La Presse Pontissalienne 235 - Mai 2019

8 L’ÉVÉNEMENT

La Presse Pontissalienne n°235 - Mai 2019

l Déservillers Sensibilisation Halte aux déchets dans les champs Fatigué de ramasser les déchets laissés par les

déchets mais ils sont parfois hachés menu, broyés par les engins agricoles et peuvent se retrouver dans le foin. C’est pourquoi on les ramasse systéma- tiquement, précise le jeune agriculteur rassuré de la manière dont les enfants réagissent face au panneau. Ils sont très en colère qu’on puisse donner à manger de tels déchets aux vaches.” Même son de cloche chez Lionel Malfroy, agriculteur et maire de Sainte-Colombe qui ne comprend toujours pas cet inci- visme. “On trouve des pneus, des jantes et même un sac de crottes de chien alors qu’on est à moins de 5 kmd’une déchet- terie, sans oublier l’impact de ces dépôts sauvages sur une zone aussi fragile que la vallée du Drugeon.” n F.C. de la récupération des métaux. En 10 ans, Laurent Mondet ne note pas d’évolution significative des dépôts sau- vages sur le tronçon de R.N. 57 qui tra- verse le Haut-Doubs. Le coût total de la collecte jusqu’au traitement des 30 tonnes déchets de la R.N. 57 s’élève à 40 000 euros par an. Le Haut-Doubs forestier compte 450 km de routes dépar- tementales sans aucune aire de sta- tionnement équipée de poubelles. Seuls les déchets générés de façon diffuse par les automobilistes sont collectés chaque printemps par une douzaine d’agents lors d’une campagne générale de nettoyage. Ces déchets sont princi- palement composés de papiers, boîtes métalliques et matières plastiques. Leur poids total avoisine 5 tonnes par an. La filière d’élimination de ces déchets est l’incinération au centre de traitement à Pontarlier. Pour la collectivité départe- mentale, le coût de ces incivilités est estimé 65 000 euros contre 500 000 euros à l’échelle départemen- tale. n

descend vers Amancey.” La silhouette de vache annonçant qu’elle préfère l’herbe aux déchets commence à faire causer dans le landerneau local puis elle attire l’œil des médias. Florian Studer a droit à quelques reportages. Son initiative prend une autre dimen- sion. “Ma mère qui préside un groupe d’études et de développement agricole féminin a été beaucoup sollicitée par d’autres agricultrices.” De quoi com- mander une vingtaine de panneaux supplémentaires et sensibiliser davan- tage sur l’importance de ne pas jeter ses déchets n’importe où. On trouve de tout sur les bords de route du plateau d’Amancey : emballages de restauration rapide, canettes en verre, en alu. “Les vaches évitent d’avaler ces

automobilistes, Florian Studer qui exploite une ferme à comté avec ses parents et sa compagne a installé une silhouette assez expressive qui a fini par défrayer la chronique.

A u G.A.E.C. du Rocheret à Déservillers, la collecte des déchets en bord de route commence aux premiers travaux dans les champs. “On commence par le passage du rabot. Comme on est au sortir de l’hiver, c’est souvent là qu’il y en a le plus” , explique Florian Studer. La campagne reprend à l’heure de préparer les clôtures puis se poursuit pendant toute la mise à l’herbe.

Avant de venir reprendre une ferme à Déservillers en 2012, les parents de Florian Studer tenaient une ferme en Normandie où ils s’étaient installés en 1993 en quittant leur Suisse natale. La famille travaille désormais sur une exploitation à comté bio avec un cheptel de 60 vaches laitières. “Ces panneaux existent depuis plusieurs années en Suisse, d’où l’idée de s’en procurer un pour le mettre à la vue des automobi- listes le long de la départementale qui

l Route

35 tonnes

Coût des déchets sur les routes du Haut-Doubs : 105 000 euros par an Cette facture intègre la collecte et le traitement des déchets récupérés le long de la R.N. 57 et sur les routes départementales du Haut-Doubs

L’initiative de Florian Studer exprime le ras-le-bol de toute la profession agricole.

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L e trafic poids lourds sur la R.N. 57, 1 000 à 1 200 camions comptés chaque jour entre le rond-point de l’Alliance et la frontière suisse, génère aussi son lot d’incivilités assez spéci- fiques. “On ramasse de plus en plus de bouteilles remplies d’urine. Aujourd’hui, les routiers ne prennent même plus le temps de s’arrêter. On se retrouve avec une forme de déchets pas facile à gérer. C’est clairement l’incivilité la plus fla- grante” , observe Laurent Mondet, res- ponsable du centre D.I.R.-Est basé à

Vuillecin. Son service intervient trois fois par semaine pour vider les poubelles ins- tallées sur les aires de repos. Ce qui représente un volume de 27 tonnes. Les agents effectuent aussi un ramas- sage en bord de route au printemps. Bonne surprise. “On ramasse environ 3 tonnes. C’est peu comparé à ce qui se passe du côté de Besançon ou en Alsace.” Dans ce butin, très peu de fer- railles ou de pneus car ils sont sans doute collectés par d’autres spécialistes

Chaque printemps, les agents du Pôle Routiers Exploitation Travaux du Haut-Doubs forestier ramassent les déchets le long du réseau primaire (photo C.D. 25).

État civil d’avril 2019

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