La Presse Pontissalienne 220 - Février 2018

VALDAHON - VERCEL 32

La Presse Pontissalienne n° 220 - Février 2018

VALDAHON

Livre Philippe Humbert, “le Docteur House” français Natif de Valdahon, le Professeur Philippe Humbert publie 40 histoires médicales “pour ne plus passer à côté du bon diagnostic”. Comme le métier de médecin, celui de “patient” s’apprend.

su vulgariser tout en gardant les explications scientifiques qui serviront à de futurs méde- cins. Les amateurs d’anecdotes ne seront pas en reste. Vous vous retrouverez sans dou- te dans le cas de cette dame, qui, la consultation à peine ter- minée, sort déjà son carnet de chèques pour régler. “C’est tou- jours amusant… révèle l’auteur qui a débuté par des remplace- ments à Charquemont puis aux Hôpitaux-Vieux. Mais cela montre aussi à quel point les patients sont respectueux vis-à- vis de leur médecin. Ils ont sou- vent peur d’importuner le pro- fessionnel.” D’autres sont plus durs quand cette femme se confie pour la première fois sur les viols qu’elle a subis de son père étant jeune. Le médecin fera le lien entre la survenue d’un lichen vulvaire et ce choc affectif. Il y a encore le cas de ce malade qui se gratte : un cancer lui sera révélé. Après avoir donné de nom- breuses conférences durant sa carrière,“Le Dr House” français couche sur le papier 40 cas extra- ordinaires pour laisser une tra- ce. L’histoire ne dit pas si le vrai Dr House, Américain celui-là, s’en inspirera. n E.Ch.

lorsqu’il s’agit d’un sujet jeune, comment se fait-il que plus de dix consultations et quatre méde- cins consultés ne l’aient pas trou- vée ? Comment son médecin n’avait-il pas vu ces deux gros ganglions ?” interroge Philippe Humbert. Simplement parce qu’il n’avait jamais demandé à la patiente de se déshabiller ou tout du moins celle-ci n’a pas voulu qu’il le fasse. La jeune femme a pu être soignée…mais n’a pas obtenu sa maîtrise et ne s’est pas mariée. Des histoires “vraies”, sans juge-

demande de l’éditeur. Je veux montrer aux patients qu’ils sont aussi en charge de leur santé en aidant leur médecin afin qu’il pose le bon diagnostique, ne serait-ce qu’en présentant son dossier médical. Le malade doit apprendre à gérer les innom- brables données médicales qu’il détient sans le savoir. Le doc- teur est l’avocat du patient” pré- sente ce médecin en dermato- logie, médecine interne, allergologie et oncologie. “Vous ne serez plus le même patient” promet l’auteur. Il n’a pas tort. L’exemple de Mélodie (les pré- noms ont été changés) qui consulte une première fois son médecin traitant pour des démangeaisons et qui se ter- mine trois ans plus tard par une chimiothérapie traitant une maladie maligne (lymphome) fait froid dans le dos. “À peine Mélodie avait-elle enlevé son chemisier que, comme je m’y attendais, les ganglions qui signaient le diagnostic de la maladie de Hodgkin apparais- saient visiblement sur la face latérale du cou et sur le creux sus-claviculaire homolatéral. Alors même que tout médecin doit chercher une maladie de Hodgkin chez une personne qui souffre de prurit, notamment

“A vez-vous un bonmédecin ?”. À lui seul, le titre de l’ou- vrage de Phi- lippe Humbert interpelle. Il est à l’image de ce médecin bison- tin, né àValdahon, dont la répu-

tation s’est construite au fil de ses recherches dans domaine de la dermatologie. L’an dernier, le Professeur a dénoncé des cas de maltraitan- ce médicale au C.H.R.U. de Besançon. Un lanceur d’alerte, voilà comme il se définit même

si la publication récente de son ouvrage aux éditions Fayard n’a aucun lien avec sa sortie média- tique. “Voilà 20 ans que j’en avais l’idée mais je ne savais comment le présenter. J’avais bien com- pilé toutes les histoires, 80 au total, mais j’en ai gardé 40 sur

ments, voilà ce que le docteur dévoile en rap- pelant le sacro- saint principe d’interroger le patient, de lui poser des ques- tions ouvertes sur ses antécé- dents. Inutile de parler de la pluie ou du beau temps. “Il y a une métho- de qui fait que nous avons moins de chan- ce de nous trom- per” assure-t-il. Le Professeur a

Elle se gratte depuis trois ans, il lui diagnostique un cancer.

