La Presse Pontissalienne 217 - Novembre 2017

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 217 - Novembre 2017

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Jean-Marie Pobelle transmet l’héritage du comté

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Le forfait de ski s’achète déjà…

Confiance Les chiffres de l’emploi repartent à la hausse et les statistiques du chômage - enfin - à la baisse. De quoi faire dépri- mer l’ancien président de la République qui l’avait promise, cette inversion de la courbe, avant d’être discrédité par une conjoncture calamiteuse. Dans ce tableau plutôt souriant, le Doubs fait encore mieux que les autres départements de Bourgogne-Franche-Comté avec une baisse du nombre de demandeurs d’em- ploi de - 4,1 % sur un mois et - 6,8 % sur un an, pas loin des records natio- naux. Le rebond de l’industrie suisse que plusieurs études annoncent laisse également à penser que la situation éco- nomique de notre région et du pays se redresse. Il serait aisé pour l’actuel gou- vernement de récolter trop facilement les lauriers d’un début de victoire qui ne leur revient pas car ces éclaircies successives sur le front de l’emploi sont avant tout le résultat d’une reprise de l’économie sur le plan mondial après huit années de tangage. Néanmoins, il faut bien reconnaître que les messages envoyés par ce dernier et les actes récents pris en faveur de la relance de la machine économique donnent à penser que la marche avant est à nouveau enclen- chée. Bien sûr le chômage structurel de la France gangrènera encore pour des mois si ce n’est des années le tissu socio- économique national. De même que la courbe du chômage de longue durée et de celui des seniors n’est pas encore orientée à la baisse. Il n’empêche, les dernières statistiques de l’emploi sala- rié communiquées par l’U.R.S.S.A.F. Franche-Comté ce mois-ci sont égale- ment de nature à redonner le moral à tous ceux qui doutaient que la crois- sance pointerait à nouveau le bout de son nez. À l’échelle de la région, on constate pour le quatrième trimestre consécutif une hausse de l’emploi sala- rié. Sur le seul second trimestre, 2 450 postes supplémentaires ont été créés. À l’échelle départementale, les chiffres sont encore plus encourageants. Les embauches de longue durée dans notre département sont en hausse de 10 % en un trimestre. Le récent déverrouil- lage du Code du travail, qui doit facili- ter les embauches, doit lui aussi contri- buer à consolider cette reprise. Plus que des statistiques rassurantes, les créa- teurs d’emploi ont avant tout besoin d’un indicateur qui ne se mesure pas en chiffres : la confiance. Le principal car- burant pour faire redémarrer le moteur. Les signes actuellement envoyés par l’État semblent la rétablir. ■ Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Ont collaboré : Sarah George, Marie Rousselet, Magalie Troutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod - 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Novembre 2017

J ean-Marie Pobelle a toujours défendu avec ferveur l’agri- culture et la filière comté. Il nous donne l’occasion de prendre la mesure de son engagement pour cette économie locale qu’il a contribué à construire, dans son livre “Transmettre le ferment, notre défi sociétal”. À 75 ans, l’agriculteur en retraite qui fut aussi maire de Loray, conseiller géné- ral du canton de Pierre- fontaine et président de la chambre d’agriculture du Doubs et du Crédit Agricole de Franche- Comté s’appuie sur son expérience de terrain pour mettre en garde les nouvelles générations d’agriculteurs sur les risques encourus par la filière comté si chacun de ses acteurs n’apporte pas la plus grande atten- tion à la préserver. Rien n’est acquis ! Pour l’ex- pliquer, Jean-Marie Pobelle prend l’exemple de l’emmental, dont la production s’est effon- drée en vingt ans, alors qu’en 1985 elle était supérieure à celle du comté (40 000 tonnes contre 37 084 tonnes). “Elle estimée aujourd’hui à moins de 4 615 tonnes en grand cru pour 10 584 tonnes au total” , c’est cinq fois moins que le comté ! “Cette dispari- tion d’un produit inté-

ressant s’explique par deux raisons.” La pre- mière : “Ce produit n’a pas été protégé par sa structure interprofes- sionnelle” , à l’inverse du comté qui a “conforté son assise.” La seconde raison est structurelle, “car les éleveurs ont abandonné la coopéra- tion de transformation, celle de l’affinage et de la vente à la distribution.” Au contraire de celle de l’emmental, la filière comté s’est renforcée au fil du temps avec une organisation structurée autour des valeurs coo- pératives. “Nous avons réussi ce que l’emmen- tal n’a pas su faire.” Le livre nous apprend que cette filière est compo- sée de 4 600 établisse- ments procurant 13 500 emplois directs dont 5 000 salariés. Elle est donc un pilier de l’éco- nomie franc-comtoise agroalimentaire. “Je pense qu’on ne mesure pas le poids de l’agri- culture sur notre terri- toire” s’inquiète Jean- Marie Pobelle. Il nous invite à ne pas perdre de vue ces chiffres. S’il témoigne aujourd’hui, c’est pour transmettre la “culture comté” aux jeunes agriculteurs qui ne l’ont pas vécue et qui ont maintenant à faire fructifier l’héritage de leurs pairs. ■

