La Presse Pontissalienne 220 - Février 2018

PONTARLIER 12

La Presse Pontissalienne n° 220 - Février 2018

TRANSFERT DE L’OFFICE NOTARIAL DE JOUX

CINÉMA

15 000 images archivées

Maître Didier LANCE, Maître Sandrine ROUX-FOIN, Maître Esther ARBELET, Maître Nicolas PERNET et leurs collaborateurs sont heureux de vous informer du ! "

Les décors du Haut-Doubs remis en selle La nouvelle région signe le retour d’une politique de soutien aux projets cinématographiques et audiovisuels. Le bureau d’accueil des tournages intervient maintenant à l’échelle de la Bourgogne-Franche-Comté, ce qui libère un gros potentiel de décors à valoriser.

PONTARLIER, Zone des Grands Planchants, 1 rue Pierre Mendes France (Rue du centre de tri postal)

D écriée sur certains points, la fusion des régions Bourgogne et Franche-Comté s’avère plu- tôt profitable aux artistes, tech- niciens, figurants qui vivent sur ce ter- ritoire. Notamment pour les Francs-Comtois qui ne bénéficiaient plus du soutien de leur Région sus- pendu sur fond de restriction budgé- taire. “Avec le rapprochement entre les deux territoires, Marie-Guite Dufay a choisi de garder le cinéma dans sa poli- tique. Comme le bureau des tournages n’existait plus en Franche-Comté, déci- sion a alors été prise d’étendre le champ d’action du bureau bourguignon à l’échelle de la nouvelle région” , appré- cie Gaëlle Laurent, déléguée régiona- le au Bureau d’Accueil des Tournages Bourgogne-Franche-Comté. Appartenant au réseau Film France, cette association a pour mission de faciliter la promotion des talents régio- naux et d’accueillir des tournages en proposant des décors bourguignons et francs-comtois via la base des lieux de tournage. “On dispose ainsi d’un éven- tail très complémentaire de décors avec notamment des paysages montagnards,

Pour ce travail, il lui faut trouver une vingtaine de décors assez spécifiques : une sacristie, un pavillon de chasse, une piscine, un atelier de carrosserie, unemaison demédecins. “Ce film racon- te l’histoire de deux ados qui font une fugue et se perdent en forêt. On peut également se charger de trouver un hébergement pour les équipes de tour- nage, assurer le casting des seconds rôles…” Pierre Jouille alimente toujours en décors comtois la banque d’images Film France. Dans ses archives, il a emmagasiné près de 15 000 images et 350 décors. Il défend bien sûr les atouts du Haut-Doubs avec ses pay- sages emblématiques d’alpages, de tourbières, l’originalité de la proximi- té avec la Suisse. “On peut également proposer des ambiances de neige qui à la différence des régions alpines sont très accessibles en voiture, explique celui qui rêve de réveiller la culture cinéma à Pontarlier. Avec le soutien de la Ville, on pourrait créer un site qui valoriserait nos décors. Je mets volon- tiers mon stock d’images à disposi- tion.” n

des sites industriels qu’on ne trouvait pas en Bourgogne par exemple. C’est une vraie valeur ajoutée. À nous de convaincre maintenant les producteurs pour l’essentiel Parisiens que la Franche- Comté existe toujours.” Car avec l’arrêt du soutien régional aux projets cinématographiques et audiovisuels, la Franche-Comté s’est vidée de sa substance. “Aujourd’hui, il ne reste plus grand monde qui puis- se répondre aux demandes” , regrette Pierre Jouille, sans doute l’un des der- niers chasseurs de décors francs-com- tois. Avec 110 films à son actif et non des moindres comme Les Granges Brû-

lées, les listes de décors n’ont plus de secrets pour lui. “Aujourd’hui, face à la région Grand Est qui dispose de gros moyens, il faut être capable de répondre très rapidement aux demandes” , poursuit celui qui fait actuelle- ment des repérages pour le film Le cœur noir des forêts du réalisateur bel- ge Serge Mirzabekiantz.

Proposer des ambiances de neige.

Avec 110 décors de films à son actif, Pierre Jouille a accumulé des milliers d’images pouvant répondre aux besoins de producteurs de films, documentaires…

ÉDUCATION

13 œuvres La section arts plastiques s’expose à l’Esperluète

Onze élèves du lycée Xavier-Marmier présentent un échantillon de leurs recherches artistiques aux murs de l’Esperluète, rue Vannolles, jusqu’au 28 février. Rafraîchissant.

