La Presse Pontissalienne 225 - Septembre 2018
PONTARLIER ET ENVIRONS
17 La Presse Pontissalienne n° 225 - Juillet 2018
LUNDI 2 juillet 2018
VILLERS-LE-LAC Un exploit qu’il reproduira L’homme volant du Saut du Doubs
M. Adrien BILLOD OUVERTURE
CABINET D’ÉTIOPATHIE _ consultations sur rdv 03 81 39 14 21 7 Place Georges Clemenceau 25300 PONTARLIER
sur des plongeoirs de 20 mètres. “Chaque jour, je m’entraîne : j’ai plus de 300 sauts à plus de 20 mètres à mon actif. À cette dis- tance, il faut être préparé car on arrive dans l’eau à 70 km/h… Ce n’est pas donné à tout le mon- de !” prévient le “sauteur”. Une mauvaise réception peut entraîner de graves lésions internes ou une perte de connais- sance, et la noyade si personne ne peut vous secourir. “Ce saut est un challenge mental dans un décormagnifique” poursuit l’ath- lète qui a découvert cette pas- sion en débutant par des sauts dans les calanques deMarseille. Il fait cela par passion, pour l’adrénaline, et adore découvrir de nouveaux sites. Ancien gym- naste, il s’est ensuite perfectionné pour en faire sonmétier. “Je fais des compétitions internationales comme une prochaine en Grèce en juillet,et des spectacles” annon- ce le Haut-Savoyard. Les photos devant la chute d’eau prises par un photographe, là par hasard, ont fait le buzz sur Internet. La Compagnie des bateaux du Saut du Doubs les a partagées sur le réseau social. Elles ont été vues des centaines de fois. Mais encore une fois, un tel geste ne peut être réalisé que par un “pro”. “Si tu ne prends pas au moins 1,5 mètre d’élan, tu retombes dans les cailloux… prévient Robin. On m’a deman-
Robin Georges a sauté la barre rocheuse du site touristique, haute de 22 mètres. Originaire de Thonon-les-Bains, le garçon est un professionnel de la haute voltige qui a mesuré les risques. Un geste à ne pas reproduire !
2,1 secondes en l’air. C’est le temps - à la fois court et tel- lement long - mis par Robin Georges pour décol- ler et atterrir 22mètres plus bas dans le bassin du Saut duDoubs. Beaucoup diront qu’il est fou, inconscient, tête brûlée. Lui répond que tout est préparé, cal- culé. Le jeune homme, plus que quiconque, sait que l’erreur ne pardonne pas. “J’avais déjà sau-
té en août 2017 où j’avais pu repé- rer la zone de réception optima- le qui est assez profonde, explique ce professionnel de la haute vol- tige. En mai dernier, c’était plus compliqué parce que le courant était très fort. Il fallait faire atten- tion pour ne pas rester coincé sous l’eau en raison de la puis- sance du courant ! Avant de sau- ter, j’ai procédé à une heure de reconnaissance dans l’eau où j’ai nagé avec une corde pour ne pas
être emporté.” Ce saut de “dingue”, le jeune homme de 22 ans originaire de Thonon-les-Bains l’a réalisé à cinq reprises fin mai. “J’ai réa- lisé deux sauts droits et ensuite j’ai sauté 3 fois en double saut périlleux avant avec demi-tour. Ce sont des figures que je maî- trise” explique Robin, simple- ment. Le garçon participe à des com- pétitions dans le monde entier
Robin Georges en saut périlleux avant au Saut du Doubs.
me volant. Car c’est certain, Robin reviendra. De quoi ravi- ver les souvenirs de l’abbé “volant” dans les années soixan- te, ou, plus près de nous d’Oli- vier Favre qui, en 1985, plon- gea de 54mètres dans les bassins du Doubs. n E.Ch.
dé des conseils : j’ai expliqué où était la réception optimale, qu’il fallait repérer avant dans l’eau. Y aller sans préparation est une très mauvaise idée.” Les touristes connaissent la chu- te d’eau magnifique, emblème de notre Haut-Doubs. Ils pour- ront désormais regarder l’hom-
Robin est professionnel de haute voltige.
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