La Presse Pontissalienne 217 - Novembre 2017

LE PORTRAIT

43 La Presse Pontissalienne n° 217 - Novembre 2017

PONTARLIER

Pompier volontaire

Jeune pompier volontaire, Pierre Coste faisait partie de la délégation du Service départemental d’incendie et de secours (S.D.I.S.) du Doubs invitée le 6 octobre dernier à l’Élysée pour une réception en l’honneur des forces de la sécurité civile. Une vocation. Soldat du feu… de forêt

“J e représentais les pompiers du Doubs et du Centre de Secours Principal de Pontarlier mobilisés cet été sur les feux de forêt du sud de la France. Cette réception s’adres- sait également aux S.D.I.S. qui sont intervenus en soutien aux popula- tions des Antilles touchées par les cyclones” , indique Pierre Coste qui garde l’esprit de corps chevillé au corps. Les huit pompiers qui com- posaient la délégation du Doubs étaient accompagnés par Christine Bouquin, présidente du Conseil départemental et du S.D.I.S. et par le colonel Stéphane Baudoux, chef de corps. Si notre département est rarement touché par des feux de forêt, il forme néanmoins au niveau des moyens de lutte une réserve de premier plan avec 240 pompiers actifs et 10 engins spécifiquement adaptés pour ce type d’intervention. “On renforce le sud” , explique Pierre

pompier volontaire à Pontarlier. Bac en poche, il poursuit sa scola- rité toujours avec le même objec- tif en passant un D.U.T. Hygiène Sécurité Environnement complété ensuite par une licence dans la même spécialité. Le parcours idéal pour intégrer une école d’officier sapeur-pompier. Sous réserve d’être retenu au concours d’entrée. “Les places sont chères. C’est un examen très sélectif” , estime Pierre qui a déjà échoué une fois mais compte bien renouveler sa tentative. Une constante chez lui : où qu’il aille, quoiqu’il fasse, il fait toujours acte de pompier bénévole dans la caserne la plus proche. Que ce soit lors de ses études à Colmar ou pen- dant les vacances mises à profit pour des séjours réguliers chez les pompiers du Grau-du-Roi. “Pour moi, c’était l’équivalent d’un job étudiant. C’est là-bas que j’ai passé la spécialité feux de forêt.” Un pas- sage obligé qui correspond à une semaine de formation intensive avant d’affronter les brasiers végé- taux. “On doit aussi suivre un recy- clage tous les deux ans.” En attendant de repasser le concours, Pierre Coste, 25 ans aujourd’hui, a travaillé dans les Alpes et en Suisse dans sa spécia- lité professionnelle. Toujours pom- pier volontaire à Pontarlier, le capo- ral-chef qu’il est devenu en 2009 était de nouveau candidat pour aller soulager ses collègues duMidi dans la lutte contre les incendies de forêt. “On pose des disponibili- tés du 15 juin à la fin août et durant cette période, on peut être appelé en sachant que cela ne dépasse pas neuf jours.” Rares sont les étés où les volontaires du Doubs ne sont

Bio express

Originaire de

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Chaffois

25 ans

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Pompier volontaire

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à Pontarlier

Loisirs : activités de

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plein air, ski alpin

Coste qui n’a cer- tainement pas été choisi par hasard pour représenter à Paris cette force d’intervention. Chez lui, être pompier n’est pas qu’un rêve d’enfant, c’est une vocation. Dans la famille, il est originaire de Chaffois, c’est le seul pompier. À 12 ans, il entre aux Jeunes Sapeurs Pompiers où il apprend le métier avant de devenir à 16 ans

“Ce n’était pas qu’un rêve d’enfant.”

Devant le camion incendie de forêt de la caserne de Pontarlier, Pierre Coste et son matériel d’intervention : un chargement de 20 kg de tuyaux, lances et raccords à porter à dos d’homme.

pas sollicités. 2017 n’a pas échappé pas à la règle et Pierre Coste était donc du voyage. Cap sur Velaux dans les Bouches-du-Rhône. “On est parti en colonne avec quatre véhicules.” Sur place, le pompier pontissalien interviendra une première fois sur un feu de chaume et une seconde fois de nuit sur un feu de noyage. Les interventions sont très spec- taculaires, le principe étant demobi- liser tout de suite de gros moyens

avec des centaines de pompiers sur le terrain, des canadairs, des bom- bardiers d’eau. “On se déplace par petites unités composées de quatre camions incendie. Les mouvements des véhicules sont coordonnés par le chef de groupe à bord d’un véhi- cule 4 x 4.” Quand les camions sont positionnés, les pompiers tirent des lignes d’eau pour se rapprocher des flammes. Un exercice particuliè- rement éprouvant. Il fait très chaud sous les tenues de protection. Au

sol, chacun porte des dizaines de mètres de tuyaux dans son dos. “Cela reste une expérience très enri- chissante. On côtoie beaucoup de monde, on se retrouve dans un envi- ronnement naturel inhabituel, face à des incendies qui restent toujours très complexes à maîtriser.” Cet été, une dizaine de pompiers rattachés au centre de secours de Pontarlier sont partis sur les feux de forêts. Courage et dévouement. n F.C.

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