La Presse Pontissalienne 235 - Mai 2019

26 DOSSIER M UTH - RÉGION DES LACS

La Presse Pontissalienne n°235 - Mai 2019

MÉTABIEF

Une direction bicéphale

La station recrute un directeur adjoint Fort d’une grosse expérience dans diverses stations du Jura et des Alpes, Sylvain Philippe, 38 ans, a pour mission d’engager la station vers le tourisme 4 saisons.

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“C ette ouverture de poste n’est que la suite logique et programmée d’une mutation qui a débuté en 2015 avec lamise en place des nouveaux statuts. Ce travail a permis d’impliquer davantage la communauté de com- munes des Lacs et Montagnes du Haut- Doubs dans la gouvernance et le finan- cement de la station. Cette évolution s’inscrit également dans un contexte très favorable au développement de l’activité touristique locale avec la créa- tion de l’office de destination et la signa- ture imminente du contrat de station Pays du Haut-Doubs où Métabief fait

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figure de locomotive” , détaille Philippe Alpy, le président du syndicat mixte du Mont d’Or. Première nouvelle à ceux qui pourraient en douter : Olivier Érard est toujours le directeur de la station. Il s’investira

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davantage dans la ges- tion du “pôle ingénierie au service de la mon- tagne” axé sur les mobi- lités, le marketing numérique et l’héber- gement touristique à développer sur le front de neige, sans oublier les tremplins de Chaux-

Neuve. “Il est donc missionné pour créer les conditions qui serviront à aug- menter les flux en direction de la station de Métabief. Par conséquent, on a décidé de recruter un directeur adjoint ayant à la fois des compétences techniques, environnementales, commerciales et de management pour que la station puisse évoluer en s’adaptant au changement climatique et aux enjeux environne- mentaux.” Le principe de marier l’éco- nomie touristique au respect du ter- ritoire. Car l’avenir de Métabief s’inscrit dans sa capacité de se projeter vers le tou- risme 4 saisons en misant toujours sur le ski mais aussi sur le V.T.T. et les activités annexes. Pour arriver à ses fins, le Syndicat mixte du Mont d’Or a fait appel à un cabinet de recrutement qui a dû choisir parmi plus d’une cen- taine de candidats. Sylvain Philippe qui cherchait à se rapprocher dumassif du Jura pour des raisons familiales n’a pas hésité à postuler quand il a appris la création de ce poste de direc- teur adjoint. “Outre le secteur géogra- phique, je savais déjà que ce poste s’ins- crivait dans un contexte très serein sur le plan de la gouvernance. J’ai pris mes

Un profil d’ingénieur au service du ski Papa de deux filles, Sylvain Philippe est ingénieur mécanique de formation. Il débute sa carrière au poste de responsable des lignes de production chez Dynastar à Sallanches. Amoureux des grands espaces et des sports de pleine nature, il devient en 2005 responsable technique aux Rousses. Trois ans plus tard, il prend la direction de Val Drôme : une petite station intégrée disposant d’un hôtel- restaurant et d’une location de ski. “C’est là que j’ai découvert les métiers de la restauration et de l’hébergement.” En 2010, départ vers les Hautes-Alpes pour diriger les stations du Queyras. “On était dans un fonctionnement en régie assez similaire à celui de Métabief.” Nouvelle promotion en 2015 où il devient directeur du domaine skiable de Flaine. Pour des raisons familiales, il se rapproche ensuite du massif du Jura en exerçant à Dole comme responsable d’un service de consultants internes au sein du groupe Colruyt avant d’être recruté à Métabief. n

Olivier Érard est toujours le directeur.

fonctionnement réel des installations en vue de définir les orientations dans les choix de maintenance et d’inves- tissement. “Cela ouvre tous les champs du possible.” Philippe Alpy complète le propos en expliquant l’intérêt de stabiliser l’équipe station de Métabief à un an des élections municipales de façon à sécuriser l’outil en place. n

fonctions au terme de la saison hivernale et j’embraye sur la saison été. J’arrive avec une certaine expérience et surtout un regard nouveau pour soumettre des propositions en vue d’optimiser le déve- loppement de la station sur le plan de l’accueil, de l’activité commerciale, du confort, de la fluidité.” Métabief sera l’une des premières sta- tions alpines à utiliser la méthode E.V.E. qui consiste à mesurer l’état de

Philippe Alpy avec Sylvain Philippe directeur adjoint de la station.

