La Presse Pontissalienne 226 - Août 2018

DOSSIER LE DOSSIER

La Presse Pontissalienne n° 226 - Août 2018

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Nozeroy, la perle du Jura l Jura voisin Une cité médiévale Avec sa pierre blonde et ses nombreux trésors patrimoniaux, la cité médiévale de Nozeroy ne manque pas de charme. Visite.

Avec ses pierres jaunes caractéris- tiques, la cité de Nozeroy est toujours protégée par

E lle fut considérée au XVI ème siècle, selon l’hu- maniste et théologien Gilbert Cousin, comme le centre de laHaute-Bourgogne, nom attribué à cette époque aux régions comtoises de la mon- tagne. Longtemps ce fut une vil- le phare où s’épanouirent avec bonheur la puissance et la clair- voyance des seigneurs de Cha- lon, l’exubérance des activités artisanales et commerciales, la foi religieuse, le développement des idées humanistes et des belles lettres. L’ancienne cité des comtes de Chalon occupait une position stratégique pour protéger les routes commerciales du sel, l’or blanc médiéval. Établie sur le mont des Noisetiers à 780 m d’altitude, elle abritait un ancien château transformé ensuite par Louis II de Chalon d’Arlay en palais de style pré-Renaissan- ce. En 1530, les biens et les titres des Chalon tombent dans l’es- carcelle de la famille Nassau d’Orange. Hélas, ce merveilleux château fut définitivement abandonné et vidé de son contenu entre 1780 et 1785.Aujourd’hui, une ferme occupe l’emplacement des écu-

me quadrillée, le plan de Noze- roy demeure inchangé depuis le XV ème siècle malgré les terribles incendies de 1783 et 1815. Chaque été depuis 32 ans, les habitants et les touristes se retrouvent pour festoyer autour d’une grande table dressée dans l’artère principale. Ils dégustent ensemble un repasmédiéval ani- mé par les troubadours, jongleurs et saltimbanques. Bienvenue à l’Assaut des remparts organisé cet été le dimanche 23 juillet. Plusieurs façons de découvrir le bourg médiéval. Un sentier d’in- terprétation aborde à travers six panneaux illustrés différents thèmes tels que l’histoire, la reli- gion, l’agriculture, l’eau ou enco- re l’exploitation de la pierre jau- ne deMolpré. Jusqu’au 28 juillet, des visites ludiques sont orga- nisées le mardi soir avec la com- pagnie des Va-t’en Rêves. Ceux qui préfèrent une approche plus classique opteront pour les ven- dredis historiques encadrés le vendredi matin à partir de 10 heures par lesAmis duVieux Pays de Nozeroy. n

ries et les vestiges de l’escalier d’honneur avec ses bateliers sculptés sont placés sous abri. Au cours de sa longue histoire, Nozeroy accueillit aussi plu- sieurs communautés religieuses dont l’ancien couvent desAnnon- ciades célestes, érigé en 1617 et qui accueillit jusqu’à 60moniales. Œuvres des religieuses,de remar- quables broderies sont exposées dans l’église collégiale Saint- Antoine. Parmi les figures marquantes de Nozeroy, on peut citer Gilbert Cousin (1507-1572). Cet écri- vain érudit fut notamment le secrétaire d’Érasme. Il échan- geait ouvertement avec les intel- lectuels de l’empire de Charles Quint, l’Europe de l’époque. L’ac- tuel collège de Nozeroy porte son nom et ses symboles. Protégée par ses remparts et l’imposante tour de l’Horloge du XV ème siècle, Nozeroy apparaît aujourd’hui comme un espace rassurant et soigné où l’habitat se caractérise par la couleur jau- ne de sa pierre calcaire, tirée du village voisin de Molpré. De for-

la tour de l’Horloge, entrée principale dont la

construction remonte au XV ème siècle.

