La Presse Pontissalienne 220 - Février 2018

LE PORTRAIT

43 La Presse Pontissalienne n° 220 - Février 2018

PONTARLIER

Du football à l’immobilier

Junior Miranda, do Brazil L’ancien footballeur professionnel d’origine brésilienne est désormais un des piliers du C.A.P. Foot. Il est aussi un collaborateur de l’agence Century 21 de Pontarlier.

A utour de la machine à café, Junior Miranda se fait gentiment taquiner par ses collègues. L’équipe du C.A. Pontarlier (N3) dans laquelle il joue, fait toujours parler d’elle depuis le match du 6 janvier au terme duquel elle s’est inclinée face à Montpellier (Ligue 1) en 32 ème de finale de la coupe de France. Elle a perdu avec les honneurs, aux tirs au but, après prolongations. Les hommes de Jean-Luc Courtet ont fait trembler les lignes mont- pelliéraines grâce à Junior Miranda notamment qui a ramené le score à 1 partout à la 59 ème minute, redon- nant espoir à ses coéquipiers. “Nous avons réalisé malgré tout une belle performance” commente le buteur. Cela n’a pas échappé aux médias

de Pontarlier qui l’a recruté. “C’est un honneur pour moi de travail- ler pour Century 21, la première agence de France. Je suis entouré d’une belle équipe au bureau. Pour démarrer ma nouvelle vie active, je ne pouvais pas rêver mieux” sou- rit Junior Miranda qui a trouvé sa place dans cette nouvelle équipe. Le joueur rebondit dans l’immo- bilier après avoir donné sa vie au football. C’est grâce au ballon rond qu’il a quitté le Brésil pour venir en Europe, une terre promise pour les mômes de son âge qui, à l’époque, y voyaient leur avenir. “Je suis né à Montanha, une petite ville de 10 000 habitants. J’ai quitté ma famille à 14 ans pour intégrer un centre de formation à 1 000 kilo- mètres de chez moi” raconte Junior Miranda qui a joué à Salvador de Bahia et à Rio. C’est là qu’il sera repéré par Antonio Olimpio, un agent brésilien installé en France. “Il m’a fait venir ici. Je n’avais pas 18 ans et je ne parlais pas un mot de français. À ce moment-là, le Bré- sil était en grandes difficultés éco- nomiques. C’était une opportunité de venir en Europe pour gagner sa vie en pratiquant sa passion. On en rêve lorsqu’on joue dans des “petits” clubs brésiliens, comme on rêve d’Asie, des régions du monde qui proposent des challenges très intéressants. Mon père m’a dit : si tu as du talent et la chance, vas- y.” Pour le foot, Junior Miranda va traverser l’Atlantique, s’éloi- gner de sa famille et de sa terre natale à laquelle il est profondé- ment attaché. “En 2000, je com- muniquais avec mes proches par téléphone et par courrier. Il n’y avait pas encore de mail !” s’amuse- t-il. Le footballeur va d’abord jouer au

nationaux (Téléfoot, L’Équipe) qui après la rencontre, se sont intéressés de plus près à cette équipe et en particulier à Junior Miranda, 35 ans, le Brésilien du groupe. Le footballeur a intégré le C.A. Pon- tarlier en 2016 après avoir mis un terme à sa carrière professionnelle. Ins- tallé dans le Haut- Doubs avec son épouse et ses enfants, il partage son emploi du temps entre les entraînements et son nouveaumétier de conseiller en transactions à l’agence Century 21

“Si tu as du talent et la chance, vas-y !”

Junior Miranda retourne chaque année au Brésil : “Je n’ai jamais regretté les choix que j’ai faits depuis l’âge de 14 ans.”

Bio express Naissance : 21 mai

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1982 à Montanha Intègre le centre de formation de Bahia à 14 ans Intègre le Centro de Futebol Zico à 17 ans Arrive en France et joue à Bourges à 18 ans 2002 à 2013, joue à Cherbourg (contrat pro) l l l l

F.C. Bourges avant d’intégrer le club de Cherbourg (National) dans lequel il va rester 12 ans ! “J’ai rencontré des gens formidables là- bas, dont mon épouse, Brésilienne également ! Mes enfants sont nés là-bas.” Recruté ensuite par le club Jura Sud, il traverse la France pour s’installer en Franche-Comté. Un saut de puce pour quelqu’un qui a déjà laissé derrière lui le Brésil. “Lors d’une rencontre contre Pontarlier, j’ai croisé Jean-Luc Courtet, le coach du C.A.P. Il s’est trouvé que nous avions des connais- sances en commun. On a discuté, il m’a proposé un projet profes- sionnel. L’opportunité était trop belle pour la laisser passer.” Voilà

comment à 34 ans le joueur a quitté la région de Saint-Claude et l’équipe dont il était le capitaine pour poser ses valises à Pontar- lier où il a trouvé l’emploi néces- saire à sa reconversion, tout en continuant à pratiquer le football mais cette fois, chez les amateurs. Junior Miranda n’est pas devenu conseiller en transaction par hasard. Il a passé les entretiens d’embauches et a suivi les forma- tions de Century 21. Aujourd’hui, il s’éclate dans son job. “C’est inté- ressant et tellement plaisant de venir au travail tous les matins. Les journées sont intenses.” De par sa personnalité et de sa maîtrise du portugais, Junior Miranda est Tout change

devenu un interlocuteur de choix pour des clients suisses d’origine portugaise qui investissent sur le Haut-Doubs pontissalien. Des expatriés pour beaucoup, avec les- quels il partage le même parcours de vie. Une vie que le footballeur déroule maintenant à Pontarlier où il a ses attaches. Un retour au Brésil n’est pas dans ses projets. “Quand on a tout laissé là-bas pour venir ici, on ne va pas tout laisser ici pour retourner là-bas” confie Junior Miranda qui se rend chaque année au Brésil. Un choix de vie, comme il a en toujours fait depuis l’âge de 14 ans, et qu’il ne regrette pas. n T.C.

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2013 à 2016, joue

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à Jura Sud (contrat pro)

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C.A.P. Foot

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