La Presse Pontissalienne 225 - Septembre 2018

PONTARLIER

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La Presse Pontissalienne n° 225 - Juillet 2018

SÉCURITÉ

Gendarmerie

La nouvelle arme des gendarmes pontissaliens La compagnie de Pontarlier se réorganise. Pas pour mettre plus de P.V., mais pour répondre aux attentes des personnes. Frasne, Levier et Mouthe auront droit à une présence renforcée.

A vant de vous rendre à la gen- darmerie de Pontarlier, prenez garde que la porte ne soit pas fermée. Depuis le 8 janvier, les portes de la brigade ne sont plus ouvertes 7 jours sur 7 mais 3 jours par semai- ne. “Cela permet d’ouvrir deux jours à Frasne et à Levier.À Pontarlier, la popu- lation avait deux services publics ouverts avec la Police et la gendarmerie en conti- nu alors que celle du bassin de Frasne n’avait droit à rien. Cette population ne mérite-t-elle pas les mêmes égards ?” comment le chef d’escadron Samuel Pruniaux, commandant de la compa- gnie de Pontarlier. Désormais, Frasne et Levier ont droit à une présence de gendarmes. Le poste de Mouthe sera de son côté davantage ouvert dans une logique saisonnière, à savoir l’été et l’hiver. Tout ceci avec des moyens humains constants. Ces mutations ont été possibles grâce au lancement de la Police de sécurité au quotidien (P.S.Q.), réforme du ministère de l’Intérieur. Carte blanche est donnée à chaque com- mandant pour qu’il l’adapte à son ter- ritoire. Et le Haut-Doubs ne ressemble à aucun autre territoire avec des flux de circulation nombreux, une proxi- mité avec une frontière et une zone jugée “riche”. “La P.S.Q. permet de prendre en compte que la gendarmerie est un service public comme les autres, chargé d’une mission de sécurité” pour- suit le commandant. Gendarmes com- me policiers ont souvent été pointés du doigt pour n’être jamais là au bon endroit, au bon moment. “Nos efforts sont mis là où la délinquance est pré- sente… Et ce n’est pas forcément où se trouve la population. Nous ne sommes pas toujours visibles et les personnes ont besoin de se sentir protégées. Dans le Haut-Doubs, nous savons que les fron-

taliers partent tôt au travail.Nous allons nous recentrer sur certaines heures. Cet- te visibilité nous permettra d’être en contact avec la population” ajoute Samuel Pruniaux. La gendarmerie a mis en place un ser- vice en ligne (gendarmerie.inter- ieur.gouv.fr) où 24 heures sur 24, vous pouvez avoir une réponse à une ques- tion ou déclarer un fait. Si le com- mandant Pruniaux avoue que le lien entre militaires et civils n’est pas rom- pu dans le Haut-Doubs, il admet avoir besoin de “relais” dans les plus petites communes. Pas facile d’être présent aussi bien à Sarrageois, Petite-Chaux, qu’àArçon ouBugny… “On va travailler

en partenariat avec des associations de commerçants, des agriculteurs, pour obtenir un meilleur résultat” explique celui qui dirige 111 hommes répartis à Pontarlier,Valdahon,Morteau. Points positifs : les accidents routiers dimi- nuent et les vols ont baissé après le pic connu en 2016 avec 150 cambriolages enregistrés en l’espace de 5 semaines. Il s’agissait d’un groupe d’individus venus de l’Est de l’Europe, particuliè- rement bien organisé que les gendarmes pontissaliens ont appréhendé. Les képis ne sont pas uniquement cachés à l’en- trée de LaGauffre à La Cluse-et-Mijoux, prêts à vous flasher… ■ E.Ch.

La gendarmerie de Pontarlier diminue ses horaires d’ouverture pour ouvrir des permanences ailleurs sur le territoire.

ENSEIGNEMENT Trois formations à la rentrée Essai transformé pour l’antenne pontissalienne du C.F.A. du sport Après deux ans sous tutelle du C.F.A. de Moirans-en-Montagne, l’antenne pontissalienne portée par l’association Haut-Doubs Sport Formation sera autonome à la rentrée. Une reconnaissance.

