La Presse Pontissalienne 220 - Février 2018

PONTARLIER ET ENVIRONS

La Presse Pontissalienne n° 220 - Février 2018

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JEUX OLYMPIQUES 11 supporters Made in Haut-Doubs Avec eux, le Haut-Doubs donnera de la voix aux J.O.

Ils vont supporter les biathlètes français en Corée durant 16 jours. 11 personnes, toutes originaires du Haut- Doubs, sont devenues des incontournables des bords de pistes et des troisièmes mi-temps.

D ans sa valise préparée quelques jours avant le départ qui était prévu le 8 février pour Pyeong- chang, Bernard Jacquet a pris garde de ne pas oublier l’attirail du parfait supporter. Béret bleu, blouson “France” et drapeau tricolore ont soi- gneusement été rangés dans le sac de voyage du président de “J.O. suppor- ters”, l’association qui regroupe les férus de biathlon. Elle est l’émanation de “Biathlon France”, autre structure qui regroupe plus d’une centaine d’amoureux du biathlon. Si le président va montrer l’exemple du code de “bon supporter” à suivre, il

sera respecté à la lettre par les 10 autres personnes du voyage. Tous sont des passionnés de biathlon, des connais- seurs, mais surtout des “bons” vivants. “Il y a 20 ans, nous avions découvert une ambiance extraordinaire à Ruh- polding en Allemagne. En revenant, nous nous étions promis de faire par- tager cela à d’autres…” Chose promise, chose due. Depuis, l’as- sociation a participé aux plus belles épreuves en soutenant bien évidem- ment Florence Baverel et Vincent Defrasne, médaillés en 2006 à Turin. Elle s’est fait connaître et reconnaître avec ses deux mascottes que sont Obé-

Les supporters du Haut-Doubs partaient le 8 février de Genève pour rejoindre Pyeongchang.

Pour beaucoup, la Corée sera une décou- verte mais pas les Jeux olympiques puisque la plupart étaient du voyage à Vancouver (2010). Ils ont fait l’im- passe sur Sotchi (2014) notamment pour des raisons de coût de logement. En Corée, les prix sont nettement plus abordables : “On va suivre 11 courses durant les 16 jours, explique Bernard Jacquet. Le voyage a été organisé par

lix et Astérix, alias Pierre et Paul, les frères jumeaux qui emportent avec eux leur costume comme ils l’ont fait encore récemment lors de l’épreuve de Coupe du Monde du Grand Bornand. Christophe sera déguisé en coq et Ghys- lain amusera la galerie avec son nez rouge et sa carabine laser. Ils sont immanquables. Avec eux, tous auront dans leur valise l’indispensable bou- teille de Pontarlier, une saucisse de Morteau, un morceau de fromage. Car c’est aussi cela l’ambiance des sup- porters : une bonne troisième mi-temps à la fin de chaque course avec les autres nations. Du coup, des amitiés se sont nouées avec les Allemands, Italiens, Norvégiens, Russes… : “C’est une fête où l’on retrouve les supporters alle- mands et d’autres. On encourage bien sûr la piste les Français mais aussi les autres” rapporte Pierre.

fond n’est pas très suivi par les Coréens qui préfèrent les sports de glace.” Martin Fourcade, le Jurassien Quen- tin Fillon-Maillet, la Pontissalienne CéliaAymonier, et tous les Bleus, béné- ficieront de l’appui du Haut-Doubs. “On espère un petit retour de la part des athlètes. On respecte le fait qu’ils soient dans leur bulle avant leur cour- se, mais on aimerait bien les voir quelques minutes… On fait de longs déplacements et parfois, c’est vrai, nous sommes un peu déçus de ce manque de retour” constate Bernard, sans polé- miquer. Les voyageurs paient leur billet d’avion (environ 1 000 euros), l’accès aux épreuves, le logement, la nourriture. Ils seront de retour le 25 février…Un brin fatigués mais avec des images plein les yeux. n E.Ch.

Céline, originaire des Gras, qui travaille dans une agence de voyages à Séoul. Nous logerons à 85 km du site où se dérouleront les épreuves de biathlon, de combi- né nordique. On espère accéder à d’autres courses que le biathlon. Il devrait rester encore des places car le ski de

Dans la valise, du

Pont’ et de la saucisse.

Bernard Jacquet, le président de “J.O.” supporters.

