La Presse Pontissalienne 235 - Mai 2019

PONTARLIER ET ENVIRONS 16

La Presse Pontissalienne n°235 - Mai 2019

COMMUNAUTÉ DE COMMUNES FRASNE-DRUGEON Développement Le sous-préfet en visite sur la Z.A.E.

Le 17 avril dernier, le sous-préfet Jean Almazan s’est rendu à Bulle, où il a échangé avec les élus de la Communauté de Communes de Frasne-Drugeon, puis sur la zone d’activité économique Z.A.E.. Toutes les compétences et projets ont été évoqués, notamment celui de la maison médicale à Frasne.

A ccompagné des maires et élus des 10 com- munes composant la C.F.D., le sous-préfet JeanAlmazan a effec- tué une visite plus amicale que protocolaire, de la zone écono- mique, où il a pu constater son évolution avec les bâtiments déjà animés et ceux en cours de création, comme celui de Sim- plement Chocolat ou de la Frui- tière de La Rivière-Drugeon, ou encore de “L’Éclat”, futur concept avec plusieurs cellules à vendre, dont un restaurant. “Nous avons souhaité que tous les occupants de la zone soient des entreprises industrielles, artisanales ou com- merciales normalement imma- triculées et assujetties à la T.V.A.” , explique à ce sujet le président de la C.F.D. Claude Dussouillez. “Nous ne pouvons pas toujours donner les noms des sociétés avec lesquelles nous avons des touches, par secret professionnel ou par convenances comptables ou philosophiques” , souligne l’élu. La Z.A.E. compte à ce jour 16 lots vendus et un réservé. La C.F.D. réfléchit justement à une évolution d’une partie de la zone à aménager, en réponse à la dif-

ficulté relevée par le commis- saire enquêteur de consommer moins de terrain agricole par rapport au projet. Cette mesure s’inscrit totalement dans le cadre du P.L.U.I., en cours de réalisa- tion. D’une façon générale, les subventions sont aujourd’hui proposées par les collectivités territoriales ou par l’Europe, en appel à projets. “C’est la raison pour laquelle la communauté de communes a fait le choix de l’ingénierie de projets et donc d’avoir un peu de personnel” , ajoute Claude Dussouillez.

Auparavant, les élus s’étaient réunis à la mai- rie de Bulle pour échanger sur plusieurs sujets de société ou d’actualité, parmi lesquels le projet de mai- son médicale à Frasne a pris une grande place. Les infir- mières de l’asso- ciationAsalé ont en effet, avec d’autres profes-

Une visite plus

amicale que protocolaire

Les élus ont fait le tour de la Z.A.E. avec le sous-préfet Jean Almazan, et échangé avec lui sur des sujets d’actualité comme le projet de maison médicale, et le transfert des compétences eau-assainissement.

sionnels du paramédical, rédigé le projet de santé, validé par l’ensemble de la profession, docu- ment indispensable pour que la Maison de Santé bénéficie du label A.R.S. et ainsi des subven- tions. Le coût estimé avoisine 1,6 million d’euros. Actuellement en étude de trans- fert des compétences eau et assainissement, le sujet a aussi

été abordé. Compte tenu des mesures imposées par la loi, la compétence assainissement sera transférée obligatoirement au 1er janvier prochain, parce que la communauté exerce déjà une partie de cette compétence, à savoir l’assainissement inter- communal qui comprend les réseaux de transports intercom- munaux et les ouvrages de trai-

tement (poste de relevage et sta- tion d’épuration). “Ce qui va être transféré correspond à l’assai- nissement communal où les com- munes semblent toutes d’accord sur le principe d’avoir une cellule technique unique de gestion de l’assainissement. Quant à la compétence eau, celle-ci pose un certain nombre de problèmes dans la mesure où l’eau n’a

jamais été transférée de près ou de loin à la communauté” , déve- loppe le président de la C.F.D. Les communes devront délibérer prochainement (date limite le 30 juin) sur ce transfert, dont 6 communes de la communauté appartiennent au syndicat de Vau-les-Aigues et 4 communes sont autonomes. n M.T.

HOUTAUD

Pôle médical Le projet de maison de santé adopté Depuis qu’il a appris en mars 2017, lors d’un diagnostic santé organisé par le Syndicat Mixte Pays du Haut-Doubs, que sa commune allait manquer de médecins, le maire Jean-François Ligier, a tout mis en œuvre pour éviter la rupture de l’offre de santé.

“I l importe pour la collectivité de prendre en compte les préoc- cupations relatives à l’accueil des personnes âgées, de la petite enfance, ainsi que le nécessaire maintien de l’accès aux soins de la population .”Voici le projet acté à l’una- nimité par le conseil municipal, à la séance du 8 avril dernier. Ce projet pourrait être implanté en zones pos- sibles dans le cadre du P.L.U.I. Pour dynamiser le pôle santé, Jean- François Ligier s’est entouré des phar- maciens d’Houtaud, qui ont contacté les médecins remplaçants dont les noms figuraient sur les ordonnances. Initiative récompensée par le retour de deux femmes médecins, les Docteurs Lee Hue Lan et Valérie Debusne, qui s’installeront à Houtaud, cet été. “N’ayant ni terrain, ni bâtiment, j’ai conseillé à nos futures médecins de se rapprocher de la Communauté de Com-

Même s’il annonce ne pas briguer un nouveau mandat de maire, Jean-François Ligier veut se

départ de ceux actuellement en poste, dont l’un va rejoindre la maison médi- cale de Pontarlier. Pour compléter l’offre médicale de son village, le maire est également à la recherche d’infirmiers, et pourquoi pas de dentiste, d’ophtal- mologue… “Financièrement parlant, la priorité est donnée à la maisonmédi- cale” , explique l’élu, qui nourrit éga- lement d’autres projets, notamment en réponse au vieillissement de la population. “Pour lamaison des seniors, la page est blanche” , poursuit-il, en citant pour exemple, des couples qui vendent leur maison, pour anticiper la tonte ou autres travaux qu’ils ne pourront plus assurer, pour partir en appartement à Pontarlier. “Ces gens en bonne santé auraient envie de rester à Houtaud, qui n’en a pas le potentiel” , commente-t-il. Une première piste pourrait être la création de résidences seniors, avec

munes et de leur bâtiment La Belle Vie, qui accueille déjà trois kinés” , explique le maire, qui avait déjà annoncé cette intention dans le bulletin municipal : “Si notre dynamisme économique est une réalité, cela ne doit pas nous empê- cher de défendre la présence des services existants, voire en créer d’autres. Le village ne doit pas devenir demain une “cité-dortoir”, qui voit ses atouts dis- paraître au profit d’une centralisation

soucier de maintenir

les services de proximité pour ses habitants.

urbaine. C’est pourquoi à ce jour, en collabora- tion avec les pharma- ciens d’Houtaud, je suis en contact avec deux médecins, pour préser- ver notre activité médi- cale sur notre territoire” , annonçait-il. L’objectif est que ces deux nouveaux méde- cins arrivent avant le

Deux nouvelles praticiennes attendues.

des services à la carte. La deuxième piste concernerait les personnes en pleine santé, qui deviennent subitement dépendantes, une sorte de mini- E.H.P.A.D., qui aurait pour avantage de ne pas déraciner ses pensionnaires. Mais ce projet senior est bel et bien à l’état d’intention, de même que celui

d’une micro-crèche intercommunale, pour lesquels Jean-François Ligier “espère que la nouvelle équipe conti- nuera en ce sens” , lui qui depuis 1995, est élu (adjoint, puis maire) dans ce village qui offre “toutes les facilités d’une ville à la campagne.” n M.T.