L’antenne pontissalienne a accueilli sa première promotion en 2016. Une mise en route en douceur avec trois candidats qui ont préparé sur deux ans le B.P.J.E.P.S. mention Sports col- lectifs complété ou pas de la mention Activités Physiques pour Tous. “L’idée de départ, c’est de faire de sa passion, sonmétier. Comme dans l’apprentissage classique, la formation se dérou- le en alternance avec une semai- ne de cours théorique et trois semaines en structure. Ce qui implique pour chaque jeune de trouver un club, une collectivi- té ou une maison de quartier qui l’accueillera pendant son appren- tissage” , complèteAudrey Fores- tier, responsable de l’antenne pontissalienne duC.F.A. du Sport Bourgogne-Franche-Comté. La seconde promotion comptait aussi trois apprentis. Il y a fort à parier qu’ils seront beaucoup plus nombreux à la rentrée pro- chaine car Haut-Doubs Sport Formation volera de ses propres ailes. L’essai s’est donc avéré

“Une belle expérience” É galement licencié au C.A.P. Rugby où il joue depuis l’âge de 7 ans, Tanguy Roz, 24 ans termine sa première année au C.F.A. du sport. Après avoir suivi un parcours assez varié mais sans vraiment trouver sa voie, il se prend au défi de l’enca- drement sportif lui qui entraînait déjà depuis deux ans les jeunes de moins de 8 ans à l’école de rugby. “Je prépare le B.P.J.E.P.S. avec les deux mentions sports collectifs et activités physiques pour tous. C’est une belle expérience” , explique celui qui se sent com- me un poisson dans l’eau à la M.P.T. des Longs Traits, sa struc- ture support de formation. Responsable des 9-11 ans, il intervient en périscolaire et dans le centre de loisirs mis en place lors des vacances scolaires. “J’ani- me aussi un cours de step avec un public handicapé le mercredi matin.” ■

A ctivités périscolaires, centres aérés, clubs, centre de vacances, asso- ciations diverses et variées qui gravitent autour bien-être, du sport santé : le champ d’intervention des édu- cateurs ou animateurs sportifs est très large. Les besoins sont larges sachant qu’il devient de plus en plus compliqué de trou- ver des bénévoles qualifiés pour encadrer des activités. Le Haut- Doubs sportif et associatif se trouve de plus en plus confron- té à cette problématique qui fut à l’origine de la création en 2016 de Haut-Doubs Sport Forma- tion. “Cette association est une unité de formation apprentis (U.F.A.) habilitée par Jeunesse et Sports pour former des édu- cateurs sportifs” , résume Sylvie Gille, présidente de Haut-Doubs Sport Formation. Cette U.F.A. a d’abord fonctionné sous la tutelle du C.F.A. du sport Bour- gogne-Franche-Comté de Moi- rans-en-Montagne.

“On gagne en maturité et en autonomie” J eune rugbyman pontissalien de 23 ans, Hugo Louvrier par ailleurs titulaire d’un Bac pro

vente a choisi de s’engager dans la formation en 2016 après deux années d’expérience profession- nelle peu concluantes dans le commerce. “J’ai effectué mon apprentissage au C.A.P. rugby. Je garderai un très bon souvenir de ces deux années où j’ai décou- vert le volet administratif des acti- vités sportives, l’approche com- merciale avec le sponsoring, la recherche de partenaires, sans oublier aussi l’encadrement des jeunes. Avec ce type de forma- tion, on gagne en maturité et en autonomie” , témoigne Hugo Lou- vrier. ■

concluant. L’offre se densifie aussi avec un troisiè- me B.P.J.E.P.S. mention Activi- tés de la Forme. Une formation qui permet de répondre notam- ment aux besoins des salles demus- culation, des clubs de fitness qui auraient plu- tôt tendance à se développer. “On

Il sera autonome à la rentrée.

Très à l’aise avec les jeunes, Tanguy Roz a semble-il trouvé sa voie dans l’animation sportive.

enregistre déjà une vingtaine de demandes sur les trois forma- tions. Pour être retenus, les can- didats passeront des tests de

sélection fin août. Ils doivent être majeurs au moment des tests” , poursuit Audrey Fores- tier. ■

Hugo Louvrier a effectué son apprentissage au C.A.P. rugby, le club dans lequel il évolue encore.

Informations : www.cfa-sport.fr

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