La Presse Pontissalienne 225 - Septembre 2018
19 La Presse Pontissalienne n° 225 - Juillet 2018
Ça bouge au Gounefay ! l Pontarlier Au sommet du Larmont Après deux ans d’activité, le restaurant Les Papillons-Auberge du Larmont se complaît à merveille dans sa dualité culinaire en l’agrémentant de multiples animations musicales et de découvertes.
L a Communauté de communes du Grand Pontarlier, en confiant les clefs du Gounefay à Fanny et Vincent Pecclet avec un bail commercial a sans doute choisi la bonne, si ce n’est la meilleure solution pour conforter l’avenir de son restaurant d’altitude. Le jeune couple qui avait déjà fait ses preuves au restaurant des
Papillons a trouvé au Gounefay un espace d’épanouissement professionnel et personnel à sa mesure. On subodorait un jar- din d’altitude fertile. Encore fal- lait-il trouver les jardiniers capables d’y planter les bonnes graines. Pour preuve, le succès grandis- sant de l’activité “Les trésors du Larmont.” “On a testé cette chasse au trésor l’an dernier à
Pâques. Après des retours très positifs, on l’a développé en met- tant en place quatre parcours de 1,8 km à 15 km. Ils sont clas- sés comme les pistes de ski par couleur en fonction de leurs dif- ficultés, du vert au noir” , décrit Fanny Pecclet. En famille, entre amis, seul, Les trésors du Lar- mont invitent à la balade curieu- se avec des points d’intérêt à poinçonner sur le principe de la course d’orientation. Il y a entre cinq et treize balises à décou- vrir. Tout est gratuit. Les cartes sont à retirer au restaurant avec à la clef de nombreux lots à gagner dans la malle aux tré- sors qui attend les participants au terminus de cette aventure. Tout est dans la subtilité. En suggérant de venir récupérer les lots au restaurant, les chas- seurs de trésor fourbus mais détendus ne résistent pas au plaisir de prendre une consom- mation, une glace. Et le tour est joué mais mérité au regard des efforts entrepris pour faire décou- vrir de façon ludique les secrets du Larmont. “C’est un lieu magique qu’on a envie de par- L’ offre d’hébergement sur le Mont d’Or se concentre pour l’ins- tant sur les fermes de La Petite et la Grande Échel- le. Il reste encore une marge de progression avant d’atteindre la capacité de couchage poten- tielle du massif le plus attrac- tif du Doubs, touristiquement parlant.Même si l’on ne fait pas n’importe quoi sur les alpages du Mont d’Or où cohabitent et se superposent parfois plusieurs dispositifs de protection. “On vient d’approuver le P.L.U. com- munal qui entrera en vigueur le 1 er août. Toute la partie Mont d’Or reste bien sûr en zone non constructible avec la possibili- té de changer la destination d’un bâtiment existant sous réserve qu’il n’y ait pas d’extension” , rappelle Lionel Chevassu, le maire de Rochejean. La commune a apporté son sou- tien au projet porté par Élise et Sébastien Pagnier. “On cher- chait depuis plusieurs années une ferme sur le Mont d’Or dans le but d’y aménager un gîte” , explique Élise Pagnier. Quand l’occasion se présente en 2014 avec la mise en vente de la fer- me des Granges-Raguin, le couple n’hésite pas une secon- de. Un vrai challenge car le chan-
L’équipe du Gounefay presque au grand complet avec de gauche à droite : Rémy, Laurène, Steven, Fanny et Vincent Pecclet, Jean-Luc. Il manque Aurore et Mathieu.
