La Presse Pontissalienne 229 - Novembre 2018
La Presse Pontissalienne n° 229 - Novembre 2018
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L’appli Teekers, mode d’emploi l Commerce Pour acheter local L’application shopping créée par deux Bisontins arrive donc à Pontarlier le 15 novembre. Elle promet au client une expérience sur-mesure.
présentée à tous les commerçants. 36 d’entre eux ont décidé de participer, ils bénéficient de tarifs préférentiels en étant membres de C.P.C. Chaque adhé- rent paie une cotisation mensuelle” indique Charline Deschamps, la pré- sidente des commerçants du centre. Teekers promet donc de révolutionner le commerce pontissalien, les com- merçants de C.P.C. y croient en tout cas. Cet outil peut-il néanmoins s’adap- ter à tous types de commerces ? “Cer- tainement répond Aurélien Salvi qui tient un salon de coiffure. C’est un outil qui peut se gérer au jour le jour. Je peux très bien y mettre des offres pour cer- tains produits un jour, et le lendemain, si j’ai un créneau libre, le faire savoir via l’application en proposant une remi- se de 20 ou 30 % sur ce créneau vacant.” Le concept de l’outil Teekers est bien d’offrir au client un shopping sur-mesu- re, selon ses centres d’intérêt, tout en lui faisant profiter d’offres commer- ciales régulièrement. L’inscription à Teekers est payante pour les commerçants. Ensuite, en étant visible sur l’application, le ven- deur de vêtements, le traiteur ou le prestataire de services peut directement
FESSIONNELS.
L ancée d’abord sur Besançon, l’application Teekers arrive sur Pontarlier mi-novembre. Le principe est simple. Plu- tôt que de commander un article sur Amazon alors que le même produit est vendu en bas de chez soi,
pourquoi ne pas le commander à ce commerçant local, toujours sur Inter- net. C’est le principe même de Teekers, une appli créée par les Bisontins Jean- Georges Tonon et Alae Quarjouane. “Cette application mobile de e-com- merce et de vente en ligne locale a été
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8, rue de la Halle 25300 PONTARLIER Tél. 03 81 39 31 90 Ouvert Mardi et Mercredi après-midi (14h - 18h) Jeudi et Vendredi (9h - 12h / 14h - 18h)
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“C’est un outil qui peut se gérer au jour le jour.”
mettre en avant ses offres et ses promotions. L’acheteur, en se connectant gratuite- ment, trouve directe- ment ce dont il a besoin en recevant les “bonnes” informations : “Cela évite également les mauvaises sur- prises : nous avons tous un jour voulu com- mander un vêtement sur Internet qui fina- lement n’était pas en
pontissaliens qui ont souhaité se lan- cer dans l’aventure Teekers, c’est aus- si de “faire venir les gens en ville pour retirer leurs commandes,même si ensui- te ils poursuivent en périphérie pour faire leurs courses. L’essentiel est de maintenir un flux permanent au centre- ville” plaide C.P.C. Un quart seulement des commerçants de C.P.C. ont décidé d’adhérer à Teekers au démarrage. Les autres, sans doute, attendent de voir les premiers résultats avant de s’y engager, ou pas. n J.-F.H.
stock. Là, l’utilisateur pourra savoir si le jean à sa taille est disponible” pré- cise un des deux fondateurs. La mise au point de ce service fait appel à des algorithmes très poussés visant à créer un “marketing bienveillant en ruptu- re avec les actions classiques (flyers, prospectus, mailing intrusif, campagne S.M.S., etc.)” explique Alae Quarjoua- ne. Teekers propose également une solution pour obtenir son produit dans la demi-heure avec le “click and col- lect” et la livraison express. L’idée poursuivie par les commerçants
Alae Quarjouane et Jean-Georges Tonon, les fondateurs de l’application Teekers (photo archive L.P.P.).
l Conjoncture
Défaillances
Le centre se vide de ses commerces En baisse entre 2015 et 2017, la vacance locative des enseignes
ont trinqué que ce soit dans le domaine du prêt-à-porter, du commerce de détail, de la res- tauration, et plus marginale- ment le domaine de la librairie à Pontarlier. Un point commun pour ces enseignes : beaucoup ont un passé récent (moins de quatre ans d’ouverture). Les rai- sons des fermetures sont diverses : manque de clients, loyers trop élevés, concurrence de l’Internet ou des zones com- merciales, maladie…À l’heure où le Doubs compte 119 entre- prises défaillantes depuis mai dernier, sept ont baissé le rideau au centre-ville après une déci- sion du tribunal de commerce de les placer en liquidation judi- ciaire. La liquidation est une procédure ordonnée par le tri- bunal de commerce si le débi- teur est commerçant ou artisan. Elle est nécessairement pro- noncée contre un débiteur en cessation des paiements et dont le redressement est manifeste- ment impossible. Au 4, rue de la République par exemple, une enseigne de res- tauration rapide version salon de thé a été placée en liquida- tion judiciaire le 3 octobre der- nier. Elle avait commencé son activité en septembre 2016. Un peu plus haut, au 7 rue de la République, c’est une enseigne de vêtements indépendante qui
commerciales au centre-ville progresse depuis le début de l’année suite à des fermetures en chaîne. Les indépendants sont les plus touchés.
L a Ville de Pontarlier se félicite d’atteindre la barre des 200 commerces en centre-ville. Elle a raison ! Mais attention à ne pas trop bomber le torse. Les enseignes ne sont d’ailleurs plus
tout à fait 200 au centre-ville : des défaillances récentes ont été enregistrées dans le “centre-vil- le le plus dynamique de Fran- ce”, une distinction donnée en février 2018 par la fédération Procos. Ce qui a valu plusieurs
reportages dans des médias télé- visés nationaux entretenant ce mythe, certes réel mais fragile, de l’eldorado pontissalien. Liquidations judiciaires, redres- sements judiciaires, jugements de clôture, certaines boutiques
Un pas-de-porte à reprendre rue de la République.
a été placée en liquidation judi- ciaire en septembre dernier. Son activité avait débuté en juin 2016. Toujours en sep- tembre, c’est un commerce indé- pendant spécialisé dans la ven- te de vins et dégustation qui a été placé en liquidation judi- ciaire, trois ans après son ouver- ture rue de la Gare. Le 18 juillet, c’est un restaurant proposant
La Cluse-et-Mijoux, cinq ans après avoir été repris. Dans un autre domaine, c’est un institut de beauté qui a fermé après une liquidation prononcée en juin dernier. Enfin, le domaine de la librairie n’est pas épargné avec la fermeture de L’Intranquille touchée comme d’autres par la concurrence d’Internet notam- ment. Le centre-ville pontissalien res- sent une baisse de clients, Suisses en particulier. Le taux de vacance commerciale demeu- re le plus bas de France, en bais- se de 1,5 % entre 2015 et 2017 (à 4,7 %), mais en hausse depuis 2018. Faut-il y voir un signe ? Le paradoxe : il n’y a jamais eu autant de demandes pour s’ins- taller ici et autant de défaillances. n
des spécialités du Nord rue des Remparts qui a subi le même sort après un an d’ou- verture. Un autre, proposant des plats du Haut- Doubs, a lui aus- si fermé ses portes à la sortie de Pon- tarlier, direction
Des liquidations en chaîne.
Les boutiques de vêtements indépendantes sont impactées.
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