La Presse Pontissalienne 219 - Janvier 2018

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 219 - Janvier 2018

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INONDATIONS Bilan et perspectives Que d’eau que d’eau à Doubs !

Une vingtaine de maisons et quelques bâtiments publics de Doubs ont été touchés par la brusque montée des eaux. Le maire demande le classement de sa commune en catastrophe naturelle.

ceau, le maire. Les agents communaux sont intervenus pour chercher à limi- ter les dégâts au niveau de l’école et de l’ancienne halte-garderie toutes deux situées rue de l’Église. La soli- darité a joué à plein entre les riverains qui se sont mutuellement entraidés pour protéger ce qui pouvait l’être. Face aux inondations, on est vite dépour- vu. Au final, aucune victime humaine à déplorer, une vingtaine d’habitations a subi des dégâts. Des personnes ont dû être relogées chez des voisins, des proches ou à l’hôtel. “Le vendredi matin, on a pris la décision de reporter la ren- trée scolaire au mardi car il y avait une très grosse séance de nettoyage à faire avant d’accueillir les enfants dans des conditions décentes. Tout est ren- tré dans l’ordre le lendemain.” Cette crue subite est la conjonction de très fortes précipitations amplifiées par la fonte d’un manteau neigeux impor- tannt. La municipalité a rendu visite aux sinistrés pour les encourager à faire rapidement leur déclarations auprès des assureurs. “On leur a indi- qué de nous transmettre ensuite les récépissés en mairie pour que nous puissions constituer un dossier de demande de classement en catastrophe naturelle. Ce qui avait été déjà accor- dé en 1990.” Avec son pragmatisme habituel, Régis Marceau admet que les zones d’ex- pansion des crues se réduisent forcé- ment dans une commune comme Doubs

Q uelques jours avant le déluge, les habitants de Doubs rece- vaient encore un courrier de la mairie faisant état du main- tien des restrictions d’eau, assorti des conseils pour économiser la précieuse ressource. Et aujourd’hui, Doubs pan- se les dégâts d’un épisode de crue assez exceptionnel puisqu’il faut remonter à 1990 ou 1954 pour retrouver un phé- nomène d’une telle intensité. Le scénario est toujours identique avec

un débordement de la rivière dans la rue de l’Église et la rue Basse qui la prolonge de l’autre côté de la Grande

rue. “On a été très sur- pris par la rapidité de la montée des eaux. A midi, la rue de l’Église était encore praticable et à 14h, il fallait fer- mer la circulation sur la route départementa- le” , raconte Régis Mar-

“On ne pourra

Quand le Doubs sort de son lit, la vue prend une toute autre dimension. La route départementale était fermée à la circulation ou presque…

jamais tout endiguer.”

commune compte dresser un bilan avec les services de l’Etat pour savoir s’il est possible, utile, pertinent de réali- ser des travaux susceptibles de limi- ter l’impact d’un tel épisode. “En gar- dant à l’esprit qu’on ne pourra jamais tout endiguer ni se prémunir des remon- tées des eaux par toutes sortes d’exu- toires naturels ou artificiels.” n

dont la population est passée de 450 à 3 000 habitants en soixante ans. Sans compter les zones d’activités com- merciales. “90% des constructions impactées étaient déjà construites à l’époque et les nouvelles sont conformes aux préconisations du Plan de Pré- vention des Risques d’Inondation.” Pour autant, après le nettoyage, la

À chaque grande crue comme en 1954 et 1990, le Doubs déborde dans la rue de l’Église et la rue Basse.

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