F.C.

MÉTABIEF Les 25 et 26 mai Métabief accueille la Coupe de France de V.T.T. L’organisation de cet événement sportif est le commencement d’un projet qui se conclurait, dans 5 ans, en 2023, par la Coupe du Monde de V.T.T., pour fêter les 30 ans du Championnat du Monde, déjà organisé dans la station du Haut-Doubs, en 1993.

Un V.T.T.iste en pleine descente, lors de la coupe régionale de

descente à Métabief en 2017. La station passe maintenant à la vitesse supérieure avec la Coupe de France (photo M. Molle “Arc-en-ciel”).

S amuel Peridy, triple champion du monde de V.T.T. en descente, aujourd’hui moniteur à l’école de V.T.T. de Métabief, est le coordinateur de cette Coupe de France.Après l’organisation de deux petites épreuves régio- nales en 2016 et 2017, il a accepté de continuer à relancer cette initiative pour que le niveau monte d’un cran, et que ce projet ne s’inscrive pas sur une seule année, mais sur 5, avec en 2020, l’organisation d’une autre Coupe de France de V.T.T. descente, en 2021, une Coupe de France com-

réservé aux entraînements, et le dimanche aux épreuves, avec deux manches : une de place- ment le matin, et une finale l’après-midi. Les V.T.T.istes des- cendront l’un après l’autre toutes les 30 secondes pour une course contre le chronomètre. Métabief est la deuxième station à accueillir la Coupe de France durant cette année. La première a été Brassac, dans le Tarn, et la suivante sera Valberg, dans les Alpes-Maritimes. La coupe de France de V.T.T. est ouverte à tous les licenciés, à partir de 12 ans. “Ce n’est pas fermé. Il n’y

tracer, et une commission accueil, remise des dossards, repas… Heureusement, on a le clubV.T.T. Mont d’Or, qui nous amène beau- coup de personnes” , explique celui qui a aussi été journaliste spécialiséV.T.T. pendant 16 ans. Une cinquantaine de bénévoles sera donc mobilisée le week-end du 25 mai, en haut et en bas des pistes. “La date n’a pas été facile à choisir. Je sais que c’est une première année, un premier jet. Nos champions français vien- dront-ils ? On ne sait pas encore combien de personnes participe- ront” , confie-t-il. Le samedi sera

plète avec Cross-Country, en 2022, un Championnat de France, et en 2023, le souhait de la Coupe du Monde de V.T.T. “On est positionné, mais rien n’est fait” , annonce Samuel Peridy. “Les voyants sont aujourd’hui au vert, les sports verts, le V.T.T. ont le vent en poupe” , poursuit-il. Au travail pour l’élaboration de cet événement sportif depuis qu’il a obtenu l’accord de la fédé- ration française de cyclisme, et le soutien de la station, de la commune, de la communauté de communes, du Département,

a pas de sélection. Il faut juste être licencié, catégorie 3 mini- mum” , invite Samuel Peridy. Les inscriptions se font en ligne via le site de la fédération française de cyclisme, et sont aussi consul- tables sur la page Facebook Métabief Open D.H.I. Cet évé- nement attirera beaucoup de monde, mais il manquera dans le cœur de tous les organisateurs et passionnés deV.T.T., le sourire de leur ami Christian Bonnet (Bonux), tragiquement disparu dans un accident de ski le 9 avril dernier. n M.T.

de la Région et de partenaires privés, il organise une grosse réunion tous les mois. “Je coor- donne l’événement, recherche les prestataires, suis le premier contact avec la fédération. J’ai

organisé des com- missions de tra- vail : une tren- taine de signaleurs de piste, formés par le commissaire de piste, une commis- sion anti-dopage, une équipe qui va gérer la piste, la

“On est positionné, mais rien n’est fait pour 2023.”