La Presse Pontissalienne 219 - Janvier 2018

PONTARLIER 14

La Presse Pontissalienne n° 219 - Janvier 2018

SANTÉ

Le succès est au rendez-vous

Le cabinet éphémère un remède à la désertification médicale Comme on s’y attendait, l’expérimentation menée depuis trois mois à Pontarlier a fait beaucoup causer surtout en bien. Cette consultation partagée entre cinq médecins remplit parfaitement sa fonction. La question de doubler l’offre est à l’étude.

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À l’heure de tirer un premier bilan, le seul grain de sable concerne le nombre de rendez-vous non honorés. “D’un à trois chaque jour. Une simple question de civisme et ceux qui se comportent ainsi ne pren- nent même pas la peine de prévenir de leur absence. Ils oublient qu’ils pren- nent la place d’une autre personne qui devra peut-être patienter une journée avant de voir un médecin” , déplore Sté- phane Attal, le médecin référent du cabinet éphémère. Pour autant, le carnet de réservation est plein, au-delà même des prévisions. Chaque jour, entre 35 et 40 patients viennent consulter l’un des cinq géné- ralistes qui assure à tout de rôle une permanence du lundi au vendredi. “On ne chôme pas. Cela fonctionne très bien et ce cabinet éphémère peut servir d’exemple” , reconnaît le docteur. Au niveau communication, à l’heure où l’on ne cesse de parler de désert médi- cal, cette expérimentation avait tout pour s’attirer une belle couverture médiatique jusqu’aux grands journaux télévisés à rayonnement national. Sans oublier la presse spécialisée. Stéphane Attal voit dans ce cabinet atypique une autre approche de l’exer- cice et sans doute une solution parmi d’autres face à la désertification médi- cale dont souffrent le milieu rural et certaines petites villes, à l’image de Pontarlier. L’esprit d’équipe règne entre les cinq praticiens qui travaillent à l’unisson. Aucun n’a quitté le navire. “On a tous appris à travailler sur le même logiciel. On commence déjà à voir des patients qui se fidélisent. Ils ont la chance d’avoir en quelque sorte à leur disposition un médecin avec cinq cerveaux.”

S’il n’a pas encore eu l’occasion d’échan- ger avec les généralistes du secteur, Stéphane Attal constate qu’il reçoit un certain nombre de patients envoyés par les cabinets pontissaliens. “Il est prévu de rencontrer et d’échanger avec les généralistes au cours du premier semestre 2018.” Et la suite ? L’idée d’ou- vrir une seconde consultation comme cela avait été avancé initialement res- te toujours d’actualité. “Sauf que l’A.R.S. ne veut pas financer l’ouverture d’une seconde salle et des charges induites qui consistent pour l’essentiel en frais de déplacement. C’est simplement une question financière.Au final, cela revien- drait certainement moins cher que d’avoir recours à des consultations hos- pitalières sachant que ce type d’acte coûte entre 200 et 300 euros.” Toujours optimiste, le médecin réfé- rent du cabinet éphémère compte étu- dier la question avec la Ville de Pon- tarlier pour essayer de trouver une solution, d’aboutir à un compromis. Ce cabinet éphémère pourrait servir de

diants. On travaille sur des contrats d’associations partiels qui pourraient ouvrir l’accès du cabinet éphémère aux jeunes médecins. On va y arriver. On a déjà fait beaucoup de choses en trois mois.” n F.C. À destination des étudiants et des internes en médecine, ce contrat ouvre droit à une allocation mensuelle. En contrepartie de cette allocation, les étudiants ou internes s’engagent à exercer leurs fonctions à compter de la fin de leur formation dans les lieux d’exercice où l’offre médicale est mena- cée ou insuffisante. La durée de l’en- gagement est égale à celle pendant laquelle l’allocation leur a été versée et ne peut être inférieure à 2 ans. Val- dahon bénéficie de ce contrat depuis 2016. Morteau bénéficie également de ce statut. n En cas d’installation à Pontarlier, les futurs médecins bénéficieront d’une bourse Depuis le 7 décembre, l’Agence régio- nale de santé Bourgogne-Franche- Comté a élargi ses zones éligibles aux aides à l’installation de médecins. Obso- lètes, les anciens critères ont été revus et corrigés si bien que Pontarlier est classée en “zone d’action complé- mentaire”. Le contrat d’engagement de service public (C.E.S.P.) est rendu possible.

tremplin ou d’incuba- teur aux futurs méde- cins. Pas si simple que cela. “Ce serait effecti- vement une très bonne école de formationmais un interne doit exercer avec son maître de sta- ge. Tous les médecins du cabinet éphémère ne sont pas habilités à assurer cette fonction et je ne vois pas trop l’intérêt d’être en dou- blon pour une seule consultation. Je suis néanmoins en contact avec de jeunes étu-

“Tout se met en place tranquillement comme cela avait été envisagé”, explique Stéphane Attal, le médecin référent du cabinet éphémère.

Chaque jour, entre 35 et 40 patients.

La fréquentation du cabinet éphémère Mois Nombre d’appels Rendez-vous Rendez-vous entrants pris non honorés Novembre 703 709 34 Décembre 627 630 26 Du 1 er au 147 131 2 5 janvier

COMMERCE Encore une nouvelle enseigne au centre Tout un monde de douceur Couleurs chatoyantes, odeurs délicates, la boutique S’Ô Bulles dédiée au bien-être devrait prochainement migrer de la rue Vannolles à la Grande rue. Du 100 % naturel.

vescentes et pétillantes. On en cro- querait. “C’est le moyen le plus fun d’apprécier les huiles essentielles pures et naturelles” , explique Sonya Mou- rey qui travaille avec la marque Bomb Cosmétics bien connue des matrices de soins corporels. Boules de bain, onctueux de bain, crémeux de bain, tout un poème. On trouve aussi des fondants en cire parfumée pour la maison, des savons, des produits de beauté, des bougies senteur, des par- fums… “Rien que du naturel” , sou- ligne la maîtresse des lieux. Quelques accessoires : sacs, miroirs et vêtements féminins de la marque Aventures des Toiles complètent l’offre de cette boutique originale, unique en son genre sur Pontarlier. n

T rois mois après son installation dans la capitale du Haut-Doubs, Sonja Mourey est plutôt satis- faite du résultat. “On sait que la rue Vannolles est une rue passan- te où les gens ne s’arrêtent pas forcé- ment. Elle retrouve néanmoins de l’at- tractivité avec le magasin de B.D. et le restaurant “La parenthèse”. Me concernant, je profite beaucoup du bouche-à-oreille.” Originaire du Haut-Doubs, elle a déjà tenu un commerce alimentaire dans le Sud de la France avant de revenir au pays. Après quelques années au

pays des Helvètes, elle monte sa propre enseigne baptisée S’Ô Bulles, le Ô signifiant le bien-être en Asie. Une boutique de centre-ville par excellence domiciliée faute de mieux rue Van- nolles mais qui devrait prochaine- ment trouver un autre pas-de-porte dans la plus grande artère commer- ciale de la ville. De quoi embaumer bien des passants car même à l’exté- rieur, les fragrances S’Ô Bulles titillent l’odorat. Laisser le charme agir. Cet agréable scénario se prolonge à l’intérieur où le regard est attiré par une multitude de boules de bain effer-

Sonya Mourey propose des produits de beauté originaux dont elle a l’exclusivité locale.

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