La Presse Pontissalienne 231 - Janvier 2019

PONTARLIER ET ENVIRONS

La Presse Pontissalienne n°231 - Janvier 2019

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EN BREF

HYDROLOGIE

Analyses en cours La partition du Doubs en cinq résurgences

Département Le budget primitif 2019 du Doubs s’équilibre à 550 millions d’euros (en hausse d’1,1 % par rapport à 2018). Ce projet de budget maintient le niveau de l’investissement (+ 2,3 % par rapport à 2018), pour atteindre 325 à 350 millions d’euros en fin de mandat, les dépenses de communes de Pontarlier va demander en 2019 une caution à toutes les caravanes qui s’installeront sur l’aire d’accueil des gens du voyage et demandera, aussi bien pour l’aire de grands passages que l’aire permanente, 5 euros par jour pour l’utilisation des fluides (eau, électricité). Cela s’ajoute au tarif emplacement (6€ par jour). Ornans Beaucoup d’interrogations autour du site Alstom à Ornans, liées au maintien de l’activité. Toutefois, le site est assuré d’une commande de moteurs pour des trains régionaux au Luxembourg (260 millions d’euros) annoncée le 19 décembre dernier. Environnement Le réseau de chaleur de Pontarlier a été récompensé par le ministre de la Transition écologique et solidaire, le 4 décembre dernier, au cours des rencontres nationales des réseaux de chaleur organisées par l’A.D.E.M.E., à Paris. fonctionnement sont maîtrisées (+ 0,8 %). Gens du voyage La communauté de

La disparition prolongée du Doubs entre Arçon et Remonot cet automne a permis de procéder à des colorations qui n’avaient jamais pu être menées dans de si bonnes conditions. Retour sur une campagne encore en cours d’analyse mais déjà riche de découvertes.

C ette nouvelle étude menée par le cabinet Reilé à la demande de la D.R.E.A.L. n’est que le prolongement des travaux dont l’origine remon- te au 11 août 1901 lors du fameux incendie des usines Per- nod à Pontarlier. Les milliers de litres d’absinthe qui s’étaient déversés dans le Doubs étaient

finalement ressortis à la sour- ce de la Loue deux jours plus tard. “La durée du transfert est très variable. Il y a quelques années, on avait effectué des colorations au pied du château de Joux qui étaient aussi réap- parues à la source de la Loue trois ou quatre jours plus tard” , note Pascal Reilé. Les traçages effectués en sep- tembre sur les communes d’Ar- çon et Maisons-du-Bois-Liè- vremont confirment bien que tout ce secteur s’organise sur un système unique en liaison directe avec la source de la Loue. Sauf que la fluorescéine et le sulfo-rhodamine B ont mis cet- te fois-ci 19 jours pour faire ce voyage karstique. Des résultats attendus contraires à la suite du pro- gramme avec des colorations réalisées le 23 octobre à l’aval de Ville-du-Pont qui sont res- sorties à partir 7 novembre en cinq points différents dans le défilé d’Entreroches. De quoi surprendre Pascal Reilé. “Cinq points différents, c’est assez exceptionnel. À partir du défi- lé, on se trouve sur la faille de Remonot qui capte les eaux du Doubs.” La fluorescéine injectée le 23 octobre va d’abord ressortir quatre kilomètres plus loin à l’aval de Remonot en deux points

Les pertes qui avaient été isolées par des margelles cylindriques ont été utilisées pour les colorations.

dont celui de la source de la Colombière. Deux jours plus tard, des traces de colorant sont observées plus en aval au niveau du “pont du diable” et quelques centaines de mètres en direc- tion duVal de Morteau. La der- nière résurgence sera finale- ment localisée beaucoup en amont au niveau de la grotte de Sombrenon. “On a découvert un énorme système à cet endroit

