La Presse Pontissalienne 214 - Août 2017

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 214 - Août 2017

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POLITIQUE

159 engagements tenus sur 185 Choses promises, choses faites à 86 %

estiment vivre dans une ville propre. Il annonce la rénovation de la rue Mon- trieux, de la rue de la Gare sans les pavés et de la rue de Salins dont il compte bien supprimer les feux à l’ho- rizon 2020. Dommage que ce ne soit pas le cas de la rue de Besançon mais les flux y sont sans doute plus com- pliqués à gérer. En sport, tous les indicateurs sont au vert. Pontarlier est la ville la plus spor- tive de la grande région (voir en pages 6 et 7) et elle espère inaugurer son nou- veau complexe aquatique à Noël 2019. Si elle s’est mise tardivement aux réseaux sociaux, laVille compte désor- mais 3 600 fans sur sa page Facebook et 1 000 abonnés à S.M.S. infos. “On va mettre en service le nouveau site Internet de la ville à la rentrée” , note Isabelle Narduzzi, adjointe à la com- munication. Clin d’œil, le fameux pan- neau des champions olympiques 2006 vers le tennis sera, enfin, réactualisé. “On garde le seul champion olympique de l’histoire de Pontarlier mais on chan- ge la mise en scène” , explique le mai- re. Tout va bien du côté du déploiement de la fibre optique avec 300 nouveaux branchements par mois, soit 15 par jour. Le maire conclut ce bilan sur un échec. Celui de n’avoir pu limiter la pression fiscale à l’évolution de l’in- flation. “La fiscalité a progressé d’1,7 % contre 0,4 % de hausse de l’inflation entre 2015 et 2017.” Il justifie l’aug- mentation de la fiscalité pour com- penser la perte d’1,3 million d’euros de dotation d’État. Pour autant, Pon- tarlier a plutôt bien résisté avec un endettement limité à 792 euros par habitant et 25 millions d’euros inves- tis en quatre ans. “Avec les autres maires, on poursuit la réflexion sur la com- mune nouvelle. On pourra bientôt don- ner aux élus des éléments budgétaires et fiscaux en vue d’ouvrir une vaste consultation pour savoir si on y va ou pas, avec qui et comment” termine le maire. n

Plutôt qu’un tête à tête avec la presse, Patrick Genre a préféré dresser son bilan à mi-mandat de façon collective et sous la forme d’une réunion publique. Il y avait plus d’actions réalisées que de spectateurs.

Au chapitre social-santé, Bénédicte Hérard annonce la création de nou- velles places d’accueil pour la petite enfance et l’ouverture en septembre du Pôle jeunesse en remplacement du P.R.J. Épisode qui avait fermé ses portes en 2016. Bonne nouvelle très atten- due, le cabinet médical de l’impasse du Canal qui a été racheté par la Vil- le rouvrira avant la rentrée de sep- tembre. “Aujourd’hui, on a la garan- tie d’avoir entre 5 et 7 médecins. Ce cabinet éphémère permettra d’apaiser la tension chez les médecins généra- listes jusqu’à la mise en service de la maison médicale prévue au premier semestre 2019.” L’adjointe au social déplore un seul échec : celui de la biblio- thèque à domicile qui n’a pas trouvé son public. Rien de nouveau sur le dossier du déve- loppement durable où toutes les actions : micro-centrales hydrauliques, réseau de chaleur urbain, extension progres- sive du schéma de pistes cyclables sont sur la bonne voie. En trois ans, la phy- sionomie de Pontarlier a bien évolué. “On arrive au bout du quartier des Épi- nettes. On a amorcé l’îlot Saint-Pierre et on lance cette année le premier des deux lotissements communaux, à savoir celui de la rue de Montaigne en face du lycée. Celui des Plans Battelin est programmé en 2019-2020. On est tou- jours en négociation sur l’acquisition de l’îlot Lallemand” , explique le mai- re en soulignant qu’une réponse sera donnée d’ici 6 à 9 mois sur la desti- nation de la Maison Chevalier. His- toire d’augmenter l’offre de logements, une O.P.A.H. (Opération programmée d’amélioration de l’habitat) sera lan- cée d’ici la fin du mandat au centre- ville. Titillé sur la question des arbres de moins en moins nombreux au centre- ville, il réplique “On en plante plus qu’on en coupe.” À la commission ensei-

