an, les effectifs augmentent plus fortement dans le secteur tertiaire avec + 8,9 %, notamment dans les activités de services administratifs et de soutien (+ 19,4 %). Le secon- daire affiche également une hausse de + 6,5 %. n

tion ou de la cueillette du tabac, qui demeure une valeur sûre. Les étudiants qui n’ont pas anti- cipé pourront toujours se rabat- tre sur le bassin d’emploi de Morteau. “Nous recevons 100 à 150 candidatures d’étudiants, explique l’agence Randstad à Morteau. Nos principales demandes concernent le com- merce avec enmoyenne 70 postes à pourvoir dans le bassin de Morteau, 30 pour l’industrie, d’autres pour le tourisme avec les Bateaux du Saut du Doubs, le bâtiment. On explique aux jeunes qu’ils doivent multiplier

semaines. Une autre agence, voisine, va plus loin : “Nous ne proposons plus de jobs d’été du tout depuis deux ans. Mais on

les démarches d’inscription afin d’augmenter leurs chances de trouver.” Même si la démarche peut paraî- tre tardive, une inscription dans une agence d’intérim ou un C.V. envoyé pour une demande de mission n’est peut-être pas trop tardive début juillet. “On se rend compte que même si nous pre- nons beaucoup d’inscriptions, il nous arrive durant l’été de man- quer de candidats car certains étudiants sont eux aussi partis en vacances” expose un profes- sionnel. Tout n’est pas perdu pour les retardataires. n

prend tout de même les dos- siers d’inscrip- tion.” Fermées une partie de l’été, les firmes horlo- gères ne sont pas de grandes pourvoyeuses d’emploi à l’in- verse de l’hôtel- lerie-restaura-

Les grandes firmes préfèrent la cooptation.