La Presse Pontissalienne 220 - Février 2018
DOSSIER I
La Presse Pontissalienne n° 220 - Février 2018
20
l La Seigne
Une séance deux heures
Force et concentration : le paradoxe biathlon La plus populaire des disciplines nordiques combine deux efforts contradictoires associant l’engagement physique et la concentration comme vous pourrez le découvrir en participant aux séances d’initiation biathlon proposées par l’École de Ski Internationale.
La séance débute par une petite initiation au tir.
D es champions locaux et une star de la discipline, un spec- tacle sportif de plus en plus couvert par les médias. Inuti- le d’aller chercher plus loin pour iden- tifier les ingrédients du succès du biath- lon. Certains supporters ne rateraient pour rien au monde la diffusion d’une compétition sur le petit écran,en sachant qu’on peut aussi la voir sur des chaînes de laT.N.T. non payantes. “C’est un vrai spectacle qui donne envie essayer. Pour moi, le biathlon, c’est le ludique du ski de fond. La discipline a ceci d’original d’associer le côté physique du ski à la précision du tir qui demande d’être cal- me. Il faut savoir doser cet antagonis- me” , indique Jérémy Devillairs, lemoni- teur de l’École de Ski Internationale qui encadre ces séances sur le site de la Seigne (commune des Hôpitaux- Vieux) où se trouve l’un des deux stades de biathlon du Haut-Doubs.
Le Haut-Doubs a toujours été une ter- re fertile de biathlètes de renom. Cer- tains ont même remporté l’or olym- pique à l’instar de Vincent Defrasne ou de Florence Baverel aux J.O. de Turin en 2006. Si la relève tarde enco- re à se manifester, les supporters fran- çais ont toujours la chance de pouvoir assister aux exploits de Martin Four- cade, l’icône actuelle de la discipline. “C’est plus facile d’attirer les gens vers
aucun projectile si ce n’est le rayon laser de visée. “On est à l’abri de tout danger. Le laser permet d’arriver très vite aux sensations sans avoir à déployer la même logistique.” Cette animation présente une certaine flexibilité dans le sens où elle n’est pas tributaire de la neige. On peut remplacer le ski par la raquette ou la marche, voire le foo- ting. “Il faut juste avoir aumoins 8 ans. En dessous, on constate qu’il n’est pas toujours facile de maîtriser le système de visée. Ce qui nous intéresse avant tout, c’est que les gens ressentent les sensations, peu importe s’ils tirent jus- te ou pas. Ce n’est qu’un jeu.” Un moniteur prend en charge des groupes pouvant compter jusqu’à 12 personnes, pas plus. “On met tout le monde sur un pied d’égalité en allon- geant les distances à parcourir pour les plus sportifs. Ils arrivent donc sur le pas de tir dans le même état que les
moins entraînés.” Avant de se lancer, il convient d’ac- quérir quelques notions sur le tir. Laser ou pas, la précision nécessite une pos- ture, une façon de tenir le fusil et une méthode de visée simple mais qui ne s’improvise pas. Quand chacun s’est familiarisé avec son arme, le groupe se rend sur le pas de tir. “On s’installe pratiquement où l’on veut. C’est l’avan- tage du laser. Pour autant, on préfère se comporter comme s’il s’agissait d’une vraie arme. Cela évite d’apeurer les gens et cela responsabilise aussi ceux qui ont l’arme entre les mains.” Quand tout est réglé, le moniteur orga- nise de petites confrontations, histoi- re de pimenter la séance et de se rap- procher des conditions de course. On termine souvent par un petit relais per- mettant d’enchaîner un tour de ski, un tir couché à une distance variant entre 5 et 10 mètres. “Aucune initiation ne
ressemble à une autre. Le contenu de la séance est adapté au profil du grou- pe. Au fil des ans, l’E.S.I. s’est fait une spécialité de l’exercice. Elle a investi en 2016 dans l’acquisition de carabines laser.“On fonctionne beaucoup avec les centres de vacances, les groupes consti- tués et quelques individuels. Certains viennent parfois plusieurs fois de sui- te. On propose aussi aux initiés des séances de perfectionnement. Quand on sent que la personne maîtrise son art, on lui suggère de passer à la cara- bine 22 L.R. avec la sécurité qui s’im- pose. On utilise alors le pas de tir offi- ciel. On a établi un partenariat avec le ski-club de l’Olympic Mont d’Or qui s’occupe du stade de biathlon et nous met une cible à disposition.” n Initiation biathlon E.S.I. nordique - 03 81 49 25 11
une discipline où les Fran- çais sont bons. Quand on passe en mode découverte, certains sont néanmoins frileux à l’idée de faire du tir.” Si les champions utilisent des carabines 22 L.R., l’E.S.I. ne prend aucun risque en proposant d’uti- liser des carabines laser sans danger car n’envoyant
C’est le ludique du ski de fond.
Balade en traîneau à chiens l Entre-les-Fourgs 45 minutes de plaisir L’appel du Grand Nord est toujours d’actualité sur la petite station familiale où l’association des deux mushers propose des balades découvertes au cœur du massif jurassien.
Les enfants sont ravis des balades en chiens de traîneaux.
S ki alpin, ski de fond, raquettes, chiens de traî- neau : il y en a pour tous les goûts sur ce petit domaine très polyvalent où l’on peut, qui plus est, profiter des avantages d’un chalet d’accueil petite restauration. L’activité développée par Éric Lièvre et son collègue Pierre-Yves Cos- te reste largement dans les valeurs qui font la réputation du site : famille, plaisir de la neige à des prix encore abor- dables. “On propose une seule
et une partie des vacances d’hi- ver. “Cela fait trente ans que j’ai des chiens nordiques.Au départ, j’étais très branché courses. Je me déplaçais sur tous les mas- sifs. Avec le temps, on est deve- nu plus sage et on s’est orienté vers la randonnée depuis quelques années.” Chacun gère une petite meute de 9 chiens, essentiellement des Groenlandais. “C’est le chien de base de toutes les expéditions polaires.” Deux meutes, soit deux attelages pouvant embar-
formule : 45 minutes de balade en attelages sur un circuit de 5 km. Le tarif s’élève à 30 euros par adulte, 15 euros pour les enfants et 6 à 12 ans et c’est gra- tuit pour les plus jeunes” , annon- ce Éric Lièvre. C’est l’avanta- ge d’une exploitation associative avec deux mushers qui vien- nent ici d’abord pour satisfai- re et partager leur passion de l’attelage nordique. L’un com- me l’autre ont une autre acti- vité professionnelle. Ils sont à Entre-les-Fourgs le week-end
quer chacun deux adultes et un enfant. Le circuit tracé par les trois associés du domaine alpin sillonne entre forêt et pâturages face au massif du Mont d’Or et sa somptueuse falaise. “On orga- nise des départs toutes les heures. Ce qui laisse un temps de récu- pération pour les chiens.” Les- quels sont nourris avec des car-
casses de salmonidés en pro- venance d’une pisciculture de la vallée de la Loue où l’on a préalablement récupéré les filets des poissons. “On intervient depuis trois hivers à Entre-les-
Fourgs. Les clients semblent ravis car on n’a que des retours positifs. Pendant la balade, on leur explique la vie d’une meu- te, les races de chiens, les soins, le dressage à l’attelage.” n
Balade chiens de traîneaux - www.les2mushers.fr 06 88 08 34 18 ou 06 11 95 50 61
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