T out artiste, fût-il en devenir, aime à faire partager le fruit de son travail. “On passe des heures sur un projet. C’est valorisant de l’ex- poser dans un lieu public” , confirme Clara, scolarisée en Terminale L1 spé- cialité Arts plastiques. Sept autres lycéens de sa classe et trois élèves enco- re en Première sont mobilisés dans cette exposition. “Il s’agit de montrer toute la diversité des compétences atten- dues dans cette spécialité. Ils touchent à toutes les formes d’art : graphisme, peinture, photo, sculpture, architectu- re… Ils reçoivent ainsi une formation généraliste pour constituer un socle technique qui leur permettra de pour- suivre leurs études dans la branche de leur choix” , simplifie Nadi Tritarelli, le professeur d’arts plastiques. Chacun et chacune présente l’œuvre de son choix. Stessy a opté pour le ciné- ma. “On a d’abord étudié un film qui sert de base à un travail artistique reproduit sur un polyptyque. Pour ma part, j’ai choisi Batman.” Anaïs a sui- vi la même démarche mais en s’inté- ressant au film Avatar. Parce qu’un artiste n’utilise pas que des crayons ou des pinceaux, les lycéens ont plan- ché sur le thème du moucharabieh, ce

Les élèves de Terminale spécialité Arts plastiques ont planché sur différents thèmes qui ont fait l’objet d’œuvres visibles ce mois-ci à l’Esperluète, rue Vannolles.

système de ventilation utilisé dans l’architecture traditionnelle des pays arabes. Composé d’éléments en bois, il forme un grillage installé devant les fenêtres, loggias et balcons. “En m’ins- pirant du principe du patchwork, j’ai tout rassemblé dans un carré. Les élé- ments ont été découpés à la scie sau- teuse et l’ensemble a été peint à la bom- be” , décrit Morgane qui présente également “Zig-zag”, sa version de l’atrium, autre sujet au menu de la section artistique. Charlotte mise sur les courbes et contre-courbes de sa vision tout en rondeurs du thème “corps, décor.” “J’ai reproduit une femme encein-

te dans unmiroir avec dif- férents objets comme une pomme. Pour réaliser ce tableau, j’ai utilisé la tech- nique du pastel sec étalé avec les doigts.” Chaque élève a passé un moins une dizaine d’heures sur son projet. Quand ils ont besoin de modèles comme ce fut le cas pour Charlotte, ils ont recours au professeur qui leur fournit l’image adé- quate. Clara montre sa

Chacun présente

quelques exemplaires figurent au cata- logue de l’exposition. “Ce type d’expo- sition hors les murs sert de support à la création du catalogue qui fait par- tie intégrante de l’exercice.” Ceux qui n’auraient pas l’occasion de faire un tour à l’Esperluète ce mois-ci pourront toujours aller jeter un œil sur l’autre exposition organisée en mai à la bibliothèque de Pontarlier. “On utilisera la photographie pour travailler autour de l’autoportrait de Courbet” , annonce Nadi Tritarelli. n

nent forme” , explique le lycéen qui pré- sente donc quelques esquisses extra- ites de son carnet de croquis. On y trou- ve un peu de tout : des silhouettes, des objets, des lieux, des pierres, des arbres… On peut voir aussi le travail de Magalie sur les haïkus écrits par Hubert Haddad. La nature jurassien- ne est aussi mise à contribution avec les élèves de Première invités par leur professeur à récupérer toutes sortes d’éléments naturels pour confection- ner des sculptures et bas reliefs dont

vision moderne d’un mythe antique. “C’est le premier thème travaillé cette année. J’ai choisi de reproduire la figu- re d’Hermès sur un mur couvert de symboles anarchistes, révolutionnaires… Tout est peint à l’acrylique.” Donnez-moi un crayon, un carnet, et je croquerai le monde qui m’entoure. C’est un peu le sens de la démarche de Théo. “Je préfère le croquis. C’est le premier geste de l’artiste. À travers les coups de crayons, on devine son che- minement et comment les choses pren-

l’œuvre de son choix.

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