La Presse Pontissalienne 233 - Mars 2019

DOSSIER

La Presse Pontissalienne n°233 - Mars 2019

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l Hyménoptères Abeilles en danger Les apiculteurs tuent-ils l’abeille de montagne ?

Déjà affaiblies par les pesticides, les abeilles de montagne s’associent à celles impor- tées lors des transhumances par les apiculteurs. Chronique d’une mort annoncée.

Ici, le couvain est sphérique, typique de la race montagnarde. Il en reste peu.

L’ abeille noire, propre à notre massif, capa- ble de résister à de longs hivers, se raré- fie. “La raison réside comme sou- vent dans la modification des pratiques agricoles, des dispa- ritions des milieux, et des erreurs apicoles”, témoigne Jean-Yves Cretin, naturaliste et enseignant chercheur à l’université de Franche-Comté, administrateur

de l’Office pour les insectes et leur environnement en Franche- Comté. Selon lui, l’utilisation de reines “sélectionnées”, la transhumance et les change- ments climatiques sont les prin- cipaux facteurs du déclin de notre abeille locale de race mel- lifère. “Les abeilles noires s’hy- brident avec les abeilles impor- tées qui sont propres à tout,mais bonnes à rien. Elles ne savent

pas gérer les conditions hiver- nales comme savent le faire les abeilles de montagne d’où une mortalité plus forte. Les apicul- teurs ne font pas le nécessaire. Il ne faut plus utiliser d’abeilles de type Buckfast. Un retour en arrière est désormais impossible” s’alarme ce dernier. Grâce à des techniques spécifiques de construction d’un couvain sphé- rique, la race montagnarde par- vient à résister. Dans la haute vallée de Joux, des apiculteurs suisses ont intro- duit des abeilles Buckfast que l’on retrouve désormais de ce côté de la frontière. “Certaines pratiques apicoles, telles que les importations de reines et la transhumance des colonies, ont tendance à accélérer de manière artificielle les migrations entre des populations fortement dif- férenciées et à contribuer ainsi à les homogénéiser. Ces pratiques s’opposent donc aux forces de la sélection naturelle qui différencie les populations. Par exemple, en Allemagne, des races importées ont remplacé les populations d’abeilles mellifera. La situation est quasiment identique en

Les abeilles “importées” résistent moins aux hivers.

Suisse et au Luxembourg, où les abeilles de la lignée synthétique Buckfast ont été très introduites” souligne une analyse de la bio-

diversité du cheptel français de l’abeille domestique mené par l’Union euro- péenne. L’har- monisation des espèces ne veut pas dire adap- tation. n E.Ch.

Les reines sélectionnées mises en cause

La transhumance des abeilles existe depuis plus d’un demi-siècle.

Publi-information

Bienvenue aux portes ouvertes du lycée Lasalle !

Les 15 et 16 mars, le lycée agricole de Levier invite tous les élèves qui réfléchissent à leur orientation à découvrir les enseignements qu’il propose. Dès la 4 ème , les filières sont tournées vers les métiers de l’agriculture et offrent aux élèves un accompagnement sur mesure.

(sciences et technologies de l’agro- nomie et du vivant) dans la conti- nuité d’une seconde générale. Cet établissement à taille humaine adapte constamment ses outils de formation aux évo- lutions du monde agricole et ce, dès la 4 ème . “Les classes de 4 ème et 3 ème d’enseignement agricole sont très importantes. Ce sont des classes de collège, mais les élèves y sont considérés comme des lycéens” remarqueYves Duthoit, directeur du lycée. Ces deux niveaux fonctionnent avec des effectifs limités. En 4 ème , il n’y a pas plus d’une vingtaine d’élèves. Les deux classes de 3 ème en accueillent une trentaine au total. “Le nombre limité d’élèves par classe garantit la qualité de l’ac-

Dès la 4 ème , les élèves trouvent au lycée Lasalle de Levier de quoi combler leur passion pour l’agriculture.

L e lycée Lasalle de Levier vous accueille lors de ses portes ouvertes qu’il orga- nise les 15 et 16mars.Une occasion pour les élèves qui réflé- chissent à leur orientation sco- laire de découvrir la diversité des enseignements dispensés dans cet établissement, de la 4 ème agricole au B.T.S. Analyse, Conduite et Stratégie des entre-

prises agricoles (A.C.S.E.). Parmi les cursus possibles,il y a la filière professionnelle qui se décline en deux champs de formation : le Bac Pro “élevage bovin”, et la filière équestre avec un C.A.P. et un Bac Pro “conduite et gestion d’une entreprise équestre.” Le lycée Lasalle offre aussi la pos- sibilité aux jeunes qui le souhai- tent de passer un bac S.T.A.V.

La passion pour ces métiers naît en général dès la 4 ème . Les élèves intègrent le lycée Lasalle pour donner du sens à leur passion pour le monde du cheval ou le monde agricole qui va les déter- miner sur un plan professionnel. Lors des portes ouvertes, il sera possible de s’inscrire pour la ren- trée prochaine. n

que la plupart des enseignants sont formés pour accompagner des élèves qui souffrent de trou-

commun un attachement au monde agricole et à la diversité des activités qui en découlent. Mais tous ne sont pas des enfants d’agriculteurs ! Au contraire. “Nous sommes dans un dépar- tement où il y a beaucoup d’ins- tallations hors cadre familial. être agriculteur aujourd’hui c’est être d’abord un chef d’entreprise” insiste Yves Duthoit.

bles de l’apprentis- sage tels que la dys- lexie.

compagnement par l’équipe pédagogique et le confort de tra- vail.C’est très impor- tant car nous sommes le plus sou- vent face à des jeunes

“Les classes de 4 ème et 3 ème sont très importantes”

Le lycée Lasalle de Levier dispose d’un internat qui accueille 220 internes sur les 320 élèves que compte l’établis- sement. Ils ont en point

qui ont besoin de prendre confiance en eux.Nous reprenons les bases avec eux, l’approche des enseignements est plus concrète. à l’issue de la 3 ème , les élèves peu- vent ainsi choisir l’orientation professionnelle qui leur convient” ajoute Yves Duthoit, précisant

Lycée LaSalle Levier

PORTES OUVERTES le vendredi 15 mars de 16h à 19h et le samedi 19 mars de 9h à 16h à voir le SPECTACLE ÉQUESTRE

www.lycee-lasalle-levier.org Formations aux métiers du cheval, de l’élevage, de l’agriculture

La filière équestre est une référence de l’établissement de Levier.

03 81 89 58 58 1, Place Cretin - Levier

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