La Presse Pontissalienne 233 - Mars 2019

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n°233 - Mars 2019

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Petit coup de mou au B.N.I. de Pontarlier

Stop ! La France silencieuse en a ras le bol. Depuis la mi-novembre, chaque samedi apporte son lot de dérives, voire d’abo- minations dans le cortège de plus en plus maigre des gilets jaunes. Les vrais, ceux qui croient en leur cause première (le pouvoir d’achat, sans doute est-il bon de le rappeler…) ne sont plus audibles. Les autres, ceux qui restent, anti-répu- blicains, gauchistes, anarchistes et autres fascistes d’extrême droite sont devenus la lèpre d’un mouvement qui a perdu tout son sens. Les attaques monstrueuses aux symboles d’unité du pays - ça a com- mencé par le saccage de l’Arc de triomphe, ça s’est poursuivi jusqu’à la profanation de l’Histoire de France avec les inscriptions antisémites et les attaques infâmes contre le philosophe Alain Fin- kielkraut - sont certes le fait d’une mino- rité de criminels verbaux abrutis par les réseaux sociaux, mais elles montrent l’état de délabrement de l’unité nationale. Les ultras ont donc fini par totalement décrédibiliser un mouvement social dont les revendications tous azimuts brouillent le message premier. Le comble du ridicule a sans doute été atteint mi-février quand une des porte-parole du mouvement, la médiatique Ingrid Levavasseur a dû être protégée par les forces de l’ordre pour quitter le mouvement sous les insultes de ses “camarades”. Il reste désormais à espérer que cette France silencieuse se réveille désormais pour prendre le dessus sur ces tentatives aussi pathé- tiques qu’effrayantes des plus radicaux de créer le soulèvement populaire et l’insurrection générale. L’un de ces incons- cients annonçant même une prochaine tentative de coup d’État lancée par de supposés paramilitaires à sa botte ! On pourrait rire de ces attitudes irrespon- sables s’il n’y avait pas une frange de la population assez bête pour abonder dans le sens de ces dangereux meneurs. Et surtout, si on n’en rit plus du tout, c’est que les revendications constructives ont très vite laissé la place à des discours dont le seul objectif est de déchirer le contrat social qui unit la République à ses citoyens. Le mouvement des gilets jaunes est en train de se suicider. Dom- mage pour ses fondateurs qui étaient montés au front la fleur au fusil avec des revendications légitimes . n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Jean-François Hauser. Acollaboréàcenuméro :MagalieTroutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Mars 2019 Commission paritaire : 0222 D 79291 Crédits photos : L.P.P., Angel Shoot, Corvus monitoring, F.D.C. 39, A. Guerin, M. Marillier, O.N.C.F.S.

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Pontarlier travaille son accent suisse

A vec le voisin du Val-de-Travers, l’exécutif pontissalien maintient la coopération. Il est question de la problématique fron- talière, de la santé, des éoliennes suisses, des gilets jaunes, de la culture. Le meilleur exemple de cette coopération est la route touristique de l’absinthe. C’est ce que tend à démontrer l’exécutif pontissalien qui a reçu le 4 février dernier celui du Val-de-Travers. Cinq représentants des communes fusionnées de Môtiers, Buttes, Couvet, Fleurier, Noiraigues, Boveresse, Saint-Sulpice, étaient du voyage. “Depuis cinq ans, on se reçoit chez l’un, chez l’autre, une fois par an” résume le maire de Pon- tarlier Patrick Genre. Il fut un des premiers à formaliser une charte d’amitié avec la ville d’Yver- don. “C’était en 2003 ! Nous avions trouvé impor- tant d’échanger sur des domaines culturels.” Un échange s’était mis en place entre les écoles suisses et françaises, qui a disparu depuis. Les plannings de vacances différents ne facilitent pas les échanges “mais nous aimerions relancer ces échanges” annonce Pontarlier. “L’intérêt principal de ces rencontres est de se connaître” pointe Frédéric Mairy, président du conseil com- munal du Val-de-Travers. Les élus ont parlé de tous les sujets… même de ceux qui fâchent. “Nous avons évidemment parlé de la situation en France avec l’impact des gilets jaunes. Les commerçants du Val-de- Travers n’ont pas ressenti d’explosion d’achats dans leur commerce, mis à part lors des deux premiers actes des manifestations. C’est le e- commerce qui augmente chez eux” explique le

