La Presse Pontissalienne 226 - Août 2018

22 DOSSIER I l Suisse voisine

La Presse Pontissalienne n° 226 - Août 2018

Val de Travers

Fondation Burkhardt : deux musées inattendus Après avoir vécu pendant 25 ans en Australie, Gérard et Theresa Burkhardt ont fait l’acquisition du château d’Ivernois à Môtiers où ils ont ouvert deux musées, l’un consacré à l’art aborigène, l’autre aux voitures anciennes. Ces structures sont gérées dans le cadre de la Fondation Burkhardt. Découverte.

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deux ans. “Mise en place depuis juin, l’exposition “Islands in the sea” présente les peintures et sculptures en provenance de plusieurs îles au nord de l’Aus- tralie” , explique Céline Ques- te, coordinatrice des deux musées de la fondation Bur- khardt. L’art aborigène aus- tralien se décline ainsi au pas- sé avec des œuvres “classiques” comme les pigmentations d’ocre sur écorce. On trouve aussi des versions plus modernes à tra- vers, par exemple, le travail de Dennis Nona, reconnu comme l’un des acteurs les plus origi- naux et novateurs de la scène artistique australienne contem- poraine. Ou dans l’entre-deux, Silas Hobson qui se revisite à sa manière des sujets tradi- tionnels. “Le musée est ouvert vendredi, samedi et dimanche de 14 heures à 18 heures ou sur réservation” , précise Céline Queste. n

La Grange : au cœur de la culture aborigène

Des voitures d’exception

si aux visiteurs. On trouve la toute première voiture du Val de Travers, une Jeanperrin 1897. La Crane-Simplex de 1916 était en son temps plus onéreuse qu’une Rolls, John D. Rockfeller ne possédait deux, une pour l’été, l’autre pour l’hi- ver. La noblesse des Rolls Roy- ce Silver Ghost et Phantom fait face à la flamboyance des Auburn, Cord et Lagonda, héri- tage de l’exubérance des années trente. Bugatti, Bentley, Aus- tin-Healey, Lamborghini, Fer- rari Testarossa, Porsche et autres voitures de course agré- mentent ce musée de l’auto- mobile pas comme les autres. Visites sur rendez-vous. n Fondation Burkardt Grande rue 7 Môtiers. Val de Travers E-mail : info@fondation-bf.ch Tél. : 00 41 32 861 35 10 Le manège abrite une vingtaine de voitures rares de 1897 à 1980.

M ôtiers a le privilège d’abriter le seul musée européen dédié à l’art aborigène australien. Une invi- tation à découvrir une tradi- tion artistique pratiquée depuis plus de 60 000 ans sans inter- ruption. Aménagé dans l’an- cienne grange du château, d’où son nom, cet espace laisse à voir sur deux niveaux une par- tie des objets et des œuvres

réunis par le couple Burkhardt lors de son long séjour austra- lien. Ces œuvres expérimen- tent le rêve, c’est-à-dire la conception spirituelle des Abo- rigènes, leur respect pour la nature et leur attachement pro- fond à leurs terres ancestrales. Accessible au public depuis dix ans, la Grange fonctionne sur le principe des expositions tem- poraires renouvelées tous les

A u centre du parc du châ- teau d’Ivernois se dres- se un bâtiment à la bel- le façade ancienne. Il s’agit du manège du domaine. Ici, les chevaux-vapeur ont remplacé la force motrice animale. Le “manège” rassemble plus d’une vingtaine de voitures rares dont plusieurs modèles uniques au monde et dont la fabrication s’échelonne de 1897 jusqu’aux années 1980. Cette collection a vu le jour en

Australie. Elle illustre la pas- sion automobile de Gérard Bur- khardt, cet homme d’affaires d’origine bernoise qui a fait for- tune dans l’immobilier, la finan- ce et les mines d’or qu’il exploi- tait dans la région de Perth. “Ce n’est pas seulement une exposition de belles voitures car chacune à une histoire, des par- ticularités” , souligne Céline Queste. Magnifiquement res- taurées, toutes en état de marche, elles se dévoilent ain-

La collection de Gérard et Theresa Burkhardt est

présentée sur deux niveaux à l’intérieur de l’ancienne grange restaurée avec goût.

l Couvet Le corridor au loup

l La Côte-aux-Fées La grotte désertée par les fées

La pente est assez raide. Dès que la paroi de droite est assez haute, la barrière est rempla- cée par une chaîne. La corniche prend peu à peu la forme d’un long abri-sous-roche où l’on peut marcher en se baissant par endroits. L’ascension s’adoucit et le corridor s’épanouit. On imagine facilement que des loups aient pu vivre ici en des temps reculés. Le périple se poursuit peu à peu dans le sens de la descente avec une belle ambiance minérale jusqu’au sortir de la corniche d’où l’on rallie la route de La Brévine par une belle allée forestière. n

A vec sesmusées,ses cas- cades, ses gorges et ses somptueux sommets, le Val-de-Travers ne manque pas d’intérêts touris- tiques. Ce territoire abrite aus- si quelques pépites insolites comme ce corridor au Loup, une longue corniche, un abri-sous- roche qui se développe sur plu- sieurs centaines de mètres. Bien à l’abri des regards, cette curiosité géologique se mérite. Pour y parvenir, il faut depuis

la France, traverser le Val-de- Travers jusqu’au rond-point de Couvet, puis prendre la rue de la Gare immédiatement à gauche, direction La Brévine. Après le tunnel ferroviaire,conti- nuez jusqu’au virage en épingle à cheveux dont les abords ser- viront d’aire de stationnement. Emprunter à pied la route à l’extérieur du virage qui longe la carrière pour rejoindre 500m plus loin le panneau indicateur qui mène au corridor au loup.

Il faut parfois se baisser pour circuler dans cette petite grotte pittoresque.

S ympathique but d’ex- cursion du Val-de-Tra- vers, la Grotte aux fées se développe sur 150 m jusqu’au “nid d’aigle” qui dévoi- le une jolie vue sur les gorges de Noirvaux. Le panonceau à l’entrée raconte que selon cer- tains fantaisistes, cette exca- vation aurait servi de temple au paganisme antique. Pure affabulation. Plus sérieusement, de vieux manuscrits expliquent com- ment les Niquelets, surnom des

habitants de la Côte-aux-Fées, se sont débarrassés de la der- nière des fées locales, lesquelles étaient capables du meilleur comme du pire. Comme elle détruisait systématiquement le travail des ouvriers occupés à construire le plus ancien bâti- ment de la région, ces derniers lui confectionnèrent un joli petit

soulier rempli de poix avant de le clouer solidement sur une solive. La coquette fée tomba dans le piège et dut promettre pour retrouver sa liberté qu’el- le ne reviendrait plus saccager les ouvrages commencés. Pro- messe tenue, depuis, plus l’ombre d’une fée aux pays des Niquelets. n

Ce circuit s’effectue en 45

Accès : Depuis La Côte-aux-Fées, se rendre au hameau de Saint-Olivier où des panneaux guident le visiteur jusqu’à l’entrée de la Grotte.

minutes environ.

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