La Presse Pontissalienne 220 - Février 2018
30 LE CAHIER FORMATION
La Presse Pontissalienne n° 220 - Février 2018
À Sainte-Famille et Sainte-Ursule, on pratique une pédagogie active BESANÇON l Établissement privé
De nouvelles formations en informatique complètent le panel des formations à Sainte-Famille Sainte-Ursule où les frais varient de 45 à 170 euros par mois.
“O n veut vraiment don- ner du sens aux apprentissages.” La philosophie de l’éta- blissement sous tutelle congréganis- te est ainsi résumée par son dirigeant, Martial Couillaud. Dans le hall d’ac- cueil, une citation de Benjamin Frank- lin y fait d’ailleurs écho : “Tu me dis, j’oublie ; tu m’enseignes, je me sou- viens ; tu m’impliques, j’apprends” aux côtés d’autres proverbes en langue étrangère. Ici, on accueille les élèves à partir de 2 ans, autour d’un travail en îlot et d’ateliers de manipulation notamment. 200 jeunes sont regroupés en mater- nelle et en primaire au sein de l’éco- le Sainte-Famille. Le collège Sainte- Ursule, autrefois au centre-ville et qui a rejoint le site par la suite, complè- te la formation sur place. Sa centai- ne d’élèves dispose d’un accompa- gnement personnalisé. “Nous nous efforçons d’accompagner ceux qui ont des difficultés, mais aussi ceux qui ont de solides bases pour aller plus loin. Certains élèves de la 6ème à la 3ème font ainsi partie d’un groupe d’expert pour relever en ce moment le défi Sainte-Ursule.” Un espace FabLab a également été mis à disposition avec imprimante 3D, carte de program- mation… “Une douzaine d’élèves y viennent deux heures par semaine. Ils
Le groupe scolaire de la rue Brûlard à Besançon travaille, depuis quelque temps déjà, sur un apprentissage dynamique où les élèves sont aussi acteurs. Nouvelles technologies, travail collaboratif et espace FabLab à l’appui.
C.A.P. assistant technique en milieu familial. Parmi les autres formations profes- sionnelles dispensées à Sainte-Famil- le figurent aussi un C.A.P. employé de commerce et quatre filières Bac pro : services et soins à la personne, com- merce, gestion administrative et accom- pagnement social et animation. Un centre de formation continue pro- pose, en parallèle, de se préparer au concours d’aide-soignant, d’ambulan- cier, d’auxiliaire de puériculture et d’A.T.S.E.M. Son expérience de plus de 10 ans dans le C.A.P. petite enfan- ce offre également un taux de réussi- te de 100 % et depuis cette rentrée, d’autres certifications ont rejoint le panel de formations : P.C.I.E. en infor- matique et T.O.E.I.C. en langue anglai- se. À découvrir lors des portes ouvertes du 3 mars. l
fabriquent une console de jeux qu’ils apprennent à programmer eux-mêmes. On sent une vraie émulation entre eux, à la façon d’une start-up californien- ne” , remarque Martial Couillaud. Le groupe scolaire s’appuie aussi beau- coup sur les nouvelles technologies. Des tableaux numériques interactifs équipent toutes les salles de classe, avec quelques ordinateurs portables et des tablettes. Une façon de répondre à la numérisation des métiers, avec des applications par ailleurs bien utiles pour ses 220 élèves du lycée professionnel. “L’usage numérique est de plus en plus répandu. Même les employés à domicile y ont recours aujourd’hui, via la domotique ou pour le suivi des clients.” Un service de lin- ge pour le personnel a ainsi été déve- loppé, via un système de réservation électronique, dans le cadre de son
Groupe scolaire Sainte-Famille Sainte-Ursule - 33, rue Brûlard 25000 Besançon - Tél. : 03 81 52 99 51 www.stefamille-steursule.fr/
Martial Couillaud, qui était avant dans l’enseignement privé au Québec, croit beaucoup en la pédagogie intégrative. Ici dans le FabLab.
Un pied dans l’entreprise avec la M.F.R. de Morre MORRE l Le choix de l’alternance intégrative 180 jeunes suivent ici chaque année des formations dans les services à la personne, la vente et le commerce, avec un accompagnement personnalisé et la quasi garantie d’un emploi à la clef.
“C e qui est impor- tant en maison familiale rurale au-delà de la for- mation, c’est l’accompagnement. Un moniteur est nommé tuteur du jeune et se met en relation
avec le maître de stage et la famil- le. Il peut le soutenir dans sa recherche de stage et surmonter les éventuelles difficultés édu- catives” , remarque Nicolas Cor- nu, directeur de la M.F.R. de Morre. “Il y a un vrai travail fait autour du projet du jeune.
On ne cherche pas à faire des têtes bien pleines, mais des têtes bien faites” , résume-t-il. Créé en 1968 sous forme asso- ciative, l’établissement intègre d’ailleurs les parents d’élèves à son conseil d’administration. “Il y a un dialogue permanent avec
Nicolas Cornu, directeur de l’établissement, voit dans l’alternance un atout majeur.
Leur formation débouche sur plusieurs métiers “où il y a une forte demande” , avec un taux de réussite et d’insertion de 80 % : notamment ceux de l’aide à domicile et de l’enfance, avec une préparation jointe au C.A.P.
eux.” Ce qui en fait une de ses particularités, avec sa vocation professionnalisante. L’image dégradée des formations en alter- nance demeure un non-sens pour le directeur. “Je considère au contraire que nous formons une élite, car nous leur demandons plus qu’en voie d’enseignement général. Ils obtiennent leur Bac avec moitié moins de temps.” Les deux filières Bac pro, pro- posées dans les métiers des ser- vices à la personne et aux ter- ritoires (S.A.P.A.T.) et dans le conseil et la vente, avec une spé- cialité alimentation, mènent ainsi à passer 18 semaines en entreprises. “Sur trois années de formation, cela revient à 54 semaines, soit près d’un an d’ex- périence professionnelle. Cette connaissance du monde du tra- vail est un atout majeur.”
de pension pour un interne. En parallèle, la M.F.R. dispen- se des formations continues à destination des demandeurs d’emploi ou salariés “dans le cadre du perfectionnement ou d’une reconversion.” Il s’agit de
formations courtes sur 300 à 500 heures autour des métiers d’employé commercial, vendeur conseil, assis- tante de vie dépen- dance, employé fami- lial, assistante maternelle ou encore animateur en géron-
petite enfance. “Après cela, ils peuvent aus- si poursuivre sur des concours d’infirmiers, d’éducateurs…” Dans la vente, un B.T.S. management des uni- tés commerciales en contrat de profession- nalisation permet de
“
Spécialité vente en alimentation
“
tologie. La prochaine journée portes ouvertes du 3 mars (de 9 heures à 16 h 30), permettra d’en savoir plus sur place. l
devenir chef de rayon ou res- ponsable magasin. Il faut comp- ter pour un an, 2 000 euros en moyenne de frais de scolarité et
M.F.R. de Morre - 11, rue des Planches - 25660 Morre Tél. : 03 81 81 33 14 - www.mfr-morreformation.com/
Des élèves du Bac pro S.A.P.A.T. suivent ici un cours d’anglais. Ils peuvent être amenés à réaliser des voyages d’études et stages Erasmus (à Malte et en Espagne).
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