ends de juin.Apéromix,musique classique, pop électro, jazz, blues, tous les genres ont droit de citer à l’auberge du Larmont. De quoi attirer un public de mélomanes ni sportifs, ni skieurs ou ran- donneurs. “On garde toujours à l’esprit que notre métier, c’est la restauration mais cela n’em- pêche pas de se détendre. Jus- qu’à présent, toutes ces soirées affichent complet.” On n’a rien sans rien. Après avoir débuté à cinq en 2016, l’équipe compte aujourd’hui huit salariés à temps plein et enC.D.I. “ On a la chance d’avoir une super équipe.” Cette réalité économique montre que l’avenir culinaire du Gounefay réside sans doute
dans l’entre-deux. Ambiance brasserie, plat du jour, carte régionale à l’auberge du Lar- mont. Carte et menu semi-gas- tronomique sont proposés au restaurant les Papillons. Deux ambiances cohabitent ainsi sous le même toit. Fanny Pecclet y voit un double avantage même si cela implique aussi une double organisation. “On a gardé la clientèle qui nous était fidèle quand on était installé à Pon- tarlier. Cela nous permet aussi de travailler toute l’année, sachant que l’activité brasserie fluctue beaucoup en fonction des vacances, de la neige et du soleil.” Ils ont tout compris. n F.C.
tager. Les trésors du Larmont attirent des écoles, des clubs de sport et même des comités d’en- treprise.” Pionnier du Festival de la Paille, Vincent Pecclet a toujours le
goût du concert à l’esprit. Fanny son épouse s’investit quant à elle au niveau de l’office du tourisme. Le croisement de ces passions a donné naissance au “Mois de la musique” avec une série de concerts organi- sée tous les week-
“Un lieu magique qu’on a envie de partager.”
Les trésors du Larmont permettent de découvrir quelques curiosités locales comme les cabanes à Cabot.
l Rochejean
Buvette et petite restauration
La buvette d’alpage des Granges-Raguin Complément d’un projet de gîte haut de gamme qui verra le jour d’ici deux ou trois ans aux Granges-Raguin, le chalet-buvette au départ des pistes a vite trouvé sa place sur le Mont d’Or. Élise Pagnier s’occupe de la buvette des Granges-
Raguin conçue dans un style rustique et très avenant.
On distingue derrière la buvette la ferme des Granges Raguin où sera aménagé le gîte de groupe.
trois parcours balisés de diffi- culté variable. Comptez une heu- re pour effectuer le circuit le plus court et trois heures pour le plus long, soit une prestation dont le prix varie entre 19 et 50 euros. Ceux qui auraient peur de s’éga- rer peuvent aussi opter pour la formule accompagnée sous la houlette d’Élise Pagnier qui est aussi éducatrice sportive, donc habilitée à encadrer l’activité. Les contours du gîte sont enco- re à l’étude. “On est parti sur un gîte de groupe pour une quin- zaine de personnes avec 5 chambres. Il reste encore à défi- nir les modalités d’accueil à la semaine, le week-end ou en nui- tée pour les randonneurs qui font la Grande Traversée du Jura.” n F.C.
la buvette des Granges Raguin fait un tabac. Joli petit chalet en bois, mobilier rustique mais très tendance : le concept plaît. Plus que prévumême. “C’est une belle surprise. On a reçu beau- coup de monde cet hiver. Quand la neige est là, tout va bien” , apprécie Élise Pagnier. Le trip du chocolat ou du vin chaud, c’est selon, fonctionne toujours à la fin d’une belle balade en raquette, en ski, voire en trot- tinette électrique. “On a inves- ti dans six trottinettes électriques tout terrain dont une au format junior. C’est une activité fun, ludique qui ne demande pas compétences spécifiques. On avait tracé une piste spécifique pour l’utilisation sur neige.” La version estivale se décline en
tier de rénovation est assez lourd. D’où l’idée en attendant d’ou- vrir une buvette d’alpage face à la ferme pour y proposer des boissons et de la petite restau- ration. Au menu : assiette de charcuterie, fromages, tartines, crêpes, gaufres. “On voulait com- poser une carte simple mais avec des produits de qualité” , pour- suit Élise Pagnier qui a mis de côté sa carrière d’infirmière pour s’occuper de ce point de res- tauration. Son mari Sébastien, ingénieur dans l’agro-alimen- taire, garde quant à lui son emploi. Rien d’illogique à ce fonc- tionnement même si, à terme, le couple compte vivre pleine- ment de l’hébergement touris- tique. Ouverte en décembre dernier,
Trois parcours balisés sont accessibles en trottinettes électriques tout- terrain au départ des Granges- Raguin.
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