gnement jeunesse, Marie-Claude Masson s’est résignée à suivre la volonté des parents en basculant la demi- journée scolaire du samedi au mercredi. Elle souligne le suc- cès de la restauration scolaire et la part de plus en plus grande prise par les produits bio et locaux dans les menus proposés aux enfants. “Dans la seconde partie duman- dat, on profitera du renouvellement de la D.S.P. sur le restau- rant municipal pour engager une refonte

P hénomène de lassitude, surcroît de confiance ou tout simplement désintérêt vis-à-vis de la chose publique ? Toujours est-il que cette grand-messe municipale orga- nisée dans la soirée du 27 juin à la sal- leMorand n’a pas fait le plein de parois- siens. PatrickGenre n’a pas eu à prêcher dans ses ultimes ressources pour défendre son bilan à mi-mandat. Avec 86 % d’engagements tenus, presque un sans-faute et au-delà de l’autosatisfaction, l’occasion de faire le point sur les projets en cours et à venir. Bertrand Guinchard le conseiller délégué aux affaires économiques ouvre le bal en se félicitant de l’utilisation de bois locaux pour la réalisation de

la halle couverte du Petit Cours qui devrait être terminée cet automne. Il regrette, réaliste, la fin des navettes shopping et fait le point sur le climat économique. “On a visité les 25 plus gros employeurs de la C.C.G.P. Aucun ne se plaint, si ce n’est du manque de main-d’œuvre. On essaie de trouver des solutions avec la Région pour trouver ou former du personnel.” Toujours à l’échelle intercommunale, il confirme le bon niveau de remplis- sage de la zone d’activité des Gra- villiers. “Les 15 hectares viabilisés en 26 lots ont pratiquement tous trouvé preneur. On projette de lancer la troi- sième tranche pour proposer 10 hec- tares supplémentaires en 2019.”

70 % des Pontissaliens estiment vivre dans une ville propre.

complète de la restauration scolaire.” Sur le plan de la sécurité, Jacques Prin- ce a bien travaillé. “On a presque atteint tous nos objectifs. Le système de vidéo- protection qui comprend 21 caméras a permis de résoudre 15 affaires. les poli- ciers municipaux sont maintenant équi- pés de tasers.” Quand certains jugent que les policiers sont un peu trop stricts sur le stationnement au centre-ville, il répond : “Si l’on veut un turn-over, on est obligé d’être sévère.” Sylvie Laithier adjointe au transport et à l’accessibilité justifie un rema- niement en profondeur du réseau de transport urbain avec la volonté de privilégier Ticto dans la prochaine D.S.P. transport urbain effective au printemps 2018. Cette première moi- tié de mandat est marquée par l’inau- guration récente de la maison des asso- ciations aménagée dans l’ancienne S.E.G.P.A. Adjoint à la voirie, à l’eau et à l’assai- nissement, Gaston Droz-Vincent appré- cie les résultats d’un sondage annon- çant que 70 % des Pontissaliens

Le maire (et ses adjoints) a fait le point des actions engagées et à venir.

F.C.

TOURISME

Promotion Apprendre à raisonner Haut-Doubs La création d’un office de tourisme à l’échelle du Pays du Haut-Doubs devrait se concrétiser en 2018 manquant ainsi l’aboutissement d’un long travail administratif et relationnel pour convaincre les élus et les socioprofessionnels de travailler sous la même bannière.

