La Presse Pontissalienne 219 - Janvier 2018

MOUTHE - RÉGION DES LACS 30

La Presse Pontissalienne n° 219 - Janvier 2018

MÉTABIEF

Ouverture le 20 janvier Un restaurant gastronomique au pied des pistes Baptisé D’Lys, l’établissement occupe

S i la neige a pris possession de la future terrasse du D’Lys en attente de végétalisation prin- tanière, la vue sur le front nei- ge restera toujours aussi imprenable. Avec ce restaurant, le bâtiment finan- cé par Claude Robbe affiche mainte- nant complet, la dernière cellule dis-

ponible ayant trouvé une destination. “On ne peut rien annoncer pour l’ins- tant car tout n’est pas encore finalisé” , note l’investisseur dont l’initiative immobilière a permis de générer une douzaine d’emplois répartis sur cinq commerces. Si Métabief n’a pas la prétention de rivaliser avec Megève, Courchevel ou Gstaad, un restaurant gastronomique digne de ce nom faisait cruellement défaut aux pieds des pistes. “Le D’Lys s’inscrira dans cette dynamique à la mode de la bistronomie-gastronomie” , poursuit Claude Robbe. Le futur res- taurant ouvre ses portes le 20 janvier. Il fait la part belle à la lumière, au bois, au métal et au béton. D’une sur- face de 120 m 2 , la salle de restaura- tion offre 60 places assises dans sa plus grande configuration, sans comp- ter la terrasse. “On a été particulière- ment exigeants sur l’insonorisation et l’isolation avec l’objectif d’accueillir nos hôtes dans les meilleures disposi- tions” , poursuit Claude Robbe qui a

le de cuisine qu’il compte proposer avec son épouse dans ce nouveau res- taurant. “On veut mettre la gastrono- mie à portée de toutes les bourses avec des menus de 14 à 45 euros” , indique Dominique Quay qui privilégiera les produits régionaux dans la mesure du possible. Ce restaurant sera ouvert toute l’an- née midi et soir. Pas de précipitation en gastronomie. La qualité d’abord, de l’accueil au contenu des assiettes. “On souhaite prendre soin de nos clients. On travaillera seulement en couple, du moins au départ. Ce qui sous-entend une ouverture tout en douceur. On tient surtout à ne pas se rater” , complète le cuisinier. Pendant la saison haute des vacances d’hiver, le D’Lys fonctionne- ra en mode buffet. “Il est possible qu’un partenariat soit établi avec l’espace jeu situé à l’étage inférieur. L’idée étant de proposer un espace récréatif aux enfants de plus de 6 ans quand leurs parents se restaurent à l’étage” , avance Clau- de Robbe. Jamais à court de projets, le promo- teur a également fait l’acquisition du restaurant le Baccarat. “Sa respon- sable vendait” , justifie-t-il. Toujours accessible en mode self pendant la sai- son hivernale, ce restaurant déjà en service propose aussi une cuisine authentique avec du fait maison. “Hors saison, il sera plutôt réservé à une clien- tèle groupe pour des fêtes de famille, des séminaires…” , complète Claude Robbe en annonçant que des travaux de rénovation et de mises aux normes seront entrepris dès le printemps. n

le dernier étage du nouveau bâtiment abritant déjà la supérette, la crêperie et l’espace jeux pour les enfants. Montée en gamme.

Heureux mélange de bois, de métal et de béton, la salle de restaurant du D’Lys se prolongera par une terrasse végétalisée avec vue imprenable sur le front de neige.

confié l’exploitation duD’Lys à Dominique Quay et son épouse Catherine. Originaire de Bre- tagne, ce chef expéri- menté a déjà œuvré dans de prestigieux établissements gas- tronomiques. Sûr de son art, le cuisinier ne veut pas s’étendre sur le sujet. Ce qui l’intéresse, c’est le sty-

De la bistro- gastronomie.

