La Presse Pontissalienne 231 - Janvier 2019

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n°231 - Janvier 2019

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POMPIERS

2 841 interventions à Pontarlier en 2018

Les pompiers de Pontarlier ont vu leur nombre d’interventions - encore - augmenter l’an dernier (+ 6 %). Moins touchés par les phénomènes de violence, ils font parfois face à des situations difficiles. “Il faudra parfois dire non à certaines interventions”

L e blues des pompiers n’est pas nouveau. Le 19 décembre, un des syn- dicats de la profession (le S.P.P.-P.A.T.S.) a dénoncé les agressions trop nombreuses dont sont victimes les soldats du feu en intervention. “23 % d’aug- mentation en 2017 : trop, c’est trop ! Les sapeurs-pompiers pro- fessionnels sont les oubliés de la République” évoque ce syndi- cat. Le ministère de l’Intérieur a confirmé ce chiffre. Dans le Haut-Doubs,“nos” pom- piers sont sur la brèche. À Pon- tarlier, le nombre d’interven- tions a encore grimpé (+ 6 %) pour s’établir à 2 841 en 2018 contre 2 680 l’an dernier. “En cinq ans au niveau départe- mental, le nombre d’interven- tions a augmenté de 42 %” détaille le capitaine Samuel Guinchard, officier de commu- nication et chef du centre de Morteau. Les effectifs travaillent à flux tendu.

Contrairement à Besançon ou Montbéliard, les professionnels n’ont pas reçu comme dans cer- tains quartiers des boules de pétanque ou des jets de micro- ondes sur leur véhicule ou sur leur personne. Ils sont moins touchés… quoique. “Nous sommes davantage face à une

ment pour les injures” rappor- te un professionnel. Dans le Doubs en 2018, 22 agents ont déposé plainte pour incivi- lité, 39 pour intimidation, et 9 pour “intention de blesser direc- tement”. Chaque jour, les urgences dans le bassin de Pon- tarlier sont assurées par 14 hommes et femmes de garde pour un effectif d’environ 50. Les appels toujours plus nom- breux obligent nécessitent de nouvelles organisations. “Ce matin par exemple (lundi 7 jan- vier), nous sommes intervenus pour un “relevage”, terme utili- sé pour une personne âgée qu’il faut relever à son domicile.Typi- quement, c’est une mission à l’avenir que nous pourrons refu- ser. Comme l’a évoqué notre direc- teur, il faudra parfois dire non à certaines interventions” pour- suit Samuel Guinchard. Au cœur du débat : le rôle des ambulances. Transporter aux urgences de Pontarlier ou de

Minute par minute, les pompiers ont une vision d’ensemble sur les opérations en cours.

Besançon une personne attein- te de maux de ventre est-il le rôle des pompiers ? Ces trans- ports découragent les pompiers

volontaires qui passent des heures dans le véhicule. Des infirmièr(e)s sapeurs-pompiers établissent un premier diagnostic

et orientent les malades. Le métier de soldat du feu est face à un virage. n E.Ch.

détresse humaine car nous sommes le dernier rempart face à la souffran- ce. Nous devons faire face à des per- sonnes qui se mon- trent impatientes” poursuit le capi- taine. Un sapeur mortuacien a tout de même été menacé par un homme armé d’un couteau. “Les pom- piers portent désor- mais plainte, ce qu’ils ne faisaient pas avant, notam-

Menacé par un couteau.

ENVIRONNEMENT Préval Ramène tes piles ! Le syndicat Préval Haut-Doubs a lancé un grand concours auprès des écoles du secteur pour inciter les élèves à rapporter les piles usagées. Déjà plus de 3,5 tonnes collectées. Et ce n’est pas fini.

L e concours lancé par Pré- val auprès des écoles se termine le 14 février et déjà le volume des piles collectées dépasse les objec- tifs initiaux des organisateurs. “On s’est fait submerger par les piles. En à peine un mois, nous avions déjà collecté 11 fûts, ce qui représente 3 504 kg de piles et petites batteries usa- gées”, se félicite Caroline Grandjean, responsable de cet- te opération à Préval Haut- Doubs. 25 écoles du Haut-Doubs par- ticipent à l’opération. Parmi elles, l’école de Bians-les- Usiers, celles de Chapelle- d’Huin, de Frasne, des Fourgs, mais aussi une école de Levier, de Mouthe, d’Oye-et-Pallet, de Rochejean, de Valdahon et deux écoles pontissaliennes : les groupes scolaires Péguy et Pergaud, soit au total 2 600 élèves très impliqués dans l’af- faire. Au-delà de l’enjeu ludique - les premiers se ver- ront financer un projet péda- gogique à hauteur de 300 euros et “toutes les écoles, jusqu’à la 25 ème , auront droit à une récom- pense” - c’est surtout l’aspect pédagogique qui prévaut. Cet- te action est menée en parte- nariat avec l’éco-organisme Corepile. “L’objectif est avant tout de sensibiliser les jeunes à l’importance du recyclage des piles, sachant qu’elles contiennent du nickel, du zinc ou encore de l’acier, en plus d’encourager ces jeunes, et par ricochet leurs parents, à adop- ter des habitudes éco-respon- sables dans leur vie quoti- dienne” , poursuit Caroline Grandjean. Il faut savoir que sur le plan national, 1,3 mil- liard de piles sont vendues

chaque année et que 10 à 15 % d’entre elles sont encore jetées directement à la poubelle. Chaque foyer de notre région possède plus de 100 piles ou accumulateurs à la maison. L’opération qui a démarré le 19 novembre à l’échelle du Haut-Doubs à l’occasion de la semaine européenne de réduc- tion des déchets se poursuit jusqu’au 14 février. Les résul- tats de l’opération seront connus en mars.“ On s’est aper- çu aussi que les élèves, très

motivés, ne se contentaient pas de rapporter les piles qu’il y avait à la maisonmais allaient également solliciter les voisins, les tontons et les tatas, les papys-mamies, etc. On sent une vraie implication et c’est très encourageant de constater cet engouement” , ajoute la repré- sentante de Préval, l’établis- sement public pour la pré- vention et la valorisation des déchets à l’échelle du Haut- Doubs. n J.-F.H.

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