La Presse Pontissalienne 226 - Août 2018

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 226 - Août 2018

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CULTURE Stage international de danse Que la danse soit avec toi ! La M.J.C. des Capucins organise du 4 au 10 août le 36 ème stage inter- national de danse. Un rendez-vous moins couru qu’auparavant mais qui pèse toujours dans l’économie locale et rassemble à tous les niveaux.

B énévoles, stagiaires, enseignants, chacun y trouve son compte. Le cadre estival et déten- du des vacances n’est pas étranger à la bonne humeur qui embaume cette semaine à part. C’est une occasion unique de se retrouver entre les per- manents et les intervenants qui œuvrent tout au long de l’an- née pour faire tourner la M.J.C. des Capucins. “Avec le temps, on

viduelle. Le premier se tenant à Châteauroux. Un stage à double entrée qui permet ain- si de s’essayer à différents styles au cours de la même semaine. Le rendez-vous pontissalien est né de la volonté des professeurs de la M.J.C. des Capucins qui à force de se déplacer à l’exté- rieur se sont finalement pris au défi d’organiser leur propre stage en 1982. L’événement res- te toujours d’actualité et ras-

a réussi à créer une belle ambian- ce. On n’a pas de souci pour trou- ver des bénévoles. Certains finis- sent même par se prendre au jeu et décident un beau jour de s’inscrire comme stagiaire” , note Sandra Tivan de l’organisation. Première originalité, cette semaine de danse se veut éclec- tique et surtout très accessible. Pour l’anecdote, c’est le deuxiè- me stage en France qui mélan- ge les danses de couple et indi-

Le rendez- vous pontissalien rassemble chaque année près 200 stagiaires.

semble près de 200 stagiaires avec des professeurs venus de toute la France. La fidélité est de mise. “Chaque année, on cite l’exemple de la stagiaire qui est aujourd’hui danseuse de Beyon- cé. Cela pour mettre en avant la qualité des intervenants et la notoriété de l’événement.” Des professeurs de renommée pour qui Pontarlier est un bol d’air où l’on peut concilier travail et détente sans négliger l’un par rapport à l’autre. En témoignent les commentaires très positifs notifiés dans l’enquête de satis- faction reconduite chaque année. Pour autant, quelques signes d’usure commencent à poindre. “On note une baisse de partici- pation depuis deux ans, explique Sandra Tivan. Cela devient plus compliqué de boucler le bud- get.” Le stage international de danse n’échappe pas aux chan- gements d’habitude avec des participants qui s’inscrivent de

plus en plus au dernier moment. Pour la Ville et le Haut-Doubs, les retombées économiques sont loin d’être négligeables. L’au- berge de jeunesse fait le plein, les propriétaires de gîtes et les restaurants se frottent les mains. Car les stagiaires vien- nent souvent en famille. Le pla- teau 2018 est prometteur avec une offre associant les “valeurs sûres” : la salsa, le rock, les danses de salon et les expres- sions plus tendance comme le hip-hop, le Raga Jam… “On a arrêté de proposer des repas à midi. C’était trop chronophage et pas assez rentable. En revanche, il y a toujours l’ate- lier massage avec Stéphane Querry qui vient animer cet ate- lier avec des jeunes étudiants en formation. Le stage se ter- mine comme d’habitude avec la représentation finale program- mée le vendredi 10 août à l’Es- pace Pourny.” n F.C.

SANTÉ

Hôpital, les urgences sous pression Aux urgences, la crainte du coup de chaud La pénurie de médecins généralistes combinée à la fermeture de

l’accueil de nuit de l’hôpital de Champagnole augmente le flux de patients aux urgences de l’hôpital de Pontarlier. L’été ne sera pas de tout repos.

I ls viennent pour une piqû- re de moustique, une égra- tignure, une fièvre apparue subitement, un bouton dans le dos et la porte du service des urgences leur est ouverte. Jus- qu’à quand ? “Jusqu’au jour où tout va saturer” répond le méde- cin urgentiste Philippe Mar- guet, responsable du S.M.U.R. à l’hôpital de Pontarlier. Comme les autres hôpitaux fran- çais, celui de Pontarlier fait face à une augmentation du nombre d’entrées aux urgences, environ 100 par jour. Parfois les urgences sont vitales mais très souvent elles relèvent de la “bobologie”. “Notre crainte, c’est passer à côté d’une grosse urgence dans ce flux de patients” concède le res- ponsable du service qui travaille avec 2 médecins urgentistes, 4 internes, une équipe S.M.U.R., 9 infirmières. Symbole de ce malaise latent, une affiche dans la salle d’at- tente a été placardée dans laquel- le il est expliqué au patient que le temps d’attente peut varier.

Comme si les urgences devaient rendre des comptes à des patients de moins en moins dis- ciplinés. À la décharge des Pon- tissaliens, les urgences comblent le déficit de médecins généra- listes en ville. “Certes, il y a eu la création d’un cabinet éphé- mère mais l’afflux de patients continue. Ils ont pris l’habitude de venir alors que le temps d’at- tente peut aller jusqu’à 4 heures ! Pour un bouton, un médecin généraliste sera plus performant

Loue préfèrent désormais Pon- tarlier à Besançon. De quoi expli- quer les embouteillages. “Ce n’est pas pour autant que des per- sonnes dorment sur des bran- cards. Nous leur trouvons des lits” rassure un professionnel. Pour l’été, les équipes se sont organisées : le chef de service n’a pas pris plus d’une semai- ne de congé, les infirmières ont organisé leur planning en fonc- tion du départ de chacune. “Il n’y a pas de service minimum. L’effectif reste le même toute l’an- née” précise Carine Guillaume, cadre de santé. Si aucun patient ne sera refu- sé entre juillet et août, le numé- ro du médecin de garde sera donné aux patients dont l’état ne relève pas des urgences. Le temps où le service fonc- tionnait de nuit avec un seul interne - qui faisait lui-même ses manipulations radio - et un brancardier semble bien loin. C’était à la fin drs années quatre- vingt… n E.Ch.

que nous” poursuit le médecin urgen- tiste qui note un afflux de Jurassiens depuis la fermetu- re de l’accueil de nuit à Champa- gnole et le retour des patients du pla- teau de Maîche qui choisissent la capi- tale duHaut-Doubs plutôt que l’hôpital Médian à Tréve- nans. Enfin, ceux de la vallée de la

Une affiche pour

expliquer le temps d’attente.

Philippe Marguet, chef des urgences (à droite), en discussion avec Pierre-Laurent Marmier, interne en médecine.

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