La Presse Pontissalienne 227 - Septembre 2018

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 227 - Septembre 2018

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EN BREF

SANTÉ

Des gardes non assurées Quand les ambulanciers n’arrivent

Beugnon Dans le cadre des Journées européennes du patrimoine, placées sous le signe du partage, l’association des A.T.P. du Beugnon à Grand’Combe-Chateleu ouvre les portes des Fermes- Musée du Pays Horloger, le samedi 15 septembre à partir de 14 heures Tout l’après-midi, vous pourrez librement déambuler dans la Ferme-Musée pour découvrir comment vivaient nos ancêtres dans le Haut- Doubs, déguster de délicieuses gaufres cuites au feu de bois, tester votre agilité et votre précision avec nos jeux anciens : casse-noix, palets… Entrée libre. Rens.: 03 81 68 86 90 ou par mail à atp.beugon@wanadoo.fr Saugeais La prochaine cérémonie des citoyens d’honneur du Saugeais aura lieu dimanche 7 octobre à Montbenoît et à Gilley. Pollens A.T.M.O. Bourgogne- Franche-Comté lance une alerte aux pollens d’ambroisie. Les pollens d’ambroisie, espèce dont le pollen est fortement allergisant, sont présents actuellement en Bourgogne- Franche-Comté. Certaines zones sont particulièrement touchées, notamment l’ouest de la région. Rens. au 03 81 25 06 60 ou sur www.atmo-bfc.org

plus à répondre aux urgences

Le transport sanitaire d’urgence semble de plus en plus difficile à assurer dans le Doubs comme ailleurs, où l’on constate une surcharge de travail et un problème d’effectif. Une expérimentation de garde est menée sur Besançon.

L a situation est inquiétante et mal- heureusement pas nouvelle, relayée depuis quelque temps déjà par les ambulanciers privés, ainsi que les pompiers qui se voient de plus en plus sollicités pour compenser les “carences”. Quand les appels au centre 15 ne peuvent être redirigés vers une ambulance faute de disponibilités, il est ainsi fait appel aux soldats du

d’achoppement. L’équilibre financier souvent déficitaire sur ces périodes d’astreinte, adossé à un manque d’at- tractivité de la profession et à une demande de secours en augmentation, crée de la tension sur les moyens. “Vu les salaires, les temps de présence et les horaires décalés, on peine à rem- plir nos sessions de formation” , remarque Fabrice Jeannerod. Les rémunérations suisses voisines complexifient encore la donne pour son entreprise Jussieu Secours Pontarlier, ambulances du Haut-Doubs. “Les véhicules sont là mais nous n’avons personne à mettre dedans. Et le problème est le même par- tout.” Besançon n’est pas épargnée. “La tarification des gardes, fixée au niveau national, n’a pas évolué depuis 17 ans, alors que les coûts de production ont augmenté. Les nuits, les ambulanciers sont payés à 75 %, c’est l’accord-cadre de la profession qui le définit comme ça.” En outre, les ambulanciers dépendent toujours de la convention des trans- ports routiers “alors que le métier s’est professionnalisé depuis 2008, on ne fait plus que du simple véhicule de per- sonne.” Une des fortes attentes de la profes- sion se trouve ainsi dans la revalori- sation tarifaire “qui permettra de mieux rémunérer nos employés. Pour l’heure, le chef d’entreprise a les mains liées” , rappelle Fabrice Jeannerod. n

feu, normalement affec- tés à d’autres missions. Une pratique que déplo- rent l’un et l’autre. “Que se passera-t-il quand on arrivera plus à répondre à la demande pour emme- ner le patient à l’hôpi- tal ?” , s’interroge Fabri- ce Jeannerod, ambulancier pontissalien et président de l’Asso- ciation pour les trans- ports sanitaires urgents du Doubs (A.T.S.U. 25). C’est dans ce contexte que l’Agence régionale de santé a décidé de lancer

Des véhicules mais pas de personnel.

une expérimentation sur le secteur de Besançon à compter du 2 juillet der- nier, pour trois mois. “L’objectif est d’as- surer la sécurité des patients et de fai- re baisser les carences en journée, de 8 heures à 20 heures” , prévient l’orga- nisme. Deux ambulances sont ainsi mobilisables et mises en place, à tour de rôle, par les entreprises de trans- ports sanitaires exerçant sur le terri- toire de garde bisontin, avec garantie d’un montant de recettes journalier minimum fixé à 800 euros par période de douze heures. Si une entreprise gagne moins, l’A.R.S. s’engage pendant la durée de l’expérimentation à com- pléter le manque à gagner. Car ici se trouve l’une des pierres

La tarification des gardes, inchangée depuis 2001, est mise en cause par la profession.

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