La Presse Pontissalienne 231 - Janvier 2019

PONTARLIER 10

La Presse Pontissalienne n°231 - Janvier 2019

CENTRE-VILLE

Un peu tristounet…

Comment égayer la place Saint-Bénigne ? L’installation de bancs mobiles sur cette

L e choix de rénovation sur un mode très minéral de la principale artère de la ville et des places d’Arçon et Saint-Bénigne suscite tou- jours pas mal de commentaires positifs et négatifs. Des goûts

et des couleurs… Utile de rap- peler, pour la place Saint- Bénigne, les directives de l’ar- chitecte des bâtiments de France qui soucieux de préserver cet espace dans sa configuration originelle, a réduit la capacité de stationnement et prescrit l’arrachement des quelques arbres qui encadraient cette pla- ce. Les automobilistes sont mécontents tout comme les amoureux des espaces verts. L’idée pavée de bonnes inten- tions de mettre à disposition des passants quelques bancs mobiles n’a pas eu l’effet escomp-

place très minérale n’a pas été une réussite. Une réflexion est engagée pour rendre cet espace plus attractif et coloré.

té. Les bancs étaient régulière- ment déplacés. “L’aménagement de cette place manque claire- ment d’originali- té. On ne peut que le déplorer car cela n’apporte pas une plus-value en termes d’attracti- vité” , regrettait Karine Grosjean au dernier conseil municipal de Pon- tarlier. Un constat partagé par lemai- re pour ce qui concerne ces

Eviter que les

bancs se baladent.

fameux bancs mobiles. “Pour l’instant, il n’y a pas de mobilier urbain sur cette place à l’excep- tion de quelques bancs fixes. Elle ne doit pas servir uniquement à la descente du Père Noël. On va engager une réflexion en 2019 pour installer des éléments fixes : des parterres de fleurs, du petit matériel. Il manque des aména- gements d’assistance pour éviter que les bancs se baladent n’im- porte où” , explique Patrick Gen-

re en signalant que cet aména- gement rentre dans le budget général lié au mobilier urbain. Autre projet d’aménagement d’un espace public : le Grand Cours qui fera lui aussi l’objet d’une étude complète en 2019. Enfin, après le Toulombief et les Longs Traits, le program- me d’installation d’aires de jeux va s’étendre à d’autres quar- tiers. n F.C.

La réflexion est engagée pour rendre la place Saint-Bénigne plus vivante.

SOLIDARITÉ Une nouvelle marque de vêtements Engagée, rien d’autre ! Graphiste, illustratrice, Amandine Renaud vient de lancer sa marque de vêtements Zailes de Cactus, via une boutique en ligne hommes-femmes-enfants. L’accomplissement d’un projet de longue date, qui permettra à la fondation A.R.S.E.P. (Fondation Sclérose en plaques) de toucher 1 euro par vente d’article.

À la tête de sa société de créa- tions publicitaires Story Box depuis 2008, diplômée des Arts Appliqués, Amandine Renaud est indéniablement habitée par une fibre artistique, à l’origine de son logo fétiche : le cactus. Emblème du studio, il est également présent dans sa marque déposée, fraîchement lancée à la fin de l’année 2018 : Zailes de Cactus. “Un côté piquant et décalé, collant à fleur de peau à ma person- nalité” , confie-t-elle. Après divers soucis et la découverte de sa sclérose en plaques, elle a déci- dé de se lancer. “Sans trêve, le cactus s’est doté de ses ailes et a pris son envol. Petit être ailé et drôle d’oiseau, Zailes de Cactus est né à Pontarlier” , annon- ce-t-elle. “J’ai commencé l’activité en étant paralysée du bras gauche, et je suis gauchère” , poursuit la jeune fem- me, qui face à ces difficultés, a songé à tout arrêter…Mais aujourd’hui, les premières commandes envolent les doutes, et Amandine nourrit même des projets : “Je suis en train de redessi- ner de nouveaux modèles et j’envisage

de me diversifier autrement qu’avec les vêtements et de m’adresser aux asso- ciations.” La gamme est composée de vêtements de qualité, dont certaines marques d’habits de travail, existe en bio et peut être personnalisée. La première particularité de Zailes de Cactus est ses graphismes décalés et ludiques, au design tendance, à l’ima- ge aussi du monde et de ses tribula-

nombreux doutes et le découragement, j’ai décidé d’y croire et de faire vivre ce petit être zailé ! Un projet qui me tenait particulièrement à cœur” , rappelle l’en- trepreneuse. Ainsi, les vêtements peuvent porter des pointes d’humour comme “Je suis attachiante”, “Scannez-moi”, tout com- me véhiculer un message davantage combatif avec “Mieux vaut être mala- de que con”, “Fuck S.E.P. I’m a war- rior”. Ce modèle a d’ailleurs été la pre- mière commande. En contrepartie, la collection vesti- mentaire est partagée par l’A.R.S.E.P. ce qui engendre des ventes au niveau national. “Je suis partie de rien et on s’ouvre à la France entière, même plus” , réalise Amandine en toute modestie. L’impact se traduit également par la réception de nombreux témoignages et messages d’encouragement. “Ça remue. C’est dur à gérer moralement” , reconnaît-elle, émue. Cette aventure partagée est un rêve qui se réalise pour Amandine, malgré la maladie.Au-delà, elle se veut un message d’espoir. n M.T.

tions. La deuxième est de soutenir la fondation A.R.S.E.P. en reversant 1 euro par produit ven- du via le site Internet zailes-de-cactus.com. Un choix pour faire avancer la recherche sur la sclérose en plaques (S.E.P.) dont souffrent aujourd’hui plus de 100 000 per- sonnes en France. “Ce choix s’est fait naturel- lement, puisque j’ai été diagnostiquée atteinte de la S.E.P. à 33 ans, en avril 2017. Malgré les

“On apprend à vivre avec la sclérose en plaques.”

Amandine Renaud, dans son bureau du 66, rue de Besançon, porte un pull de sa création Zailes de Cactus®, dont l’accroche “Fuck S.E.P. I’m a warrior” exprime toute sa volonté à prendre le dessus sur cette maladie.

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