La Presse Pontissalienne 233 - Mars 2019

LE PORTRAIT

39 La Presse Pontissalienne n°233 - Mars 2019

PONTARLIER

Récupération de capsules

Nico en croisade contre la muco Nicolas Maugain, 29 ans, se bat depuis toujours contre la mucoviscidose. Un combat mené aussi sur le terrain associatif où il met des actions en place pour récolter des fonds. Bio express l Nicolas Maugain a 29 ans l Il vit en couple à Houtaud l Il a suivi une formation de projectionniste l Il est agent d’accueil au multiplexe Olympia

l Sa grande passion : la musique rock

C e grand amateur de café a jugé bon de s’abonner à la newsletter de Nescafé Dolce Gusto et Spécial T. C’est là qu’il découvre le partenariat établi avec la société de recyclage Terra- cycle. “Comme ce programme était ouvert aux 300 premiers qui se manifestaient, je me suis inscrit cet automne car j’étais intéressé par ce dispositif de recyclage qui permet de recueillir des fonds. Une capsule récupérée vaut un point. Terracycle reverse 10 euros pour 1 000 points” , note Nicolas Maugain. La belle aubaine pour celui qui va s’em- presser d’orienter l’inscription au bénéfice de l’association “Vaincre la mucoviscidose”. Il lui restait alors à développer un réseau de points de collecte. D’abord à son domicile d’Houtaud, puis à Jougne chez sa sœur Aurore, ensuite dans les boutiques “Des

m’étendre davantage car cela deviendrait trop compliqué à maî- triser pour une seule personne.” Après quelques mois, il a déjà ren- voyé 3 000 capsules à Terracycle qui a donc reversé 30 euros à l’as- sociation “Vaincre la mucovisci- dose.” Un bon début mais Nicolas Maugain voudrait élargir le recy- clage à toutes les marques de cap- sule comme il l’a suggéré à Terra- cycle. “J’attends la réponse.” Les petits ruisseaux font les grandes rivières. Cette maladie qu’il a contractée à la naissance, il la connaît par cœur et s’efforce de vivre au mieux avec. “C’est une maladie génétique qui fonctionne de façon cyclique. Dans mon malheur, j’ai la chance d’être atteint par la forme digestive de la mucoviscidose qui est contraignante que la forme pulmonaire.” Ce qui ne l’empêche pas d’ingérer une trentaine de cachets chaque jour. Le traitement intègre aussi des séances d’aérosols et de kiné. Ce combat perpétuel ne l’empêche pas d’avoir une vie normale par- tagée entre le travail et les loisirs. Après son Bac décroché à Pontar- lier, Nicolas Maugain a choisi de vivre de sa passion du cinéma, en passant un C.A.P. de projection- niste. “J’ai toujours été fasciné par les cabines de projection” , explique celui qui occupait déjà ses week- ends à passer des films à l’Olympia où il travaille depuis onze ans. Les bobines n’ont pas résisté au passage numérique. Le métier a évolué en perdant un peu de sa saveur. L’agent d’accueil s’occupe aussi de l’événementiel au multiplexe de

l’Olympia. À lui de proposer des soirées thématiques avec la pro- jection de films, suivie d’échanges entre un intervenant et le public. “Il y a souvent des tarifs préférentiels pour ces animations. Si elles concer- nent une cause caritative et médi- cale, une partie de la recette est reversée à l’association concernée.” Dans la famille Maugain, on se mobilise depuis longtemps en faveur de l’association Vaincre la mucoviscidose. Son père a long- temps été trésorier national de l’as- sociation. Sa sœur Aurore, élue Miss Doubs il y a une dizaine d’an- nées, n’hésitait pas à jouer les modèles pour recueillir aussi des fonds. Aujourd’hui, Nicolas qui vit en couple s’accommode tant bien que mal de sa maladie qu’il sait évolutive. Amateur de randonnée, il aime courir dans la nature loin du tumulte urbain. Il a participé l’automne dernier au trail de la source du Lison. Un vrai défi phy- sique pour ce qui le concerne. Plus calmement, il passe aussi beaucoup de temps à assouvir une autre pas- sion plus mélodieuse. “J’adore la musique et notamment le rock des années quatre-vingt-dix.” À chacun son Nirvana… n F.C. Nicolas Maugain a développé un petit réseau de collecte pour récupérer les capsules usagées de Nescafé Dolce Gusto et Spécial T.

sens aux fleurs” situées à Morteau et Valdahon. “Le gérant est un ami” , justifie Nicolas qui n’oublie d’associer le C.H.R.U. Minjoz où il a déjà fait de nombreux séjours. “Ces points ne se chevauchent pas et permettent de cou- vrir un territoire assez large. Quand les gens sont inté- ressés, je les invite à se rapprocher du point le plus proche de chez eux. Je ne souhaite pas

L’association “Vaincre la mucovisci- dose”.

Tout change

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