lé en soulignant que ces résul- tats ont été grandement facili- tés par la sécheresse sans être perturbés par un débit trop puissant de la rivière. Sur l’assec récurrent du Doubs entreArçon et Maisons-du-Bois, il confirme qu’on est en pré- sence d’un phénomène inéluc- table mais qui n’a rien de catas- trophique. “Bien d’autres rivières se sont déjà perdues comme le Daon, l’Angillon ou l’Ain. C’est presque naturel vu la nature karstique du terrain.” On sait désormais que l’assec démarre quand le débit du Doubs est inférieur à 3 m 3 /s, en sachant que le débit moyen interannuel est de 7,7m3 /s selon lesmesures effectuées par la D.R.E.A.L. au niveau des Rosiers. “On a ter- miné les colorations mais com- me on doit récolter toutes don-

nées, il faudra attendre encore un peu avant de connaître les résultats.” Cette étude reflète un travail collégial associant les services de l’État, en l’occurrence la D.R.E.A.L. qui a fourni le colo- rant, les collectivités locales adhérentes au Syndicat mixte desmilieux aquatiques duHaut- Doubs et des scientifiques pri- vés comme le cabinet Reilé. À partir de là, le débat portera sur les actions et les aména- gements à entreprendre à court terme pour juguler les pertes en fonction des enjeux envi- ronnementaux et touristiques. Sans oublier bien sûr, la ques- tion centrale de la ressource en eau potable sur la haute vallée du Doubs. La guerre de l’eau est enclenchée. n F.C.

qui avait été exploré par Christophe Rognon et les spéléologues de Morteau. On arrive mainte- nant à mieux discerner la partition du Doubs” , pour- suit Pascal Rei-

La guerre de l’eau est enclenchée.

À l’entrée du défilé d’Entreroches, le Doubs est devenu vert fluo, une teinte liée à la présence de fluorescéine.

INITIATIVE

Plaisir d’écrire Le calendrier qui rend les gens heureux Corinne Cretin-Salvi et Joëlle Gagliardini, deux graphistes de la montagne jurassienne, conjuguent leurs talents artistiques dans la réalisation d’un calendrier-cartes postales original et très classe. Joëlle Gagliardini et Corinne Cretin-Salvi ont fusionné leur savoir-faire dans la

C eux qui désirent faire l’acqui- sition de ce calendrier baptisé “La cerise sur le gâteau” n’ont plus qu’à se précipiter aumaga- sin Biocoop de Pontarlier, seul endroit

où il en subsiste encore quelques-uns. Une vraie razzia. Les 1 458 exemplaires sont partis en trois semaines. Le Made in Jura fait encore recette. C’est aus- si, toutes proportions gardées, une vic-

réalisation de ce calendrier-cartes postales original et qui redonne du sens au plaisir de s’écrire.

toire du support papier sur le Net. À l’heure du tout courrier électronique, quelle idée de proposer un calendrier- cartes postales invitant les gens à s’écri- re comme ils faisaient avant l’arrivée des messageries en ligne ! Une façon comme une autre de tisser du lien. C’est toute l’originalité de ce produit où chaque semaine de l’année est asso- ciée à une carte postale originale repré- sentant un dessin ou une composition de l’une des deux graphistes. “Ce calen- drier comprend 55 cartes postales dont

jets : calendrier-marque-page en 2016, carnet de timbres “Sous le soleil” pour la Poste, calendrier de l’Après… Si le concept de “La cerise sur le gâteau” s’inspire du plaisir d’écrire, sa mise en œuvre ne se prive pas des outils modernes. Ce projet a fait l’objet d’un financement participatif au demeu- rant très efficace. Le bouche-à-oreille a fait le reste. La qualité du Made in Jura s’applique aussi à l’imprimeur, en l’occurrence Simon-Graphic à Ornans. n

deux à nous renvoyer à nos adresses respectives en vue d’organiser une peti- te exposition virtuelle. On invite les

Le calendrier “La cerise sur le gâteau” comprend 55 cartes postales à détacher.

gens à donner leur version de La cerise sur le gâteau” , explique Corinne Cretin- Salvi qui officie dans le Haut-Doubs alors que sa collègue Joëlle Gagliardi- ni est installée dans le Haut-Jura. Ce duo a déjà travaillé de concert sur plusieurs pro-

Un produit Made in Jura.

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