maire. Côté français, le sujet qui irrite est celui des éoliennes. Depuis quelques années, les machines fleurissent ou vont fleurir sur les crêtes de la frontière. “Le Grand Pontarlier sera concerné par celles qui seront implantées aux Verrières. C’est compliqué mais nous avons rappelé qu’il était nécessaire d’avoir une concertation” évoque Patrick Genre. Les Suisses ont les avantages de cette énergie renouvelable, la France les inconvénients de l’impact visuel et sonore. “Pour

Le groupe B.N.I. Haut-Doubs développement à Pontarlier est en stand by jusqu’au printemps.

autant, nous nous rejoignons sur d’autres sujets, structurants pour le territoire. Il faut peser ensemble pour le maintien de la ligne T.G.V. Lyria, la R.N. 57, ou encore réflé- chir ensemble à la préservation de la ressource en eau. Nos pro- blématiques sont les mêmes” conclut le maire pontissalien. Les Suisses ont aussi évoqué la pos- sibilité de valoriser l’exploitation forestière avec du bois local fran- çais et suisse. La fuite des personnels de santé vers la Suisse - très marqué en 2018 - a été évoquée. Pas certain que l’exécutif suisse puisse, ou veuille, l’endiguer. Il y a peu, le Val-de-Travers a lancé une grande campagne pour attirer de nou- veaux médecins. Trois médecins français ont posé leurs valises depuis. n

M is en place au prin- temps 2016, le réseau d’affaires B.N.I. Haut-Doubs Dévelop- pement connaît un passage à vide. “On a préféré fermer temporairement le groupe mais il est prévu qu’on redé- marre au printemps” , confirme Christian Pône, directeur consultant du groupe B.N.I. Haut-Doubs. Pourtant, huit mois après sa création, le groupe pontissalien qui regroupait une quarantaine de membres avait généré un montant global de “B.N.I. business” de 756 298 euros. Cette dynamique semble tou- jours d’actualité selon Chris- tian Pône. “Cela fonctionne

L’idée de valoriser l’exploitation forestière.

bien en termes de business mais il y a des tensions entre certaines personnes. Cela arrive rarement mais dans ces circonstances on préfère sus- pendre temporairement les séances avant que cela ne dérape.” Ce flottement annonce-t-il la fin du groupe et les limites de l’exercice ? Pour Christian Pône, les choses devraient repartir nor- malement à Pontarlier et le concept a toujours de l’avenir. Depuis la création du premier groupe dans la région en novembre 2014, il y en a 17 aujourd’hui, les échanges ont permis de générer plus de 97 millions d’euros de chiffre d’affaires. n

Vuillecin n’est pas opposée au développement de Javaux-Laithier

S uite à l’article consacré à l’en- treprise Javaux-Laithier qui regrettait de ne pas être sou- tenue dans ses projets de dévelop- pement, la commune de Vuillecin mise en cause a réagi. “La commune de Vuillecin a constaté que des travaux étaient réalisés par l’entreprise sans autorisation sur un terrain classé dans une zone agricole… Le règlement de cette zone ne permet pas d’aména- gement et de construction à vocation industrielle, artisanale ou commerciale. Il est du devoir du maire de faire res- pecter la loi et les règlements par tout un chacun. En l’espèce, il convient de défendre la zone agricole et l’uti- lisation qui peut en être faite. Je ne dispose d’aucun pouvoir d’apprécia- tion et j’applique les règles d’urba-

nisme. J’ai donc informé le procureur de la République de cette situation. Par jugement en date du 22 juin 2017, le tribunal correctionnel de Besançon a condamné Monsieur Javaux et Madame Laithier à arrêter les travaux et à remettre la parcelle de terre en état, afin de respecter le caractère strictement agricole de la zone. Ce n’est donc pas la municipalité de Vuil- lecin qui s’oppose au développement de la société Javaux-Laithier mais la loi française, les règlements et la jus- tice” tient à préciser le maire de Vuil- lecin Dominique Jeannier. n L’entreprise Javaux-Laithier déplorait le manque de soutien de la commune.

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