La source de l’Ain

paraître sous un chaos rocheux appelé les pertes de l’Ain. La riviè- re commence alors son périple de 190 km, franchit de nom- breuses gorges et cascades avant de se jeter dans le Rhône à 20 km de Lyon. Au cours de cette sortie, le visi- teur découvre les secrets de cet- te source à travers des tables de lecture. En aval, d’autres sites sont toujours aussi charmeurs comme le Saut des Maillys ou le Moulin du Saut. n

À proximité de la petite cité comtoise de Nozeroy, le site de la source de l’Ain demeure un lieu privilégié de pro- menade et de ressourcement au cœur d’une nature bien préser- vée. La rivière qui a donné son nomau premier département fran- çais prend naissance à 750 mètres d’altitude. Particularité : il s’agit d’une résurgence verti- cale d’une rivière souterraine qui se présente sous la forme d’un vaste entonnoir rempli plus ou moins d’eau. Cette source aux deux visages

peut, en période de sécheresse, ouvrir ses mystérieuses entrailles aux spéléologues ravis de s’en- gouffrer à 28 mètres sous terre pour atteindre un plan d’eau per- manent. En période de fortes pré- cipitations, l’exurgence débite alors 60 m3 d’eau par seconde. Quelques kilomètres plus loin, le torrent s’engouffre dans une gor- ge étroite et profonde pour dis-

Accès : depuis Nozeroy, suivre la D 17 au sud en direction de la source de l’Ain. Se garer sur le parking aménagé et agrémenté d’une aire de pique-nique. Compter 30 minutes pour rejoindre la source.

Renseignements : office de tourisme Jura monts Rivières : 03 84 51 19 15

l Mignovillard Le lapiaz du Sillet En pleine forêt, un océan minéral s’offre soudain au regard. Pendant les vacances d’été, l’association la Seigne des Bar- bouillons organise des visites sur la tourbière de Frasne et le lapiaz du Sillet situé à quelques kilomètres de Mignovillard.

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“O n peut associer les deux sites dans lamême sor- tie ou s’adapter à la demande. En général, les adultes apprécient beaucoup la tour- bière alors que les enfants trouvent le lapiaz plus ludique” , note René Nodin, le président de l’association qui encadre cette animation depuis plus de vingt ans avec son épouse Christiane. Expression du relief karstique juras- sien, le lapiaz indique la présence de roches calcaires ravinées. Les lapiaz proviennent de la dissection des bancs calcaires par action corrosive de l’eau chargée en CO2. Dénudé sur la plus grande partie, ce lapiaz se présente

FLYERS

sous la forme d’une vaste dalle cal- caire relativement plane et sillonnée de failles et de crevasses. Un étonnant désert minéral. Des algues microsco- piques vivent et meurent puis se décom- posent en formant une fine couche d’humus qui se mélange aux pous- sières du calcaire. Plantes grasses et graminées coloni- sent ce sol mince et se développent. Plantes frugales, mousses et lichens tirent parti de la rosée. “Ce lapiaz communal est préservé de tout abat- tage d’arbre. Au cours de la visite, on présente le site dans toute sa diversi- té : géologie, faune, flore” , poursuit le guide. n

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CARTES DE VISITES AFFICHES

TÊTE DE LETTRE

TRACTS

ENVELOPPES

DÉPLIANTS

ÉTIQUETTES P R O S P E C T U S CHEMISES À RABAT ...

BANDEROLES

BROCHURES

L’un des rares lapiaz

dénudés du Jura.

Groupe Publipresse 1 rue de la Brasserie BP 83143 - 25503 MORTEAU Cedex T. 03 81 67 90 80

Anthony Gloriod - T. 07 86 50 05 23 anthony@publipresse.fr Un projet de communication ? On en parle !

Visite organisée le jeudi matin avec point de rendez-vous fixé sur la place centrale de Mignovillard. Inscriptions : offices de tourisme de Frasne 03 81 49 89 86 et de Nozeroy : 03 84 51 19 15

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