Le Professeur Philippe Humbert, dans son ouvrage, mêle rigueur scientifique et anecdotes croustillantes.

EN BREF

PAYS DU PORTES DU HAUT-DOUBS Funéraire Un nouveau funérariumà Orchamps-Vennes, un autre à Pierrefontaine L’offre funéraire se développe sur le Plateau pour répondre

Sapaudia Lancé en 2014, le programme “Allons plus loin pour nos enfants” de Ford faisait étape le 2 décembre dernier dans le Doubs, au profit de La Sapaudia et l’A.P.E.D.A. B.F.C. Pour chaque essai automobile réalisé, Ford s'engageait à reverser 20€ aux associations. Le bilan consolidé de l’opération va permettre à chacune des deux associations de recevoir un chèque d'un montant de 2 120€ Un chèque a été remis officiellement le 6 février dans les locaux de la concession Ford Groupe Grenard à Besançon. Précision au 06 84 99 90 00. Traité Une délégation d’une trentaine de personnes constituée du Président de l’Assemblée nationale, des vice-présidents dont Annie Genevard et de membres du groupe d’amitié franco- allemande s’est rendue au Bundestag à l’occasion du 55ème anniversaire du Traité de l’Élysée signé le 22 janvier 1963. La Résolution pour un nouveau Traité de l’Élysée a été évoquée avec de nombreux sujets pour une Europe plus concrète et plus efficace. Lors d’échanges avec ses homologues du Bundestag, Annie Genevard a pu rappeler l’attachement des Républicains à l’amitié franco-allemande et évoquer de nombreux enjeux européens : la coopération dans les zones frontalières, la reconnaissance des diplômes…

à un besoin de proximité selon l’entrepreneur

L e Val de Vennes et le sec- teur de Pierrefontaine- les-Varans vont à la fin du printemps bénéficier chacun d’un nouveau funéra- rium. Placés entre Valdahon et Morteau, qui possèdent déjà leurs structures privées, ces Stéphane Donier- Méroz. Ouverture à la fin du printemps.

Orchamps- Vennes disposera d’un funérarium. Il est en cours de finition.

secteurs ont été choisis par l’entre- prise Donier-Méroz, déjà présente à Pontarlier et plus récemment à Levier. “Si nous nous installons à Orchamps-Vennes et à Pierrefontaine, c’est dans le but d’apporter un ser- vice de proximité aux personnes. Il n’y a rien aux alen- tours : il faut com- prendre qu’un funé- rarium est un

Créations d’emplois à la clé.

Cette arrivée peut-elle contri- buer à faire diminuer les prix ? Pas à en croire les profession- nels qui déclarent pratiquer des prix sinon similaires, en tout cas proches. À Orchamps-Vennes, le nou- veau funérarium situé dans la zone artisanale pourrait prendre en charge 40 décès par an et 20 à Pierrefontaine. Ouverture à la fin du printemps, “sans doute avril.” n

Creux à l’entrée d’Orchamps- Vennes, l’autre dans la zone pétrifontaine. Dans le Haut-Doubs, comme ailleurs, les veillées des défunts à domicile sont devenues rares. Cela s’explique facilement : les personnes vieillissantes ont vendu leur demeure pour inté- grer une maison de retraite. Pour donner un ordre d’idée, “à Pontarlier, sur 120 décès par an, 10 sont à domicile” calcu- le le professionnel.

service public” détaille Sté- phane Donier-Méroz. C’est un service public, peut-être, mais avec des fonds privés. Faut-il y voir une nouvelle bataille commerciale au moment où celui de Valdahon termine ses travaux d’agrandissement ? “Il y a de la place puisque le funé- rarium de Valdahon est seul pour une population d’environ 26 000 personnes. Nous sommes deux à Pontarlier, et nous tour- nons. À Pierrefontaine, ce sera

une petite maison avec une sal- le funéraire. Nous aurons à Orchamps-Vennes deux salles funéraires, unmagasin, un espa- ce d’accueil” présente le gérant. Des emplois seront créés - peut- être 4 en comptant l’ouvertu- re de celui de Levier - pour per- mettre de faire fonctionner le funérarium du Val de Vennes et celui de la Rêverotte, noms donnés à ces nouveaux bâti- ments dont un est en cours de réalisation dans la zone aux

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