V isite de la ville chahutée par deux comédiens, ate- lier des saveurs, collation en plein air, l’office de tou- risme de Pontarlier avait choi- si une formule plutôt décon- tractée et souriante pour faire le point sur ses activités, les pro- Jean-Philippe Sirvent, nouveau président de l’O.T. de Pontarlier Parti en Haute-Savoie pour un nouveau projet professionnel, Grégory Jan qui dirigeait l’hô- tel Ibis à Pontarlier a donc remis son tablier de président à un autre hôtelier, Jean-Philippe Sirvent, propriétaire de la fer- me-hôtel de la Vrine. n

jets, le budget évoqué lors de l’assemblée générale qui s’est tenue le 19 juin dernier. De quoi dynamiser ce type de rendez- vous conventionnel et favoriser les échanges entre les acteurs touristiques.Même le soleil était de la partie. Au menu du jour des discus- sions : toujours la question de l’office de destination Haut- Doubs. “La fusion entre les com- munautés de communes Mont d’Or-Deux Lacs et des Hauts du Doubs donne un nouvel élan. Pontarlier va aussi s’engager avec l’espoir d’entraîner Mont- benoît dans cette dynamique. Si l’on ajoute les secteurs de Levier et Frasne, on aura un office dont le champ d’action se superpose au périmètre du Pays du Haut- Doubs. L’affaire devrait se concré- tiser en 2018 au terme d’une longue procédure administrati- ve. En parallèle, on a construit un projet avec les élus et les socio- professionnels. Tous doivent

apprendre à parler d’une même voix sur la destination Haut- Doubs” , indique Élisabeth Conte- jean, directrice des offices de Pontarlier, du Mont d’Or et des Deux Lacs. Une bonne nouvel- le donc même s’il reste encore beaucoup de détails à régler pour harmoniser les services et travailler sur les structures d’ac- cueil. “On cherche à optimiser

l’idée d’un dispositif d’accueil mobile.Aujourd’hui, il faut ima- giner l’accueil autrement, hors les murs. Cela peut se faire de différentes manières avec un véhicule qui va au-devant du public ou par des relais chez les partenaires.” L’accès à l’information touris- tique se fait d’abord via Inter- net, d’où l’importance d’être pré- sent sur le web. Les offices de tourisme du Haut-Doubs vien- nent de lancer une nouvelle ver- sion des leurs sites Internet res- pectifs. Ils vont également déployer un réseau d’écrans numériques pour les partenaires qui le souhaitent et poursuivre leur engagement sur les réseaux sociaux. “On a mis en place des ateliers numériques pour aider les partenaires à mieux se posi- tionner, à s’engager dans une démarche numérique pro-acti- ve. On est là pour les accompa- gner, les conseiller et peut être les orienter vers d’autres pro-

Le soleil était de la partie pour accompagner les participants à l’assemblée générale de l’office de tourisme de Pontarlier qui ont eu droit à quelques surprises (photo M. Humbert).

le service à budget constant tout en répondant aux attentes de nos par- tenaires et adhé- rents. Il n’était pas nécessaire que cer- tains bureaux res- tent ouverts en per- manence alors qu’il n’y a personne en saison creuse. On a réduit par exemple les plages d’ouver- ture aux Fourgs, aux Hôpitaux-Neufs. On réfléchit aussi à

“On ne doit plus se poser de ques- tions.”

fessionnels suivant leurs attentes” , poursuit la directrice. La mutualisation est aussi d’ac- tualité dans la gestion des moyens de communication et de promotion. Les outils sont en place avec l’objectif de rester très réactif. Cela passe par le renforcement des collaborations avec les partenaires institu- tionnels comme le C.R.T. ou le C.D.T. “On ne doit plus se poser de questions et communiquer sous la marque Montagnes du Jura. On devance le Massif Cen-

tral et on talonne les Vosges sur certains marchés comme en région parisienne et dans le nord de la France, en Belgique ou aux Pays-Bas. À l’office de Pontar- lier, on a fait l’acquisition d’un nouveau logiciel pour “profiler” plus finement les clients et obte- nir une cartographie précise de la clientèle. Ces informations permettent d’adapter le fonc- tionnement de l’office. Il faut être là où il y a des flux et chercher à les canaliser vers nous.” n F.C.

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