EN BREF

ENVIRONNEMENT Tri et recyclage Déjà 20 000 tonnes triées à Valopôle Pontarlier

Randonnée Du 15 au 21 juillet, la délégation Grand Est de la Fédération Française du Milieu Montagnard organise un stage dans le Massif Vosgien pour les animateurs de randonnée pédestre ou pour le devenir. Cette formation conduit au brevet fédéral d’accompagnateur de randonnée pédestre. Elle s’adresse aux animateurs des associations et à toute personne qui souhaite approfondir ses connaissances personnelles. Age minimum 17 ans, pas de limite supérieure. Rens. www.ffmm.net ou au 09 84 06 09 13. Concert Concert “Voix d’Exil”, dimanche 18 février, 17 heures au Théâtre du Lavoir, avec Marie Daher, chanteuse lyrique (Opéra de Lausanne), et Marie- Cécile Bertheau, pianiste (Conservatoire et Opéra de Lausanne). Ces deux artistes rendent hommage à la langue française et à la France, terre d’asile et d’accueil, berceau des droits de l’Homme, et messagère des valeurs d’humanisme, à travers ses compositeurs, ses écrivains et ses poètes. Entrée : 10€ (réservation Office du Tourisme).

Mis en service en janvier 2015, le centre de tri d’emballages recyclables et de papiers de Pontar- lier compte déjà 20 000 tonnes de déchets triés et se dessine comme un tremplin pour l’emploi.

L e fonctionnement deValo- pôle se combine autour de trois entités : le centre de tri Préval (Prévention et Valorisation des déchets du Haut-Doubs sur 220 communes sur les deux tiers du départe- ment du Doubs), l’entreprise Suez qui gère par contrats d’ex- ploitation le centre de valori- sation énergétique des déchets et les unités de tri et de broya- ge et ID’EES 25, une entrepri- se d’insertion à Pontarlier. Le centre de tri de Préval récep- tionne d’abord le contenu des bacs et conteneurs de tri des 140 000 habitants du Haut- Doubs. Un habitant du Haut- Doubs produit enmoyenne 51 kg d’emballages recyclables et papiers par an : papiers, car- tonnettes, bouteilles et flacons en plastique, emballages en acier et en alu, briques ali- mentaires. Ces déchets recyclables sont ensuite collectés à domicile ou en points d’apport volontaire, puis transportés au centre de

tri de Pontarlier. Préval a confié son exploitation à Suez, qui a pour but de trier les déchets en 10 catégories de matériaux, de les conditionner en balles puis de les expédier vers les filières de recyclage. “L’utilisation des déchets recy- clables comme matière premiè- re permet d’économiser les res- sources naturelles et de l’énergie. Les balles de matériaux qui sor- tent du centre de tri pontissa- lien sont toutes envoyées en Fran- ce. Environ 40 % des balles sont expédiées en Franche-Comté et permettront de créer à nouveau du papier journal, des pulls en polaire, des boîtes de conserve, etc.” , explique Amaury Corde- reix, technicien tri à Préval Haut-Doubs. Le 12 janvier der- nier, après trois années d’ex- ploitation, le compteur a atteint les 20 000 tonnes d’emballages recyclables et papiers triés. Outre cet aspect écologique, le centre de tri se révèle égale- ment être un tremplin pour l’em- ploi. Le tri des matériaux est

L’équipe des valoristes.

Pour terminer, Préval Haut- Doubs et Suez proposent des visites gratuites des structures chaque mois pour les groupes et le grand public. La prochai- ne visite ouverte à tous aura lieu le mercredi 21 février (ins- cription au 06 46 39 82 34). En 2017, le site a accueilli 2 396 visiteurs. La visite virtuelle des installations est également dis- ponible sur www.preval.fr. n M.T.

en effet réalisé par ID’EES 25, entreprise d’insertion par l’ac- tivité économique. Une équipe de onze valoristes trie les déchets manuellement. Ces emplois sont une passerelle vers l’emploi durable ou la formation quali- fiante, grâce à un accompa- gnement personnalisé de l’équi- pe encadrante qui les oriente vers un travail correspondant à leurs compétences et moti- vations.

Les contrats peuvent durer jus- qu’à 24 mois. “Pour le premier semestre 2017, grâce au parte- nariat avec les acteurs de l’em- ploi (Pôle emploi, Mission loca- le, chantier d’insertion, centre de formation, etc.), 100 % des sorties étaient positives : tous les valoristes ont trouvé soit un emploi, soit une formation qua- lifiante” , constate Stéphanie Petite, responsable d’équipe à ID’EES 25.