La Presse Pontissalienne 229 - Novembre 2018

30 DOSSIER DOSSIER SPÉCIAL A.N.E.M. NOS PARTENAIRES ONT LA PAROLE

La Presse Pontissalienne n° 229 - Novembre 2018

Les pôles d’emploi suisses structurent le marché du travail L’attractivité du Haut-Doubs frontalier, la hausse de la population et la densité commerciale s’expli- quent directement par le dynamisme de l’industrie suisse voisine pourvoyeuse de milliers d’emplois. Frontaliers

taux de chôma- ge relativement bas dans notre secteur, l’un des taux plus bas de France. Le taux de chômage de la zone d’emploi de Pontarlier s’éta- blissait à peine à 7 % mi-2017. Poussé par ce dynamisme éco- nomique, le Haut-Doubs frontalier pour- suit sa croissan- ce démogra- phique. “La population aug-

est à l’image des différences de dynamisme démographique entre les parties française et suisse : de 2009 à 2014, il a aug- menté de 1,6 % par an dans la partie française et de 0,6 % par an dans la partie suisse. “Les constructions neuves dans la partie française sont souvent de grandes maisons individuelles. De fait la tache résidentielle, c’est-à-dire la consommation d’espaces naturels pour des usages résidentiels, y augmen- te à un rythme soutenu, supé- rieur même à celui mesuré dans les espaces périphériques des grandes villes” ajoute l’O.S.T.A.J. La Suisse exerce indéniable- ment son pouvoir d’attraction, qui s’explique aisément : la den- sité d’emplois au km² y est six fois plus importante que côté français. 56 établissements côté Suisse dépassent les 100 sala- riés et concentrent 31 % de l’em- ploi a compté l’institut statis- tique. Côté français, les établissements industriels de plus de 100 salariés se comp- tent sur les doigts des mains. Mais l’agriculture y occupe une place toujours importante : essentiellement tournée vers le bovin lait, elle représente plus de 9 % des emplois, contre 4 % dans la partie suisse. n J.-F.H.

L a partie française de l’Arc jurassien franco-suisse qui s’étend de Morteau à Pontarlier est en pleine croissance démographique. C’est

une des particularités de ce sec- teur par rapport à la plupart des autres zones de montagne en France. Résultat : l’offre com- merciale en hypermarchés et

supermarchés est à la hauteur de son développement démo- graphique, il n’y a qu’à voir le formidable développement des zones commerciales ces der-

nières années, par exemple à Pontarlier et à Morteau. Le tra- vail frontalier contribue évi- demment à l’attractivité rési- dentielle et au maintien d’un

Presque toutes les communes gagnent des habitants.

mente à un rythme de + 1,2 % par an entre 2009 et 2014. Presque toutes les communes françaises de la zone frontaliè- re gagnent des habitants, grâce aux excédents naturel et migra- toire. La zone est attractive car elle permet d’accéder au mar- ché du travail suisse. De jeunes ménages s’y installent, ce qui génère aussi un solde naturel positif. De fait, sa population est assez jeune : 26 % sont âgés de moins de 20 ans” révèle l’ob- servatoire statistique trans- frontalier de l’Arc jurassien (O.S.T.A.J.). L’évolution du parc de logements

Conséquence de la bonne santé de l’économie locale tirée par la Suisse : l’urbanisation galopante du Haut-Doubs frontalier

(photo archive L.P.P.).

Train

Signaux contrastés pour la ligne ferroviaire Neuchâtel-Pontarlier Frasne-Paris Un problème de billetterie mettra-t-il en péril la ligne Neuchâtel-Travers-Pontarlier- Frasne-Paris ? Réunie fin septembre dernière à Frasne en Assemblée générale, la Fédération du Transjuralpin (F.T.J.A.) tire la sonnette d’alarme

contingent des places domes- tiques France.” La proposition de globaliser les contingents de places ne convainc clairement pas la F.T.J.A. : “A l’heure de la digi- talisation, il est inconcevable qu’on ne puisse pas résoudre l’équation de la billettique Neu- châtel-Paris.” La F.T.J.A. rappelle aussi que suite à la suppression du T.G.V. entre Berne et Paris en 2013, trois T.G.V. fictifs Neuchâtel- Travers-Pontarlier-Frasne-Paris avaient été mis sur pied avec un billet unique. “Revenir sur cet acquis, c’est mettre en péril la ligne” affirme l’association helvétique. Un courrier commun de la Région Bourgogne-Franche- Comté et du Canton de Neu- châtel a été envoyé au Prési- dent de la S.N.C.F. pour lui faire part de leur demande ferme quant au maintien d’une solu- tion simple pour la billettique avec accès au quota interna- tional. n Il y va de la survie de la ligne franco-suisse entre Neuchâtel et Frasne

F ace au nouveau systè- me de réservation de la S.N.C.F., qui ne per- mettrait plus de garan- tir une place dans le T.G.V. entre Frasne et Paris, les associations d’usagers se mobi- lisent. “Cette perspective est d’autant plus regrettable que la Région Bourgogne-Franche- Comté et le Canton de Neuchâ- tel ont réaffirmé l’importance de cette ligne, qu’ils soutiennent financièrement. Une solution rapide est désormais attendue

de l’opérateur français” note la F.T.J.A. dans un communiqué. En raison d’un nouveau systè-

que ce ne sera donc pas plus compliqué qu’aujourd’hui, si ce n’est que les clients auront bien deux billets et non un seul. Pour assurer le dynamisme de la ligne, la S.N.C.F. propose que les deux billets soient vendus à un prix moyen moins élevé que le billet unique actuel. “Beaucoup plus problématique est la réservation des places T.G.V. entre Frasne et Paris. La S.N.C.F. propose que les clients au départ de Neuchâtel ou Tra- vers soient intégrés dans le

me informatique de réservation, la S.N.C.F. pro- pose en effet que les clients achè- tent désormais deux billets en une seule tran- saction à leurs points de vente habituels. La S.N.C.F. postule

“Revenir sur cet acquis, c’est mettre en péril la ligne.”

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Val de Morteau

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