S ur les pentes du Mont d’Or ou dans les alpages de Chapelle-des-Bois, la neige est apparue une fois en octobre, le 22 octobre, avant de repartir aussi vite. De quoi blan- chir les sols au-delà de 1 000 mètres d’altitude et de rappeler aux skieurs que la saison approche. “Le domaine est prêt pour l’ou- verture, nous attendons mainte- nant que la neige fasse son appa- rition ! Les équipes de la station sont prêtes à démarrer les instal- lations pour la production de neige de culture dès lors que la tempé- rature humide arrivera à - 4 °C” précise la station de Métabief qui ouvre officiellement sa saison d’al- pin le 22 décembre. Si l’enneige- ment le permet, l’ouverture par- tielle du domaine se fera les 2 et 3 décembre, 9 et 10 décembre et du 16 au 21 décembre. Pour attirer des skieurs, l’Office de tourisme invite les amateurs de poudreuse ou de skating à ache- ter leur forfait du 1 er novembre jusqu’au 1 er décembre pour béné- ficier d’un tarif réduit. Côté ski alpin, le forfait saison 2017-2018 pour les seniors (dès 65 ans) et enfant (5 à 18 ans) coûte 229 euros au lieu de 343 euros.

La station de Métabief lancera les canons début décembre si le froid le permet. Le prix à la journée est établi à 26,50 euros. Des offres de - 30 % sur les forfaits saison se poursuivent jusqu’au 1er décembre.

Pour les adultes (19 à 64 ans), c’est 269 euros au lieu de 404 euros. Pour acheter les for- faits directement sur place, les caisses de Métabief seront ouvertes les samedis 18 et 25 novembre de 10 heures à 16 heures et du 27 au 1 er décem- bre de 10 heures à 12 heures et de 13 h 30 à 16 heures. Le forfait alpin journée s’établit à 26,50 euros et sera identique en basse ou haute saison. À partir du 22 décembre, le télé- siège du Morond sera ouvert aux

piétons, tous les jours de 10 heures à 16 heures Les randonneurs pour- ront ainsi profiter du soleil et de la magnifique vue sur la chaîne des Alpes (6 euros par personne). Concernant le ski nordique, les promotions se poursuivent avec un forfait annuel “Montagnes du Jura” à 90 euros au lieu de 110 euros jusqu’au 15 novembre et de 100 euros au lieu de 110 euros du 16 novembre au 22 décembre. Ils sont disponibles en office du tourisme. Il ne vous reste plus qu’à farter vos lattes. ■

Le niveau de l’eau toujours critique sur le Grand Pontarlier

L a situation n’est toujours pas revenue à la nor- male sur le secteur du Grand Pontarlier concer- nant le niveau des nappes phréatiques et l’ali- mentation en eau potable. Dès le 5 juillet dernier, le préfet du Doubs prenait un arrêté qui restreignait déjà provisoirement les usages de l’eau tout en for- mulant des recommandations quant aux gestes à adopter pour réduire ses consommations. Quatre mois plus tard, “la situation n’est toujours pas reve- nue à la normale” alertent les services de la C.C.G.P., et l’arrêté préfectoral est donc prolongé. Tous les puits du secteur sont concernés : sur les puits de Champagne n° 2 et n° 3, le niveau continue de des- cendre et se situait fin octobre à - 11,52 m au n° 3

et - 13,07 m au puits n° 2. Le puits 3 est désormais hors service (les services installaient un variateur pour réactiver le pompage). Le 2 est toujours opé- rationnel (4 000 m 3 par jour de production), mais il fonctionne avec un apport complémentaire depuis le lac Saint-Point de 900 m 3 par jour. Le puits de Dommartin quant à lui “se désamorce régulière- ment avec un niveau du piézomètre à - 3,03 m. Il peine à produire les 3 000 m 3 jour nécessaires pour alimenter les 16 communes du Syndicat des Eaux de Dommartin car le niveau est trop bas, et il n’existe pas d’autres ressources.” Le puits des Granges Narboz met également en difficulté “l’approvision- nement en eau (- 6,92 m), si bien que “des camions transportent actuellement de l’eau au réservoir chaque semaine” indique la collectivité. Les autres puits sont pour l’instant épargnés par cette situa- tion catastrophique : puits de Contours de Bise, puits de Champ de Vau, puits de Doubs et puits de Sainte-Colombe fonctionnent encore. Jusqu’à quand ? Alarmiste, la communauté de communes du Grand Pontarlier appelle à une prise de conscience géné- rale des difficultés, ainsi qu’au “civisme de tous les usagers, privés comme publics, individuels comme collectifs, entreprises comme particuliers, dans le but de participer concrètement à la réduction des consommations d’eau sur le territoire.” Seules des précipitations importantes et de longue durée (plu- sieurs semaines) pourront inverser la tendance. Selon Météo France, le cumul des précipitations efficace pour la recharge des nappes souterraines est déficitaire de 50 à 75 % par rapport aux nor- males. ■

Jean-Marie Pobelle a mis trois ans à écrire ce livre.

“Transmettre le ferment, notre défi sociétal, l’histoire d’un engagement” Jean-Marie Pobelle Prix 15 euros Tél. : 03 81 43 20 01

Commission paritaire : 0222 D 79291 Crédits photos : L.P.P., C.E.G.F.C., Collection Boissier - Thiriat - G. Deparis, Musée du tacot, Vermot T.P.

Les puits de captage de la plaine de l’Arlier ont atteint à un tel niveau qu’il est devenu impossible de pomper l’eau sur certains.

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