EN BREF

MALBUISSON

Médaille d’argent Grésard, artisan de la Morteau label rouge Le salaisonnier a décroché une médaille

Enfance Le Département du Doubs et le service de médiation familiale Puzzle proposent un groupe d’expression pour enfants qui vivent ou ont vécu la séparation ou le divorce de leurs parents. Les enfants, âgés de 6 à 11 ans, se retrouvent autour de professionnels spécialement formés pour cette écoute. L’inscription de l’enfant doit se faire au préalable. La participation est gratuite. Six séances sont organisées à la Maison des services à Valdahon, 5, place du Général de Gaulle (la participation des enfants aux 6 séances est nécessaire). Cinq séances à destination des enfants : l’annonce de la séparation, mercredi 10 janvier de 14h à 16h, “Et toi, comment réagis- tu ?” mercredis 17 et 24 janvier de 14h à 16h et une séance de clôture avec parents et enfants mercredi 28 février de 14h à 16h - Inscriptions : 03 81 26 04 18 ou groupeexpression@doubs.fr Sport Lausanne et la Suisse accueillent en 2020 les Jeux olympiques de la s’entraînent à la Vallée de Joux en vue de participer aux Jeux Olympiques de la Jeunesse en 2020 du 13 au 30 janvier. jeunesse. 15 jeunes skieurs de Mongolie

d’argent au dernier concours des saucisses de Morteau label rouge. L’occasion d’évoquer un signe de qualité supplémentaire à l’I.G.P. saucisse de Morteau.

L a saucisse de Morteau label rouge arrive à point nommé à l’heure où l’on n’en finit pas de saluer, quitte à l’usurper parfois, l’ex- cellence du Made in France. Surtout quand elle est fabri- quée chez un salaisonnier com- me Grésard à Malbuisson, l’un des derniers à perpétuer la tra- dition des bouchers à l’ancien- ne. “On visite encore les bêtes chez nos producteurs” , explique Pierre Grésard. Ces artisans de père en fils mili- tent depuis longtemps pour la reconnaissance d’un label qui authentifie l’origine de la sau- cisse de Morteau. La démarche aboutira en 2010 avec l’I.G.P. saucisse de Morteau garantis- sant un mode d’alimentation, une recette, la spécificité d’un terroir… Cette filière mobilise aujourd’hui 34 artisans et indus- triels qui produisent chaque année près de 5 000 tonnes de Morteau. L’idée de protéger le produit n’est pas nouvelle puis- qu’il existait depuis 1977 un label régional qui offrait sensi- blement les mêmes garanties

mais qu’il n’a pas survécu à l’abandon des labels régionaux annoncé en 1992. En 2006, la Morteau a obtenu le signe officiel Label rouge qui se différencie de l’I.G.P. par un cahier des charges spécifique. La saucisse de Morteau label rouge est fabriquée exclusive- ment à partir de viande de porc label rouge. “Cela induit par exemple d’être attentif au bien- être des porcs dans les élevages” , complète Pierre Grésard. En label rouge, aucune épice n’est autorisée à l’exception du sel et

du poivre. Le fuma- ge est exclusivement réalisé en tuyé pen- dant 48 heures mini- mum. “On fume d’ailleurs tous nos produits de salaisons en tuyé sans avoir recours aux cellules de fumage” , confirme Pierre Grésard. Les fabricants s’engagent également sur un approvisionnement en viande de porc label rouge.

Une viande de porc label rouge.

Cette médaille d’argent récompense le travail de toute une équipe avec de gauche à droite Jean-Yves, Florian, Alban et Pierre Grésard.

La maison Grésard fabrique chaque année environ 40 tonnes de saucisses de Morteau dont 25 % en label rouge. C’est beau- coup plus qu’au niveau de la filière saucisse de Morteau où la part de label rouge atteint tout juste 4 %. Ce qui repré-

sente 200 tonnes et 11 salai- sonniers. Si l’I.G.P. s’attache à identifier une étape souvent la transformation à une zone géo- graphique précise, le label rou- ge met plutôt l’accent sur une qualité de produit supérieure à la normale. D’où la complé-

mentarité entre les deux démarches. Avec sa belle médaille d’argent label rouge, la maison Grésard confirme ainsi toute l’authen- ticité et l’excellence de son savoir- faire. n F.C.

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